14/06/2007
Benoît XVI appelle tous les chrétiens à « un rapport sérieux avec le Christ et le Père »
Pour sortir de la "crise de transmission" en Europe occidentale :
« Eduquer à la vie et au témoignage signifie aider nos frères, nous aider les uns les autres, à entrer dans un rapport sérieux avec le Christ et le Père », a déclaré Benoît XVI au congrès du diocèse de Rome, le 11 juin : ajoutant qu’éduquer à la foi n'est pas une « chose facile» aujourd’hui… Le thème du congrès est Former à la foi et au témoignage chrétien. Le pape a souligné « les difficultés accrues dans la transmission aux jeunes générations des valeurs fondamentales de l'existence et du bon comportement », difficultés « qui frappent aussi la famille et les autres structures de formation» : c’est, selon lui, « une crise inévitable dans une société et une culture qui cèdent trop souvent au relativisme, qui se privent de la lumière de la vérité pour finir par douter de la valeur de la vie, des rapports et des engagements qui la caractérisent ». Société qui n’offre aux jeunes que des « objets de consommation gratifiants mais éphémères», et à laquelle cèdent les parents et les enseignants, « tentés d'abdiquer leurs responsabilités sans plus savoir quelle est leur mission spécifique ».
Pour « libérer la société de la crise éducative », Benoît XVI indique aux éducateurs chrétiens la prière et de la « référence au Christ » : « seul celui qui le connaît , l'aime, le comprend, l'écoute », peut aider les jeunes « à s’apercevoir que la vie chrétienne est possible et raisonnable ; qu'elle est même le mode de vie le plus raisonnable ». « Quelle que soit leur fragilité », les jeunes – s’ils « se sentent respectés » et « pris au sérieux dans leur désir de liberté », peuvent répondre à des appels «exigeants ».
Le témoignage du chrétien n’est pas réservé aux « formateurs », a précisé le pape : tous les fidèles formés y sont appelés.
Ce qui suppose leur formation, préalable et même permanente !
Quand on circule en France et que l’on rencontre beaucoup de gens (ce qui est mon cas : en particulier dans les salons du livre, où défile chaque fois la population d’une ville), on est frappé du désarroi doctrinal de beaucoup d’hommes et de femmes qui se présentent à vous comme catholiques, voire « en responsabilité paroissiale »… et qui ne savent trop quoi penser des « dogmes » (comme ils disent) de leur propre Eglise. « Dogmes » dont ils parlent avec gêne, parfois avec irritation : parce que les médias n’aiment pas les dogmes – et qu’on se sent gênés de n’être pas en phase avec les médias… Les mêmes femmes et hommes disent avec morosité que leurs enfants ne mettent plus les pieds à l’église : c’est, disent-ils, « à cause des dogmes et du manque de réformes ». Pensent-ils cela ? Ils l’ont entendu dire à la télé. Par qui ? Des journalistes, qui ne connaissent pas les religions et les confondent avec des syndicats ou des partis politiques. En réalité les églises se vident parce que les gens ne voient pas de raisons d’y aller ; et c’est parce qu’on ne leur a pas donné ces raisons. A qui la faute ? Ne cherchons pas de « coupables », mais redressons la barre, tous tant que nous sommes, laïcs et prêtres, dames catéchistes et responsables d’équipe pastorale, parents et jeunes. Benoît XVI indique le cap.
00:00 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : Benoît XVI, christianisme, catholicisme, foi, transmission, éducation, famille
Commentaires
MAL VU, MAL DIT
[Avertissement de PP : je publie ce message violent à titre d'échantillon de la haine que soulève le christianisme dans certains secteurs de la société matérialiste mercantile... C'est une lecture piteuse mais instructive]. Voici le texte :
> Quel con il devrait savoir que son pseudo dieu n'est qu'illusion, que le soit disant christ ressucité n'est que foutaise, que le créationisme n'est qu'une connerie enseignée par la secte qui se voile la face.
Qu'il aille voir son pseudo père et après s'il réussit le dialogue pourra s'engager.
Ce pape, comme les autres, n'est qu'un gourou de plus, gourous qui sont coupables de nombreux massacres en voulant imposer des croyances destinées à les enrichir.
Ras le bol de tous ces gourous avides, vite qu'un état laique les déclare hors la loi.
Écrit par : ababord | 14/06/2007
JUSTICE
> " ... la justice n'est pas une simple convention sociale ou une appréciation subjective laissée à la détermination individuelle. Elle s'impose à tous et a un caractère objectif qu'il convient tout particulièrement de rappeler dans un monde marqué par l'individualisme, par le subjectivisme et par la recherche des biens propres. Penser la justice suppose de sortir de soi pour être attentif à l'autre, pour laisser à chacun sa place dans la société et une participation aux biens de la terre, selon le principe de la destination universelle des biens. "Les richesses remplissent leurs fonctions au service de l'homme quand elles sont destinées à produire des bénéfices pour les autres et pour la société " (Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise n. 329)."
Extrait de la lettre du Vatican en ouverture du colloque par son Eminence le cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d'Etat du Vatican.
Écrit par : Qwyzyx | 14/06/2007
l'unanimité et la concorde
Je pense monsieur de Plunkett que si nous voulons être crédibles dans cet enseignement, il faut porter une attention particulière à ces deux termes tirés d'une citation de Benoît XVI qui rejoint parfaitement votre propos:
"Chers frères et sœurs, combien il est nécessaire que, en ce début de troisième millénaire, la communauté chrétienne tout entière proclame, enseigne et témoigne intégralement des vérités de la foi, de la doctrine et de la morale catholique dans l'unanimité et la concorde !"
Écrit par : Charles Ingorgia | 14/06/2007
HETERONOMIE
> C'est tout à fait ça! Les gens sont gênés aux entournures par les dogmes, parce que ce sont des principes qui ne viennent pas de leur esprit (autonomie) mais bien de l'extérieur (hétéronomie). Or, c'est bien ce que détestent nos laïcards: que l'on accepte des principes venant de l'extérieur. Répondant à cet esprit sans le savoir, ceux qui se disent encore cathos ont leur vision des choses, ne serait-ce que sur le célibat des prêtres ("Mais qu'on les laisse se marier!). Le problème fondamental tient en ce que l'Eglise a peut-être trop vite accepté la liberté de conscience, qui fait que face à une vérité aussi simple que 2+2=4, le catho va vous regardez méfiant, posant que 2+2=5! S'ensuit une perte de temps et d'énergie considérable pour tenter de faire accepter la chose! Comme le rappelle Gérard Leclerc (cfr. Le bricolage religieux, Ed. du Rocher, p.70), "...le dogme n'est pas ce qui empêche de penser. C'est ce qui donne à penser."
Le plus frappant, c'est finalement que les cathos, pour beaucoup, sont toujours plus de ce siècle, participant à l'élaboration de cette civilisation hyperfestive dont parle Muray, civilisation qui nie toute différence en incluant tout ce qui semble la contredire (le célibat face à l'eros débridé, la liturgie répétitive face au changement et à l'innovation, etc.).
"J'adore la main qui m'a chargé, je baise le joug, j'embrasse le fardeau et il m'est suave de peiner ainsi. J'ai été longtemps opprimé par des maîtres qui ne sont pas vous, dont le joug n'est pas suave, le fardeau n'est pas léger. Je désire être soumis à votre loi, je reconnais votre joug et votre fardeau qui est léger: au lieu de m'accabler,il me soulage. Mais, me soumettant à la disciplne nouvelle de votre servitude, il me semble voir des cieux nouveaux et une terre nouvelle, et voici que vous faites toutes choses nouvelles pour moi. Enseignez-moi, Seigneur, homme grossier qui sort du siècle grossier, la discipline de votre cité et l'urbanité de votre cour; faites-moi perdre le caractère du siècle auquel je m'étais conformé; rendez-moi semblable aux hommes de votre cité, pour que je n'apparaisse pas, parmi eux, comme quelqu'un de repoussant, enseignez-moi votre langue que je ne connais pas, que je commencais à comprendre au sortir de la terre d'Egypte, mais que je n'entends plus, parce que je m'attarde sur la terre étrangère, la langue que vous parlez à votre fils, que vous vous parlez à vous-même. Donnez-moi l'intelligence de vos signes par lesquels vous donnez à ceux qui vous comprennent, l'intelligence de votre bon plaisir, de ce qui vous est agréable, de ce qui est parfait."
Guillaume de Saint-Thierry, XIIè siècle
Écrit par : Jean | 15/06/2007
ESPAÑOL
> Rescato también: "Refiriéndose a la adolescencia, el Papa dijo que en este período "el deseo de autonomía personal se expresa en una distancia crítica de la propia familia". Sin embargo, dijo, "cuando los adolescentes y los jóvenes se dan cuenta de que son respetados y tomados en serio en su libertad, aun a pesar de su inconstancia y fragilidad, no son en absoluto reacios a dejarse interpelar por propuestas exigentes: es más, se sienten atraídos y con frecuencia fascinados por ellas". Basta ver en la prensa de hoy el informe sobre "escarificaciones" para ver la actualidad y agudeza del discurso de S.S.
Écrit par : juan varela | 15/06/2007
ENFANTS
> Un garçon m'a demandé qui était Jésus. Ses parents ne lui en avaient jamais parlé. Je lui ai raconté sa vie comme j'ai pu. Le garçon m'a répondu : " Ah ben ça c'était un chic type ce Jésus...".
Ne suffirait-il pas de raconter un peu plus l'Evangile aux enfants au catéchisme et les distraire un peu moins dans des ateliers sur des sujets comme "la messe est un repas" pour répondre à l'attente de Benoît XVI (Qui décide de ces ateliers du catéchisme ?) ?
On peut découvrir Jésus en regardant enfant les illustrations dans une vieille Bible allemande écrite en gothique sans savoir lire. "Laissez venir à moi les petits enfants" (Marc 10,13-16).
Les adultes qui se convertissent et reçoivent le baptême sont d'autant plus méritants.
Écrit par : Qwyzyx | 15/06/2007
AUTONOMIE
> Il ne s'agit pas non plus, selon moi, de donner autant d'importance aux médias et à la pensée (que l'on juge) majoritaire de notre société, laquelle serait relativiste et n'apporterait aucun fondement sur lequel se reposer.
Par contre je pourrais être d'accord avec ça: "Des journalistes, qui ne connaissent pas les religions et les confondent avec des syndicats ou des partis politiques."
Mais c'est tout.
"Pensent-ils cela ? Ils l’ont entendu dire à la télé."
Il ne faudrait pas non plus prendre des gens pour des consommateurs d'idées (télévisuelles) reçues, prêts à les transformer en novueaux dogmes. Encore une fois, la société médiatique d'aujourd'hui n'est pas non plus la responsable de tous les maux.
"En réalité les églises se vident parce que les gens ne voient pas de raisons d’y aller ; et c’est parce qu’on ne leur a pas donné ces raisons. "
Les gens ne seraient-ils pas capables de trouver eux-mêmes ces raisons ?? Il faudrait les leur donner ? Sur un plateau ?
Si comme le dit notre Pape, "la vie chrétienne est possible et raisonnable ; qu'elle est même le mode de vie le plus raisonnable", alors si les gens étaient formés à être capable de penser par eux-mêmes, autonomes, alors la pensée unique des médias ne pourraient rien, et un nombre important de personne adhéreraient à "la vie chrétienne", "le mode de vie le plus raisonnable".
Donc avant de baser la formation sur "la transmission aux jeunes générations des valeurs fondamentales de l'existence et du bon comportement", les dogmes d'une religion, ou autres valeurs inculquées, il me semble que la fonction nu 1 de l'éducateur chrétien devrait être de former des êtres capable d'autonomie, donc de se donner ses propres lois.
Écrit par : Le pti prince | 15/06/2007
Souvenir de catéchisme
> L'homme a une âme. Premier dogme de la religion je pense ...
Un lien la Foi pourrait exister entre cette âme et celui qui est censé l'avoir créée comme tout le reste Dieu .
Ensuite tout s'organise autour de cette affaire et essaye de la gérer au mieux.
La religion chrétienne avec son livre la Bible, son église, ses rites ...
Les sacrements de l'église sont censés assurer un cursus rituel efficace pour gérer l'âme, la foi ...
Voilà quelque chose qui parait simple à expliquer.
L'église se disperse néglige sa mission première que l'on enseignait au catéchisme sauver les âmes.
L'on peut dire que la tache est difficile l'âme est du domaine du spirituel .
Alors l'église se réfugie dans le matérialisme et les masses émancipées ne perçoivent que les messages surannées liés à la sexualité, au corps des femmes et leur fécondité qui dans ce cas privilégie ce qui n’a pas encore le souffle de vie sur ce qui l’a …
Un message archaïque un peu comme autrefois la terre plate et le soleil qui tourne autour ...
Bref l'église peut elle même être frappée d'hérésie, ce qui malencontreusement discrédite au travers de faux dogmes (célibat des prêtres par exemple) de vrais dogmes essentiels à la nature humaine ...
Écrit par : SIM | 16/06/2007
DON CAMILLO, DON PATILLO
> Un théologien me faisait remarquer le glissement qui s'était produit entre le fameux personnage de Don Camillo (inspiré d'un prêtre italien réel qui a fini sa vie comme curé dans la région du Creusot en France) et Don Patillo (support de la publicité pour les pâtes). Don Camillo est chrétien, il parle au Christ presque à égalité dans un vrai dialogue vigoureux (qui ressemble parfois au ton des psaumes). Don Patillo est lui pauvrement déiste: il se fait gronder par une voix céleste, jupitérienne, qui lui tombe dessus et le prend en flagrant délit de gourmandise, et il lui répond piteusement (on repense à Jean-Paul Sartre qui expose la naissance de son athéisme comme révolte contre ce Dieu si peu chrétien à la Don Patillo).
Écrit par : B.H. | 16/06/2007
DON CAMILLO
> Pour être plus précis, le prêtre qui a inspiré le personnage de Don Camillo appartenait à l'ordre des missionnaires de Saint-Charles Borromée, appelés aussi Scalabriniens, fondés au XIXe siècle pour accompagner l'émigration italienne en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique Latine.
Écrit par : B.H. | 16/06/2007
@ Patrice de Plunkett
Les commentaires sont modérés ??? En tout cas, celui de "ababord" ne l'a pas été ...
con, connerie, secte, pape gourou, c'est un peu beaucoup, non ?
Mais peut-être est-ce du second degré.
[De PP à F. - J'ai pris la décision de le publier malgré sa brutalité agressive, ou plutôt à cause d'elle : parce qu'il faut mesurer de temps en temps le degré de haine (inexplicable) que suscite le christianisme dans une partie de la société matérialiste mercantile. Je demande pardon de cette lecture à tous ceux qu'elle indisposerait... à juste titre.]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : Flore | 16/06/2007
ON DOIT TRANSMETTRE
> Encore une fois je suis d'accord avec vous et même je vous félicite, cher patrice, pour ne pas avoir coupé le commentaire du dénommé ababord. C'est le genre de réaction que j'ai au boulot presque tous les jours. Je suis très heureux que certains se rendent ainsi compte de ce qu'il existe, et que vivre sa foi n'est pas toujours "un long fleuve tranquille". Au passage, je m'étonne que ces gens n'aient pas plus de talents ou d'élégance. Non, finalement, heureusement que ce n'est pas le cas, ils feraient trop de mal.
Au pti prince / Pouvez-vous approfondir la notion d'autonomie? Je ne comprend pas votre vision de l'éducateur chrétien qui doit conduire celui dont il a la charge à créer ses propres lois. Si vous êtes un éducateur chrétien, vous transmettez l'amour du Christ et par conséquent ses commandements. La foi chrétienne est une rencontre intime avec le Seigneur. Ce n'est pas un code ou un recueil de règles à suivre à la lettre sous peine de damnation. De plus, si chacun fait ses lois d'après son opinion personnelle, c'est de l'individualisme, non ? De plus, les gens ne sont plus informés ou instruits (je préfère ce terme) dans les domaines religieux ou spirituels: donc ils ne peuvent plus avoir le choix ou le discernement nécessaire face aux médias. J'observe cela tous les jours en classe ou lors des rencontres parents-professeurs. Pour avoir le choix, comme vous le souhaitez, il faut, auparavant, avoir une instruction, une culture, une éducation qui permette ce choix. Donc on doit transmettre les valeurs et les connaissances aux jeunes générations, ne serait-ce pour qu'elles aient le choix.
Écrit par : Vf | 17/06/2007
EXEMPLES
> Des exemples de ce que l'on peut entendre ici et là sur la foi chrétienne, souvent plus par méconnaissance qu'autre chose
http://www.vivrenu.com/viewtopicH.php?topic=1181&forum=128
Écrit par : Feld | 17/06/2007
@ Vf
> Dans l’acte d’éduquer se distinguent en effet plusieurs finalités : l’une est la transmission d’un savoir, d’une connaissance. Vous semblez dire que l’enseignement chrétien n’est pas (d’abord) un code ou un recueil de règles à suivre et qu’il faudrait inculquer à l’éduqué. Donc nous sommes d’accord, éduquer n’est pas d’abord inculquer un savoir, des commandements. Il y a la transmission d’un savoir être qui est primordiale dans la finalité de l’éducation. Vous avez raison. Mais la question qui nous intéresse ici est ce qu’il faudrait inculquer aux jeunes pour qu’ils aient des valeurs fondées sur le roc, sur lesquelles ils puissent fonder leur foi. Et vous semblez regretter que celles-ci ne soient plus transmises… Or vous le dites vous-même, nous l’avons vu, le message chrétien ne se transmet pas d’abord par des règles, des commandements. Donc ce que je voulais dire, c’est qu’il me semble primordial d’abord de transmettre aux jeunes ce savoir être, avant de vouloir transmettre des connaissances brutes. Et je pense que ces valeurs de savoir être sont transmises aujourd’hui, il ne s’agit pas de donner trop de pouvoir aux médias qui peignent tout en noir.
En ce qui concerne le fait que vous constatiez que «les gens ne sont plus informés ou instruits (je préfère ce terme) dans les domaines religieux ou spirituels », vous en concluez que cela est dû au fait qu’ils « manquent de discernement », or la question est là : comment s’acquiert le discernement ? Vous semblez répondre : par le fait de recevoir auparavant « une instruction, une culture, une éducation qui permette ce choix.» Si je vous suis, enseignons d’avantage dans les domaines religieux et spirituels, ainsi les gens connaîtront ces domaines et ainsi pourront-ils faire le choix de les suivre !
Pour ma part l’éducation à l’homme libre doit permettre à ce dernier de ne plus avoir besoin de son éducateur et de pouvoir se mettre ses propres lois, parce qu’il aura été mis en situation d’être capable de les trouver par lui-même, sans forcément qu’on les lui ait présentées sur un plateau dès son berceau. L’homme autonome sera capable en effet de chercher par lui-même ce qu’il lui est nécessaire pour l’actualisation de ses capacités, de sa personnalité. Ainsi ce qu’il s’agit de transmettre n’est pas d’abord des règles, des dogmes religieux ou autres catéchisme, mais un savoir être qui passe par une pédagogie de l’autonomie visant à permettre à l’éduqué de se frayer son propre chemin, au-delà des conditionnements médiatiques par exemple…
Écrit par : Le pti prince | 22/06/2007
Au pti prince:
> Savoir-être, pédagogie de l'autonomie, actualisation de ses capacités, ... cela me rappelle l'IUFM... Que de souvenirs. Plus sérieusement, à mon sens, ce que vous appelez le savoir-être se transmet par l'exemple de vie que l'éducateur offre à l'éduqué. Il n'empêche que des connaissances stucturées et profondes sont nécessaires pour permettre la solidité de l'autonomie (l'indépendance?) de celui que l'on veut libre. Elles doivent être transmises de pair avec l'exemple de vie. Je vais être clair, il ne s'agit pas seulement de connaissance brutes, comme vous le dites, mais aussi de méthodes de réflexions, d'argumentation etc. permettant de faire face et de rester debout dans le vie. Toutes sortes d'outils intellectuels qui aident à structurer et renforcer le "savoir être". C'est une utopie complête de penser que celui que l'on veut aider à grandir puisse trouver tout seul les réponses nécessaires. Un très bon modèle est celui du scoutisme. Exemple de vie et connaissances sont transmis ensemble dans un seul but: former des hommes (et des femmes) libres et responsables. Vouloir transmettre un "savoir être" afin que l'individu découvre et forge seul ses règles, on fait ça tous les jours depuis 15 ans en zep. On voit le résultat. JJ Rousseau, on n'y croit plus depuis longtemps. Je préfère la maïeutique de Socrate. Je reste persuadé qu'en terme de règles dans la vie, ce n'est pas à chacun de faire ses lois. Je parle évidemment des grands principes : respect de la vie, fidélité, protection des faibles, etc. La foi, elle, reste une rencontre personnelle, intime entre le Christ et chacun de nous qui la vit différament. Quant au savoir, dont vous pensez qu'il est transmis correctement par les médias, il n'y a qu'a posez quelques questions de bases aux gens, aux jeunes en particulier, vous serez surpris. il n'y a pas si longtemps, un sondage donnait moins de 20% (dans mon souvenir mais c'est peut-être moins) des catholiques français croyant en la résurection! Au passage, pour moi, il est évident que le but d'un éducateur est de laisser un jour partir celui dont il s'occupe. refuser le départ, donc l'indépendance, est absolument inhumain. Je sais de quoi je parle car il m'arrive de penser au moment du départ de mes enfants ! A moins qu'on ait un Tanguy ?
Au fait, je ne conclus pas que les gens manquent de culture religieuse et spirituelle parce qu'il manquent de discernement mais je dis l'inverse: il manquent de discernement face aux médias parce qu'ils n'ont plus la culture nécessaire.
Écrit par : vf | 22/06/2007
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