24/06/2008
Réchauffement du climat : l’Eglise catholique confirme son engagement écologique radical
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mmUn message fort et clair :
Du cardinal Raffaele Martino, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, ce Message pour la Journée mondiale du Tourisme 2008 (27 septembre prochain) sur le thème : « Le tourisme relève le défi du changement climatique ». Communiqué du Conseil :
« Le message rappelle les valeurs chrétiennes selon lesquelles sur la terre, don de Dieu, tous, surtout les touristes, nous devons cultiver l'éthique de la responsabilité, qui implique aussi le respect de l'avenir et des conditions écologiques et climatiques, pour le rendre possible. Le monde du tourisme, en effet, peut contribuer à freiner l'escalade du changement climatique préoccupant, par une attitude non égoïste, mais en promouvant une culture du tourisme durable, en respectant et en encourageant une culture "verte", en développant une austérité joyeuse. »
Le message signale que « la Cité du Vatican est devenue le premier Etat à zéro émission de C02 avec la création, en 2007, d'une zone boisée en territoire hongrois, lui appartenant (*). Ce plan, visant à régénérer la végétation, constitue un engagement écologique significatif vis-à-vis de notre planète, de la part de l'Eglise catholique dans son expression la plus haute […] Témoignage supplémentaire indiquant combien ce problème tient à cœur au Saint-Siège est fourni par le projet d'un équipement photovoltaïque à panneaux solaires qui procurera à la Cité du Vatican une quantité d'énergie quotidienne couvrant une partie importante de sa consommation totale ».
Ce sont « deux exemples concrets qui doivent faire réfléchir au difficile avenir écologique concernant les changements climatiques de la planète, au fléau de la déforestation et au phénomène du réchauffement du globe ».
Le document rappelle que « 900 000 personnes se rendent en voyage touristique à l'étranger (et l'on prévoit qu'elles seront 1, 6 milliard en 2020) » : « leurs déplacements, par avion, par mer et par terre, utilisent des carburants polluants et les hôtels qui les accueillent, avec des équipements à air conditionné, provoquent des émissions de gaz nocifs ».
D’où la responsabilité de chacun : « Le touriste […] peut, en effet, contribuer à maintenir en vie la planète et à freiner l'escalade d'un changement climatique qui nous alarme. On peut donc choisir - il existe toujours deux voies devant nous - d'être touriste contre la terre ou en sa faveur, par exemple en marchant à pied, en préférant les hôtels et les lieux d'accueil plus en contact avec la nature, en emportant moins de bagage, afin que les moyens de transport émettent moins d'anhydride carbonique, en éliminant les déchets de façon appropriée, en consommant des repas plus « écologiques », en plantant des arbres pour neutraliser les effets polluants de nos voyages, en préférant les produits de l'artisanat local à d'autres plus coûteux et nocifs, en se servant de matériaux recyclables ou biodégradables, en respectant la législation locale et en mettant en valeur la culture du lieu que nous visitons ».
Le message en appelle aussi au « sens de la limite, contre le progrès fou et à tout prix, en fuyant l'obsession de posséder et de consommer ». Et de préciser que « le sens de la limite se cultive aussi lorsque l'on reconnaît l'altérité entre semblables et la transcendance du Créateur par rapport à ses créatures. Il existe quand nous ne prenons pas la place de ceux qui sont à côté de nous et quand nous accordons aux autres les droits que nous réclamons pour nous. Cela signifie que nous nous ouvrons à la conscience de la fraternité sur une Terre qui est à tous et pour tous, aujourd'hui et demain ».
C'est la responsabilité de tout baptisé vis à vis des générations à venir : « Chaque être humain - et le chrétien davantage encore - doit répondre de la planète durable, de la qualité de notre terre, qui sera aussi celle des prochaines générations ». Le message souligne qu'il s'agit aussi d'une forme de charité : « Il est nécessaire de cultiver la charité envers la terre aussi, en désarmant la logique de la mort et en encourageant l'amour pour ce cher espace qui nous appartient à tous, dans la mémoire du don, dans la responsabilité de chaque instant et dans le service constant de la fraternité, notamment en vue de ceux qui viendront après nous ».
Source : Zenit (Anita S. Bourdin).
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(*) Dans le parc national du Bück : cf. le livre L’Ecologie de la Bible à nos jours, page 263.
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TEXTE COMPLET DU MESSAGE
Thème : Le Tourisme relève le défi du changement climatique
La Cité du Vatican est devenue le premier Etat souverain « à zéro émission» d'anhydride carbonique (C02) avec la création, en 2007, d'une zone boisée en territoire hongrois, lui appartenant. Ce plan, visant à régénérer la végétation, constitue un engagement écologique significatif vis-à-vis de notre planète, de la part de l'Eglise catholique dans son expression la plus haute. Un témoignage supplémentaire indiquant combien ce problème tient à cœur au Saint-Siège est fourni par le projet d'un équipement photovoltaïque à panneaux solaires qui procurera à la Cité du Vatican une quantité d'énergie quotidienne couvrant une partie importante de sa consommation totale. Il s'agit là de deux exemples concrets qui doivent faire réfléchir au difficile avenir écologique concernant les changements climatiques de la planète, au fléau de la déforestation et au phénomène du réchauffement du globe.
1. A cet égard, pour en venir à notre thème spécifique, précisément le tourisme est un des vecteurs des changements climatiques, dans la mesure où il contribue au processus du réchauffement de la Terre (cf. Discours du Secrétaire Général de l'OMT, mars 2007). En effet, considérant qu'actuellement 900 000 personnes se rendent en voyage touristique à l'étranger (et l'on prévoit qu'elles seront 1, 6 milliard en 2020), leurs déplacements, par avion, par mer et par terre, utilisent des carburants polluants et les hôtels qui les accueillent, avec des équipements à air conditionné, provoquent des émissions de gaz nocifs.
Certes, il ne s'agit pas seulement du tourisme, car de nombreuses autres activités entraînent la pollution, le réchauffement global et, en conséquence, un appauvrissement de l'atmosphère, avec des effets négatifs sur le climat et l'environnement. De fait, nous pouvons dire que nous nous trouvons face à une phase précaire et délicate de l'histoire de l'humanité, à un carrefour. Devant nous s'ouvrent les deux routes proverbiales du bien et du mal, comme nous l'enseigne la Bible (cf. Dt 30, 15 ; 1 Jn 3, 14).
Ainsi, le texte de la Genèse relatif à la création a certes été l'inspirateur de traités qui gouvernent le monde, mais il a pratiquement été oublié, comme le démontrent les décisions tardives des peuples pourtant les plus avancés en matière d'écologie globale, de même que les efforts timorés de ceux qui hésitent a ratifier certains protocoles internationaux tendant à la conservation de l'environnement et à la réduction d'émission d'anhydride carbonique.
Si, en revanche, nous écoutions la Parole de Dieu dans sa vérité, sa beauté et sa poésie (Gn 1, 1-31), l'univers nous apparaîtrait comme une offrande à conserver, un don, un « Eden » où tout se conjugue dans l'harmonie et dans la joie de vivre. La Terre est un jardin, un lieu où les créatures louent l'amour de Celui qui les a créées et où l'équilibre est la norme, dans l'extase précisément d'un jardin florissant où abondent les fruits, les arbres et la vie.
Mais là où régnait la beauté, contemplée par l'Auteur sacré inspiré, la porte, en régime de liberté sans vérité ni amour, demeure ouverte à l'horreur et au péché : l'équilibre a laissé la place au désordre ; la paix est attaquée par la violence, la torture et la guerre ; après la végétation luxuriante viennent sécheresse et catastrophes ; là où brillait la lumière qui alternait avec les ténèbres pour scander les temps du travail et du repos, nous trouvons l'excès, la confusion rythmée et le chaos ; là où régnait le dialogue de l'amour entre l'homme et la femme dans la paix des sens, dominent le péché, l'accusation d'Adam contre Eve, son épouse, l'inimitié, le crime fratricide, le déluge.
Le jardin est alors devenu un désert, les fleurs se sont fanées, l'eau a englouti et détruit ce qu'elle a trouvé sur son chemin diluvial grandissant, tandis que d'autres obstacles se sont élevés, les bombes ont formé des cratères, la contemplation s'est transformée en usurpation, le dialogue est devenu monologue de toute-puissance, les frères ont réduit leurs frères en esclavage et les peuples n'ont plus trouvé l'arbre de la vie dans le Jardin, car ils ont mangé du fruit de l'arbre du bien et du mal.
2. Mais quel est pour nous le chemin du bien écologique pour nous opposer au changement climatique néfaste, thème de notre Journée cette année ? Le grand défi semble consister à surmonter un certain narcissisme malsain, à combattre l'égoïsme et à regarder avec lucidité et honnêteté la terre qui risque d'être détruite. Nous ne voulons pas dire par-là que l'homme doit se laisser abattre par la déception ; au contraire, cela signifie qu'il doit assumer ses responsabilités aux niveaux individuel et collectif, pour recréer l'harmonie possible après le péché originel et faire en sorte que la planète suive son cycle vital, en l'aidant en cela. Concrètement, cela signifie ne pas contribuer davantage encore à l'augmentation du réchauffement global, par des actions humaines concertées ou inconscientes, porteuses d'une ruine prématurée. Le mal réside dans les structures ou les choses qui accélèrent la pollution, sans qu'on prenne garde à la voix intérieure de l'homme qui l'invite à se rendre compte des limites, sans évaluer les décisions à prendre dans un horizon de fraternité et de bienveillance miséricordieuse envers les générations à venir et le bien commun universel, dans une perspective d'avenir. Il n'est pas juste que les êtres humains provoquent la fin de la Terre et de la succession des générations par négligence ou à cause de décisions égoïstes et de consommation exaspérée, comme si les autres, ceux qui viendront après nous, ne comptaient pas. Il existe, en somme, un égoïsme face au futur qui se révèle dans le manque de pondération et de perspective, dans l'indolence et l'abandon.
3. Quel est alors l'appel qui jaillit ici, pour nous, pour la pastorale du tourisme, inspirés par le thème qui nous est proposé par l'Organisation Mondiale du Tourisme et que nous voulons accueillir ? C'est celui de cultiver l'éthique de la responsabilité, de la part de tous - et pour nous en particulier de la part des touristes. Ce type d'éthique implique aussi le respect du futur et des conditions écologiques et climatiques capables de le rendre possible.
Concrètement encore, nous souhaitons la contribution de tous, par conséquent des touristes aussi, dans le cycle de la Terre où nous vivons, afin que l'on prête attention aux comportements et aux actions concertées, qui nuisent le moins possible à la planète, au-delà des plaintes, bien que légitimes, portant sur le déséquilibre, les dommages et un éventuel naufrage.
Le touriste - au service duquel nous proposons une pastorale spécifique - par son attitude peut, en effet, contribuer à maintenir en vie la planète et à freiner l'escalade d'un changement climatique qui nous alarme. On peut donc choisir - il existe toujours deux voies devant nous - d'être touriste contre la terre ou en sa faveur, par exemple en marchant à pied, en préférant les hôtels et les lieux d'accueil plus en contact avec la nature, en emportant moins de bagage, afin que les moyens de transport émettent moins de quantité d'anhydride carbonique, en éliminant les déchets de façon appropriée, en consommant des repas plus « écologiques », en plantant des arbres pour neutraliser les effets polluants de nos voyages, en préférant les produits de l'artisanat local à d'autres plus coûteux et nocifs, en se servant de matériaux recyclables ou biodégradables, en respectant la législation locale et en mettant en valeur la culture du lieu que nous visitons.
Nous avons parlé concrètement, en osant présenter des propositions idéales, que peut-être tous ne partagent pas, et des solutions capables de moins nuire à la nature, en écoutant la voix de Celui qui frappe à la porte, et qui nous encourage à mettre en œuvre de nouvelles façons de faire du tourisme, le tourisme durable.
4. Dans cette logique « écologique », il est extrêmement important de revenir au sens de la limite, contre le progrès fou et à tout prix, en fuyant l'obsession de posséder et de consommer. Le sens de la limite se cultive aussi lorsque l'on reconnaît l'altérité entre semblables et la transcendance du Créateur par rapport à ses créatures. Il existe quand nous ne prenons pas la place de ceux qui sont à côté de nous et quand nous accordons aux autres les droits que nous réclamons pour nous. Cela signifie que nous nous ouvrons à la conscience de la fraternité sur une Terre qui est à tous et pour tous, aujourd'hui et demain.
Chaque être humain - et le chrétien davantage encore - doit répondre de la planète durable, de la qualité de notre terre, qui sera aussi celle des prochaines générations. Tous les touristes, de même que toute la communauté internationale, devraient donc respecter et encourager une culture « verte » respectueuse de l'environnement, caractérisée, pour nous chrétiens en particulier, par les valeurs éthiques, au-delà des valeurs morales. Le livre de la Genèse parle d'un commencement où Dieu place l'homme comme gardien de la terre, pour la faire fructifier. Nos frères musulmans voient en lui le « majordome » de Dieu.
Par ailleurs, quand l'homme oublie d'être un fidèle serviteur de Dieu et de la terre, celle-ci se rebelle et devient un désert qui menace la survie. Il faut donc construire des liens forts entre les diverses générations afin que l'avenir soit possible ; il faut développer une austérité joyeuse, en choisissant ce qui n'est pas transitoire ni périssable. Il est nécessaire de cultiver la charité envers la terre aussi, en désarmant la logique de la mort et en encourageant l'amour pour ce cher espace qui nous appartient à tous, dans la mémoire du don, dans la responsabilité de chaque instant et dans le service constant de la fraternité, notamment en vue de ceux qui viendront après nous. De la sorte, une culture du tourisme responsable se développera aussi à l'égard des changements climatiques.
Ce sont notre vœu et notre souhait, pour lesquels nous élevons notre prière en cette année de grâce 2008.
Renato Raffaele Cardinal Martino
Président
+ Archevêque Agostino Marchetto
Secrétaire
Du Vatican, le 18 Juin 2008.
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00:00 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (11)
Commentaires
FORT ET CLAIR
> Alors là vraiment, s'il y a encore des cathos pour faire semblant de ne pas savoir que l'Eglise est écologiste, ils auraient intérêt à aller consulter un spécialiste des voies acoustiques !
Écrit par : Amicie T. | 23/06/2008
CHANGER LES MENTALITES
> Ce message avant les vacances est (encore) opportun: il y a vraiment urgence à faire prendre conscience à TOUS le défi de l'écologie. En complément de ce que propose le cardinal Martino, nous pouvons aussi modifier nos habitudes alimentaires: manger des légumes de saison (cela évitera de manger des tomates cultivées sous serre en hiver, grosses consommatrices d'énergie), manger des produits locaux, qui ne traversent pas les océans,... Bref un ensemble de gestes pour faire changer les mentalités
Écrit par : Alex | 24/06/2008
" CHOISIR "
> Changer les mentalités : il y a du travail en perspective. Surtout pour les quelques-uns qui nous "démontraient" depuis deux ans que l'homme ne PEUT PAS avoir une part de responsabilité, surtout décisive. Et que critiquer le productivisme et l'ultralibéralisme était du "paganisme des adorateurs de Gaïa". Maintenant ils doivent choisir entre leurs opinions et la parole de l'Eglise.
Écrit par : Bora | 24/06/2008
" DIABOLIQUE "
> Votre oeuvre est diabolique : vous utilisez l'Eglise pour diviser les catholiques. Tout est prétexte pour répandre votre fiel. C'est honteux et péccamineux.
Virginie
[ De PP à V. - Nous divisons les catholiques en diffusant la parole de l'Eglise ? Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. Si les catholiques ne doivent pas écouter l'Eglise, qui doivent-ils écouter ? Merci de vous expliquer, svp. ]
Cette question s'adresse au commentaire
Écrit par : Virginie | 24/06/2008
FAUTE DE FRAPPE
> il doit y avoir une erreur de frappe ''900 000 personnes se rendent en voyage touristique à l'étranger '', 900 millions semble plus juste.
Écrit par : Louis | 24/06/2008
CHANGER
> effectivement, il faut choisir mais, en ce qui me concerne, il y a quelques années, je comptais parmi les tenants du : "l'écologie, c'est bon pour les Verts, ils essaient de nous culpabiliser!" (disons que je pouvais me classer comme "traditionnellement de droite"). Aujourd'hui, même si évidemment rien n'est jamais acquis et que la vie est un perpétuel combat contre nos mauvais penchants, je suis persuadé que la sauvegarde de notre environnement fait partie de notre devoir de chrétien. Et puis, à choisir entre le Christ et un parti, je préfère le Christ, il pourra faire quelque chose pour moi à la fin des temps ;)
L'adhésion au Christ nécessite un renoncement à nos habitudes (quelles que soient nos penchants), et il est toujours plus facile de rester dans son cocon (que ce soit certains "de droite" au sujet de l'écologie, ou d'autres "de gauche" au sujet du respect de la vie). Bref, il faut comprendre que le Christ dépasse les partis (et heureusement d'ailleurs, vu que l'Eglise est universelle), et s'appliquer à défendre la Doctrine Sociale de l'Eglise.
Je suis persuadé que tout le monde peut évoluer, l'histoire est remplie de conversions surprenantes (Bx Charles de Foucauld, St Augustin,...), entrons dans l'Esperance!
Merci encore à PdP pour son blog quotidien qui donne matière à réflexion et incite à changer....
Écrit par : Alex | 24/06/2008
POLEMIQUES ?
> Je pense que Virginie fait allusion aux commentaires du style "Ah ces méchants cathos qui ne pensent pas que l'écologie est importante".
Ces commentaires ne sont pas de votre fait, mais je les trouve également regrettables (puisqu'ils accusent des personnes et non des actes), tout en considérant, bien évidemment:
* que l'écologie est une priorité pour le chrétien aujourd'hui.
* qu'user du terme diabolique est vraiment trop fort.
Ludovic
[ De PP à L. - Tellement fort qu'il veut dire - je le crains - un peu plus que l'interprétation que vous en donnez. Attendons que Virginie s'explique.
Je comprends que vous désapprouviez la polémique ; cependant, les idées sont servies par des êtres humains et c'est avec eux que l'on débat ! Et lorsqu'ils crient au "diabolique" parce qu'ils croient que l'on contredit leur clan, reconnaissez qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.
Enfin, la caractéristique de ce blog est la discussion de fond. Et les allusions "polémiques", ici, ne s'en prennent jamais à des personnes identifiées (j'y veille)...
Une polémique sans attaques contre X ou Y n'est pas réellement une polémique, mais un débat d'idées un peu vif, et il n'y a pas de quoi s'affliger - ni soupçonner la présence de Belzébuth.]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Ludovic | 24/06/2008
DESCENDANCE
> "Il n'est pas juste que les êtres humains provoquent la fin de la Terre et de la succession des générations par négligence ou à cause de décisions égoïstes et de consommation exaspérée, comme si les autres, ceux qui viendront après nous, ne comptaient pas."
Mon but n'est pas de faire dévier le débat mais ne pensez vous pas que de la part d'une civilisation qui est assez nihiliste ( ou désespérée ) pour éliminer sa descendance , il est assez logique qu'elle ne s'occupe pas du lendemain . Nous sommes les usufruitiers de la terre que nous transmetrons à nos enfants ; mais quid d'une civilisation qui ne veut plus se perpétuer ? Est ce que celà n'est pas aussi l'explication de comportements destructeurs de la nature ?
horus
[ De PP à H. - L'antinatalisme de masse n'a commencé que bien après la mise en place de la machinerie productiviste occidentale. D'autre part, ne cédons pas à la tentation de dire : "L'écologie nous est moins familière que la polémique démographique, donc ne nous occupons pas d'écologie." Ce serait donner tort à l'Eglise, qui demande aux chrétiens de s'en occuper AUSSI. En outre, écologie humaine et écologie physique vont ensemble, comme vous le suggérez vous-même. ]
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Écrit par : horus | 24/06/2008
HALTE AUX POLEMIQUES
> Je vois que vous souhaites que je m'explique. Je vais tenter de le faire rapidement sous forme de question : pourquoi, de manière systématique dans tous vos posts, vous laissez des commentaires qui mettent en évidence des différences ou des divergences, qui comportent de reproches, qui pointent du doigts des divisions entre catholiques, qui prennent de haut les catholiques qui n'érigent pas en dogme ce que vous dites? Pourquoi de manière systématique, parles-vous des autres cathos, des clans? Pourquoi autant de mépris, de condescendance pour ceux qui ne sont pas d'accord avec vous? Etes-vous la vérité incarnée?
J'ai découvert votre blog et avec lui des réflexions intéressantes et nouvelles. Mais justement, parce que je suis nouvelle et que d'emblée je ne pense pas (encore?) comme vous, je me sens exclue, stygmatisée, rejetée, méprisée. Pourquoi ne pas accepter l'idée que des gens de bonne volonté pensent différemment de vous? Qu'ils puissent être en cheminement vers la vérité? Pour vous, ils ne valent rien...
Virginie
( De PP à V. :
Que souhaitez-vous, Virginie ? Que je censure ceux qui commentent de façon polémique ?
Mais la polémique consiste à s'en prendre nommément aux gens.
Dans ce blog, aucun chrétien n'est pris à partie personnellement, ni par les notes ni par des commentaires.
Par exemple, j'ai été attaqué récemment par un site catholique qui me reprochait d'être écologiste ; je n'ai pas répliqué en le nommant. (Et ce genre de cas se produit de temps en temps: mais vous ne le voyez pas, puisque justement je fais le silence).
Pour leur part, certains lecteurs s'en prennent à des courants (mais en général), à des comportements (mais en général). Vous pouvez trouver cela choquant, et je comprends votre impression. Mais tout au long de l'histoire de la foi, des chrétiens convaincus - et même les plus grands, les Pères de l'Eglise, auxquels nous n'avons évidemment pas l'idée de nous comparer ! - n'ont jamais hésité à utiliser ce type de controverse. Vous ne pouvez pas accuser Irénée de Lyon ou Augustin d'être des diaboliques. Ni même Pascal s'en prenant aux jésuites, ou Racine polémiquant contre les jansénistes ! Ou Bernanos contre "les bien pensants" ! (Et ils donnaient des noms, eux).
Ce serait un peu extrême que d'interdire aux chrétiens d'avoir des colères sincères, quand ils ont l'impression que d'autres restent sourds à ce que dit l'Eglise.
Car c'est uniquement pour cela qu'ils se fâchent. Ce n'est pas pour leurs idées propres, mais pour soutenir les directives de l'Eglise ! (Sinon citez-moi des exemples).
Certes il est dommage que des sujets de colère existent. Il vaudrait mieux que la sérénité règne toujours. Cependant nous sommes dans une époque où tout change, ou il faut secouer beaucoup de routines et d'habitudes. Si certains le font trop vigoureusement, pardonnez-leur cet excès d'enthousiasme. Car c'est bien d'enthousiasme qu'il s'agit, même s'ils l'expriment parfois sans nuances.
Je vous promet de veiller encore plus attentivement à ce que les "modernes" ne secouent pas trop fort les "anciens" !
Et quant à vous, par pitié, n'accusez pas les autres d'être diaboliques. Car ça, c'est vraiment monstrueux, vraiment injuste - et personne n'a le droit de dire une chose pareille. Le simple fait de l'écrire est un abus énorme. Et j'ai dû couper la fin de votre message ci-dessus, tellement elle était insultante... Pardon de vous le dire nettement, mais manier l'injure comme vous le faites est paradoxal : vous êtes plus violente que ceux que vous accusez de violence. Que chacun fasse un effort pour ne pas diaboliser l'autre, et les relations seront plus fructueuses.]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Virginie | 25/06/2008
À VIRGINIE L'EXORCISTE
> Qu'est-ce que vous trouvez diabolique, madame ? Que nous parlions d'autre chose que du ron-ron catho conservateur ? Et que nous nous exhortions à l'ouverture, sans complaisance, au lieu de faire un bunker contre le reste du monde ?
Écrit par : Kaliman | 25/06/2008
PARDONNEZ-NOUS
> Chère Virginie, il est dommage que vous vous sentiez blessée par certains commentaires sur ce blog. Vous me faites penser à ceux qui voulaient la peau de Molière après son Tartuffe (c'est dit sans méchanceté). Il est vrai que, trop souvent peut-être et moi le premier, nous sommes un peu virulents (trop d'enthousiasme comme le dit PP ou ras le bol de tant d'immobilisme et de lâcheté comme je le vois trop souvent) mais nous critiquons des postures, des idées et pas des gens. Il n'est certes pas facile ni agréable de se retrouver dans telle ou telle description ou analyse plutôt critique, mais, avec de l'humilité et la grâce de Dieu, on arrive à évoluer et à écouter ce que dit l'Eglise et qui est repris sur ce blog (j'en suis un exemple ayant beaucoup changé et affiné certains jugements grâce à ce blog entre autre). Aller, chère Virginie, soyez plus indulgente et dans la charité du Christ, pardonnez-nous.
Écrit par : vf | 25/06/2008
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