Soulignant « l'abondance » de « la gratuité » de Dieu, il a encouragé les retraitants à reconnaître qu’ils sont « incomplets et en construction » : Dieu sait « quand les obstacles nous arrêtent » et combien « les dérives nous retardent ».
« La soif nous coupe la respiration, nous épuise, nous finit, a poursuivi don Josè Tolentino de Mendonça. Elle nous laisse assiégés et sans force pour réagir », elle « nous conduit à l’extrême limite ».
Pour le poète portugais, la soif de l’homme d’aujourd’hui se décrit ainsi : « un homme sans racines, ni maison, incapable de liens, perdu dans le vide du labyrinthe où il écoute le bruit solitaire de ses propres pas ».
Mais les sociétés, a-t-il constaté, « imposent la consommation comme critère de bonheur, transformant le désir en piège », et la soif se décline « dans la désaffection vis-à-vis de ce qui est essentiel, dans une incapacité de discernement ».
Or cette soif ne s’étanche pas avec une « vitrine », dans un « achat », dans un « objet », car l’objet profond du désir est « un être absent », un « objet toujours manquant ». Il n’existe pas de « pilules en mesure de résoudre mécaniquement nos problèmes ».
Mettant en garde contre une « attitude d’évasion spirituelle sans jamais prendre conscience que nous sommes en fuite », il a appelé à discerner sa soif, en ralentissant le rythme, en « prenant conscience de nos besoins : remettons notre soif en Dieu ». >>