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24/11/2007

A quelques jours de la nouvelle encyclique : la fête du Roi de l’univers

ec316d7d958508a2099d01c20e648afc.jpgLa royauté du Christ, l'encyclique, et les réalités de la mission catholique dans la société de 2007 :


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« Il a voulu tout réconcilier par lui et en lui,

sur la terre et dans les cieux,

 en faisant la paix par le sang de sa croix »

(Paul aux Colossiens, 1,20).

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Selon l’exégète, le mystère du Christ se déploie en chacun de nous. Et, tout au long de l’histoire humaine, il fait naître dans nos sociétés des réalisations pour la justice et la paix, qui sont des « réponses » différentes d’époque en époque.

C’est en ce sens que le Christ, roi de l’univers, est aussi le Seigneur des sociétés.

Le contresens serait d’imaginer que telle ou telle forme de société disparue reflétait absolument la royauté du Christ (affirmation qui ne tient pas debout si l’on connaît un peu l’histoire) ; et de croire qu’il faudrait aujourd’hui, déplorant cette disparition, tourner en rond dans la nostalgie.*

Tout l’évangile au contraire nous parle du présent et du futur. Le Christ est « le commencement, le premier-né d’entre les morts ». C’est ce que Benoit XVI a appelé la « révolution de Dieu » : il ne s’agit pas d’une lutte politique de clan, forcément réductrice, crispée, ambiguë. Il s’agit d’une Alliance offerte à la liberté des hommes.

Dans quelques jours, la nouvelle encyclique (Spe salvi) dira comment l’espérance nous sauve.

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(*)  Parler de « chrétienté » en 2007  est un piège.  Abuser de ce mot, c'est parler de quoi, concrètement ? D’imposer à notre société  – qui est sans précédent et le sera de plus en plus, si j’ose dire   une sorte de modèle archaïque préfabriqué dont on serait les installateurs (ultra-minoritaires)... Ceci ne tient pas debout : ni dans les faits actuels, ni sur le plan de la connaissance historique. C’est même équivoque, si ce que certains nomment aujourd’hui « chrétienté » n’est que la version catho d’une utopie séculière partagée (sous d’autres versions) par des anticatho. En politique, la nostalgie est une conseillère niaise et dangereuse, comme l’a montré  plusieurs  fois  le  XXe siècle. (A votre avis, dans quel camp ont fini les militants de choc de la Fédération nationale catholique du général de Castelnau ?).

Surtout, c’est un moyen de fuir la vraie mission des chrétiens croyants qui est d’aider les individus d’aujourd’hui à découvrir le Christ ; et, dans la société, de prolonger l’œuvre de la Croix : retourner la haine en instrument de réconciliation.

Bien entendu l’œuvre de justice et de paix appelle les chrétiens à s’engager avec des non-chrétiens, pour défendre l’humanité de l’homme et contester les structures déshumanisantes dans tous les domaines (notam-ment l'économie et l'écologie, humaine et environnementale). C’est la philosophie de la doctrine sociale de l’Eglise. Mais cet engagement social contemporain est rejeté avec sarcasmes par beaucoup de ceux qui parlent de « chrétienté ». Pourquoi ? Je ne l’explique pas. Je le constate.

 

 

 

Commentaires

A PROPOS DU GENERAL DE CASTELNAU, FONDATEUR DE LA FEDERATION NATIONALE CATHOLIQUE

Les propos tenus, au moment de la défaite de 1940, par le général de Castelnau, fondateur de la Fédération nationale catholique, résument admirablement ses idées :

" Je suis effondré ! Dieu nous punit durement du mal effroyable répandu dans le monde par la Révolution française. La France a renié tout son passé ; elle n’a pas voulu se battre ; les chefs de l’armée, Pétain et Weygand, n’ont même pas eu le geste de se mettre, sur un point quelconque de la bataille, à la tête des soldats ou des officiers qui consentaient à tout perdre fors l’honneur. Ils ont préféré signer la déchéance de la patrie. Plus que jamais, l’armistice m’apparaît comme ignominieux ; je ne puis expliquer cet acte que par la profonde défaillance intellectuelle et morale de Pétain, Weygand et Cie. Pourquoi ne se sont-ils pas retirés en Algérie ? Ils ont livré à l’ennemi les trois quarts de la France au lieu de leur livrer la France entière ; est-ce une raison suffisante pour justifier l’adhésion à toutes les volontés du vainqueur et notre rupture avec l’Angleterre ? Mon indignation et ma douleur sont indicibles. Nous avons été mal gouvernés et mal commandés après le désastre de la Belgique. La partie était visiblement perdue ; le commandement n’aurait dû avoir d’autre pensée que de sauver les forces restantes pour les transporter en Afrique du Nord et y continuer la lutte avec la flotte intacte et l’aviation renflouée par les apports de l’Amérique ".

Celui qui écrit ces lignes en juin 1940 a été un général de premier plan durant la Grande Guerre, le second de Joffre à l’état-major. Dans les années 1920, il a rassemblé près de deux millions de fidèles sous la bannière de la Fédération nationale catholique. Celle-ci incarne un courant à la fois ancien et complexe d’une droite catholique qui n’est pas celle de l’Action française.

Sources : A la droite de Dieu : La fédération nationale catholique (1924-1944), un livre de Corinne BONAFOUX-VERRAX

Michel de Guibert


[ De PP à MG - Oui, certes. Pour le général de Castelnau lui-même. Mais si vous examinez ce qu'ont fait ses lieutenants (cf Philippe Henriot) et une grande partie de ses militants, vous constaterez qu'ils ont fini à la Milice et à la LVF ! Beaucoup plus nombreux à se fourvoyer ainsi que les fidèles de La Rocque et ceux de Maurras ! On peut certes se demander pourquoi les adhérents de Castelnau n'ont pas réagi comme leur chef sous l'Occupation, mais le fait sociologique est là : massif, incontournable. ]

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Écrit par : Michel de Guibert | 24/11/2007

MOTS-PIÈGE

> « La chrétienté a aboli le christianisme sans trop le savoir » (Kierkegaard)

On croit servir le christianisme mais en réalité c'est tout autre chose qu'on sert. Des objectifs politiques, par exemple. Certains mots sont des pièges : chrétienté, croisade. Il ne faut les employer qu'avec une extrême parcimonie.

Écrit par : Sébastien | 24/11/2007

LE ROYAUME

> Le Royaume de Jésus est déjà dans le monde par tous ceux qui s'inspirent de l'Évangile dans leurs options morales, sociales et politiques ; cependant, il est clair que ce Royaume n'est pas de ce monde, où règne tant de mal. Il n'est pas d'ordre politique : Jésus a refusé qu'on le fasse roi, et il a rejeté la proposition de Satan : « Je te donnerai les royaumes de la terre ». Par opposition aux rois des nations qui font sentir leur autorité, il a déclaré à ses disciples, à la Cène, qu'il était au milieu d'eux comme Celui qui sert : sa royauté est celle du Serviteur de Dieu qui est le premier en amour. Il est roi en sollicitant la volonté de l'homme, mais sans la violenter comme un tyran qui s'imposerait par force. Le cardinal Ratzinger, lors de son discours de réception à l'Académie des sciences morales et politiques, le 6 novembre 1992, affirmait que « la foi ne peut être imposée par l'État, mais repose sur des convictions librement acquises ». Et le cardinal citait Origène : « Le Christ ne triomphe de personne sans qu'il le veuille lui-même. Il ne triomphe qu'en convainquant, car il est la Parole de Dieu ».

un moine. O.S.B.

merci. et sainte fête.

Écrit par : philippe | 24/11/2007

A POSTERIORI

> Juste une petite chose: tous ces mots, croisades, chrétienté, monarchie absolue, etc. ont été créés bien après les évènements ou les époques en question. En 1095, on prenait la croix ou on partait en pélérinage mais jamais on ne parlait de croisade. Bref, ces mots recouvrent des notions ou des idéologies qui sont nées souvent bien après les évènements et qui n'ont rien à voir avec les mentalités ou les évènements qu'ils sont supposés décrire. Ce sont des construction politiques et intellectuelles faites à postériori et la plupart du temps bien réductrices.

Écrit par : Vf | 25/11/2007

BENÊT

> Vous ne devez pas bien connaître l'Histoire ni les voies de la Providence. Vos commentaires le crient : vous êtes comme le clergé qui a peur de parler de l'Histoire de France car en parler c'est reconnaître qu'ils pactise avec l'adversaire, comme les grands prêtres avec l'occupant romain.
Vous êtes un gentil benêt, mais arrogant.
Allons, encore un effort, pour être vraiment catholique !

Libertés de France


[ De PP à LF - C'est ça. Bonjour chez vous, mais surveillez l'orthographe. ]

Écrit par : Libertés de France | 25/11/2007

SALE ETRANGER

> Vous prenez un ton magistral, de docteur alors même que, à l'évidence, votre pensée encore camisolée par votre adversaire, est aveugle.
De toute façon, vous y viendrez, parce que c'est logique et SURTOUT parce que l'Esprit Saint lui-même vous y conduira.
Alors, humblement, vous cesserez de pérorer sur des réalités que vous ne comprenez pas. Peut-être vos origines étrangères : pour nous, nous sommes français de coeur, d'Esprit et de sang. Et cela compte ! Cela compte infiniment ! "Les Hébreux allèrent voir David : tu es de notre sang".

Libertés de France


[ De PP à LF - Pauvre homme. ]

[ De PP à tous - Je n'ai mis en ligne les deux messages de M. "Libertés de France" que pour donner un échantillon de ce à quoi mène le national-catholicisme : "véhémentement suspect de très puante hérésie", comme on disait au XIIIe siècle. ]

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Écrit par : Libertés de France | 26/11/2007

ANONYMAT

> Qui est ce pitre ?

D.M.


[ De PP à DM - Etant donné ce qu'il semble avoir dans la tête, mieux vaut ne pas le savoir. L'amalgame de catholicisme et de xénophobie est contre-nature. ]

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Écrit par : Denis Manceaux | 26/11/2007

> Ou plutôt pathologique, tellement c'est indéfendable.

Écrit par : Jean-Claude K. | 26/11/2007

KITSCH

> "Libertés de France" ? De quoi pleurer. Comment peut-on être aussi étranger à l'Eglise, alors qu'on se réclame du catholicisme ? Pauvres têtes kitsch pleines de vestiges d'idées déjà momifiées en 1880... Totalement inutile de discuter avec ces gens, qui ne veulent pas comprendre que l'Evangile est une force de renouvellement. Laissons-les se prendre pour des chrétiens parce qu'ils ont une photo de la Sainte Ampoule. Ils transforment Dieu en idole, péché contre l'Esprit, mais peut-on leur en vouloir ? Comme dit K., c'est pathologique. Votre gars doit être sédévacantiste. Oui, c'est vraiment Grévin. Ou le Bonhomme-en-Bloy des Galeries Barrès.

Écrit par : Girolamo | 26/11/2007

PAS VRAIMENT CHARITABLE

> En dehors de leur catholicisme qui est pathétique, ces gens auxquels appartient M. Libertés de France m'énervent "légèrement" quant à leur vision de l'histoire. Et ne parlons pas du couplet sur la nationalité. En tout cas, il devrait se plonger dans dans les évangiles car "benêt, étranger", etc., ce n'est pas vraiment charitable dans une discussion.

Vf


[ De PP à VF - Il y a des gens incapables de débattre. C'est tout de suite l'injure, le procès d'intention, etc. Le plus souvent ils ne font que réagir, de façon pavlovienne, à un mot qui leur fait l'effet d'un signal électrique. ]

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Écrit par : Vf | 26/11/2007

MANIAQUES

> Ce sont des gens qui baptisent "catholicisme" leurs fantasmes personnels. Allez voir sur le reste du web, vous en trouverez de toutes sortes : du mystique misanthrope au théologien autodidacte, ou à l'ultralibéral pieux façon concours Lépine, et du prophète néo-mérovingien à l'érotomane qui nous raconte les distractions que l'anatomie des jeunes femmes lui donne quand il est à la messe ! (prévenez le Samu). Mais quand tous ces maniaques laisseront-ils donc tranquille une religion qui ne leur a rien fait ?

helgi


[ De PP à H. - Un certain nombre d'entre eux harcèlent ce blog. Je les ai prévenus que ce n'est pas un divan de psy et que je ne publie pas les fantasmes (c'est ce qu'on appelle "modérer les commentaires"). Pourtant ils ne se lassent pas. Pourquoi une telle opiniâtreté ? Ils feraient mieux d'aller à Lourdes prier pour leur retour à la santé mentale. C'est ce qu'on faisait au XIVe siècle avec les fous : on ne les enfermait pas (l'homme médiéval ne supportait pas l'enfermement), mais on les envoyait en pèlerinage. ]

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Écrit par : helgi | 27/11/2007

RIDICULE

> Plus les dingues se disent nostalgiques et plus ils montrent qu'ils n'ont aucune connaissance historique digne de ce nom. Il y en a même (toujours sur le web) qui ont pour bible le ridicule livre de Léon Gautier ("La chevalerie"), ce monument d'incompétence et de mièvrerie qui faisait crouler de rire les médiévistes dès sa parution en 1895.

Écrit par : Alan Walkener | 27/11/2007

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