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17/09/2008

Afghanistan : comment "l'Occident" (?) s'est enfermé dans une impasse tragique


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Commentaires

GUERRES U.S.

> D'après des militaires qui les ont côtoyés, les Américains ne savent que bombarder de loin (aviation, marine) mais n'ont aucune compétence en infanterie. De plus, une fois sur place, ils restent dans leur blockhaus.
Les soldats français envoyés au Kosovo ont démantelé nombre de poche armées juste au pied de fortins d'américains car ceux-ci n'osaient pas sortir.
Enfin dernier point, la manière de faire la guerre. En France, j'ai appris que la dernière phase d'une guerre est d'aider la population et le pays à se restructurer.
Or c'est bien ce que dit cet article, les Américains n'ont aucune idée de ce que cela signifie : "On ne peut plus aujourd’hui penser «rallier les esprits» et opposer la population aux talibans par le biais de projets de développement."
Il fallait le faire dès la défaite des Talibans en 2001.
Mais les USA sont trop dans leur manipulation politico-économiques et leur guerre du pétrole pour penser aux populations locales.
Ils sont trop manichéens et en oublient les nuances.

Écrit par : boris | 17/09/2008

US ARMY

> La stratégie américaine était déjà celle-ci lors de la deuxième guerre mondiale et au Viet-Nam.
1 - L'armée américaine retire l'infanterie et fait donner les chars quand les fantassins sont pris à partie.
2 - Elle retire les blindés et effectue un bombardement aérien quand les chars sont eux mêmes visés. C'est la tactique du tapis de bombes ou carpet bombing (il ne reste rien debout).
3 - Elle refait avancer son infanterie, jusqu'au premier accrochage - retour au 1°.
Son souci de limiter au maximum les soldats hors de combat dans ses rangs dicte cette stratégie ; mais les américains font ce que toutes les armées font, avec des moyens qu'aucune autre n'a.
L'armée américaine, comme l'armée canadienne à un degré moindre, a une certaine incapacité à se mêler aux populations locales parce que le Pentagone se préoccupe à un très haut point du confort de ses soldats.
Elle a développé une logistique impressionnante au service des troupes qui, de mémoire, mobilise dix personnes pour un combattant. Hors le champ de bataille, tout est réfléchi pour le confort du soldat, comme s'il était chez lui, aux USA.
Les campements sont bâtis en solide, comme de petites villes avec laverie, cinéma, coiffeur, dancing, supermarché, fast-food, gymnase, approvisionnement de pain et beurre frais quotidien etc.
L'entrée du camp est interdite à tout autochtone. Les Américains sont non seulement hantés par le terrorisme mais également très hygiénistes. Une mouche est capable de les angoisser.
Compte tenu de la prévention des Américains affichée à l'égard des Français (lire le guide publié par l'armée US à l'attention de ses soldats en 1944 - traduction "Nos amis les Français" au Cherche Midi) il est facile d'imaginer leur difficulté de s'intégrer dans un pays où il n'y a pas une autoroute, pas un golf, ni même un bowling.
Nos amis les Français
http://www.cherche-midi.com/theme/detail-Nos_amis_les_Francais-9782749101286.html
Texte original
112 gripes about the French
http://www.112gripes.com/

Écrit par : Annie | 17/09/2008

RENTRER À LA MAISON OU PRENDRE LE COMMANDEMENT ?

> "mais les américains font ce que toutes les armées font,"
Mon grand-père a fait la campagne d'Italie.
Pendant que les Américains bombardaient de loin l'armée ennemie, mon grand-père a fait partie des forces françaises d'infanterie qui sont passées par la montagne pour prendre l'ennemi à rebours.
Donc rien à voir avec ce que fait l'armée américaine.
Dans le livre cité "Nos amis les Français", il y a un nombre impressionnant d'actions de terrain réalisées par les forces de résistance françaises, bien loin d'un "carpet bombing" mais qui d'après ce livre ont permis à la VIIIe armée de remonter du Sud vers le Nord très rapidement.
Certes, l'armée américaine est très bien outillée, mais elle n'a aucune intelligence.
Il serait bon que les Français s'en rendent compte et prennent les décisions conséquentes dans leurs engagement aux cotés des Américains : ou bien renter à la maison, ou bien prendre le commandement.

Écrit par : boris | 17/09/2008

ABSURDES GUERRES

> Peu de familles européennes ont échappé malheureusement à la guerre, qui est avant tout une plaie et une fatalité. Je voulais surtout souligner l'absurdité de la guerre et l'incompréhension des peuples avant de chercher à savoir s'il est possible de distinguer dans l'horreur une façon plus chrétienne qu'une autre de tuer son prochain. Tenter de démontrer l'exemplarité ou l'intelligence d'un belligérant sur un autre est très hasardeux.
Vous rappelez l'offensive du Garigliano remportée par le corps expéditionnaire français après une longue "préparation d'artillerie" (2000 canons). La bataille du Mont Cassin a fait près de 200 000 morts et blessés, dont les deux tiers chez les Alliés. Ces chiffres témoignent de la violence des combats et du sacrifice des tirailleurs marocains, tunisiens et algériens composant à 70% les troupes du général Juin.
La haine et la violence se sont exprimées paradoxalement autour du mont où saint Benoît de Nursie, patron de l'Europe, avait fixé les règles du monachisme occidental au 6° siècle.
La guerre interpelle tout catholique à s'interroger sur la compatibilité de sa participation et de sa foi, en pensant à la Passion du Christ ; d'autant plus quand il s'agit d'envahir un pays et de s'y maintenir par la force en répandant le sang des innocents, comme cela se passe en Irak et en Afghanistan. Ce point paraît être le plus intéressant du débat.

Écrit par : Annie | 17/09/2008

INCOMPATIBLE

> Très difficile problème. Des barbaries comme le nazisme ne semblent pas nous laisser d'autres choix que la violence. Même s'il y a des justifications théologiques de la guerre comme celles de Thomas d'Aquin, justifications que je respecte, la Foi en Jesus est incompatible avec la guerre. "Qui se sert de l'épée périra par l'épée", Tertullien, je crois, disait qu'en prononçant cette phrase Jesus avait désarmé tous les soldats. Si la Foi nous régénère, alors elle doit nous délivrer de l'engrenage du coup pour coup (oeil pour oeil, dent pour dent, c'est bien l'ancienne loi que nous sommes invités à dépasser ) qui relève de la logique de la matière et non de celle de l'esprit.
Etant moi même souvent porté à me mettre en colère et à répondre à la violence verbale par la violence verbale, à l'agressivité par l'agressivité, je sais l'explication de celà, la Peur, et la cause de la Peur c'est le manque d'amour, le manque de Foi, la présence de Dieu mal gardée, l'incapacité à me dépouiller du "vieil homme".

Écrit par : Falcophil | 17/09/2008

UNE GUERRE PAR IDEOLOGIE

> Je suis tout à fait d'accord avec cet article : la défaite en Afghanistan est programmée.
La seule décision à prendre est le retrait des troupes. Il n'y a pas d'autre décision possible. Il faut les retirer le plus rapidement possible. Nos soldats n'ont rien à faire en Afghanistan.
Je ne crois pas du tout que la stratégie américaine soit en cause. Il faut souligner que l'Angleterre et la Russie se sont déjà heurtées à une complète défaite dans ce pays, qui est un pays très difficile, voire impossible à conquérir, pour des raisons géographiques et humaines entre autres.
Il faut savoir aussi que tout simplement l'armée française en a assez qu'on lui dise qu'elle est payée pour se taire et pour aller se faire tuer. Les militaires aujourd'hui n'ont plus envie de se taire, surtout après le dernier drame qui a vu mourir (avec héroïsme) des gamins, ils parleront un jour et ce ne sera pas forcément agréable pour tout le monde : il faudra bien qu'un jour l'histoire cherche les responsables de ces morts.
Il faudra aussi qu'on reparle du budget pitoyable de l'armée. L'argent est le nerf de la guerre (ou de ce qu'on appelait dissuasion).
Les autorités se plantent lorsque par idéologie elles disent que ce n'est pas une guerre mais une opération de maintien de la paix. C'est une guerre. Et nous sommes en train de la perdre. Le comble, c'est que nos soldats ne meurent pas pour la France, mais pour une idéologie qui nous est imposée par des idéologues déconnectés des réalités. On peut combattre le terrorisme par d'autre moyens, qui seront toujours plus efficaces que celui d'aller s'enliser là où d'autres pays plus déterminés et beaucoup mieux armés que nous se sont cassé le nez.

Écrit par : Martine | 17/09/2008

EXAMEN

> Ce n'est pas pour défendre la politique américaine, mais d'un rapide examen des statistiques de la bataille de normandie, on voit comparativement que les pertes de l'infanterie américaine ont été supérieures aux pertes anglaises et pas seulement parce qu'ils étaient plus nombreux (et de mémoire, c'est la même chose pour les blindés),
de plus, lorsqu'elle dût se battre dans des conditions difficiles, l'infanterie américaine s'est plutôt bien comportée (encore une fois c'est juste une observation à partir de ce qui c'est passé, notamment à Mortain ou à Bastogne),
c'est vrai qu'il y a chez les américains une grande supériorité numérique et technique, qu'il y a un phénomène important de "battle fatigue", mais tout le monde n'a pas les mêmes traditions guerrières.
De toutes façons, on sait bien que ce n'est jamais ceux qui décident les guerres qui les font.
Certes, la guerre, la violence, le mal, tout cela est absurbe, mais si on vivait dans un monde idéal, ça se saurait. Aujourd'hui 10 morts en opération déclenchent une hystérie, que penser alors des milliers de morts en quelques jours voire en quelques heures pendant la guerre de 14-18.
L'histoire ne s'est pas arrêtée depuis et il y a certaines réalités qui demeurent.
Ce qui m'étonne le plus, c'est cette impression que dans notre société, le passé n'existe plus. Ce qui s'est passé hier n'a plus aucune réalité, ni aucune importance, ni aucune influence sur ce qui va advenir. Drôle d'époque qui conduit les français à aller se battre en Afganisthan sans savoir réellement pourquoi!

Écrit par : Jacques | 18/09/2008

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