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07/05/2018

Macron, an I : célébrons en choeur "le Plus Beau, le Plus Fort et qui Parle Anglais" (dixit reportage du service public à Laval dont la population vota Macron à 85 %)

Puisque le Souverain aime les "racines" dont la "sève" (discours des Bernardins) est censée irriguer son régime, en voici une, tirée des Mémoires de Mme de Chastenay sous la Révolution et l'Empire...

Sur le ministre de la Police Joseph Fouché « Il avait pour principe d'avancer entre les partis, d'étourdir les masses, de les accabler et de faire servir tous les individus, de les neutraliser du moins par l'espérance, la vanité et l'intérêt »

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16:38 Publié dans Histoire, Macron | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : macron

Commentaires

AUSSI

> Fouché aussi connaissait bien l'Eglise catholique.
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Écrit par : Lévesque-Dagra / | 07/05/2018

MACRON EMPEREUR ?

> Nous sommes clairement en 1799 : les Français sont épuisés, dégoûtés de tout et prêts à se soumettre à un maître et à lui laisser les mains libres.
Bonaparte a réussi à transformer cette lassitude en enthousiasme entre 1799 et 1802 grâce à Marengo, au Concordat (paix civile) et au traité d'Amiens (paix extérieure).
Macron croit pouvoir faire pareil. Mais à la place de Marengo, du Concordat et d'Amiens, Macron aura la bureaucratie libérale, la PMA et la guerre perpétuelle aux côtés du suzerain américain.
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Écrit par : Thibaud / | 08/05/2018

BADINGUET II ?

> Je n'ai encore lu nulle part l'expression que j'ai utilisée pour qualifier la période qui vient de s'ouvrir pour la France : le "Troisième Empire". En serais-je l'inventeur ? J'ai du mal à le penser...Mais bon, dans l'immédiat, il me faut réprimer un mouvement d'orgueil et de vanité (lol).
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Écrit par : Feld / | 08/05/2018

Coignard - Le roi Macron et sa cour

> Un an après son élection, le président a raté au moins une « transformation » : celle de l'esprit de cour qui prévaut autour de tous les monarques républicains.
PAR SOPHIE COIGNARD
Publié le 09/05/2018 à
Dans les colonnes du Monde, l'ancien journaliste et actuel porte-parole de l'Élysée semble avoir perdu le sens commun quand il évoque son patron : « Il y a, chez Macron, l'idée de transmission. Il place sa présidence dans la continuité des gouvernants qui l'ont précédé. Il se sent dépositaire de l'histoire. » Mais ce n'est qu'un échauffement, car le thuriféraire poursuit : « Pour lui, le toucher est fondamental, c'est un deuxième langage, explique Bruno Roger-Petit. C'est un toucher performatif : Le roi te touche, Dieu te guérit. Il y a là une forme de transcendance. »
Ces propos grandiloquents, pour ne pas dire grand-guignolesques, feraient presque passer inaperçus ceux du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, en service commandé sur France Inter le 3 mai pour déminer les accusations sur les comptes de campagne de son candidat : « Écoutez, la Commission (…) a considéré que les comptes de la campagne d'Emmanuel Macron étaient les plus sincères de tous les comptes de campagne. » C'est faux : cette commission ne se livre jamais à aucune « considération ». Elle valide ou non les dépenses, point. Et Emmanuel Macron n'est pas celui qui s'en est fait retoquer le moins, comme le prétend Benjamin Griveaux. Il n'est dépassé, en ce domaine, que par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. À titre de comparaison, François Fillon s'est vu retrancher 11 000 euros de frais injustifiés, et Emmanuel Macron 119 000, ainsi que l'expose une analyse de l'Agence France-Presse.
La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes choisit elle aussi de faire gros, le 7 mai sur France Culture, pour l'anniversaire de l'élection présidentielle. « La France a un besoin d'incarnation, qui se retrouve dans ce que propose le chef de l'État. Et les Français ont besoin d'avoir un couple à leur tête, l'explication est quasiment freudienne, nous sommes un peuple romanesque, romantique », explique Marlène Schiappa.
« On lèche, on lâche, on lynche »
Imaginons un instant que les collaborateurs des ex-présidents aient commis de telles envolées pour magnifier leur patron, il y a fort à parier qu'elles auraient fait l'objet de commentaires acerbes, à la fois contre leurs auteurs et contre leur destinataire. Mais le ridicule dans la flatterie ne semble plus tuer personne.
Il est vrai que Christophe Castaner, le secrétaire général d'En marche, a donné le ton dès l'automne 2017, en confiant au Point la « dimension amoureuse » de sa relation avec le chef de l'État, qu'il trouve « fascinant ».
Emmanuel Macron se réjouit-il de constater qu'il existe des invariants dans l'exercice du pouvoir et que rien n'a changé depuis que le duc de Saint-Simon racontait les courbettes à Versailles ? Mais, tout monarque qu'il soit, il ne doit pas oublier cette réflexion attribuée à Alain Juppé, atterré par le peu de solidarité de son camp alors qu'il était Premier ministre : « D'abord on lèche, puis on lâche, enfin on lynche ! »
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Écrit par : e levavasseur / | 09/05/2018

MACRON SOPHISTE

> Emmanuel Macron emploie régulièrement la formule « en même temps ». Il conviendrait de comprendre que l’on peut être, par exemple, être en même temps de gauche et de droite, faire en même temps deux choses qui semblent contradictoires, etc.
Et on pourrait prolonger, par exemple, en même temps sortir de l’accord sur le nucléaire iranien et ne pas en sortir, pourquoi pas, être en même temps un homme et une femme, être en même temps libéral et pas libéral, être en même temps pour l’euthanasie et contre l’euthanasie, en même temps pour la GPA et en même temps contre, etc. Cela nécessite quelques éclaircissements.
Au nombre des principes qui régissent l’usage de la raison, Aristote compte en tout premier lieu, le principe de non-contradiction qui s’énonce ainsi : on ne peut être, en même temps et sous un même rapport, être et n’être pas ce que l’on est.
Dans un de ses ouvrages, intitulé les « Réfutations sophistiques » Aristote dénonce les raisonnements faux que l’on appelle les sophismes, arguments qui servent à faire avaler des choses fausses aux personnes non averties. On sait que dans l’Antiquité, les sophistes abondaient dans l’entourage des hommes politiques qui leurs achetaient fort chers des sophismes pour pouvoir mieux tromper leurs interlocuteurs et leurs électeurs. C’est contre eux qu’a été créée la philosophie par Socrate.
Le philosophe Aristote écrit dans les Réfutations sophistiques: « Tiennent à la composition les choses de ce genre : par exemple, « pouvoir marcher étant assis et pouvoir écrire n’écrivant pas » ; car on ne signifie pas la même chose si c’est en divisant l’énoncé que si c’est en le composant que l’on dit que « marcher étant assis » est possible. Et il en va de même si quelqu’un compose « écrire n’écrivant pas ». En effet, il fait comprendre qu’il a la capacité d’écrire-en-n’écrivant-pas ; tandis que s’il ne compose pas, qu’il a la capacité d’écrire lorsqu’il n’écrit pas. » (Aristote, Réfutations Sophistiques)
Aristote décrit là un sophisme que l’on appelle le sophisme de la composition. Pour le comprendre on pourrait le présenter ainsi : tu vois cet homme assis ? –Oui. Il est debout ?-Oui. Donc on peut être assis et debout. Pour parler convenablement il faudrait dire : tu vois cet homme qui était assis tout à l’heure ?-Oui. Maintenant, il est debout ? –Oui. Donc on peut avoir été assis, à un moment (tout à l’heure) et être debout maintenant. Lorsque l’on fait ainsi, le sophisme s’évanouit ; celui-ci consiste à faire avaler une conclusion absurde en parlant de manière impropre ; c’est un raisonnement faux. On ne peut pas être assis et debout: cela n'a strictement aucun sens. Idem pour l’homme qui écrit n’écrivant pas, etc.
Pour ce qui est du en « même temps » nous venons de le voir (sophisme de la composition). Pour ce qui est du « même rapport », voici ce que l’on peut dire.
Aristote écrit dans les ‘Réfutations sophistiques’ : « Les paralogismes qui tiennent à l’accident sont ceux qui se produisent chaque fois que l’on considère qu’un ‘prédicat ‘ quel qu’il soit appartient de la même façon à l’objet et à son prédicat. En effet puisque beaucoup d’accidents arrivent à la même chose, il n’est pas nécessaire que tous ces accidents appartiennent à tous les prédicats et à ce dont ils sont prédiqués. Par exemple, « si Corsicus est autre chose qu’un homme, lui-même est autre que lui-même, car c’est un homme » Ou plus précisément, s’il est autre que Socrate, et que Socrate est un homme, on dit avoir accordé qu’il est autre chose qu’un homme, parce qu’il se trouve que ce dont on l’a dit être autre, c’est un homme. »
Ce sophisme est appelé sophisme de l’accident. Ainsi, par exemple, un fauteuil peut être noir, et en même temps blanc. Noir pour les pieds et blanc pour le reste. Le sophiste en conclura que ce qui est blanc est noir, en même temps, et que donc la noirceur et la blancheur sont une seule et même chose ; en effet le fauteuil est blanc et noir. Ici, le « en même temps » n’est pas faux, mais ce qu’il est, c’est que le fauteuil soit noir et blanc sous le même rapport ; en réalité ce sont les pieds du fauteuil qui sont noirs et le reste qui est blanc. Donc ce qui est noir, n’est pas blanc, contrairement à ce que dit le sophiste. Le sophisme ajoutera que la neige n’est pas le fauteuil. Or la neige est blanche. Et le fauteuil aussi est blanc(sauf les pieds). Donc puisque la neige qui est blanche n’est pas le fauteuil qui est blanc, le fauteuil est en même temps blanc et en même temps n’est pas blanc. (voir Corsicus et Socrate, ci-dessus) La conclusion ici aussi est parfaitement absurde et n'a strictement aucune signification.
Le principe de non contradiction est un principe : comme son nom l’indique (« princeps » en latin), il est premier, ce qui veut dire qu’il ne se démontre pas, sinon il ne serait plus premier. En revanche, en tant que principe, il sert à démontrer, il est le point de départ du raisonnement. Sans lui, la réflexion s’effondre, elle ne peut pas même exister. Quelques philosophes se sont bien essayés à penser que l’on pouvait s’en dispenser, mais il n’y a rien là de probant. Il me souvient qu’un mathématicien disait de ce principe qu’il est comme le poing pour le boxeur. Sans lui, autant se taire. Saint Jean-Paul II parle de ces derniers philosophes qui ont voulu s’en affranchir dans son Encyclique ‘Fides et ratio’ (1995) ; il écrit à propos de leurs idées: « récemment, ont pris de l'importance certaines doctrines qui tendent à dévaloriser même les vérités que l'homme était certain d'avoir atteintes. La pluralité légitime des positions a cédé le pas à un pluralisme indifférencié, fondé sur l'affirmation que toutes les positions se valent: c'est là un des symptômes les plus répandus de la défiance à l'égard de la vérité que l'on peut observer dans le contexte actuel. » Il est évident que le défunt Pape dénonce ici la résurgence de la sophistique qui veut se faire appeler philosophie.
Macron a paraît-il étudié Aristote lors de ses études universitaires. Sait-il ce qui écrit ci-dessus ? Est-il tenant d’une de ces doctrines post-modernes qui remettent en cause les idées mêmes de vérité, rationalité, etc… ? Est-il un sophiste qui intentionnellement cherche à tromper ses interlocuteurs? Est-il un relativiste pour qui tout se vaut? Son discours est-il pourvu d’une quelconque signification? Etc…Le fait est qu’il emploie sans cesse l’expression « en même temps ». Aussi chacun de se faire son avis.
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Écrit par : ND / | 09/05/2018

"EN MÊME TEMPS"

> Le « en même temps » de Macron me fait penser à « l'expérience de pensée » du chat de Schrödinger, dans laquelle un chat enfermé dans une boîte fermée et opaque est « en même temps » mort et vivant. Évidemment, dès qu'on ouvre la boîte, on découvre que le chat est soit mort, soit vivant.
Le « en même temps » macronien est comme la boîte de Schrödinger : il contient les deux états, vrai et faux, d'une même réalité. A chacun d'imaginer et de croire ce qui lui plaît. Évidemment, quand la boîte opaque de la pensée macronienne est ouverte, c'est-à-dire quand les choix politiques sont visibles, beaucoup sont déçus ...

Le discours aux Bernardins m'a rappelé une citation rescapée de mon « option latin » au collège, le « Timeo Danaos et dona ferentes » de Virgile : « Je crains les Grecs même quand ils font des cadeaux », en référence au cheval de Troie. Se méfier des cadeaux, surtout quand ils sont inattendus, gratuits et font trop plaisir. Ça cache quelque chose. Donc, timeo Makronos et dona ferens.
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Écrit par : Pierrot / | 10/05/2018

DISCUSSION

> Petit ajout: la blancheur n'est pas la blancheur. Voir Corsicus et Socrate.
@Pierrot. Vous voulez dire ce que disait Mitterrand: "on ne sort de l'ambiguïté qu'à ses dépens."
Pour le chat de Schrödinger, méfiez-vous. La philosophie n'est pas la science. Une personne de ma connaissance qui a déroulé une carrière d'universitaire en physique me disait qu'il ne s'agit que d'une image pour essayer de faire comprendre quelque chose. Vous ne rencontrerez un chat mort et vivant. Si vous rencontrez des gens qui pensent cela, avertissez moi, je suis très curieux, j'irai les observer avec attention, car j'aime beaucoup m'amuser. La physique moderne est une physique mathématique: elle mesure la réalité sous le rapport de la quantité. La philosophie ne se confond pas avec les mathématiques. La physique de nos jours, repose sur la mesure de quantités. Les quantités ne flottent pas en l'air. A moins de penser comme Pythagore, que "tout est nombre." S'il est vrai que tout est nombre, cette vérité que tout est nombre est donc un ou plusieurs nombre. Je serais content de savoir alors de quel nombre ou quels nombres il s'agit, et quelle est la démonstration qui y conduit. Pour l'instant je n'ai jamais trouvé cette démonstration. Karl Popper a écrit que la science est en asymptote vers la vérité. Cela me paraît juste. Macron, pour sa part, a embauché Villani. Je me demande bien pourquoi. Peut-être pour essayer de nous faire croire que le prestige de la science est de son côté. Toujours est-il qu'il s'est engagé dans la voie de la philosophie. Il doit donc s'attendre à ce que l'on s'interroge sur ce qu'il raconte. S'il ne voulait pas que cela se produise, il n'aurait jamais dû s'engager dans cet voie. Mais cela n'est pas notre problème; c'est le sien.
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Écrit par : ND / | 14/05/2018

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