Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/03/2007

"Comment le lobby de l’euthanasie fait campagne", selon "Le Parisien"

Pression massive sur les candidats à l’Elysée, pour imposer (sous un voile de compassion) la violation de l’éthique médicale :


 

 

Beaucoup de réactions à propos de la déclaration du porte-parole de François Bayrou, Maurice Leroy, qui s’est déclaré ce matin  - en termes à peine voilés -  favorable  à  la surenchère des nouvelles mœurs, avec l’argument habituel (« la société est en avance sur la loi »). Leroy ouvre notamment la porte à l’institutionnalisation légale de l’euthanasie.  Mais c’est sur l’ensemble des candidats que le lobby pro-euthanasie exerce en ce moment sa pression.

 

D’où l’intérêt de l’article du Parisien (6 mars) qui fait la lumière sur ces manoeuvres.  Le grand quotidien populaire publie un entretien avec Marie Humbert, qui « avait été soutenue par l’ADMD lors de l’épreuve de la mort de son fils », mais, « la jugeant trop extrémiste, s’en est depuis éloignée ».  Mme Humbert déclare avoir été « manipulée par cette association ».

 

 Le Parisien constate aussi que « profitant de l’approche de la présidentielle, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) accroît ses pressions en faveur d’une légalisation de l’euthanasie ». L’enquête du Parisien pointe « les bien curieuses pratiques de ces militants du "suicide assisté" ».  Le journal constate : « En ce moment, l’association fait circuler un livre blanc recensant des témoignages – anonymes – de personnes demandant «une aide active à mourir».  Le journal constate aussi  que « suite à un décret signé par Xavier Bertrand le 11 août dernier, les représentants [de l’ADMD] ont le droit de siéger dans les commissions des usagers des hôpitaux ».

 

Le quotidien souligne que « le corps médical reste très circonspect ». Par exemple le Dr Louis Puybasset, réanimateur à la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui déclare : « On est face à une stratégie très organisée. Ils communiquent très bien sur le registre de l’émotion, de la peur, de la souffrance. […] Mais en fait, ils prônent le suicide assisté pour n’importe qui». De son côté, Claude Martin, président de la Société française d’anesthésie et de réanimation, rappelle que « la loi actuelle règle 99 % des problèmes. Nous sommes en mesure d’accompagner les patients en fin de vie vers une mort digne. Alors que, à l’opposé, l’euthanasie est un acte brutal ».

 

Le Parisien cite Gérard Payen, président de l’ADMD, qui déclare quant à lui qu’« une grande majorité de la population souhaite qu’on parle de ce sujet ». En réalité, révèle le journal, « les Français sont partagés » sur ce thème. Selon la  Sofres, « 48 % pensent que ce sujet est «prioritaire ou très important», alors que 51 % pensent qu’il est «important mais sans plus, ou pas important» ».



 

Commentaires

> merci pour ces infos !

Écrit par : BH | 09/03/2007

JOURNALISTES À CONTRE-COURANT

> Merci pour le relais de ce dossier très bien fait du Parisien. Il convient de remarquer le nombre grandissant de journalistes qui, en dépit d'une formation on ne peut plus contestable dans leurs écoles, commencent à se poser de réelles questions, et à mener des enquêtes à contre courant de la pensée dominante.
Autre remarque. De nombreux médias ont repris cet article (radios nationales) et aucun n'a trainé "Le Parisien dans la boue"...c'est un signe encourageant.
Enfin, en première page du "Monde" hier soir... un article renvoyant sur 2 pages à l'intérieur pour évoquer, en cette journée de la femme, le chiffre terrifiant des avortements et infanticides sélectifs : 500 000 petites filles sont tuées chaque année parce que non désirée...
Quand "Le Monde", après son article du Pr Sicard sur l'eugénisme, montre les conséquences monstrueuses pour les femmes, de ce qui devait être un droit : l'avortement... et qui devient un moyen de les éliminer. Il est grand temps d'appliquer le principe de précaution à l'homme et à la famille!
Encore bravo pour ce blog qui est une mine de renseignements...

Écrit par : Bernard Gindre | 09/03/2007

" SOUS UN VOILE DE COMPASSION "

> Un faux voile vraiment, quand on entend répéter dans les reportages qu'il s'agit de mettre fin à "l'acharnement thérapeutique" ! Cela fait longtemps que le milieu hospitalier ne le pratique plus ! Et comment Mme Royal peut-elle prétendre que l'euthanasie servirait à apaiser les souffrances ? Le contraire de l'acharnement thérapeutique n'est pas le meurtre : c'est l'accompagnement, les soins palliatifs, entourer le mourant pour qu'il ne souffre ni physiquement ni moralement. Et je sais de quoi je parle.

Écrit par : Doxa | 09/03/2007

SE MOBILISER

> Nous devons nous mobiliser ! Ce matin j'écoutais Radio Notre Dame, l'invité du " grand témoin" (magnifique émission) était une infirmière, Elisabeth Bourgois, qui a écrit un livre sur son expérience en soins palliatifs relatif à l'euthanasie. Elle a créé un "collectif pour une médecine de vie" indépendant, une pétition est d'ailleurs en ligne avec à ce jour plus de 12000 signatures dont 15% de membres du corps médical.
On citait le Pr Bernard Debré qui a pris position contre une dépénalisation et s'en est magnifiquement expliqué, et beaucoup d'autres.
Il y a un rassemblement prévu ce dimanche à 15h30 à Paris parvis des libertés et des droits de l'homme au Trocadéro.
Comme disait cette femme, c'est important d'etre nombreux parce que journalistes et politiques observent !

Écrit par : Mathilde | 09/03/2007

LA PITIE CREATRICE

> Stefan Zweig l'écrivait en son temps :
" Il y a deux sortes de pitié: l'une molle et sentimentale qui n'est en réalité que l'impatience du coeur de se débarasser le plus vite de la pénible émotion qui nous étreint devant la souffrance d'autrui, qui n'est pas du tout la compassion, mais un mouvement instinctif de l'âme contre la souffrance étrangère. Et l'autre,la seule qui compte, la pitié non sentimentale mais créatrice, qui sait ce qu'elle veut et est décidée à perséverer jusqu'à l'extrème limite des forces humaines" .
C'est un sujet délicat, difficile, douloureux bien sûr, ceux qui sont contre sont stigmatisés comme des insensibles et sans compassion justement : mais il ne faut pas se mentir, ni mentir aux gens, en se posant " sous un voile de compassion" qui n'est peut etre pas ce qu'on croit.

Écrit par : Mathilde | 09/03/2007

Les commentaires sont fermés.