Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/04/2007

Les étrangetés de François Bayrou

medium_208514_1_.jpgComment peut-il dire de telles choses ?

Ou qui le conseille ?


 

 

 

1.  L’interview dans Famille chrétienne (numéro du 14 avril)

 

 

Question de Samuel Pruvot : 

« Dans sa récente exhortation sur l’eucharistie, Benoît XVI demande aux hommes politiques chrétiens d’être cohérents avec leur foi. Comment recevez-vous cette invitation ? »

 

Réponse de François Bayrou :

« Comme croyant, j’écoute le pape, et comme citoyen – et responsable public -, je ne reconnais aucune autorité au dessus de ma conscience. Je fais une grande différence entre ces deux ordres... Dans l’ordre spirituel, l’Eglise me parle. Et je comprends parfaitement qu’elle s’exprime aussi dans l’ordre social… Mais dans ce domaine civique, j’agis seulement en conscience. »

 

 

La réponse de Bayrou est étrange. Adhérer à ce que dit l’Eglise, ce ne serait pas « agir en conscience » ? Agir « en conscience » impliquerait-il de faire autre chose que ce que demande l’Eglise ? 

 

Où Bayrou va-t-il chercher que le pape est « au dessus » de la conscience des catholiques ?  La théologie dit le contraire : Dieu seul est « au dessus » de la conscience du croyant… et Il respecte sa liberté. C’est en conscience que le croyant choisit d’agir comme un croyant. (Ou comme un incroyant). Le pape n’est pas un despote qui violerait nos consciences ; c’est l’image que s’en fait le pasteur Paisley (« no popery ! »), mais on croyait Bayrou plus au courant. Or le voilà qui parle de l’Eglise comme on en parle rue Cadet... Force est de conclure que Bayrou connaît mal le catholicisme, ou qu’il fait semblant de mal le connaître. Je regrette de devoir en prendre acte : j’avais souvent rencontré cet homme dans les années 1980-90, et je l’aimais bien.

 

Le malaise entre Bayrou et l’Eglise est réel. On sait que l’avortement fait partie des sujets « non négociables » énumérés par Benoît XVI. Samuel Pruvot interroge donc Bayrou sur la loi Veil : « Souhaitez-vous la réviser ? » Réponse : « Non. »  Pour quelle raison ? Bayrou pourrait répondre en politicien, invoquer la force des choses, l’état de l’opinion, le désir de ne pas diviser. Mais il  fait une sorte d’apologie de l’IVG : « Il y a eu en France un mouvement d’émancipation des femmes vis-à-vis de la maternité, et cette revendication de liberté est toujours vivace. »  Donc, pour lui, l’IVG est une « liberté » vis-à-vis de la « maternité ».

Ce disant, ce n’est pas de la contraception qu’il parle.  C’est bien de l’avortement…

Tous les lecteurs de Famille chrétienne ont lu cela ; beaucoup de catholiques vont l’apprendre dans les jours qui viennent. Ils en tireront les conclusions qu’ils voudront. En conscience, bien sûr.

 

 

2.   Double gaffe de Bayrou sur la Shoah

 

 

Dépêches d’agences, 13 avril :  <<  « Nicolas Sarkozy multiplie les affirmations qui sont extrêmement curieuses et surprenantes », d'après François Bayrou. Selon lui, le candidat UMP « a dit ces jours-ci des choses, par exemple sur l'Allemagne, en imputant au peuple allemand la responsabilité de la solution finale, de la Shoah, de l'extermination des Juifs, qui font frémir dans le cadre de relations ultérieures au sein de l'Union européenne ». >>

 

En réalité, Sarkozy avait déclaré, lors d'un meeting à Nice, le 30 mars : «Je suis de ceux qui pensent que la France n'a pas à rougir de son histoire. Elle n'a pas commis de génocide. Elle n'a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l'Homme et elle est le pays du monde qui s'est le plus battu pour la liberté. »

 

La phrase de Sarkozy était d’un patriotisme peut-être ostentatoire et circonstanciel, mais qui n’aurait choqué personne entre 1945 (chute du IIIe Reich) et 1995 (élection de Jacques Chirac). Remarquons aussi que sa phrase ne parlait pas du "peuple allemand", comme le prétend Bayrou.

 

Bayrou, en campagne contre Sarkozy,  a  surinterprété cette phrase au point de la déformer. 

 

Ce faisant, il a commis deux erreurs :

 

a) une erreur tactique : car les Français ne sont pas aussi dégoûtés du patriotisme que le croit Bayrou. (Mal conseillé, celui-ci avait déjà cru habile de tenir des propos dédaigneux envers les drapeaux de Ségolène Royal ; c’était un mauvais calcul, et il aurait dû le comprendre en voyant ses sondages se dégrader après ces propos).

 

b) une erreur historique et morale : les travaux récents des historiens établissent que la Shoah (les « abattoirs de l’Est »*) ne s’est pas déroulée dans le secret mais avec la large participation, active ou passive, de l’armée régulière allemande – c’est-à-dire de la population allemande de base. Cette complicité avec l’enfer a donc été le fait d’une assez grande partie du peuple allemand... A l’inverse, la complicité française (1940-1944) ne fut le fait que du régime et de certains de ses fonctionnaires ; non celle des populations. La phrase de Sarkozy sur  la France qui n’a « pas inventé la solution  finale » est donc défendable.  Elle ne choquera pas les historiens**. En revanche, la bourde de Bayrou néglige les travaux de ces historiens, et paraît vouloir disculper les Allemands des années 1940, blessant ainsi la mémoire des victimes ! Il ne s’en est sûrement pas rendu compte en la prononçant. Mais il devrait changer de conseillers.

 

____

(*) dixit Ernst Jünger : Journal de guerre et d’occupation.

(**)  Peut-être irritera-t-elle Chirac. En effet, la phrase de Sarkozy réhabilitant la France semble bien donner tort à l'action persévérante de Chirac pour noircir le passé collectif des Français.

 

 

 

Commentaires

BAYROU ET JEAN-PAUL II

> Je me rappelle que F.Bayrou en avait rajouté sur les laïcards les plus bornés au moment de la mort de Jean-Paul II; il s'indignait alors de la mise en berne des drapeaux français. Cette mise en berne n'était pas une invention spéciale pour Jean-Paul II mais le rite habituel qui accompagne le décès en fonction des chefs d'Etat avec lesquels la France entretient des relations diplomatiques (pape y compris).

Écrit par : BH | 13/04/2007

Waouh! Je comprends largement vos réticences face à ces propos, surtout lorsqu'on est catholique.

> J'ai lu moi aussi Bayrou dans FC. Néanmoins, la vrai question pour Bayrou n'est-elle pas celle d'exister politiquement? Je pense que son personnage de 3 ème homme est encore "en construction" et qu'on ne le lâchera pas avec ça. Dans un paysage politique bipolaire, il a dû créer un mouvement, certes encore fragile et friable et devant une partie de sa popularité au jeu d'opposition parfois stérile de l'UMP et du PS, on est d'accord; mais ne faudrait-il pas lire cet interview de Bayrou comme celle d'un candidat voulant "rassembler", c'est à dire aller au-delà des cathos? Je ne suis pas d'accord quand il évoque sa position par rapport au pape (comme relevant du privé), je pense qu'il est maladroit, mais en même temps, je trouve qu'il a le courage de ne pas brosser les lecteurs de FC dans le sens du poil.
En somme, Bayrou est je trouve assez cohérent avec lui-même. On peut ne pas être d'accord avec lui sur tout, mais reconnaissons que pour quelqu'un qui ambitionne d'être le président de tous les français, il ne peut peut-être pas tenir d'autre discours, qu'en pensez vous PP ?
Merci d'avance pour votre réactivité désormais célèbre! ;-)

Lennob

[De PP à L. - Je comprends qu'un politicien (ayant des chances de se faire élire) évite les "barouds d'honneur". Mais il aurait pu éviter aussi de justifier l'IVG dans des termes lyriques. Par ailleurs, qu'est-ce qui l'oblige à s'afficher "croyant" ? S'il s'en abstenait, on ne le lui reprocherait pas... Mais justement il ne s'en abstient pas, parce qu'il vise le marché électoral des catho de l'Ouest. Ici la question devient : les catho sont-ils assez naïfs pour qu'on puisse les "avoir" avec une vague référence, tout en prenant des positions concrètes incompatibles ?]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Lennob | 13/04/2007

" Elle n'a pas commis de génocide. "

> Pourtant, une loi récente reconnait le génocide vendéen !
Si ce n'était pas une solution finale, qu'est-ce que c'était ?
Il suffit de relire les textes de loi de l'époque.

Boris

[De PP à Boris - Ce n'est pas une loi, mais une "proposition de proposition de loi", à l'initiative de plusieurs députés.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Boris | 13/04/2007

À L'ACTION

> François Bayrou est de cette génération nourrie de relativisme philosophique, et d'une vague soupe christiano-humaniste qui nous a été servie durant si longtemps par nos clercs. Pourquoi réagirait-il autrement ? Jean Lecanuet pensait-il autre chose ? Et ses amis du CDS, issus de la démocratie chrétienne, pour qui la démocratie comptait plus que le Christ ? Ne soyons donc pas étonnés d'entendre de tels propos ! Bon nombre de prêtres ordonnés entre 1960 et 1980 pensent la même chose, ainsi que quelques évêques de la même génération ! Quant aux fidèles, n'en parlons pas ! En sont-ils responsables ? Sans doute en partie, mais en partie seulement. Et bon nombre d'entre eux s'apprêtent à voter Bayrou...

En réalité, la question doit être posée autrement : les catholiques sont-ils prêts à une remise en question radicale de ce qu'on leur a non-appris pendant si longtemps ? La réponse- de Normand- est différente selon les générations. Non pour ceux qui vivotent spirituellement d'un catholicisme de tradition familiale. C'est la génération de mes parents, celle d'après guerre, celle de mai 68 et de la société de consommation. Il y existe de notables exceptions ( ce clin d'oeil s'adresse à P.P. !). Oui par une large partie de la génération JP II : celle-ci a entendu le N'ayez pas peur ! de 1978, celle-ci ose affirmer ce qu'elle est. Elle prend un risque énorme : celui de se marginaliser, de se laisser ghettoïser (parce que rien n'est plus contraire à l'annonce de l'Evangile que l'enfermement dans un ghetto). Elle doit prendre ce risque, le risque d'être vue comme le "dernier carré". Mais nous devons à l'Espérance de savoir que ce risque ne se réalisera pas, parce qu'en témoignant publiquement et fortement de la foi qui nous anime, en affirmant clairement qu'il existe des règles morales supra-politiques, que tout n'est pas politique, nous ouvrons de nouvelles perspectives de liberté dans une société post-moderne et déjà totalitaire.

Je suis tenté de dire qu'il y a urgence à mettre en oeuvre une vaste action de formation doctrinale des jeunes catholiques. C'est sans aucun doute une nécessité. Mais le temps de Dieu n'est pas le nôtre ! N'ayez pas peur !

Écrit par : François Teutsch | 13/04/2007

RESURRECTION

> Pour la formation théologique des jeunes, je vous recommande le mouvement " Résurection " de Mgr Charles, dirigé pendant un temps par l'abbé Gitton, actuel recteur de la collégiale St Quiriace de Provin et curé émérite de St Germain l'Auxerrois.
Ce mouvement de jeunes et de moins jeunes propose des "séances" de travail sur des thèmes théologiques afin de former à la doctrine de l'Eglise.
Il fête ses 50 ans d'existence cette année !

[De P.P. à B. - Et je lui souhaite un bon anniversaire ! (Je connais le P. Gitton de longue date).]

Écrit par : Boris | 13/04/2007

VENT FRAIS

> Ce qu'il y a de rassurant avec la génération JP II, dont j'ai l'honneur de faire partie, c'est qu'elle ne se laisse pas enfermer dans une fausse alternative "soupe vaguement christiano-humaniste" ou "dernier pré carré de nos traditions d'antan". Il s'agit de rester jeune comme l'Eglise, toujours prête à se renouveler, à accueillir le vent frais de l'Esprit. Jean-Paul II, Benoît XVI, malgré ce qu'en disent certains médias, n'ont rien de réactionnaires, de défenseurs bornés du passé; ce sont des hommes d'avenir, des prophètes pour leur temps.

Les grands hommes politiques béatifiés ou en voie de l'être par l'Eglise n'ont jamais été des extrémistes de la trempe d'un de Villiers voire d'un Sarkozy. Le Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise ne ressemble pas au programme politique d'aucune formation qui s'inscrirait dans la bipolarisation gauche-droite. En cela, et même si la position de Bayrou sent l'artifice et l'opportunisme à courte vue, le centrisme ni gauche ni droite du François de charme porte une vérité qui fait mouche. Du moins pour les observateurs un peu détachés du débat franco-français (je suis Suisse, accessoirement).

Ceci dit, le problème reste entier, puisque ni Bayrou, qui manque singulièrement de substace, ni aucun autre candidat ne semble en mesure d'incarner une alternative en pleine cohérence avec les convictions de foi d'un catholique un peu sérieux.

Écrit par : Philippe M | 14/04/2007

GÊNANT

> J'aime bien François Bayrou. Son comportement à la mort du pape Jean Paul II me gêne cependant. Cela gêne d'ailleurs beaucoup de catholiques. Ce qui est fait est fait, chacun décidera en conscience au moment du vote.
Je partage votre scepticisme quant à son analyse sur l'IVG. Je ne vois pas dans l'avortement l'affirmation d'une émancipation de la femme. Bien au contraire. C'est la négation de la femme, cela l'entretient dans une sexualité sans amour, la maintient dans un statut de dépendance sexuelle.
Je ne vois pas également où se trouve la cohérence d'un discours politique qui promeut et défend à la fois un régime de retraite basé sur un renouvellement des générations - menacé par la baisse démographique - et une politique d'avortement - qui masque avant tout la misère matérielle et affective des femmes qui y sont y sont contraintes - ayant permis la disparition de quatre millions d'enfants en un peu plus de trente ans.
Enfin, qui a rencontré une femme avortée heureuse ? C'est comme le divorce. Je n'en connais pas, même si les médias savent nous entretenir dans l'illusion du contraire.
Le comportement de M. François Bayrou nous montre les risques qu'il y a à tomber dans la facilité et la confusion en ne sachant pas laisser à César ce qui est à César ou proposer des débats qui dépassent les déclarations de circonstances.

Écrit par : Qwyzyx | 15/04/2007

PAS LA PIERRE

> François Bayrou n'est certainement pas un saint homme, mais à ma connaissance il a revêtu l'habit politique, et non pas celui d'écclésiastique !
Faut-il donc pour autant lui jeter la pierre, s'il n'a pas dans son entourage ou dans son staff de campagne, un ecclésiastique pour le conseiller ?
J'invite donc les instances croyantes (religieuses et laïques) à aller précisément à ses côtés lui prêcher la bonne parole, pour l'influencer, au lieu d'épingler ses propos.
Je suis sûr qu'il écouterait attentivement.
D'autre part, si à chaque fois qu'un homme politique revendiquant sans rougir son appartenance à la communauté chrétienne, est, de suite, "mitraillé" par les cathos, comment voulez-vous qu'on arrive à installer une europe chrétienne ?

GE

[De PP à GE - Le problème est peut-être un tout petit peu plus complexe, et les mobiles de FB différents de ce que vous croyez...]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Gil Evan | 15/04/2007

BAYROU GALLICAN ?

> Surprenant ce relativisme à peine déguisé de Bayrou. Quelles sont ses relations avec le clergé catholique français ? avec le clergé catholique étranger (voire romain) ? Compte-il changer les relations entre le Vatican et la France à un moment où certains parlent de faire évoluer la loi de 1905 ? J'ai un étrange sentiment de gallicanisme rampant chez ce monsieur Bayrou.

Écrit par : Gael | 16/04/2007

@ Gil Evan :

> Visiblement la cohérence ne fait pas partie de votre conception de l'homme. Ce qui est reproché à M. Bayrou n'est pas son affirmation d'être catholique mais le mensonge constant qu'il en fait !
Alors pour faire de même que M. Bayrou : je me déclare sportif de haut niveau, non pratiquant !
Cela revient au même que ce qu'affirme M. Bayrou.
Vous parlez d'un ecclésiastique dans son entourage : à quoi cela servirait-il puisqu'il refuse les propos du pape lui-même ? Comment être catholique et refuser ce que dit le pape ?
Dieu n'existe pour lui que 1h le dimanche matin et pas le reste du temps ?

Écrit par : Boris | 16/04/2007

> C°-errance ou cohérence ?

Écrit par : Gérald | 16/04/2007

L'AVORTEMENT

> Moi, je trouve que Monsieur BAYROU (et un peu certains des commentateurs suivants) parle de l'avortement avec une incroyable légèreté qui glace: ce ne sont pas des ectoplasmes qui sont concernés, ni même les femmes qui avortent en premiers lieu, ce sont des centaines de milliers de foetus par an qui sont concernés...des millions dans le monde, de deux, trois, quatre, cinq mois (six mois en GB), plus pour les " IMG" ou dans les pays brutaux ( Chine...)....alors que les avortements clandestins étaient loin d'atteindre ces chiffres qui résultent de la banalisation de l'avortement par la loi, par la culture actuelle, par la décomposition des moeurs, spécialement chez les adolescents...
Ce n'est pas qu' intellectuellement que Mr BAYROU déraille,
mais c'est aussi et peut-être d'abord par sa sensibilité...
Aura-t-on droit un jour à des hommes politiques qui concilient courage et sensibilité, sensibilité aiguisée par la foi chrétienne? Et à des catholiques qui ont assez de sensibilité pour ressentir la véritable hiérarchie des valeurs et voter en conséquence?
Aujourd'hui 65 % des trisomiques sont avortés avant la naissance...95 % quand ils ont été dépistés...donc demain avec la généralisation du dépistage, on avoisinnera les 90, 95%...et on n'entend pas un mot des candidats les plus en vue, ça ne fait rien à leur coeur? rien, rien???
On n'est pas obligé de se contorsionner pour justifier des personnnalités pareilles. Nous devons voter pour ceux qui refusent cela.
Les autres ils ont assez de récompenses en ce monde.

Écrit par : Vincenzo | 16/04/2007

X OU Y

> Voter pour celui qui refuse l'avortement ?
Quel est le candidat qui refuse l'avortement ?

Christine

[De PP à C. :
1. Je n'ai parlé que des candidats éligibles, les seuls qui entrent en ligne de compte.
2. Pour ma part, je ne dis pas qu'il faille voter pour X ou Y. Au contraire : le problème que je soulève est celui de l'abstention militante et de l'objection de conscience, dans la perspective ouverte par le P. Garrigues et Benoît XVI...]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Christine | 16/04/2007

POURQUOI JE DOIS "MODERER" CE DEBAT
(réponse de P.P. à F. Teutsch)

> J'ai dû effacer votre description de la situation électorale, parce qu'elle suscitait un afflux de messages partisans en faveur de X ou Y. Pour faire cesser cet effet, j'ai dû agir aussi sur sa cause (involontaire)... Je vous prie de bien vouloir m'en excuser.
La vocation de ce blog n'est pas la propagande électorale, mais l'analyse "structurelle" de ce qui se passe. Tout ce que je m'autorise est de critiquer éventuellement les prises de position de tel ou telle, notamment au sujet de l'Eglise ou des valeurs anthropologiques essentielles.

Écrit par : P.P. | 19/04/2007

PAS POSSIBLE

> François Bayrou appartient à une génération qui a fait une part trop belle à l'art de ménager tout pour ne heurter personne. Si on peut comprendre qu'un homme sans religion puisse finir par manquer, à force de compromission , de principes qui dictent sa conduite, il ne peut en aller de même d'un catholique, qui cesse de l'être s'il renonce au magistère de l'Eglise. La religion catholique n'est pas un super marché oû chacun prend ce qui lui convient. Certains hommes politiques ont manifestement relégué bien loin d'eux le catéchisme de leur enfance. Il n'est pas possible d'agir ainsi.

Écrit par : joubert des ouches | 29/04/2007

Les commentaires sont fermés.