Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/06/2007

La Bible, l’homme et l’environnement

Retour sur la question du climat (ma note d'hier), à partir de l'office de laudes d'aujourd'hui :


 

Psaume 8 : « Qu’est-ce que l’homme, que tu t’en souviennes ?  le fils de l’homme (1), que tu le visites ? / A peine l’as-tu mis au dessous des anges : tu l’as couronné de gloire et d’honneur, tu l’as établi sur l’œuvre de tes mains, tu as mis sous ses pieds toutes choses… / Seigneur notre Dieu, quelle merveille que ton Nom, d’un bout à l’autre de la terre ! »

 

Le psaume glorifie Dieu « à cause de son gouvernement de grâce en vertu duquel l’homme fragile, éphémère, occupe une place de chef dans l’immense univers de la création »(2). Dans le psaume 8 comme dans Genèse 1, « la création de tout le reste prépare la création de l’homme », gérant de tout par la grâce de Dieu. Voilà la vision judéo-chrétienne de l’homme dans la nature.  Elle n’autorise pas l’homme à faire n’importe quoi :

 - ni à opprimer une partie de l’humanité en la spoliant  (3),

 ni à  saccager la planète.

 

Ces deux comportements humains critiquables existent dans le monde actuel. Ils s’expliquent par le profit à court terme, comme le dénoncent les encycliques  – et le récent document des évêques français (4).

Pour autant, la doctrine sociale de l’Eglise n’apporte aucun appui  à la vision néochamanique des écolos extrêmes, qui sont des anti-humanistes, voire des anthropo-phobes. 

La doctrine sociale de l’Eglise est aussi nuancée que ferme. Evitons de la lire de travers, en exagérant dans un sens ou un autre : ne voir qu’un aspect de la question, c’est la démarche de toutes les hérésies depuis deux mille ans.

 

____

(1)  hébreu ben Adam :  le nom Adam veut dire « le Terreux ».

(2)  N.H. Ridderbos, Unité du psautier chrétien, Téqui 1993.

(3)  D’où l’idée chrétienne de « destination universelle des biens », qui irrite les ultralibéraux.  Ils qualifient cette idée de « socialisme papiste ».

(4)   Repères dans une économie mondialisée, commission sociale des évêques de France, Bayard-Cerf-Fleurus-Mame 2006.  Lire notamment la dénonciation du « court-termisme ». Question à mes confrères blogueurs chrétiens : pourquoi ne parle-t-on pas de ce document ?

 

 

Les commentaires sont fermés.