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01/10/2008

Ecologie et christianisme sont inséparables - Le pape Benoît XVI, le cardinal Martino et le pasteur Kraege

La théologie de la Création inspire l’œcuménisme :


 

 

Il y a déjà trois mois (note de ce blog, 24/06), nous avions publié l’appel du cardinal Martino pour la Journée mondiale du tourisme du 27 septembre : un texte écologiste radical, parlant avec force de l’échauffement climatique et des responsabilités des Occidentaux dans leur façon de vivre. Le 27 septembre, Benoît XVI a reçu le cardinal Martino. Dépêche Zenit :

 

 

Benoît XVI appelle les jeunes à développer un « tourisme responsable », solidaire avec les plus pauvres.

 

<< En la Journée mondiale du Tourisme, samedi dernier, 27 septembre, sur le thème « Le Tourisme relève le défi du changement climatique », le pape a reçu à Castel Gandolfo le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, et le secrétaire de ce dicastère, Mgr Agostino Marchetto, accompagnés de représentants du Centre italien du tourisme des jeunes, et du Bureau international du Tourisme social.

Aux jeunes, Benoît XVI a lancé un appel à « promouvoir un tourisme sain et solidaire, qui bannisse le consumérisme et le gâchis des ressources de la terre, pour laisser la place à des gestes de solidarité et d'amitié, de connaissance et de compréhension ».

« De cette manière, le tourisme peut devenir un instrument privilégié d'éducation à la coexistence pacifique », a fait observer le pape.

Le pape a employé les termes de « valorisation responsable des ressources de la création, immense don de Dieu à l'humanité » : « L'humanité a le devoir de protéger ce trésor et de s'engager contre un usage indiscriminé des biens de la terre. Sans une limite éthique, et morale, le comportement humain peut en effet se transformer en menace et en défi. »

« L'expérience montre, a dit Benoît XVI, que la gestion responsable de la création fait partie - ou du moins devrait-il en être ainsi - d'une économie du tourisme saine et durable. Au contraire, l'usage impropre de la nature et l'abus contre la culture des populations locales, nuisent aussi au tourisme. Apprendre à respecter l'environnement enseigne aussi à respecter les autres et soi-même. »

Benoît XVI a souligné qu'il est possible de « freiner » la dégradation de l'environnement à condition de  répandre une « culture comportementale adéquate », en particulier par des « styles de vie plus sobres ».

L'Eglise, a-t-il fait observer, soutient le « tourisme social », ce tourisme qui promeut « la participation des couches les plus faibles » et qui peut être un « instrument valide » pour « la lutte contre la pauvreté », en « fournissant des emplois, en protégeant les ressources, et en promouvant l'égalité. »

Un tel tourisme représente, a ajouté le pape, « un motif d'espérance dans un monde où les distances s'accentuent entre qui a tout et qui souffre la faim, la disette, et la sécheresse ».

Benoît XVI a souhaité que la Journée mondiale du tourisme suscite une réflexion qui réussisse « à influencer positivement le style de vie de tant de touristes, de façon à ce que chacun apporte sa contribution au bien de tous qui est en définitive celui de chacun ».

Dans son allocution, le cardinal Martino a pour sa part souligné que le tourisme est « l'un des facteurs de réchauffement de la planète », du fait de la pollution dégagée par les moyens de transport, et par « les structures d'accueil » et « l'usage immodéré des ressources naturelles, avec aussi l'exploitation de l'homme. »

Le cardinal Martino a invité les quelque 900 millions de touristes du monde à renoncer à la dimension égoïste du tourisme, à percevoir le « sens de la limite » et à opter pour une « austérité joyeuse ». >>

 

 

 

Ce matin à la Radio suisse romande (émission Rien n’est joué, de 10 h à 11h), j’étais interviewé par Madeleine Caboche sur L’Ecologie de la Bible à nos jours. L’émission comportait un reportage à l’église réformée de Chantemerle à Pully, où le pasteur Jean-Denis Kraege prêche pour l’engagement écologique du chrétien. L’écologie, application d’une théologie de la Création, devient l’un des terrains de l’œcuménisme. Le christianisme du XXIe siècle est en marche.

 

 

Commentaires

CONVERGENCE

> Je suis heureux de voir une convergence entre chrétiens séparés sur le terrain de l'écologie, qui devrait être considérée par tous comme un domaine de la responsabilité chrétienne, ainsi que l'Ecriture le dit sans aucune ambiguité.

Écrit par : Atti | 01/10/2008

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