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25/05/2008

Benoît XVI : " la force de la révolution chrétienne "

471381780.jpg…est l’eucharistie, Corps et Sang du Christ :


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Le pape a présidé jeudi soir en la basilique Saint-Jean du Latran la messe de la solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ (la « Fête Dieu »). Extraits de son homélie :

Dans le Christ, au-delà de toutes nos différences

 « L'eucharistie ne peut jamais être un simple fait privé, réservé à des personnes qui se sont choisies par affinité ou amitié. L'eucharistie est un culte public, qui n'a rien d'ésotérique ou d'exclusif. Ici aussi ce soir, ce n'est pas nous qui avons choisi de nous rencontrer, nous sommes venus et nous nous retrouvons les uns à côté des autres, avec une foi commune, appelés à devenir un unique corps en partageant l'unique Pain qui est le Christ. Nous sommes unis au-delà de nos différences de nationalités, de profession, de milieu social, d'idées politiques : nous nous ouvrons les uns aux autres pour devenir une seule chose à partir de Lui ».

Le pape a donc recommandé aux catholiques que « les tentations récurrentes de particularisme, même de bonne foi, n'aillent pas en sens inverse ».

En revanche, il les a invités à marcher avec le Seigneur qui, disait-il, « nous libère de nos paralysies, nous fait nous relever » pour avancer.

Pourquoi le « révolution chrétienne »

« L'Eucharistie est le Sacrement du Dieu qui ne nous laisse pas seuls sur le chemin, mais se place à nos côtés, et nous indique la direction. En effet, il ne suffit pas d'avancer, il faut voir ce vers quoi l'on va ! Le « progrès » ne suffit pas, sans critères de référence. Et si l'on court en dehors du chemin, on risque de finir dans un précipice ou de toute façon de s'éloigner plus rapidement de l'objectif. Dieu nous a créés libres, mais il ne nous a pas laissés seuls : il s'est fait lui-même chemin et il est venu marcher avec nous, afin que notre liberté ait aussi le critère pour discerner le bon chemin ».

Dans l'Eucharistie se trouve la « force de la révolution chrétienne, la  plus profonde de l'histoire humaine », qui donne à l'homme sa « vraie liberté », a souligné Benoît XVI.

L'adoration, contre l’idolâtrie des pouvoirs

 « Adorer le Dieu de Jésus Christ, qui, par amour s'est fait pain rompu, est le remède le plus valide et radical contre les idolâtries d'hier et d'aujourd'hui. S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit pas se prosterner devant aucun autre pouvoir terrestre, si fort fût-il. Nous, chrétiens, nous ne nous agenouillons que devant le Saint-Sacrement, parce que nous savons et nous croyons qu'en lui l'unique vrai Dieu est présent, lui qui a créé le monde et l'a tant aimé qu'il lui a donné son Fils unique ».

 « Adorer le Corps du Christ veut dire croire qu'en lui, dans ce morceau de pain, il y a réellement le Christ, qui donne un vrai sens à la vie, à l'immense univers et à la créature la plus petite, à toute l'histoire humaine comme à la plus brève existence. L'adoration est prière qui prolonge la célébration et la communion eucharistique et dans laquelle l'âme continue à se nourrir : à se nourrir d'amour, de vérité, de paix ; se nourrit d'espérance, parce que Celui devant lequel nous nous prosternons ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme ».

 

Source : Zenit.

 

Commentaires

BIENVENUE

> "Qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit pas se prosterner devant aucun autre pouvoir terrestre, si fort fût-il..." Voilà qui ne souffre d'aucune ambiguïté ! Et justement, à propos de "souffrir", on peut "adorer le Dieu de Jésus Christ, qui, par amour s'est fait pain rompu" et -au nom d'une foi en certains épigones de la "santé" qui s'apparente précisément à ce qui est perçu comme un remède "plus valide et radical"- plonger simultanément tête la première dans l'une de ces "idolâtries d'hier et d'aujourd'hui". Certes, on élude le plus souvent la question en imaginant avoir affaire à deux domaines distincts et complémentaires, l'un n'empiétant pas sur l'autre. On aimerait pouvoir le croire, si ce n'est que les résultats parlent d'eux-mêmes : eux non plus ne souffrent d'aucune ambiguïté...
Adorer le prétendu "médecin de l'âme" veut dire croire qu'en lui, dans son "diagnostic", il y a réellement la solution, qui donne un vrai sens à la vie, à l'immense univers et à la créature la plus petite, à toute l'histoire humaine comme à la plus brève existence. Cette "adoration" est prière qui annule la célébration et contredit la communion eucharistique par un refus déguisé de sa croix et dans lequel l'âme continue à s'atrophier : à se nourrir de rancœurs, de mensonges (y compris à soi-même), de luttes refoulées à l'extérieur ; se nourrit de désespérances et d'inquiétudes, parce que celui devant lequel nous nous prosternons nous juge, nous écrase de sa pseudo-science, puis nous aliène et nous transforme de l'homme à la bête. Fauve ou mouton, c'est selon...
À comparer avec la VÉRITABLE adoration, "contre l’idolâtrie des pouvoirs", dont les termes sont exprimés ci-dessus ! Ah," la force de la révolution chrétienne " n'est pas un luxe : elle est la bienvenue.

Écrit par : Michel de Tiarelov | 25/05/2008

P. EX.

> Et une fois de plus constatons que les papes présentent la foi comme une révolution à apporter au monde, non comme un denier à enfouir et à protéger. Une révolution à l'aune de quoi nous serons jugé bons ou mauvais serviteurs quoique tous inutiles. Les pires étant ceux qui se serviraient du label "catholique" pour faire autre chose que du catholicisme...
De la politicaille sectaire, p. ex. !

Écrit par : Mercutio | 26/05/2008

LE SACREMENT

> Je lis ce texte sur l'eucharistie...
Un passage de quelques années chez les protestants m'a fait prendre quelques distances avec ce sacrement.
S'incline-t-on devant jésus au seul moment d'accepter l'Eucharistie ?
Disons que ce texte me questionne, lui aussi, parce qu'il va puiser loin en nous et en exigences.
A suivre.

Écrit par : sombre héros | 28/05/2008

@ SOMBRE HEROS

> Votre passage de quelques années chez les protestants a dû vous inciter aussi à lire la Bible !
Relisez donc l'hymne de Philippiens (Ph 2, 6-11) :
"Le Christ s'est fait pour nous obéissant jusqu'à la mort, la mort sur une croix.
C'est pourquoi Dieu l'a exalté et fait Seigneur et lui a donné le Nom au-dessus de tout nom.
Afin qu'au Nom de Jésus Christ tout genou fléchisse et que toute langue proclame : Jésus Christ est Seigneur à la gloire du Père !"

Écrit par : Michel de Guibert | 28/05/2008

MEPRISE ?

> A Michel de Guibert,
Je ne dis pas qu'il ne faut pas s'agenouiller devant le Christ, je demande juste s'il n'y a pas d'autres occasions aussi "porteuses" pour le faire que lors de l'acceptation de l'Eucharistie. Les protestants ne portent pas l'Eucharistie à un point aussi haut que les catholiques mais ils sont pour autant aussi peu sensibles qu'eux à "d'autres pouvoirs terrestres".
Mais honnêtement, je redécouvre le mystère de l'Eucharistie et là encore je m'interroge.
Au delà de toutes ces considérations, je deviens de plus en plus convaincu (mais en était-il vraiment besoin ?) que le christianisme est LA révolution.
Je suis un ardent lecteur, depuis toujours, des travaux de René Girard et ses magistrales démonstrations relatives à la spécificité du sacrifice du Christ en apportent mille preuves.

Écrit par : Sombre héros | 28/05/2008

@ SOMBRE HEROS

Si l'agenouillement a certes sa place, en vertu même de l'hymne paulinienne déjà citée (Philippiens 2, 6-11), il n'est pas pour autant la seule attitude juste.
La position debout est l’attitude liturgique la plus fondamentale et la plus usuelle dans la célébration de l’Eucharistie, elle est même la règle dans les Eglises d’Orient qui ne connaissent pas de chaises ni de prie-Dieu dans leurs églises (comme c’était aussi semble-t-il le cas dans nos églises et nos cathédrales depuis la primitive Eglise jusqu’à l’époque médiévale).
L’attitude de l’homme debout a un fondement capital fortement souligné déjà par les Pères, comme notamment Saint Irénée (IIe siècle) et Saint Basile (IVe siècle) : c’est l’attitude de l’homme ressuscité, de l’homme relevé, à l’image du Christ auquel nous sommes conformés par le baptême (par lequel, plongés dans la mort et la Résurrection du Christ, nous sommes libérés du péché et de la mort) ; c’est aussi l’attitude des élus au ciel qui “se tiennent debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main” (Apocalypse 7, 9 ; 15, 2).
C’est déjà l’attitude des Juifs célébrant la Pâque, “les reins ceints, les sandales aux pieds et le bâton à la main” (Exode 12, 11).
Le Concile de Nicée (325) l’avait prescrit, interdisant de s’agenouiller pendant la Cinquantaine pascale et le jour du Seigneur, la célébration dominicale étant la célébration pascale par excellence puisque c’est la Résurrection que nous célébrons tous les dimanches !
C’est donc l’attitude qui convient pour la prière eucharistique dominicale.
http://scholasaintmartin.free.fr/
http://scholasaintmartin.free.fr/fichiers/Deboutassisgenoux.doc

Écrit par : Michel de Guibert | 29/05/2008

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