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30/11/2006

Un premier point sur le voyage du pape en Turquie

...par le P. Federico Lombardi, directeur des services de presse du Vatican :


 

 

Agence ZENIT  (+ ma note en bas de page) :

 

<< Les quatre jours du voyage du pape Benoît XVI en Turquie sont « intenses, pas sans fatigue, mais fructueux », a déclaré le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, qui fait partie de la suite pontificale. [...]

Pour ce qui est de la première journée, mardi, le P. Lombardi a souligné que « les rencontres ont été plutôt sereines » :

« Le pape, peut-être contrairement à ce qu’on aurait pu craindre les semaines précédentes, a été vraiment bienvenu. Il a été ressenti comme un hôte important, qui peut donner son appui moral aussi au peuple turc en un temps qui n’est pas facile pour celui-ci. Le pape a embrassé une grande perspective de paix au Moyen Orient, en particulier dans le discours au Corps diplomatique et dans l’homélie de ce matin. Mais aussi une perspective sur la Turquie en tant que pont entre l’Europe et l’Asie, les responsabilités et l’engagement de la Turquie pour la paix, dans la zone du Moyen Orient, son engagement actuel au Liban, et aussi l’effort de la Turquie pour se rapprocher de l’Europe, sur un chemin qui n’est pas facile : le pape apprécie en particulier l’effort de partage de principes et de valeurs, vers lesquels il faut marcher afin que ce rapprochement soit substantiel, significatif, durable. (*)

Benoît XVI a pu répéter les principes essentiels du dialogue avec les musulmans dans la confrontation avec une autorité importante, comme le président du Département pour les Affaires religieuses, M. Bardakoglu, mais étaient présents à cette rencontre aussi les deux Grands muftis d’Istanbul et d’Ankara : des personnalités significatives pour la communauté musulmane. Les principes du dialogue ont été répétés avec clarté par le pape, à partir du concile Vatican II et puis par toutes les prises de position de ses prédécesseurs, mais aussi par les positions que lui-même, surtout ces derniers mois, a manifestées à plusieurs reprises, de respect pour les musulmans, de partage de la foi dans le Dieu unique, de partage de la préoccupation de la dimension spirituelle de l’homme dans le monde sécularisé d’aujourd’hui. On a donc vu qu’il y a vraiment quelque chose sur lequel le dialogue peut continuer à travailler, en mettant en relief les aspects communs significatifs ».

Le P. Lombardi a également souligné le rappel répété et « très clair » du thème de la « liberté religieuse », un thème
« qui doit être approfondi parce qu’il est présent dans la Constitution turque, celle d’un Etat laïc, qui garantit et exprime explicitement le droit à la liberté religieuse. Mais celle-ci se réalise peut-être plus pour le culte ou la vie spirituelle des individus, et un peu moins dans celle des communautés religieuses ».

Le P.
Lombardi a fait allusion à un « moment du dialogue du pape avec le vice  Premier ministre, où ont pu être abordés des problèmes concrets que les communautés catholiques peuvent vivre ici : ce qui concerne les propriétés, et leur personnel, et le vœu de voir se réaliser des rencontres entre le gouvernement et l’Eglise pour chercher de les affronter concrètement. Il s’agit donc de signes d’un chemin positif qui peut conduire aussi à des améliorations dans la vie des communautés catholiques ».


 

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(*)   Note de P.P. : je souligne les mots-clés de cette mise au point. Quand on connaît le langage diplomatique, on comprend ce qu'elle sous-entend. Et l'on mesure la différence avec la version qu'en avait donnée M. Erdogan...  Celui-ci est un spécialiste du genre déformant, si l'on se souvient de la version qu'il avait donnée de sa conversation téléphonique avec Jacques Chirac au sujet des Arméniens.  Signalons aussi la lourdeur d'éditorialistes turcs, feignant de remercier le pape d'avoir donné "une leçon" à "ceux qui voudraient que l'Europe soit un club chrétien". Il y a des culs-de-plomb ailleurs que dans les médias parisiens.

 

Commentaires

DISTANCE CRITIQUE

> Merci pour vos informations qui sont très précieuses pour suivre la visite de notre Pape. Il est frappant de lire ou d'entendre certaines choses, du style: "après le dérapage de Benoît XVI à Ratisbonne", ou "Benoît XVI pour l'adhésion de la Turquie", qui deviennent des vérités incontournables. Cela se répand très vite et une distance critique reste de mise. Mais Internet, ou les mails, deviennent ainsi un moyen d'accès plus direct et rapide avec des sources plus précises et authentiques.

Écrit par : Abbé Dominique Rimaz | 30/11/2006

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