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24/03/2007

50ème anniversaire du Traité de Rome : sortir l'Europe de sa "crise"

medium_YJ0414_1_.jpgPar un retour aux sources. En cessant de nier que l'Europe soit (aussi) une civilisation :


 

 

 

Les Vingt-Sept solennisent dimanche le cinquantenaire du Traité de Rome. Selon les médias, on célèbre « ce demi-siècle qui a permis d'imposer la paix et la démocratie, d'intégrer d'anciennes dictatures et de faire naître un géant économique. Mais on évoquera aussi un avenir plein d'incertitudes ». Ceci mérite quelques réflexions :

 

> Si notre demi-siècle a connu la paix, ce n’est pas à la construction européenne qu’on le doit. (Personne n’imagine qu’Adenauer et De Gaulle se seraient fait la guerre s’il n’y avait pas eu le traité de Rome). 

 

> Si la démocratie s’est installée au Portugal, en Espagne, puis dans les pays de l’Est, c’est parce que les dictatures sont tombées d’elles-mêmes. Dans le cas de l’ex-Yougoslavie, cette chute a suscité une guerre… que Bruxelles n’a même pas essayé d’empêcher : chose qu’aurait faite une Europe consciente.

 

> Peut-on dire que l’Union européenne soit « un géant économique » ?  Elle en aurait l’envergure : mais, selon l’économiste et ancien ministre Jean Arthuis (européen convaincu), l’U.E. n’est « qu’une zone de libre-échange ». Ultralibérale, Bruxelles ne veut pas d’une Europe-puissance qui fasse contrepoids à la Chine ou aux Etats-Unis. Il y a donc un malaise. Malgré la solennelle « déclaration de Berlin » proclamée ce dimanche 25 mars, l’Europe n’a pas de vision commune, et les valeurs libérales qu’elle invoque sont aussi bien celles de l’Australie. Tout ça est trop vague.  Et c’est ce qui inquiète les gens face au choc de la mondialisation, de plus en plus dur pour les industries et les emplois... "L'Union européenne traverse une crise", dit le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, estimant que les "non" français et néerlandais en 2005 "n'ont pas causé cette crise mais l'ont rendue plus visible".

 

A quoi sert le chantier de l'Union ?  Les évêques allemands mettent en garde Angela Merkel contre le vide de l’idéologie européenne actuelle.  Il faut,  disent-ils, "revendiquer la conception de l'homme qui a marqué profondément l'Europe, et faire référence à l'héritage judéo-chrétien de l'Europe et à sa valeur présente."

 

D’une part, il s’agit de reconnaître les racines chrétiennes de l’Europe : on ne peut pas construire l’avenir en niant le passé et en bradant le présent, et c’est pourtant ce que l’on essaie de faire depuis quinze ans. Le résultat est le malaise d’aujourd’hui. Ce malaise est une chance. La douleur signale le mal. Ici le remède est évident : la construction européenne doit cesser de fuir en avant. Elle doit cesser de nier que l’Europe soit une civilisation.

 

D’autre part, il s’agit de reconnaître qu’une civilisation  n’est  pas  seulement  un  capital : c’est un élan. A ce titre, le christianisme offre beaucoup à l’Europe. Il lui offre ce dont elle manque, et qu’elle ne peut pas se donner à elle-même.

 

Mais d’abord, elle doit admettre qu’il lui manque quelque chose. D’essentiel.

 

 

 

 

Commentaires

PARIS EST RESPONSABLE

> Le militantisme laïcard du gouvernement français, et de la quasi totalité des partis politiques français, contre la mention des racines chrétiennes de l'Europe a eu pour effet de projeter sur l'Europe la même crise d'identité que celle que connaît la France. On a voulu oublier, entre autres, que l'Europe moderne a été fondée par des catholiques allemands, italiens, belges et français, au point qu'à l'époque elle était traitée d'Europe "vaticane" par ses adversaires, notamment les communistes. Pourquoi personne n'a pu, en Europe, résister efficacement à ce militantisme français ?

Écrit par : BH | 24/03/2007

SCHUMAN, ADENAUER, DE GASPERI

> Ce supplément d'âme à l'Europe passe aussi, et surtout, pas un retour aux sources de la construction européenne.
Les pères de l'Europe, Robert Schuman, Alcide de Gasperi et Konrad Adenauer étaient des catholiques convaincus, des démocrates-chrétiens authentiques. Or il est dommage que les médias nous disent constamment que Jean Monnet est le père de l'Europe. Monnet (homme illustre au demeurant) était davantage un technicien de la construction européenne, un technocrate et surtout il était laïc. Les véritables pères de l'Europe sont les démocrates-chrétiens qui lui ont donné son impulsion politique. Une volonté de sortir de ces périodes de guerres qui ont touché la "Maison européenne".
D'ailleurs, il faut noter que ces démocrates-chrétiens sont aussi de véritables saints, surtout Robert Schuman et Alcide de Gasperi dont la cause en béatification a été introduite. Je trouve aussi dommage que cela soit peu diffusé dans la blogosphère chrétienne française.
L'Union européenne a été fondée par de véritables chrétiens, il est temps de revenir à leur projet...il y va de l'avenir du continent européen et de sa sortie de la crise dans laquelle notre continent est embourbé.

CV

Écrit par : Charles Vaugirard | 24/03/2007

Félicitations pour votre blog !
je le trouve intéressant et très riche…
Je viens de créer avec deux amis mon premier blog…
Je vous invite le visiter (http://dialogos-smb.blogspot.com/)

A bientôt !
Francesco

Écrit par : Francesco | 24/03/2007

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