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11/07/2007

Les médias "jugent" Benoît XVI, et pas en bien !

Le  problème,  c'est  qu'ils  ne  comprennent  pas du tout ce qui est en jeu (et qu'on ne fait pas grand'chose en France pour les aider à le comprendre) :


AFP : « Le pape Benoît XVI a donné en quelques jours deux signes de sa volonté d'imposer à l'Eglise catholique une interpré-tation conservatrice du concile Vatican II. » Phrase caractéristique ! Elle résume la façon dont la quasi-totalité des grands médias déforment les documents romains, et imposent – réellement, eux – cette déformation à l’opinion publique… catholiques compris.

 

La formule « interprétation conservatrice » est symptomatique. La journaliste n’a visiblement pas lu le document du 10 juillet, sinon elle saurait que son ancrage est Vatican II : les textes de Vatican II, ces textes que personne n’a voulu lire ni respecter pendant quarante ans… A leur place, on a installé un mythe : « l’esprit » de Vatican II, fumée indéfinissable qui s’est répandue dans les cerveaux et les sanctuaires, et en vertu de laquelle on fit le contraire de ce que Vatican II avait pensé, voulu et voté.  Les médias maintiennent cette fiction parce qu’elle leur plaît (idéologiquement) et qu’elle est confortable (journalistiquement). Ils ont un allié objectif : Ecône, qui pense, comme les médias quoiqu’en sens inverse, que tout ça est une bataille entre la Modernité (société + « esprit du concile ») et la Tradition.

 

Je redis une fois de plus à mes confrères journalistes : non, le pape n’impose pas une « interprétation » de Vatican II ; il fait simplement  connaître  ce  que  Vatican II a dit. Si vous tenez à parler de ces questions, étudiez-les, c’est la moindre des choses.

 

L'Eglise de France fait-elle tous les efforts nécessaires pour aider la presse à mieux comprendre ?

 

 

_____

(*) Quant au journaliste de Reuters, il est allé demander son avis à Christian Terras (Golias).

  Et Euronews affirme que "Benoît XVI veut conquérir l'Europe".  Rideau.

 

Commentaires

CONSTERNANT

> La chronique d'Henri TINCQ "Glaciation Vaticane" dans le Monde est consternante.
No comment!!!
Et je reprends l'interpellation de PdP :"L'Eglise de France fait-elle tous les efforts nécessaires pour aider la presse à mieux comprendre ?"
Le lien : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-933787,0.html

Écrit par : OMC | 11/07/2007

DE SUISSE

> Merci d'avoir publié la réaction de Mgr Kurt Koch, évêque de Bâle et président de la conférence épiscopale suisse. Le texte romain a sucité (et suscitera encore) de très fortes et vives réactions chez nous. Mais la patience, la prière et le dialogue vont permettre d'expliquer le motu proprio et l'existence de la plénitude de l'Eglise du Christ uniquement dans l'Eglise catholique. Le mode extraordinaire sera la liturgie de bienheureux Jean XXIII et le mode ordinaire de célébrer est déjà la liturgie de Paul VI; les deux Papes du Concile Vatican II ! Puis le fait même de confesser la foi en une seule Eglise, catholique donc ouverte pour tous, assure que l'oecuménisme peut aboutir; car prier pour l'unité des chrétiens a pour fondement l'existence même d'une famille commune. Aussi, ce grand Concile est toujours devant nous et, au vue des contestations, des fruits abondants de sainteté et de grâces vont fleurir. La grâce et la croix sont toujours unis.

Écrit par : abbé Dominique Rimaz | 11/07/2007

SE RASSEMBLER

> Bravo et merci pour vos explications claires et lucides. Notre pays malade de l'idéologie a obscuci les cerveaux de nos journalistes, à moins que leur démarche n'obéisse à une logique beaucoup plus insidieuse et sournoise.
Peu importe, pourvu que tous les chrétiens comprennent qu'il est de l'intérêt de se rassembler (surtout en ces temps) donc d'accepter nos différences entre frères.

Écrit par : thiery | 11/07/2007

En Suisse et ailleurs...

> L'abbé Dominique Rimaz admettra facilement que les réflexions de Mgr Koch sont intéressantes non seulement pour les Suisses et leur contexte helvétique toujours bien particulier, mais aussi pour nos voisins Français et les régions touchées par le schisme. La Maison Généralice de la Fraternité Saint Pie X se trouve à Menzingen dans le canton de Zoug et le Séminaire d'Ecône dans celui du Valais. Pour ma part, je ne vois de résolution de tout ceci qu'à long terme. Une porte est ouverte, mais l'impression est qu'il sera nécessaire qu'une à deux générations se passe (de part et d'autre). Oecunénisme du dialogue, de la patience et de la vérité dans la charité...

Écrit par : Dominique | 12/07/2007

SUR MESURE ?

> Encore de Suisse....il est clair que lorsque l`on entend au Tg suisse que le nouvel évêque de Coire est un conservateur, parce que il ne permet pas à un laïque de prononcer l`homélie pendant la messe, quand on connaît les abus liturgiques qui sont commis à Genève au nom d`un oecuménisme mal compris, quand on entend les prêtres interrogés par les journalistes dire que le Motu Proprio ne changera rien du tout et qu`ils continueront a faire comme avant..... l`on est en droit de se demander si ces prêtres se rappellent encore qu`à Rome il y a un Evêque , le Pape, auquel ils sont censés obéir , on peut aussi demander combien d`entr`eux ont pris le temps de lire la "Sacramentum Caritatis"....
Je crains hélas qu`il y a beaucoup de soucis à se faire, et je ne peux que me dire, que dans cetains milieux on est déja allés beaucoup trop loin dans les dérives dues aux interprétations individualistes et abusives du CV II, et qui ont amené à ce que le Benoît XVI avec une expression que j`aime beaucoup définit " la religione fai da te", à une religion faite sur mesure, à une Eglise faite sur mesure, bien loin du Magistère du Saint Père et en pleine désobéissance.

Écrit par : Luisa | 12/07/2007

DANS LA SOUPE

> Même le journal LA CROIX semble patauger dans cette soupe médiatique. En attendant le parti unique (l'oeuvre de destruction de l'opposition et l'étouffement du centre finira par y aboutir) on a déjà une presse unique.
Si les journalistes - dans leur majorité - parlent de tout comme ils parlent de la religion, il va falloir penser à développer ses compétences linguistiques. Le latin dans la messe est peut être une issue à ce laminoir médiatique.

Écrit par : Qwyzyx | 12/07/2007

OPPOSANTS ?

> Je suis allée sur le site du journal "la Croix". J`y ai lu les déclarations des évêques qui entendent les craintes des fidèles. Mais ...ces évêques ont-ils pris la peine et le temps d`expliquer le Motu Proprio aux fidèles ?
Ont-ils distribué le texte? Et les fidèles l`ont-ils lu? Ce qui me contrarie est l`opposition systématique de beaucoup d`évêques à tout ce qui vient de Rome. C`est à eux que revient la responsabilité d`accueuillir,lire,trasmettre expliquer le Motu Proprio ainsi que le document de la CDF, mais le font-ils?
Je me répète, j`ai parfois la triste impression de voir autant de petites Eglises qui agissent comme des électrons libres, en marge sinon en dehors de la communion et loyauté avec et envers le Saint Père.
Ce qui par contre me console c`est de lire que les plus ouverts ce sont les jeunes!
Et cessons de dire que la décision du Saint Père ne s`adresse qu`aux traditionalistes ,elle s`adresse à toute l`Eglise, à tous les fidèles, ceux qui connaissent déja le rite tridentin et ceux qui souhaitent le découvrir ou le redécouvrir , dans un plus grand espace de liberté , unité et reconciliation.

Écrit par : Luisa | 12/07/2007

DANS "OUEST-FRANCE"

> Un autre exemple de l'incompRéhension des journalistes: Dans Ouest France du 11/07/07, on peut lire un article de Laurent Morino, avec ce titre en gros caractères:
" "Une Eglise unique": Benoît XVI enfonce le clou."

Suit l'idée directrice de l'article:
" Un nouveau document sur la doctrine de l'Eglise dénie aux autres religions le droit de se présenter comme Eglise du Christ. Il referme une fenêtre ouverte par Vatican II. "

Il serait intéressant de lire tout l'article où L.M. nous explique qu' à la différence de nombreux théologiens qui eux, ont bien compris les textes du Concile, Benoît XVI, interpête de façon restrictive ces mêmes textes. " La publication de ce document, trois jours après la libéralisation du rite tridentin, ressemble fort, malgré ses débis, à une lecture pour le moins restrictive du Concile."

Nul doute que les lecteurs d'O.F. risquent fort d'être influencés par cet article. D'autant plus que tous les documents émanant de Rome ou du Pape, sont ainsi systématiquement critiqués de façon négative par les journalistes chargés de la rubrique "religion". On n'est plus au temps où c'était le Père Joseph Vandrisse qui était chargé de présenter ce qui se passait de nouveau dans l'Eglise!

Pourtant, ce même jour (11/07/07), en lisant O.F. j'ai eu une agréable surprise:
Dans la rubrique "24 heures en côtes d'Armor":
Réactions de Mgr d'Ornellas au décret de Benoît XVI:
Dans un communiqué, Mgr d'Ornellas, archevêque de Rennes, s'exprime au sujet du Motu proprio, décret publié samedi par le pape Benoît XVI:
Je recopie entièrement ce communiqué car cela me semble important de contribuer à la bonne interpétation de ce que dit le Pape. Et ce genre d'article est plutôt rare dans O.F.

"Benoît XVI a confié la "raison positive " de sa décisionn du 7 juillet: "Faire tous les efforts afin que tous ceux qui désirent réellement l'unité aient la possibilité de rester dans cette unité ou de la retrouver de nouveau." Il est normal que le Pape veuille l'unité: c'est sa mission. Il a écrit en ce sens aux catholiques de Chine. Il l'a aussi montré à Saint-Pierre de Rome le 29 juin avec le représentant du patriarche de Constantinople.
Son texte a un objet limité: ouvrir la voie de l'unité pour les catholiques attachés au rite ancien de la messe et des sacrements. Selon leur demande, la possibilité de ce rite sera plus grande à partir du 14 septembre. Benoît XVI réaffirme la "richesse" et la "profondeur" de la messe des papes Paul VI et Jean Paul II. Il refuse de réintroduire les formules choquantes supprimées par Jean XXIII. Cette messe, vécue par la grande majorité des catholiques praticants, est "la forme normale", écrit le Pape.
Il ne s'agit pas d'un retour en arrière ni de donner des gages à des groupes de pression. Il s'agit d'un appel à l'unité, et d'un rappel de la beauté de la messe où l'homme rencontre Dieu."


Merci Mgr d'Ornellas pour cette saine réaction qui vise à éclairer les catholiques de bonne volonté. Souhaitons que tous les évêques aient ce même courage, et ne se laissent pas influencer par la pensée unique qui finit par s'imposer un peu partout.

Écrit par : Francine Chollet | 14/07/2007

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