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15/04/2017

Veillée pascale : résurrection dans le Fils, vers le Père

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  H.H.U. von Balthasar commente la troisième lecture et l'évangile : 


 

 

<<  Dans la troisième lecture (Exode 14:15 à 15:1a), l'Eglise reconnaît que sa propre mort dans le baptême est une mort avec Jésus, pour le salut définitif en Lui : pour la résurrection en Lui vers le Père, comme nouvelle vie sans péché ni mort. Ce n'est pas une cérémonie qui réalise ce miracle : mais bien un véritable "être-crucifié-avec-le-Christ" du vieil homme pécheur... C'est là essentiellement un don fait par Dieu à celui qui reçoit le baptême, et une exigence de chaque jour - qui lui est adressée - de vérifier cela à travers sa propre façon de vivre. Les deux choses sont inséparables, pour que le chrétien laisse sa vie être pénétrée du don qui lui est fait dans le Christ : ce qu'il est, il doit le devenir ; ce qu'il a, il doit le développer.  Ainsi le tournant du Samedi Saint à Pâques ne peut être que les deux choses en une : joie du don suprême reçu, décision de tenir notre promesse baptismale. C'est avec raison qu'elle est renouvelée dans la célébration de la nuit pascale. >>

<< Matthieu 28:1-10. Maintenant seulement les saintes femmes peuvent percevoir le message de l'ange. Il les invite à s'approcher et à regarder la place vide où reposait Jésus. "Il n'est pas ici". Il n'est plus visible, tangible, localisable dans l'espace et le temps... Nul n'a dans l'histoire du monde laissé derrière soi une telle "place vide", comme celui qui fut enterré hier ici. Lui qui était entré avec un tel relief dans l'histoire, n'est plus saisissable au sein de cette histoire. "Il est ressuscité comme Il l'avait dit" : Il a dans l'histoire close ouvert une brèche qui ne se fermera plus. Tous les gardes au tombeau n'ont pu empêcher cette brèche et plus on fait d'efforts pour la boucher, plus elle devient surprenante.  Ce qui est accordé aux femmes à la place de ce vide, c'est la joie du message aux disciples, une joie qui s'approfondit encore lorsque le Seigneur Lui-même leur apparaît et renouvelle la mission. "Ils doivent partir pour la Galilée, et là ils me verront" : c'est là, où tout a commencé, dans le quotidien d'une profession séculière, que la nouvelle vie doit commencer ; dans ce qui est sans apparence est l'unique et l'inconcevable.  >>

 

jésus-christ