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04/07/2006

Entretien à Dijon

dans Le Bien Public  du 30 juin, juste avant la rencontre-débat à la salle Robert-Schuman :

 


<<  Invité par la librairie Privat, Patrice de Plunkett, journaliste, ancien directeur de la rédaction du  Figaro Magazine  et auteur d'un ouvrage intitulé  L'Opus Dei, enquête sur le "monstre", ne s'est pas contenté, hier soir à Talant, d'une présentation de son ouvrage. Il s'est intéressé au fossé grandissant entre la société d'aujourd'hui et la religion, fossé qui, selon l'auteur, permet de comprendre l'écart existant entre la perception de l'OEuvre [l'Opus Dei] et la réalité. Avant que ne débute la conférence, nous l'avons rencontré.


« La grande question est : pourquoi y a-t-il un tel fossé entre les gens d'aujourd'hui et la foi catholique, et que peut-on faire pour combler ce fossé ? » Pour Patrice de Plunkett, il existe deux réponses : l'une « faussement évidente » et la seconde « plus profonde ». « La réponse faussement évidente, c'est de dire : il y a un fossé parce que Jean-Paul II a condamné le préservatif, parce que les prêtres ne sont pas mariés, parce qu'il n'y a pas de prêtres femmes, parce que l'Eglise a des dogmes », détaille Patrice de Plunkett. « Si l'on reprend ces points, on s'aperçoit qu'ils sont faussement évidents :

- Jean-Paul II n'a jamais, je dis bien jamais, parlé de préservatif. Il a prôné la fidélité.

- Que les prêtres soient mariés ou pas, qu'est-ce que cela changerait à la vie quotidienne des gens ?

- Quant au sacerdoce des femmes, je tiens à préciser que, d'une part, les femmes ont un immense rôle dans l'Eglise catholique et que, d'autre part, il n'y a que la prêtrise auquel elle n'ait pas accès. La prêtrise ne donne aucun pouvoir », affirme l'auteur :  « Si l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe ont toujours considéré qu'il fallait respecter le récit évangélique de la fondation de l'Eucharistie où il n'y avait que des hommes, c'est pour une raison théologique et ce n'est pas par caprice masculin ».


« Une fenêtre ouverte sur l'infini »


Enfin, concernant la question des dogmes, Patrice de Plunkett estime qu'il s'agit uniquement d'un problème de « mot » : « ''Dogme'', dans le langage d'aujourd'hui est péjoratif. [Mais] dans le langage de l'Eglise catholique, cela signifie un effort de l'intelligence humaine afin de capter l'infini de Dieu. Comme dit Benoît XVI, le dogme est une fenêtre ouverte sur l'infini ».

L'auteur n'est pourtant pas pessimiste. Au contraire : « Je crois qu'il y a aura une redécouverte mutuelle de l'Eglise catholique et des gens d'aujourd'hui. Cela dépendra de la capacité de l'Eglise à renouveler sa présentation de la foi. Il est certain que la société actuelle ne peut pas, indéfiniment, dire aux gens de ne pas se soucier du sens de leur vie. C'est sur ce terrain que s'opérera une rencontre entre les gens et le spirituel ».

Ne dit-on pas que le siècle actuel sera spirituel ?

F.Z.  >>

Fin de l'entretien réalisé par Le Bien Public.

http://archives.bienpublic.com/cgi/motk/idxlist?a=art&aaaammjj=20060630&num=000008470&m1=plunkett&m2=&m3=h

 


09:45 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (0)

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