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05/10/2008

Benoît XVI avertit les Occidentaux : "Si dans certaines régions la foi s'affaiblit jusqu'à s'éteindre, il y aura toujours d'autres peuples pour l'accueillir"

Fort écho médiatique au discours papal d’ouverture du Synode :


 

Médias :

<<  Le pape Benoît XVI a ouvert dimanche matin un synode des évêques du monde entier consacré à "la parole de Dieu" par une charge contre "une certaine culture moderne" ayant proclamé la mort de Dieu, durant une messe célébrée dans la basilique romaine Saint-Paul-hors-les murs.

Le pape a brossé dans son homélie un sombre tableau de la perte d'influence du christianisme en Europe, menacé d'extinction comme certaines communautés chrétiennes des premiers siècles : "Si nous regardons l'Histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur et la rébellion de chrétiens incohérents. Suite à cela Dieu, même s'il ne manque jamais à sa promesse de salut, a souvent dû recourir au châtiment", a-t-il dit.  

Benoît XVI, qui a visité en septembre la France, laïque et largement déchristianisée, a relevé que "des nations un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l'influence délétère et destructrice d'une certaine culture moderne". "On y voit celui qui, ayant décidé que ‘Dieu est mort’, se déclare ‘dieu’ lui-même et se considère l'unique artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde", a-t-il ajouté.

"Quand les hommes se proclament propriétaires absolus d'eux-mêmes et uniques maîtres de la création" (...) la chronique quotidienne montre que s'étendent l'arbitraire du pouvoir, les intérêts égoïstes, l'injustice et l'exploitation, la violence dans toutes ses expressions", a souligné Benoît XVI.

Il a cependant relevé que "si dans certaines régions la foi s'affaiblit jusqu'à s'éteindre, il y aura toujours d'autres peuples pour l'accueillir". Le pape a exprimé sa "certitude que le mal et la mort n'ont pas le dernier mot mais que c'est le Christ qui gagne à la fin, toujours".

Le thème du synode est centré sur la façon dont le monde accueille la "parole de Dieu" à travers la Bible, le livre sacré des chrétiens et le texte le plus diffusé dans le monde.  Le document préparatoire évoque les problèmes du fondamentalisme chrétien, des relations entre religion et science et du dialogue avec le judaïsme, ainsi que la montée de l'indifférence religieuse.  >>

 

Commentaires

SOLI DEO GLORIA

> En somme, à Dieu seul la gloire et à bas le capitalisme destructeur ? J'applaudis. Le lien entre le refroidissement des chrétiens et le réchauffement du climat ne saurait être mieux suggéré.

Écrit par : Amicie T. | 05/10/2008

AMSTERDAM-JAPON

> quelle vérité encore une fois exprimée !
l'apparition de "Notre Dame de Tous les Peuples", à amsterdam, apparition reconnue, affirme tranquillement en 1950 (s-v-p) :
"france ta foi sera morte, elle l'est déjà!",
mais elle affirme aussi tranquillement : "l'Eglise peut s'accroitre encore, mais..
...."nous réveillerons les peuples de l'orient"....en clair, les peuples d'asie trouveront des faveurs de grâce toute spéciale, c'est en cela que l'église s'agrandira (tel que je comprends sa parole).
cher PP, publierez-vous mon mail, un tant soit peu prophétique, mais qui n'est pas de moi mais bien de Notre Dame de tous les Peuples d'amsterdam, cette apparition dont la statue présente au Japon, à Akhita plus précisément, fut au centre des évènements extraordinaire désormais reconnus par l'évêque du lieu (japon) en 1981!

Écrit par : jean christian | 05/10/2008

UN AUTRE PEUPLE

> La remarque du Saint Père reprend exactement l'évangile de ce dimanche, qui se termine par "Il donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'oeuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à un peuple qui lui fera produire son fruit."
L'actualité des Ecritures est pour moi source quotidienne d'émerveillement.

Écrit par : Arnaud de Latrollière | 05/10/2008

NE PAS HESITER

> La question de la réception de la Bible est très intéressante.
Un courant de pensée rappelle que la Bible est la Parole de Dieu, donc le Christ lui-même.
Non pas un livre qui serait le Christ, mais bien le fait que lorsque nous entendons cette Parole, alors le Christ est mystérieusement présent. D'ailleurs, la proclamation de la Parole de Dieu au moment de la Consécration est directement efficace sur les espèces eucharistiques.
Cela ouvre la question sacramentelle de la Liturgie de la Parole et de l'Office Divin.
Mais une telle réflexion est bien sûr incompréhensible pour un non-chrétien qui ne voit dans un texte qu'un texte et non une personne, même si le livre a été dicté par Dieu ou un de ses anges.
Cela a 2 incidences :
- un plus grand respect dans l'assistance à une Liturgie de la Parole ou à l'Office Divin, avec en premier lieu le fait l'inactivisme soit une participation très active en réalité par cette présence mystérieuse du Christ
- le fait de ne pas hésiter à lire la Bible dans le cadre du catéchisme ou autres discussions, car par la proclamation du Verbe Divin, celui est présent et peut donc agir sur ceux qui l'entendent.

Écrit par : boris | 06/10/2008

LA BIBLE N'EST PAS UNE DICTEE DIVINE

> à Boris - Je suis d'accord avec vos conclusions, mais un peu surpris de lire plus haut à propos de la Bible : "même si le livre a été dicté par Dieu ou un de ses anges".
Cela, c'est la conception qu'ont le smusulmans de leur Coran, mais pour nous chrétiens (et de même pour nos amis juifs) la Bible est un livre inspiré certes, ô combien, mais écrit par des hommes et non une dictée divine.

Écrit par : Michel de Guibert | 06/10/2008

RAISON

> Le pape a tout à fait raison de tirer la sonnette d'alarme. La France et d'autres pays de tradition chrétienne peuvent devenir un jour comme l'Afrique du nord et la Turquie. Mais ne parlons pas trop vite comme si c'était déjà fait ou inéluctable.

Écrit par : Castor | 06/10/2008

LEPANTE ?

> En ce matin du 7 octobre, on peut lire dans "Prière du Temps présent", édition de 1980, cette introduction à la fête de Notre-Dame du Rosaire:
"Le 7 octobre 1571, l'Occident fut libéré de la menace turque par la victoire de Lépante, qu'on attribua à la récitation du Rosaire. Aujourd'hui, nous ne sommes plus invités à commémorer un événement lointain, mais à découvrir la place de Marie dans le mystère du salut et à saluer la sainte Mère de Dieu, en lui redisant avec l'ange Gabriel: Ave Maria."
Pour moi, la menace "turque" (ou mauresque, ou sarrasine...) n'est pas quelque chose de lointain. Devant le progrès de l'islam, je me demande si une catéchèse qui réduit l'Évangile à l'humanitaire peut opposer une forte résistance — même sans prendre les termes dans un sens militaire ou violent. À force de répéter le slogan "Catholique, ça veut dire universel", on aboutirait à ce paradoxe qu'on ne serait plus catholique si on prétendait dire qui est catholique et qui ne l'est pas, puisque ce serait mettre une frontière, par le moyen d'une définition (au sens propre de ce terme) entre le catholique et son prochain.
Je pense qu'on peut continuer à réciter le rosaire...

Castor


[ De PP à C. - Bien d'accord pour le rosaire, cf Benoît XVI à Lourdes. Mais ne surestimons pas les grandes actions guerrières du lointain passé. La victoire de Lépante n'a pas servi à grand'chose sur le plan stratégique (prise de Chypre peu après). Et pourquoi ce pessimisme, consistant à dire que la catéchèse se réduit à l'humanitaire ? Un travail de fond est en train de se faire pour redresser tout ça. Le langage qu'on entend dans beaucoup de paroisses n'est plus celui des années 1980. Etc.
Quant au sens du mot "catholique", il n'est déformé que par ceux qui ne sont plus chrétiens: ce qui les élimine du débat ! ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Castor | 07/10/2008

@ MdG : "la bible n'est pas une dictée"

> je n'ai rien dit d'autre, sauf que je ne l'ai pas dit, le considérant comme acquis ou présupposé de base.
Ma petite phrase visait le coran. Pour les musulmans, le coran étant une dictée divine, il ne reste qu'un texte (qui a pour eux un poids énorme). Même s'il est pour eux parole divine (ou plutôt paroleS divineS), il n'est pas une personne.
Alors que pour les Chrétiens, la Bible elle-même dit ce qu'Elle est dans le prologue de St Jean : "Et Verbum caro factum est", "Et le Verbe s'est fait chair". (comme l'Angelus nous permet de le répéter 3 fois par jour)
Par contre, nous parlons bien du contenu et non du contenant. C'est bien lorsque nous entendons cette Parole qu'Elle est efficace.
Même dans la messe basse de la forme extraordinaire du rite romain, il y a obligation pour le célébrant de "formuler" les mots du Canon Romain pour qu'ils soient efficaces.
Sans forme orale, la Parole de Dieu n'atteint pas son efficacité maximale : rendre présent le Christ mystérieusement (cf. Concile Vatican II, Sacrosanctum Concilium).

Écrit par : boris | 07/10/2008

@ BORIS

> Excusez-moi ; j'avais mal interprété votre propos... Cela dit, je suis un peu gêné par votre manière d'interpréter le Prologue de Jean et d'assimiler le Livre et le Verbe.
La Parole faite chair, Verbe de Dieu, est divine, c'est le Fils de Dieu, engendré non pas créé ; la Bible, Livre saint, est inspirée certes mais écrite par des hommes et ne peut être considérée comme divine ; elle ne peut être assimilée au Verbe de Dieu, à la Parole incréée (ce sont là encore les musulmans qui parlent d'un Coran incréé).

Écrit par : Michel de Guibert | 07/10/2008

CONSECRATION

> J'ajoute encore ceci, cher Boris, à propos de la consécration et des "formules" consécratoires :
Contrairement à l’Occident qui a privilégié le récit de l’Institution comme expression de l’acte consécratoire (la parole du prêtre, "in persona Christi", redisant les paroles mêmes de Jésus au soir de la Cène devient action du Christ qui consacre les espèces), l’Orient chrétien a privilégié l’action de l’Esprit Saint comme opérant la transformation des espèces en Corps et Sang du Christ, l’épiclèse étant d’ailleurs placé après le récit de l’institution dans les anaphores orientales.
Il serait vain de vouloir trancher dans ce débat, car il existe des prières eucharistiques sans épiclèse explicite (le canon romain, qui a donné notre P.E. I) et des anaphores sans récit de l’Institution (l’anaphore syriaque orientale d’Addaï et de Mari), et à vrai dire il serait sans doute plus juste de dire que c’est toute la prière eucharistique qui est consécratoire ; en revanche, il serait opportun que les catholiques "romains" redécouvrent l’importance de l’épiclèse dans le déroulement de la prière eucharistique, tant celle sur les offrandes que celle sur les fidèles "afin que nous soyons rassemblés par l’Esprit Saint pour être dans le Christ une vivante offrande à la louange de sa gloire" (P.E. IV).

Écrit par : Michel de Guibert | 07/10/2008

TRAVAIL DE FOND

> "Et pourquoi ce pessimisme, consistant à dire que la catéchèse se réduit à l'humanitaire ? Un travail de fond est en train de se faire pour redresser tout ça. Le langage qu'on entend dans beaucoup de paroisses n'est plus celui des années 1980."
Merci, M. de Plunkett, pour cette parole encourageante !... Cela réhabilite ceux qui bossent dans ce travail de fond !

Écrit par : Pimousse | 07/10/2008

@ MdG :

> merci pour ce débat.
Pour la Bible : effectivement elle est inspirée, c'est pourquoi les mots qu'elle contient nous donne, lorsque nous les proclamons, la Parole de Dieu, Parole Vivante.
Relisons les "Instrumentum Laboris" :
"C'est ce qui se produit plus particulièrement dans les célébrations liturgiques qui ont leur point culminant dans l'Eucharistie, où la parole prouve son efficacité miraculeuse. En effet, conformément à la volonté expresse de Jésus-Christ « faites cela en mémoire de moi » (Lc 22,9), les mots prononcés par le prêtre in persona Christi capitis – « Prenez […] ceci est mon Corps » (Mc 14,22), « ceci est mon Sang » (Mc 14,24) - transforment, grâce à l'action de l'Esprit Saint donné par le Père, le pain dans le Corps, et le vin dans le Sang du Seigneur ressuscité. "
Voyez, je ne fait que reprendre l'enseignement du Magistère. En affirmant que la Parole de Dieu est efficace lorsqu'elle est proclamée dans le cadre Liturgique.
Quel lien avec la constitution des Ecritures ?
Justement, elles sont inspirées. Ainsi, la liberté de l'auteur humanise la Parole de Dieu d'une certaine manière mais Dieu y a inséré son Verbe par la mécanique de l'inspiration.
L'Eglise Catholique est une religion de l'Incarnation, pas du livre. Cela encore est rappelé dans le Synode en cours.
Vous me parlez de l'Eglise Orthodoxe : je connais son point de vue mais je ne peux l'accepter : je suis catholique, pas relativiste ni théologien, donc je n'ai pas compétence pour trancher par moi-même la question. Je m'en tiens à l'enseignement du Magistère de l'Eglise Catholique.
Les Epiclèses de la Messe ne font pas la Consécration d'après la Foi Catholique. Même si elles sont nécessaires à la licéité de la Messe.
Enfin concernant l'anaphore d'Addaï et Marie, il fut démontré que le récit de l'Institution était bien présent mais pas de manière monolithique, il est disséminé dans l'ensemble de l'anaphore.

Écrit par : Boris | 08/10/2008

@ Boris

Merci aussi pour ce débat.
Que la Parole de Dieu soit vivante et efficace, j'en suis bien d'accord, évidemment ; mon propos ne visait qu'à préciser le statut de la Bible pour se garder d'une vision un peu "fondamentaliste" si vous me permettez l'expression...
Pur ce qui est de la consécration, comme dit dans votre citation de l'Instrumentum Laboris, elle est opérée "grâce à l'action de l'Esprit Saint donné par le Père".
Il serait donc fou d'opposer paroles consécratoires et épiclèse.
Je vous fais observer que je ne vous ai pas parlé des Eglises orthodoxes (cela dit, je ne considèrerai pas comme "relativiste" de faire état de leur conception de la liturgie !) mais des Eglises et des liturgies de l'Orient chrétien, dont une fraction est catholique, sinon romaine, et pense et célèbre comme les orthodoxes.
Pour ce qui concerne plus particulièrement l'anaphore d'Addaï et de Mari, c'est celle qui est célébrée dans la liturgie chaldéenne, et cette Eglise d'Orient est unie à Rome dans sa grande majorité.
N'ayez pas une vision un peu "magique" de la consécration : la Parole de Dieu prononcée par le prêtre et l'action de l'Esprit Saint appelée sur les espèces par le prêtre sont indissociables, et c'est vraiment toute la prière eucharistique qui est consécratoire, et pas un moment isolé de cette prière eucharistique.

Écrit par : Michel de Guibert | 08/10/2008

MdG :

> je suis désolé de lire vos propos, car vous refusez l'enseignement du Magistère.
Seul le récit de l'institution est "consécratoire".
Il ne faut pas mélanger les notions de "validité" et de "licité" du sacrement.
Un sacrement peut être valide sans que la célébration soit licite. Par exemple une Messe au cours de laquelle les paroles de la consécration sont dites correctement, par un prêtre validement ordonné mais où la préparation pénitentielle est supprimée et la liturgie de la parole modifiée sans autorisation, eh bien dans un tel cas l'Eucharistie est valide et la messe illicite.
Que l'Esprit agisse, c'est évident. Mais il agit au moment de la consécration, lorsque le prêtre agit "in persona christi capitis". C'est bien l'action de l'Esprit qui permet une telle chose.
l'Esprit n'agit pas au moment de l'Epiclèse.
L'Eglise Catholique, orientale ou non, reconnait cela. C'est toute la différence de compréhension du rite byzantin entre les Catholiques et les Orthodoxes.
Il m'avait semblé que l'anaphore d'Addaï et Marie n'était pas utilisée par les Catholiques mais par une Eglise apostolique. Le travail de vérification de validité de l'anaphore est un pas en avant dans l'œcuménisme car cela permet de reconnaitre la validité des sacrements de cette Eglise (et donc de la succession apostolique).

Écrit par : boris | 13/10/2008

À BORIS

> Je suis encore plus désolé de lire votre propos !
Vous m'apparaissez comme un fondamentaliste et un rubriciste, et comme tous les fondamentalistes et les rubricistes, vous passez à côté des choses...
Votre vision de la liturgie est celle du XIXème siècle dans la sphère latine.
Vous affirmez un nombre important d'erreurs en peu de lignes !
Les catholiques de rite orientaux partagent la même compréhension de la liturgie que leurs frères séparés orthodoxes.
L'anaphore d'Addaï et Mari (sans "e"), qui ne comporte pas de récit de l'Institution explicite, est parfaitement valide et elle est célébrée régulièrement par les catholiques de rite chaldéen ; demandez à Mgr Petrus Yousif, vicaire patriarcal de cette Eglise, si vous en doutez !
Vous ne pouvez pas affirmer que l'Esprit n'agit pas au moment de l'épiclèse ! C'est toute la Tradition des Eglises orientales que vous rejetez en disant cela, alors même que les Latins redécouvrent que l'Eglise doit respirer avec ses deux poumons, selon l'expression de Jean-Paul II.
Je suis désolé de devoir le redire : n'opposez pas épiclèse et récit de l'Institution dans l'acte consécratoire, car c'est vraiment toute la prière eucharistique qui est consécratoire, et pas un moment isolé de cette prière eucharistique.

Écrit par : Michel de Guibert | 13/10/2008

ANAPHORE

> Voici le lien vers le document du Magistère concernant l'anaphore en question.
http://www.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/documents/rc_pc_chrstuni_doc_20011025_chiesa-caldea-assira_fr.html
Il s'agit effectivement de l'Eglise Assyrienne d'Orient, qui entretient des liens avec l'Eglise Catholique Chaldéenne.
Mais le rite Chaldéen n'utilise pas cette anaphore.
Le point qui nous intéresse est le point 3. Je vous laisse allez lire.

Écrit par : Boris | 13/10/2008

GROSSO MODO

> Entendre de la bouche même du pape que, grosso modo, le destin des communautés chrétiennes d'Europe occidentale est plié, cela f...les b..., comme l'on dit vulgairement.
Je suis d'autant plus sensible à ce type de message que j'habite un petit coin d'Ile-de-France qui est en train gentiment de devenir terre d'Islam (mais bon , après tout, le hidjab- avec les gants- en plein été, ça a aussi son charme).
Et comme a pu dire Daniel-Ange (que je cite de mémoire) : là où fleurit l'Islam, l'Eglise ne repousse PLUS JAMAIS.
Bon , trève de pessimisme : allons nous coucher.

Feld


[ De PP à F. - Mais ce n'est pas du pessimisme : puisque la foi étouffée ici renaît là. Seuls dépriment ceux qui croyaient que la France était vouée à être la fille aînée de l'Eglise, etc, etc (phrase apocryphe d'ailleurs). Qu'importe que l'avenir de l'Eglise soit ici ou là ? Ce qui compte est son avenir.
Notez aussi que les plus nostalgico-désespérants-passéistes (genre "rendez-moi les Rogations de grand'maman en Corrèze") sont ceux qu'on voit le moins à la messe ; et souvent aussi ceux qui n'admettraient pas que leur fils veuille se faire curé. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Feld | 13/10/2008

ANAPHORE

> Boris, merci pour votre lien, mais je suis désolé de vous contredire une nouvelle fois : l'Eglise chaldéenne utilise l'anaphore d'Addaï et de Mari.
Cette anaphore très ancienne de l'Eglise d'Orient (Eglise syrienne orientale), encore appelée Eglise assyro-chaldéenne, est commune aux deux branches de cette Eglise, l'Eglise dite chaldéenne ayant retrouvé l'union avec Rome au XVIème siècle, contrairement à l'Eglise dite assyrienne (qui a toutefois signé avec Rome une déclaration christologique commune et qui ne peut plus être qualifiée aujourd'hui de nestorienne).

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures :

Une Messe sans paroles de consécration ? À propos de la validité de l’anaphore d’Addaï et Mari
Père G. Vanhoomissen, Jésuite, Professeur à l'Institut d'Etudes Théologiques de Bruxelles
http://www.lumenonline.net/courses/lumen_LV/document/1._Documents_classes_par_themes/6._Vie_d_Eglise/Une_Messe_sans_paroles_de_consecration.doc?cidReq=lumen_LV

Conception dynamique de l’eucharistie dans les anaphores orientales et leur environnement patristique
Père François Cassingéna-Trévedy, moine bénédictin de l'Abbaye de Ligugé, Professeur à l'Institut Supérieur de Liturgie de l'Institut Catholique
http://orthodoxe.free.fr/files/conception_dynamique.pdf

Écrit par : Michel de Guibert | 14/10/2008

> A M. de Plunkett :

"Mais ce n'est pas du pessimisme : puisque la foi étouffée ici renaît là".
Je suis d'accord avec vous, mais je ne peux m'empêcher d'être profondément triste de voir une telle involution, qui n'est pas nécessairement porteuse de progrès social pour notre pays (s'agissant de la place de la femme, par exemple)...
Mais bon, que pouvons-nous y faire ? N'avons -nous pas atteint un point de non retour (lorsque je croise, comme cela m'arrive quelquefois, une porteuse de tchador blonde aux yeux bleus, mon sang se glace)?
Quand je regarde mon petit garçon, parfois, je ne peux m'empêcher de penser : "son fils sera musulman". Certes, plus rarement (beaucoup plus rarement même), quand je considère les jeunes des banlieues, je me dis : peut-être sont-ce les grands-parents des futurs chrétiens de France ? Mais cette dernière possibilité me paraît tellement improbable...
Précision : je ne suis pas trado-passéiste et j'accepterai totalement que mon fils devienne prêtre (comme ça au moins en principe il n'aura pas de fils musulman - lol).

Écrit par : Feld | 14/10/2008

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