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12/02/2007

IVG : l’échec du référendum portugais

Abstention massive   Un « oui » vainqueur mais très minoritaire   Ce que veulent dire ces résultats au Portugal… et en France :


 

Ce référendum a été « une initiative qui divisait la société portugaise », déclare José Ribeiro e Castro, secrétaire général du parti populaire.  Voici les chiffres : 8.832.628 inscrits ; 3.851.613 votants (soit 43,61 % : donc référendum invalide);  2.238.053 oui (59,3 % des votants mais seulement  25,33  % des inscrits),  1.539.078 non (40,7 % des votants, soit 17.42 % des inscrits).  Commentaire  de  M. Ribeiro : « La faible participation a confirmé que l’avortement n’était pas une question cruciale. »

 

Ce diagnostic amène plusieurs réflexions :

 

> Le sujet de l’avortement « n’est pas crucial » pour l’opinion majoritaire. Seuls les catholiques (conscients) jugent qu’il y a là quelque chose de grave à tous points de vue.

 

>  Faut-il en déduire que les catholiques conscients ne sont plus que 17,42 %  au Portugal, pays que nos médias nous présentaient comme « le fief d’une Eglise puissante » ?

 

>   Les radios parisiennes dramatisaient l’enjeu, avant et après le référendum portugais. On allait assister au duel entre les Lumières des nouvelles mœurs et les Ténèbres de l’obscurantisme, une extrême « tension » régnait chez les citoyens lusitaniens…  Résultat : près de 56 % d’abstentions. La « tension » n’existait que dans la tête des journalistes français. Les Portugais n’avaient pas voulu voir l'enjeu…

 

>  Or l’enjeu était réel ! L’avortement n’est pas une chose secondaire. Savoir si l’embryon est ou non un être humain, sujet de droits, n’est pas une petite affaire. La réponse qu’on apporte à cette question est d’une infinie gravité. Il est grave aussi de refuser de se poser la question… Et c’est ce que la majorité des Portugais viennent de faire, comme le feraient à leur place la majorité des autres Européens.

 

>  Tout le problème est là : comment mettre au jour la gravité de ce débat ?  Pour l’instant la technoscience règne sur l’opinion et la classe politique. Mais comme le disait Tugdual Derville au débat parisien du 7 février (et sur le site de Liberté politique) : « Même si, en France, la question environnementale a fait plus précocement son entrée en politique, on pressent que les évolutions démographiques, de la structure familiale, du statut de l’être humain à ses débuts et de notre emprise sur la fin de l’existence pourraient davantage conditionner notre avenir que la fiscalité, la protection sociale et l’emploi. Sur chacun de ces sujets de société, l’Eglise catholique se retrouve logiquement en première ligne. Face au scientisme, elle défend finalement les fondements d’une véritable écologie humaine. De plus en plus sommée de faire allégeance à une morale laïque qui se situe désormais aux antipodes de la morale chrétienne en matière de vie et de sexualité, elle résiste. »  

 

Montrer que l’attitude de l’Eglise n’est pas un abus de pouvoir*, mais une résistance pour la dignité de l’homme ; et que les chrétiens aussi ont le droit de parler…  Le chemin est là.

 

 

__________

(*)  Quel « pouvoir », en 2007 ?

 

 

 

Commentaires

FOURCHES CAUDINES

> Très décevant référendum. Il ne devrait même pas être validé vu la faible participation. Mais, si l'on en croit les médias, c'est une grande victoire des Lumières sur l'Obscurantisme... Le Portugal terre de Fatima va passer sous les fourches caudines du planning familial et autres...

Écrit par : CCRIDER | 12/02/2007

LA CHANCE QUE J'AIE EUE

> Nous sommes tous des rescapés de l'avortement.
Je suis particulièrement concerné, car comme on dit, mes parents ont eu un peu d'avance à l'allumage. Ils ont choisi de se marier, et je mesure toute la chance que j'ai eue par rapport à mes collègues foetus qui ne sont pas allés au bout.

Écrit par : manicia | 12/02/2007

TEMOIGNAGE

> Je me rappelle, il y a quelques années, d'une jeune de douze ans qui participait à une aumônerie dans le XIe arrondissement de Paris. J'avais remarqué qu'elle était particulièrement agressive avec sa grand-mère qui pourtant "en faisait des tonnes" pour lui être aimable. Je l'ai prise à part pour lui faire reproche de son attitude. Elle m'a répondu ceci: "j'ai appris, indirectement et d'une façon fortuite, que ma grand-mère avait tout fait pour que ma mère avorte avant ma naissance". Je n'ai plus osé rien dire.

Écrit par : BH | 13/02/2007

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