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31/12/2007

Zizola invective Benoît XVI - Un grand journal suisse publie n'importe quoi

Navré de vous en parler aujourd'hui, mais cet article du Temps ne peut se passer de commentaires :


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Le bourgeois lit peu. Il ne connaît donc les actes du pape qu’à travers la presse. Il ne s’informe  pas  à la source, en lisant les textes originaux : il est désinformé. C’est largement vrai en France ; c’est encore plus vrai en Belgique et en Suisse, ou la véhémence antiromaine de médias « sérieux » atteint parfois des sommets. (On se demande pourquoi, les mêmes médias assurant par ailleurs que le catholicisme sociologique est en voie de disparition).

Le 28 décembre, Le Temps de Genève est allé chercher, pour parler de Benoît XVI,  le moins fiable des « vaticanologues » : Giancarlo Zizola, célèbre pour avoir publié en 1995 un livre de prévisions* sur l’avenir de l’Eglise… dont toutes les prévisions (jusque dans le moindre détail) se sont révélées fausses. Ceci faisait sans doute de lui l’expert chargé de résumer l’avenir de Benoît XVI à l’usage des lecteurs du Temps, au seuil de l’année 2008.

Son papier prétend juger l’encyclique Spe salvi (« sauvés par l’espérance »).

Il s’intitule : « Benoît XVI, un pape désespéré et désespérant ».

En quoi Zizola juge-t-il le pape « désespéré » ? En ceci : Benoît XVI place son espérance dans la foi catholique, non dans la « science », les « techniques », les « idéologies » et « la réforme des structures » !

En quoi Zizola juge-t-il le pape « déses-pérant » ? En ceci : « Il oublie l’invitation biblique à s’engager pour ‘construire déjà dès ici-bas des cieux nouveaux et une terre nouvelle’ ».

Zizola cache la vérité.  Benoît XVI n’oppose pas  (bien au contraire)  la  foi au reste : sciences, techniques, réformes de structures.  Et il ne cesse d’appeler à « construire dès ici-bas »

Cela dit, le pape exerce légitimement un droit d’inventaire, et il place la foi au cœur de l’espérance : voilà ce qui déplaît à un homme comme Zizola, porte-parole de l’idéologie de sa propre classe sociale (la couche politico-médiatique de la société néocapitaliste). Ce type de porte-parole est appelé « chiens de garde » par Serge Halimi, dans un livre devenu classique**.

Oubliant que Benoît XVI  tend la main à tous les non-chrétiens de bonne volonté (notamment dans l’encyclique Deus caritas est), Zizola feint de croire que Spe salvi, encyclique sur le contenu théologique de l’espérance, est antisociale parce que son sujet principal n’est pas l’action sociale ! Ce grief est grotesque : est-ce qu’on reproche à un livre de grammaire de ne pas être un cours de ski ?

Zizola accuse Benoît XVI d’ignorer les mouvements de sauvegarde de la création, de la paix, de la justice et des droits de l’homme : accusation démente, si l’on compte le nombre de déclarations du pape dans ce domaine depuis un an.

Zizola reproche à Benoît XVI d’avoir réuni les ONG catholiques au Vatican pour les pousser à mettre leur foi toujours plus au cœur de leur action humanitaire : démarche « identitaire », paraît-il, et suspecte de pouvoir nuire aux rapports entre le Saint-Siège et l’ONU ! En somme Zizola veut chasser la foi hors de l’espace public. Ostracisme abusif ? Oui, mais dans l’air du temps…

En cette Saint-Sylvestre où j’aurais mieux aimé tenir un propos convivial, je regrette de devoir parler de ce mauvais article de fiel et d’aigreur, tissé de mensonges. J’en parle parce que Le Temps n’est pas un petit journal. Et que cet article de « spécialiste » exhale une ignorance déconcertante  - ou une parfaite mauvaise foi.

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ZIZOLA N'A PAS LU BRECHT

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Ou bien Zizola déteste le christianisme, et la déontologie devrait lui conseiller de changer de spécialité journalistique***. 

Ou bien il ne mesure pas ce qu’il dit.

Un passage de son texte incline à ce second diagnostic. C’est celui où Zizola parle des avertissements de Benoît XVI à l’encontre de mirages d’aujourd’hui. Le journaliste se croit fin en comparant les avertissements du pape à ceux de l’évêque d’Ulm dans un poème de Brecht :

"...Des avertissements qui rappellent le Tailleur d'Ulm de Bertolt Brecht, ce sympathique personnage qui s'était construit des ailes et voulait démontrer à l'évêque qu'il savait voler en se laissant tomber du haut de la cathédrale. Mais l'évêque lui disait, secouant la tête: «Ce ne sont que des mensonges, l'homme n'est pas un oiseau, l'homme ne volera jamais.» Une telle attitude ne représente pas un signal de confiance ni un encouragement pour qui trouve déjà facilement des occasions de désespérer. "

Zizola ne doit pas avoir Brecht dans sa bibliothèque. Sinon il saurait comment finit le poème : le tailleur néglige l’avertissement, se lance, et bien entendu se tue. Je donne ici la fin, que notre vaticanologue ne semble pas avoir lue :

Seine Flügel sind zerspeller

Und er liegt zerscheller

Auf dem harten, harten Kirchenplatz...

« Ses ailes ont volé en morceaux,

Et il est tout écrasé

Sur le dur, le dur pavé du parvis… »****

Adressons ce complément d’information  à Zizola. Et indiquons-lui une révélation qui lui servira (peut-être) dans la suite de sa carrière : décourager quelqu’un de se tuer, ce n’est pas être… décourageant.

P.P.

 

 

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PS/ Zizola me dira : « Oui mais l’évêque ne voulait pas qu’ensuite on invente l’avion ».  Ce genre d’arguments est l’ultima ratio des  bredins.

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PS 2 /   Au cas où Zizola ne le saurait pas, ce poème de Brecht (Der Schneider von  Ulm) est une allégorie du Grand Espoir Stalinien. Sa moralité implicite est : qu’importent les pertes humaines ? à force de stakhanovs suicidaires,  l'homme socialiste  finira par tout conquérir… Mais l’histoire de l’aviation - entre autres - montre que la conquête de la nature se fait par d’autres moyens. L’évêque d’Ulm était plus scientifique que le pauvre tailleur. Riesce a capire quello, Giancarlo ?

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PS 3 / Zizola accuse Benoît XVI de dédaigner l'action pour changer le monde, et d'ignorer Vatican II (particulièrement Gaudium et spes). Or, dès son premier message d'Avent, le 27 novembre 2005, Benoît XVI place sa réflexion sous le signe de Gaudium et spes : << L'Avent est le temps où les chrétiens doivent réveiller dans leur coeur l'espérance de pouvoir, avec l'aide de Dieu, renouveler le monde. A cet égard, je voudrais rappeler aujourd'hui la Constitution du concile Vatican II Gaudium et spes sur l'Eglise dans le monde contemporain. Il s'agit d'un texte profondément empreint d'espérance chrétienne. Je me réfère en particulier au n.39, intitulé "Terre nouvelle et cieux nouveaux". On y lit : "Mais, nous l'avons appris, nous savons que Dieu nous prépare une nouvelle demeure et une nouvelle terre où régnera la justice... Mais l'attente de la nouvelle terre, loin d'affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre, doit plutôt le réveiller"...>>  La pensée de Benoît XVI est donc exactement le contraire de ce qu'affirme l'article du Temps !

 

 

 _____

(*)  Le Successeur, monument de niaiserie édité … par des catholiques (Desclée De Brouwer).

(**) Les nouveaux chiens de garde, Raisons d’agir, 1997 et 2005.

(***)  Quant à la rédaction en chef du Temps, elle est la responsable et le premier auteur de cette désinformation. Les lecteurs suisses pourraient le lui écrire.

(****)  Anthologie bilingue de la poésie allemande, Pléiade, page 1076.

 

 

Commentaires

JOURNALISTES

> très bonne fête de Marie Mère de Dieu, en avance sur demain cher blogueur, et merci aussi pour cette info.
mais il n'y a rien de nouveau sous le soleil; les journalistes se discréditent de plus en plus, et cela devient terrible.
un exemple? en france tous les journalistes parlent de quelques dizaines de milliers d'espagnols qui ont manifestés pour la famille chrétienne, alors que tous les médias espagnols ont eux parlés des deux millions de manifestants !
les journalistes sont de moins en moins de vrais journalistes, et sont de plus en plus des porte parole de la gouvernance comunico-médiatique de nos hommes poliques;
l'un et l'autre font vendre ....... ces dits médias.
média veut dire informer?........ah bon, bah, que dans un certain sens alors!

Écrit par : jean christian | 31/12/2007

PONCIFS

> Autre exemple de n'importe quoi médiatique, en ce 31/12.
Que de poncifs...
http://www.liberation.fr/rebonds/300962.FR.php

Écrit par : Feld | 31/12/2007

LES CAUSES

> Il me semble que la nervosité haineuse des médias occidentaux à l'égard de l'Eglise vient du fait que les failles de leur idéologie sont de plus en plus visibles:
- controverse sur la génétique qui tourne finalement à la confusion de ceux qui ont voulu diaboliser la démarche soi-disant anti-scientifique de l'Eglise parcequ'elle refusait les recherches sur les embryons;
- crise écologique qui s'emballe et qui met en cause l'arrogance du scientisme et de l'athéisme de l'ère moderne;
- émeutes des banlieues en France qui manifestent l'échec du modèle culturel et social anticlérical français qui s'est pris pour l'avant-garde de la libération des sociétés (les autres pays commencent à se méfier: en Hollande, il y a quelques semaines, on craignait un "embrasement à la française" des banlieues);
- confusion qui s'installe dans les combats militants sectaires de l'euthanasie, de l'avortement ou de la prévention du SIDA par l'unique préservatif.
L'année 2008 verra sûrement de nouveaux chocs et de nouvelles failles s'ouvrir et, qui sait, l'effondrement de quelques idoles.

Écrit par : B.H. | 31/12/2007

Espérer au moins quelques fois !

> Alors que les jours de la rencontre historique de Taizé à Genève ( 28 décembre au 1er janvier 2008 ) laissent des marques d'amour et d'espérance, les catholiques ont (encore) eu droit à des opinions fortement négatives, même blessantes, sur la personne du Pape Benoît XVI. Heureusement, les propos de frère Alois ( dans la même édition du Temps ), lui aussi d'origine allemande, sont bien plus crédibles. La vocation de Taizé est de travailler pour la réconciliation entre tous les chrétiens. Par honnêteté intellectuelle, serait-il possible à la rédaction du Temps de mettre en valeur, ne serait-ce que quelques fois au moins, les propos du Pape ? et sans utiliser des adjectifs qui font perdre toute objectivité ? Comment faire résonner la douceur, la paix et la poésie qui transpirent d'espérance dans les lignes de l'encyclique papale? Certainement par la lecture attentive, mais aussi par l'exemple du silence et de la prière que les 40 000 jeunes ont apportés en Suisse. L'oecuménisme et l'ouverture d'esprit ne consistent pas, comme l'a montré la vie de Frère Roger, à offenser la conscience des catholiques et vouloir "casser" du Pape.

Écrit par : Abbé Dominique Rimaz | 31/12/2007

ANIMAUX

> juste une phrase de votre livre animaux qui me met hors de moi. je cite : " la cruauté est inhumaine" Vous arrive-t-il de regarder ce qui ce passe dans ce monde ? être humain = cruauté. Elle n'a pas de limites. Il faut protéger les animaux car les exemples sont innombrables.Et femmes, enfants,faibles,autres races, etc. aussi.

beatrix


[ De PP à B. - Pardon, mais nous disons juste le contraire dans ce livre ! La cruauté est le propre de l'homme, l'animal l'ignore. Seul l'homme est capable de commettre des horreurs gratuites. C'est le mystère de l'humain : être capable du pire comme du meilleur, du bien comme du mal. L'animal est en deçà du bien et du mal. On ne peut l'accuser de rien. Et l'homme doit le protéger. Nous l'écrivons en toutes lettres. Veuillez relire ce livre, si toutefois vous l'avez lu... (re-pardon). Toutefois, la bonté que nous devons aux animaux est d'une autre sorte que nos devoirs envers les humains ; les deux choses sont de nature différente. Ne confondons pas tout. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : beatrix | 31/12/2007

ZIZOLA

> Merci du fond du coeur pour votre commentaire à cet article grotesque de Zizola.
Je n`ai rien à ajouter à ce que vous avez écrit sinon que j`ai signalé cet article aux lecteurs italiens des blogs de deux vaticanistes estimés et sérieux, Luigi Accattoli e Andrea Tornielli et que j`ai moi-même envoyé une lettre au journal.
Ce qui est surprenant et je reste polie en employant ce terme, est le fait que Le Temps publie l`exploit de Zizola en même temps que les rencontres de Taizé qui ont lieu dans notre ville, un tempisme révélateur de la mauvaise foi de ce journal.

Écrit par : Luisa | 31/12/2007

"LE TEMPS" ET LA PRESSE SUISSE

> L'article de Zizola est d'autant plus monstrueux que le message de la paix 2008 de Benoît XVI met avec force l'accent sur tous ces points sur lesquels Zizola l'accuse de faire silence, y compris l'importance de l'ONU et la justice économique envers les peuples pauvres ! Mais où les directeurs du "Temps" ont-ils la tête, d'imprimer un tel monceau de mensonges ? Je croyais que la presse suisse se signalait par sa rigueur informative ? Honte au "Temps" !

Écrit par : Ian Fraser | 31/12/2007

2008

> Vous devriez envoyer votre article au Temps. Et une copie à ce Mr Zizola. Qu'ils en fassent ensuite ce qu'ils veulent mais même s'ils ne rectifient pas, la vérité aura été dite... et ils l'auront lu. Ils ne pourront pas ensuite dire sans mentir qu'ils ne savaient.

Je vous adresse en même temps mes meilleurs voeux pour l'année 2008. Et une longue vie à votre blog !

Écrit par : LN | 31/12/2007

ANALPHABÈTES

> Le quotidien Le Temps ne goûte guère la pensée de Benoît XVI et il rate rarement une occasion de le faire savoir. Dernier exemple en date, cet article paru vendredi dernier sous la plume de Zizola. Disons, en résumé, que toutes les lignes de l’article sonnent comme une condamnation du pape au bûcher du religieusement correct qui se repaît d'inculture religieuse. Le Temps, qui se veut un quotidien de qualité, devrait pourtant se méfier d’un parti pris aussi massif. Tout ne peut être noir dans un sujet comme celui-là.
Bref, il ressort de cet article consacré à la deuxième encyclique du pape (sur la vertu théologale d’espérance) que Benoît XVI a de nombreux torts. D’abord - toujours selon l’auteur - il oublie d’adapter le christianisme aux changements historiques (et moi qui croyais naïvement que le christianisme façonnait l’histoire de l’humanité…), il privilégie trop la pensée par rapport à la chaleur du coeur (l’auteur sait-il que cet aspect est le thème de la première encyclique de Benoît XVI qui traitait précisément de la charité?), etc. Il est frappant de constater que l’auteur, qui joue Jean Paul II contre Benoît XVI, ne veut pas voir la complémentarité des deux papes. Le premier a réchauffé le cœur du catholicisme et le second poursuit une œuvre d’approfondissement. L’auteur interprète abusivement le Concile Vatican II, ne comprenant pas qu’après son effort d’aggiornamento l’Eglise doit aujourd’hui conduire un effort de clarification et de recentrement qui solidifie la nouvelle évangélisation. Il y a surtout dans cet article une négation fondamentale de la surnaturalité qui fait pourtant partie intégrante de la théologie catholique. L’auteur reproche ainsi au pape de ne pas faire un acte de foi et d’espérance en la bonté intrinsèque des vertus naturelles de l’homme (vision rousseauiste de la société) alors que pour l’Eglise la nature humaine est capable de bien et de mal car elle porte en elle à la fois une blessure originelle et la loi naturelle qui est une capacité à connaître et vouloir le Bien. Le christianisme n’est rien d’autre que l’élévation de l’homme par la grâce qui est participation ontologique à l’Etre divin. L’auteur de l’article, imprégné de la sensibilité de son époque, ne voit pas que le pape avec son « ton scholastique » (pensée logique d’une valeur universelle) met des garde-fous à la dérive émotionnelle qui parasite ce temps, même dans le domaine religieux. Et la conclusion de l’auteur tombe : Benoît XVI est intellectuellement infréquentable par les humanistes (ceux qui ont confiance en l’homme) car il pratique « une théologie identitaire » et traque le relativisme moral jusqu’au sein de l’ONU. En résumé, le péché contre l’esprit de Benoît XVI, pour le chroniqueur du Temps, c’est tout simplement d’être catholique. C’est un exemple de plus de l’analphabétisme religieux qui envahit les rédactions.

Écrit par : vincent Pellegrini | 01/01/2008

MENSONGE JOURNALISTIQUE

> "En quoi Zizola juge-t-il le pape « désespérant » ? En ceci : « Il oublie l’invitation biblique à s’engager pour ‘construire déjà dès ici-bas des cieux nouveaux et une terre nouvelle’ ».

et pourtant le Pape écrit :

"28. Mais maintenant se pose la question: de cette façon ne sommes-nous pas retombés de nouveau dans l'individualisme du salut, dans l'espérance pour moi seulement pour moi, qui n’est justement pas une véritable espérance, parce qu’elle oublie et néglige les autres? Non. La relation avec Dieu s'établit par la communion avec Jésus – seuls et avec nos seules possibilités nous n'y arrivons pas. La relation avec Jésus, toutefois, est une relation avec Celui qui s'est donné lui-même en rançon pour nous tous (cf. 1 Tm 2, 6). Le fait d'être en communion avec Jésus Christ nous implique dans son être « pour tous », il en fait notre façon d'être. Il nous engage pour les autres, mais c'est seulement dans la communion avec Lui qu'il nous devient possible d'être vraiment pour les autres, pour l'ensemble. Je voudrais, dans ce contexte, citer le grand docteur grec de l'Église, saint Maxime le Confesseur (mort en 662), qui tout d'abord exhorte à ne rien placer avant la connaissance et l'amour de Dieu, mais qui ensuite arrive aussitôt à des applications très pratiques: « Qui aime Dieu aime aussi son prochain sans réserve. Bien incapable de garder ses richesses, il les dispense comme Dieu, fournissant à chacun ce dont il a besoin ».[19] De l'amour envers Dieu découle la participation à la justice et à la bonté de Dieu envers autrui; aimer Dieu demande la liberté intérieure face à toute possession et à toutes les choses matérielles: l'amour de Dieu se révèle dans la responsabilité envers autrui.[20] "

la contradiction est flagrante !

mensonge du journaliste;

jean christian

Écrit par : jean christian | 01/01/2008

J'ESPERE

> J`espère de tout coeur que la rédaction du Temps aura reçu beaucoup de réactions de catholiques, car si nous en avons assez de voir notre foi et notre guide spirituel, le Saint Père, systématiquement agressés, voir tournés en dérision, nous devons réagir, et faire savoir à ces médias qui se croient tout permis, qu`il y des limites à ne pas dépasser. Avec l`article de Zizola et son titre lamentable et offensant, le Temps a dépassé de manière intolérable ces limites.
Personnellement j`aimerais aussi voir une réaction de notre Evêque, mais il m`a déjà par le passé repondu, que la liberté de la presse lui interdisait d`intervenir, et qu`il laissait ce rôle aux laïcs, sauf en cas de propos offensants. Il me semble que c`est le cas ici, nous verrons si Mgr. Genoud réagira.

Écrit par : Luisa | 01/01/2008

APOCALYPSE

> Il est clair que "le ciel nouveau et la terre nouvelle" dont parle le Livre de l'Apocalypse au chapitre 21 concerne la nouvelle création qui célèbre les noces de l'Agneau et de l'Eglise, "la demeure de Dieu avec les hommes", après que Satan, "l'accusateur de nos frères", menteur dès l'origine, ait été définitivement vaincu.
Comprenne qui pourra...

MG


[ De PP à MG - Reprocheriez-vous au pape et au concile de donner aussi cette dimension à leur lecture de l'Apocalypse ? ]

Cette question s'adresse au commentaire

Écrit par : Michel de Guibert | 02/01/2008

LE MOT "DESESPERANT" : UN AJOUT DU CHEF DE RUBRIQUE DU "TEMPS" !

> Après un échange de mails avec une des responsables du Temps, qui estime M. Zizola pour son "honnêteté intellectuelle", j`ai appris que c`est Zizola lui-même qui a proposé librement son article au journal qui s`est bien sûr empressé de l`accepter...l`occasion était trop belle pour la refuser.....,mais le titre proposé ètait "Benoît XVI un Pape désespéré? "....le "désespérant", c`est le responsable de la rubrique qui l`a ajouté et sans point d`interrogation! ce qui donne un titre affirmatif!
Tout cela est révélateur de l`état d`esprit de nos chers médias. A nous d`être lucides, critiques et réagir!

Écrit par : Luisa | 02/01/2008

@ PP dans son commentaire

> J'ai peut-être été un peu elliptique, mais je ne vois aucune contradiction entre ce que je disais et ce que disent le Pape ou le Concile...
L'Apocalypse est le Livre qui nous révèle le sens plénier et ultime du salut donné en Jésus-Christ par sa croix et sa résurrection.
Satan est définitivement vaincu, et pourtant nous voyons bien qu'il est toujours à l'oeuvre et que nous avons toujours à le combattre.
Nous sommes dans le "déjà là" et le "pas encore"...
C'est ce que nous avons vécu tout au long de la liturgie de l'Avent et de Noël.
Il est venu, il vient, il viendra !
Nous nous sommes préparés à faire mémoire de la Nativité du Seigneur il y a 2000 ans, mais aussi à célébrer le Seigneur qui vient aujourd'hui.
Et nous attendons le retour du Christ à la fin des temps pour tout achever et accomplir l'oeuvre rédemptrice : "Dieu avec nous".... "Viens, Seigneur, ne tarde plus !"
Le Royaume est déjà là au milieu de nous, et il est encore à venir dans ces noces éternelles de l'Agneau et de l'Eglise auxquels nous sommes déjà invités :
"Heureux les invités au festin des noces de l'Agneau !"

Écrit par : Michel de Guibert | 02/01/2008

L'ARTICLE DE DECAILLET

> Bon, et bien soit Le Temps est venu lire vos invectives sur ce blog, soit il a en effet été assailli de lettres de lecteurs indignés, soit il voulait simplement comme tout "bon" journal mettre de l'huile sur le feu pour provoquer le débat. Soit, selon d'autres, c'est un journal profondément anti-clérical comme l'ensemble de la presse en général...
Et puis après tout peu importe ce qu'est Le Temps. Ce qu'il faut savoir c'est que ce journal vient de publier pas plus tard qu'aujourd'hui un article prenant le contre pied total de celui écrit sans nuance quelques jours plus tôt par M. Zizola. Toujours dans la partie "Eclairages, Opinions", avec comme auteur notre cher Pascal Décaillet, qui nous livre une merveilleuse contre-analyse de l'encyclique papale.

Allez, je ne résiste pas à vous proposer une longue citation:

"(...) Spe Salvi: variation, oui, sur un complément d'agent à l'ablatif. Ce qui aurait pu n'être que jeux de miroirs pour doctes en soutane se révèle, à l'usage de la lecture, un texte pour tous. «De propaganda fide», comme il sied. Chaque lecteur se positionnera face au travail de sertissage sémantique que propose Ratzinger sur le thème de l'espérance. N'est-elle pas assez ancrée, comme le regrette Zizola, dans le chemin historique des humains? On peut en discuter. Il est vrai que Benoît XVI n'est pas Léon XIII: sa réponse à l'idée de progrès n'est pas exactement celle du lumineux auteur de Rerum novarum (1891), le premier pape qui sut parler de la condition ouvrière, et aussi appeler les catholiques de France à rallier la République. Mais de là à voir dans le théologien bavarois un «désespéré», encore moins un «désespérant», il y a comme un chemin d'incompréhension.

Je terminerai par le grief de froideur. Où le chef de l'Eglise catholique, c'est assez salé et paradoxal, se voit reprocher par Giancarlo Zizola un excès de pensée dialectique, voire métallique, coupée de l'extraordinaire sensualité de cette religion. Là aussi, on peut discuter: il suffit de voir Benoît XVI pour se convaincre, une fois pour toutes, qu'il ne sera jamais de la même fibre que, par exemple, son prédécesseur. Ni de celle du pape Roncalli. Mais de grâce, lisons Spe Salvi. Au fur et à mesure qu'avance le texte, il chemine vers la souffrance (chapitre 38), vers le feu (tout le chapitre 47), et finalement vers Marie, «étoile de l'espérance», «étoile de la mer» (Ave Maris Stella), à laquelle l'intégralité du dernier chapitre rend hommage. Dans les voies de l'irrationnel, le pape Ratzinger est sans doute moins pèlerin que son prédécesseur polonais. Mais, par le chemin du logos et de l'exégèse, ce sont, exactement, les mêmes buts théologiques qu'il poursuit. Et cette œuvre-là, Spe Salvi, d'incandescence autant que d'obscures clartés, n'a pas fini de nous marquer, au profond de l'identité catholique. "

Alors, le Temps, toujours aussi unilatéralement contre l'Eglise ??

PtP

[ De PP au PtP - Votre explication 1 semble être la bonne : Le Temps a été assailli de protestations de lecteurs. D'où l'article correctif, signé d'un journaliste reconnu et respecté. La leçon à en tirer, c'est qu'on garde une chance de contrebalancer les choses si l'on réagit : ce que plusieurs lecteurs suisses de ce blog ont fait... ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Le pti prince | 08/01/2008

RAISON DE REAGIR

> Après un échange de mails avec le responsable de la rubrique "Opinions" qui m`a informé qu`il n`avait ni traité, ni titré l`article de Zizola, j`ai écrit une lettre au courrier des lecteurs, qui a été publiée mercredi, avec même un joli petit dessin à l`appui, reprenant une partie de ma lettre.... un livre, avec un petit coeur... coeur et esprit !
Oui je suis satisfaite, car cela signifie que nous avons eu bien raison de réagir!

Écrit par : Luisa | 10/01/2008

SURSAUT

> si le monde continue de cette facon , nous irons dans le mur !!! mais on finira bien par s'apercevoir que nos idéologies ne mènent pas au vrai bonheur . Alors il y aura un sursaut. Dans l'Evangile, le message de l'Eglise et les paroles et écrits du Saint Père, il y a tout pour que le monde prenne la vraie voie. Soyons donc dans l'espérance

Écrit par : Claude Delaunay | 11/01/2008

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