Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/04/2007

Mgr Léonard avait demandé à relire son interview… et "Télémoustique" le lui avait refusé !

medium_leonard.jpg...ce qui a permis de monter un tapage médiatique contre l'évêque de Namur (photo) à la veille de Pâques (cf. ce blog, note du 09.04) :


m

m

mm

 

La veille du Vendredi Saint, l’évêque de Namur, Mgr André-Mutien Léonard, avait publié (www.diocesedenamur.be).  cette mise au point à la suite de la polémique déclenchée par  son entretien  à Télémoustique :


<<  Puisqu’ils ont été amplement relayés par divers médias, dont certains… dès avant la parution de l’hebdo en librairie, je juge utile de revenir sur mes propos dans une interview donnée à Télémoustique. Celle-ci titre généreusement mes propos : "L'euthanasie ? Inutile. L'avortement ? Antidémocratique. Les gays ? Anormaux. Le préservatif ? Poreux."


« Qu’un évêque juge les soins palliatifs préférables à l’euthanasie active et défende la vie depuis son commencement contre l’interruption volontaire de grossesse, ne surprendra personne. Nous ne parlons d'ailleurs de l'avortement que parce que nous sommes déjà nés. Pourquoi nous et non pas les autres ?


« En ce qui concerne l’homosexualité, je ne crois pas avoir utilisé le mot "anormal", que j'évite systématiquement. (J'avais suggéré au journaliste de me faire relire son texte, mais il n'y consentait pas.) Je parle toujours, comme Freud, d'une sexualité qui a été arrêtée dans son développement ou sa pleine maturation. Ce qui n'empêche pas d'avoir du respect pour les personnes homosexuelles. Par contre, je n’approuve pas que l’on appelle « mariage » le couple formé par deux hommes ou deux femmes. C'est contraire au sens même du mot et surtout à la réalité fondamentale de la sexualité humaine et de la cellule familiale.


« Enfin, je n’ai jamais dit que le préservatif était totalement inutile dans la lutte contre le sida. J’ai répondu au journaliste que le préservatif était un moindre mal en cas de comportement sexuel à risque. Ceci n’en fait pas un bien, mais celui qui a des relations sexuelles à risques doit se protéger et protéger autrui par tous les moyens.  Simplement, j’ai en outre rappelé que la seule protection sûre à 100% était d’éviter de tels comportements. Les enquêtes très nombreuses et très fines dont on trouve la synthèse détaillée dans l'article "Sexualité sans risques" du Lexique publié par le Conseil pontifical pour la famille (Paris, Téqui, 2005, pp. 905-926) montrent un taux d'échec moyen de 10%, ce qui est en cause étant surtout le glissement et la rupture et, très latéralement, certains cas de perméabilité. Je ne critique donc pas le travail généreux de tous ceux qui œuvrent pour la prévention du sida, mais déplore que certaines campagnes donnent faussement l’illusion de sécurité absolue avec le préservatif. Cela conduit à multiplier les comportements risqués.


« Alors que les fidèles catholiques se préparent à fêter les jours les plus saints de leur calendrier, je regrette une agitation médiatique qui détourne du message de Pâques : « En Christ, la Vie a vaincu la mort et l’Amour a triomphé du mal ». Ce message est une Bonne Nouvelle pour nos contemporains. Dommage qu’il fasse moins les gros titres. >>

 

 




 

 

Commentaires

4ème POUVOIR

> Peut-on dire qu'il s'agisse d'une réelle volonté de nuire, orchestrée discrètement mais savamment par des malveillants? Est-ce de même en France? Et ailleurs? En tout cas, les médias semblent bien être le quatrième pouvoir...

Écrit par : Jean | 10/04/2007

FRÈRES

> Moi, si j'étais évêque chrétien en ces temps de haine et d'islamophobie, je défendrais nos amis musulmans, nos frères. Car ils sont nos frères en universalité, ils sont nos frères boucs émissaires, ils sont le Samaritain que Jésus défend. Toute notre énergie devrait passer à les défendre de l'insulte qui leur est faite quotidiennement. Evidemment, je parle en chrétienne pas en politicienne de la hiérarchie. Pas en évêque carriériste, ni non plus en pape... Je parle en chrétienne lambda.
Allons, soyons chrétiens, défendons la petite fille voilée, vraie croyante. Défendons la tolérance. Bonnes fêtes de Pâques à tous.

A.

(De PP à A. - Vous n'aimez ni les évêques ni le pape ? C'est curieux de la part d'une chrétienne. Permettez-moi de vous faire observer que ni les évêques, ni le pape n'ont approuvé la "loi anti-voile" française. Vous leur faites donc (en plus) un reproche injuste.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Anne | 10/04/2007

TRÈS AU FAIT

Il ne faut quand même pas prendre Mgr Léonard pour un simple curé de campagne dont la naïveté aurait été abusée par un journaliste peu scrupuleux.
Mgr Léonard est très au fait de la presse belge et ne peut prétendre ne pas connaitre le ton général de l'hebdomadaire Télé Moustique.
C'est en toute connaissance de cause qu'il a accepté cette interview.

D.

[De PP à D. - C'est parce qu'il connaissait le magazine qu'il a demandé à relire son interview, requête à laquelle les journaux sont tenus de satisfaire ! Or ce journal-là a refusé. Ce n'était pas déontologique de sa part. On a vu la suite.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Don | 11/04/2007

VAINQUEURS

> Verra-t-on cette mise au point relayée dans les médias avec mêmes force et fracas que ceux déployés lors du pseudo-scandale initial? Malheureusement, la réponse est évidente: non...
Le grand Gâcheur ricane une fois de plus...
Mais que cela, et tous les signes de cathophobie collecté ici ou ailleurs ne nous désespèrent jamais: en tout cela nous sommes les grands vainqueurs, grâce à Celui qui nous a aimés et qui a déjà vaincu le monde, le Ressuscité...

Écrit par : Philippe M | 11/04/2007

> les hommes d'Église ont intérêt à faire leur propre enregistrement pour le ressortir en cas de coup fourré.

Écrit par : catherine-anne | 11/04/2007

à Catherine-Anne :

> cela suppose la perte de confiance en l'homme !Est-ce chrétien de ne pas faire confiance en l'homme ? Cela revient à agir de la même manière que celle que nous critiquons : ne pas faire la part entre la personne et ses actes.

Écrit par : Boris | 11/04/2007

RELECTURE ?

> à PP : vous dites que les journaux sont tenus de satisfaire une demande de relecture d'interview. Pourtant, en école de journalisme, j'ai appris le contraire. On m'a appris ("on" concerne notamment des journalistes chrétiens partageant les mêmes valeurs que vous et moi) que la relecture pouvait conduire certains interviewés à atténuer des propos pourtant prononcés par eux, à corriger certains propos politiquement incorrects qu'ils avaient pourtant dis, bref, à affadir ce qu'ils n'avaient dans un premier temps pas craint de dire. bien sûr, ces mêmes journalistes m'ont appris à respecter scrupuleusement les réponses des interviewés et à avoir avant tout un souci de vérité qui devrait éviter les problèmes d'interprétation ou de désinformation. Dans ma courte carrière de journaliste, j'ai essayé jusqu'à maintenant de m'en tenir à cela. Les rares fois où j'ai accepté une relecture, ça c'est montré plutôt négatif, mes interlocuteurs me "rendant" un papier "corrigé", tourné en véritable réclame publicitaire et impubliable. Que faire?

Clémence

[De PP à Clémence :
Il y a deux courants dans la profession :
1. celui qui considère que la moindre courtoisie est d'accepter que l'interviewé puisse, s'il le demande, donner forme définitive à ses propos ;
2. celui qui traite l'interviewé en adversaire à combattre, et qui lui refuse le droit de préciser ou d'améliorer un propos.
Les journaux dans lesquels j'ai travaillé (ou que j'ai dirigés) appliquaient la méthode 1 et la considéraient comme déontologique. Ce n'était d'ailleurs qu'une situation éventuelle : très peu d'interviewés demandaient à relire ! Ils nous faisaient confiance.
Aujourd'hui le climat a changé... Les médias se prennent pour des "chiens de garde", comme a dit Serge Halimi : ce qui est très abusif de leur part, vu leur état mental et moral.
Et, s'agissant de domaines comme la religion ou l'histoire (très peu ou pas du tout enseignés dans le secondaire), le risque de fausse interprétation par l'intervieweur est devenu grand.
Il serait bon que le courant 1 refasse surface...

ps/ Je ne mets pas en cause la bonne foi des intervieweurs, mais l'air du temps - dont ils ne sont pas responsables !]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Clémence | 11/04/2007

Les commentaires sont fermés.