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29/12/2006

Satanisme : l'étrange contagion

Sur  la  montée  du  satanisme  chez  les  jeunes : un  "document  épiscopat"  du  P. Benoît Domergue, et deux réflexions :


Hausse de 60% des profanations de lieux chrétiens en 2005...  Ces acte sont l'oeuvre de "jeunes influencés par ce que l'on appelle le courant sataniste", explique le P. Benoît Domergue dans un document de la CEF :  http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2290512&a....

Vous avez vu (moi aussi et souvent, surtout dans les grandes villes de province) des ados en total  look  sataniste :  vêtements  noirs,  crucifix à l'envers pendu au cou, étoile de Lucifer dessinée sur le sac.  C'est devenu courant.

Autrefois le satanisme était une rébellion contre la religion officielle de la société : d'où le rituel absurde des messes noires, qui se réduisait à inverser les rites catholiques. Aujourd'hui, le catholicisme a quitté l'horizon commun : plus grand'monde ne connaît le contenu de cette foi et de ses rites (qui ne sont plus dominants mais au contraire diffamés par l'air du temps).  Pourtant le satanisme réapparaît.  Et cette résurgence a lieu chez des adolescents et de jeunes adultes, qui ne savent rien du christianisme...  On est donc perplexe.  D'où vient ce courant ?

Deux causes apparaissent et se recouvrent :

- une sous-culture collective, véhiculée par la musique , les jeux vidéo et la BD "gothiques",

- une attirance névrotique individuelle, dans un certain type de dérive adolescente.

Que faire devant ce phénomène, et envers les jeunes tentés ?  C'est un travail de psychologue et de pédagogue : il s'agit à la fois de remédier aux blessures d'adolescence, et d'expliquer aux jeunes :

a)  ce qu'est la religion chrétienne (qu'ils font semblant de haïr mais sans la connaître),

b)  l'absurdité  consistant à pratiquer un antichristianisme, quand on ne connaît pas le christianisme.

 

UN PROBLEME DE PARENTS

 

Les adolescents ne sont pas seuls en cause. Il y a aussi leurs éducateurs :

-  on ne racontait récemment cette histoire survenue l'an dernier dans une grande ville de l'Ouest : une soirée de jeunes de la "bonne société" locale, dont le carton d'invitation représentait... une croix à l'envers entourée de flambeaux. Le carton avait été dessiné par un oncle, sans doute vieil adepte du heavy metal. Certaines mères ont protesté.  Les autres leur ont donné tort !   Ces dames niaient qu'il y eût un problème. Elles jugeaient que la foi chrétienne n'était "pas en cause", et que jouer aux satanistes était une distraction juvénile.

- Pas de trimestre sans que l'on voie à la télévision un reportage sur les dérives adolescentes, et que l'on constate (cette fois dans des milieux moins favorisés) que les mères essaient de "comprendre" et "d'accompagner" les  insanités au lieu d'aider leur enfant à s'en sortir.

N'incriminons pas les ados : ils sont les victimes. De qui ? De l'air du temps, et des adultes qui le respirent. Y compris les parents...  Ceux-là ne doivent pas non plus être incriminés, mais informés et soutenus. C'est une des tâches des chrétiens aujourd'hui.

 

 

 

Commentaires

ADOS

> Beaucoup de provoc d'ados, non? Il serait intéressant de savoir si beaucoup d'adultes sont touchés.

Parisot


[De PP à P. - Ceux qui ont brûlé la chapelle du XVe siècle en Bretagne avaient la trentaine. Les autres sont des ados ou post-ados. C'est justement ça qui est mystérieux : pourquoi cet instinct de faire de l'antichristianisme, en une époque où le christianisme n'est absolument plus une autorité sociale ni éducative ?]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : PARISOT | 29/12/2006

DEVOIEMENT

> Dans certains cas, ne pourrait-on pas voir dans ces manifestations le dévoiement d'un besoin de croyance structurée ? Notre époque ne répondant pas au besoin de foi et de merveilleux, l'Eglise et les catholiques ayant oublié d'évangéliser, ce qui aurait pu être une semence prometteuse monte méchamment en graines. Explication partielle certes, mais qui montre à mon sens l'urgente nécessité de sortir de notre réserve.

Écrit par : furgole | 30/12/2006

MASOCHISME ?

> Cet antichristianisme fait penser à une sorte de masochisme de la société française. Bien que post-chrétienne, elle se comporte toujours contre l'Eglise comme si elle représentait l'autorité morale dominante. C'est une manière de se retourner contre soi-même... une société un peu névrosée donc.
Et aussi, les groupes humains ont souvent besoin d'un souffre-douleur. L'Eglise tient peut-être ce rôle aujourd'hui. Nous sommes donc un peu dans la situation des Juifs autrefois dans certains pays.

Écrit par : Charles Vaugirard | 30/12/2006

ADOLESCENTS

> Je pense que notre catéchisme est trop irénique "que tes oeuvres sont belles...." Tous les textes qui font référence au conflit intérieur au coeur de l'homme (livre des lamentations, livre de job, certains psaumes....) sont trop souvent écartés. Du coup quand les adolescents se découvrent habités par des pensées et des impulsions violentes, ils en déduisent immédiatement qu'ils ont perdu la foi.

Écrit par : BH | 30/12/2006

UN RESULTAT

> Conjuguons perte de repère et rebellion contre la société et ses normes. Ajoutons quelques ingrédients tels que la facilité intellectuelle, un entourage pour lequel le satanisme n'est qu'une mode comme les autres, le fait que, pour nos concitoyens, rien n'est plus conventionnel qu'un catholique et qu'on est bien content de pouvoir leur nuire. Nous serons donc satanistes ...
Tous se plaignent du désarroi psychologique des adolescents et maintenant des jeunes adultes. Mais personne ne veut leur inculquer de quelconques repères sous prétexte que ce serait liberticide. Ils ont donc la liberté d'être suicidaires.

Écrit par : Quod absconditus | 31/12/2006

LUI-MEME

> Et si, en plus des causes sociologiques, psychologiques, pastorales ou éducatives, il y avait une explication plus simple: Satan lui même. Le regain d'attaque contre l'Eglise actuellement, alors qu'elle est au plus bas (du moins dans le monde accidental) et le nombre de plus en plus nombreux de martyrs a travers le globe, m'y fait penser. Il ne faut pas l'oublier. On en parlait peut-être trop dans le catéchisme autrefois (du moins c'est ce que l'on me rapporte) mais sans doute pas assez de nos jours voire plus du tout!

Écrit par : VF | 31/12/2006

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