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14/06/2016

Les médias occidentaux délirent

Voici l'image choisie par la chaîne publique espagnole TVE dimanche soir pour commenter le carnage d'Orlando :

Ck5t7jTXIAEmzer.jpg

Même amalgame à France Inter ce matin :


 

Polémique en Espagne : pour commenter dimanche soir le carnage d'Orlando, la chaîne publique TVE a choisi un vieux dessin de presse brésilien montrant un gay visé par un fusil en forme de... croix. Orlando étant un crime revendiqué par son auteur au nom de l'Etat islamique, l'agression de TVE était absurde (comme le souligne en France Arretsurimages.net) mais révélatrice (comme beaucoup de tweets le constatent).

D'autant que ce matin à France Inter, le chroniqueur Thomas Legrand accusait lui aussi "les religions" - dont le christianisme - d'être moralement impliquées dans le carnage d'Orlando... Raisonnement de France Inter : puisque "les religions" désapprouvent la pratique homosexuelle, elles sont complices des crimes homophobes.

Comme "les religions" désapprouvent aussi l'adultère, pourquoi ne pas les accuser d'être également complices des violences conjugales et des crimes passionnels ? (on se demande pourquoi personne ne songe à dire ça).

Mais le judaïsme, le christianisme ou le bouddhisme désapprouvent la violence et les crimes... Les rendre complices de ce que font les jihadistes (qui se réclament d'une religiosité violente) est donc un amalgame. Ce genre d'opinions tranchantes et non étayées, de quel droit les chroniqueurs du service public l'imposent-ils aux auditeurs ?

 

 

12:22 Publié dans Idées, Religions | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : religions

Commentaires

POLICIERS

> Ou bien... quand on critique les méthodes musclées de la police, on devient complice de l'assassinat des policiers ?

V.i.


[ PP à V.i. - Très juste. Je suis effaré de ce que je lis sur Twitter à ce sujet. Confusion mentale, ou partisanerie ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Vieil imbécile / | 14/06/2016

"HEUREUX ÊTES-VOUS"

> Merci. Depuis hier, face à cette monstrueuse calomnie, je me répète les paroles du Christ "Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi".
Mais c'est tout de même extrêmement injuste.
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Écrit par : Thibaud / | 14/06/2016

BIENTÖT

> Les persécutions ont commencé
Bientôt la violence physique suivra les mots qui ne font que la préparer dans les psychologies des masses.
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Écrit par : Ludovic / | 14/06/2016

COMPRENDRE

> Cela rappelle le dessin de Charlie représentant un dieu qui ressemblait au Dieu des chrétiens et dont le titre était "l'assassin court toujours" ! Une manière d'éviter de regarder la réalité en face. Il vaudrait mieux qu'ils lisent "Un silence religieux" de Jean Birnbaum, cela les aiderait à comprendre... Mais en ont-ils envie ?
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Écrit par : Bruno Voisin / | 14/06/2016

LES MOTS PEUVENT TUER

> Ce n'est pas d'aujourd'hui que les antichrétiens préfèrent l'Islam "tolérante religion de paix et d'amour" à celle du Christ.
C'est vrai aussi dans un certain anti-papisme, et on a même entendu le combiné admiration de l'Islam + autoflagellation chez certains catholiques.
Il faut donc bien entretenir la fiction selon laquelle l'Islam n'est pas pire que la foi en Jesus-Christ.
Découvert grâce à Facebook qu'un certain J.S. Herpin (de EELV)a diffusé le 12 un tweet assassin: "La différence entre la Manif pour tous et #Orlando ? Le passage à l'acte."
Ludovic a raison: les mots vont finir par tuer.
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/06/2016

QUESTION

> Est-ce un amalgame, de la mauvaise foi, ou la marque que par chez nous, on est encore de culture chrétienne, et que quand le fanatisme s'exprime dans une religion encore pas tout à fait de la nôtre, on traduit dans notre langue, et donc avec nos équivalents, ce qui s'exprime là ?

Ninelene

[ PP à N.
- Je ne crois certainement pas que ce soit une marque de culture chrétienne. Ou alors la judéophobie de Hitler était une marque de culture biblique ?
- La culture chrétienne a presque totalement disparu de l'Hexagone en ce qui concerne les mentalités. Rien ne sert de se répéter que "la France est chrétienne" puisque les Français ne le sont pas : la seule attitude réaliste est l'évangélisation. Pour cela, il faut admettre que l'on repart de zéro... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Ninelene / | 14/06/2016

VOILÀ LE CLIMAT

> En Espagne le cardinal Canizares ,archevêque de Valence, va probablement faire l'objet d'une mise en examen à la demande d'organisations LGBT et féministes pour s'être prononcé en chaire contre "el imperio gay y el feminismo radical"(rien de plus):une attaque pure et simple contre la liberté d'opinion et bientôt contre la liberté religieuse elle même.
Dans le même temps le président de la Generalitat valencienne vient de trouver qu'il n'y avait rien de provoquant("ofensivo") dans la représentation appuyée sur une affiche d'un baiser sur la bouche entre la Virgen de los Desemparados ,patrone de Valence et la Moreneta(la Vierge de Montserrat).
Et cela est fortement appuyé tant par la jeune génération "Ciutadans" que par Podemos et ses franchises locales !Voir le site Hazteoir à ce sujet.
Voila le climat dans notre Europe occidentale post-chrétienne !
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Écrit par : Girondin / | 14/06/2016

"LA RELIGION"

> On pouvait s'y attendre, car c'est un réflexe bien rodé maintenant. Le ton a été donné immédiatement par le rédac'chef de 'Marianne' sur France Info aussitôt après les faits. Il faisait face à celui du Figaro. Le premier part violemment sur le fait que la première chose qu'on aurait dû dire avant tout dans les médias était que la boîte était un lieu de rencontre gay -ce qui n'aurait pas été fait selon lui.
Puis il est parti bille en tête, et "tout naturellement", sur la nécessaire lutte contre "l'obscurantisme des religions", sans citer celle qui revendiquait pourtant le massacre. Gonflé jusqu'au bout, il en profite même pour égratigner au passage son interlocuteur et trouve "normal" que celui-ci soit "gêné d'en parler" (?) "vu qu'il va à la messe le dimanche" (!?!!).
Bref, il faut condamner la violence DONC la religion MAIS pas celle qui signe les violences car ce serait de l'Islamophobie.
Et comme il faut bien faire un amalgame sans faire d'amalgame, il reste le bon vieux tour de bonneteau qui consiste à parler de de LA religion ou DES religions pour se convaincre qu'on a quand-même raison.
C'est particulier ce qui se passe dans la tête de ce monsieur... et de ses lecteurs...
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Écrit par : Fernand Naudin / | 14/06/2016

APOCALYPSE 20

> Certains pensent que la position institutionnelle (ONU notamment, France qui est la « fille aïnée de l’Eglise » – pendant longtemps j’ai cru que ce qualificatif pour la France était de nature folklorique, et bien non) plus ou moins voilée d’autoriser en fait le clonage – en clair mélange de la bête et de l’homme - a ouvert la boîte de pandore, dit autrement, la « porte » d’un certain lieu. Et qu’il s’agit concrètement de « l’abomination de la désolation » dont a parlé Daniel, car il s’agit d’une intrusion dans le Saint des Saints, l’endroit le plus intime où DIEU le Père insuffle une âme à Son image ; et c’est bien ici l’objet réel du clonage, défigurer cette image qui devient alors monstrueuse. Le comble de la révolte est ici atteint. D’où l’infestation insensée que l’on ne peut que constater chaque jour qui passe, et qui va crescendo, jusqu’à faire adopter des positions surprenantes chez des personnalités qui nous avaient pourtant habitués à un certain bon sens et dotées par ailleurs d’un quotient intellectuel très supérieur, comme si c’était plus fort qu’elles, et, effectivement, c’est plus fort qu’elles.
La sortie, ce sont les dix premiers versets d’Apocalypse 20. On comprend mieux la signification profonde – cela va bien au-delà de l’affaire des mouvements de populations - de « l’année de la miséricorde » annoncée par le pape François, car si la miséricorde de DIEU n’est pas sollicitée…
C’est pour cela que c’est incompréhensible, cette folie n’est plus humaine, et quand l’Esprit Saint, fatigué de tant d’obstination – puisqu’ils le veulent - ne fait plus barrage, ou de moins en moins barrage…
En attendant, la prière catholique suivante, révélée par Marie elle-même au père Cestac, est non seulement d’actualité, elle est urgente, à faire quotidiennement avec le Notre Père et la prière à Marie :
« Auguste Reine des Cieux,
Souveraine Maîtresse des Anges,
Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu
le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan,
nous Vous le demandons humblement :
envoyez vos légions célestes pour que,
sous vos ordres et par votre puissance,
elles poursuivent les démons, les combattent partout,
répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
“Qui est comme Dieu ?”
O bonne et tendre Mère,
Vous serez toujours notre amour et notre espérance!
O divine Mère,
envoyez les Saints Anges pour me défendre
et repousser loin de moi le cruel ennemi!
Saints Anges et Archanges,
défendez-nous, gardez-nous! »

Historique de la prière
“Le 13 janvier 1864, le vénérable père Louis Cestac (fondateur de la Congrégation des « Servantes de Marie », décédé en 1868), accoutumé aux bontés de la Très Sainte Vierge Marie, fut subitement frappé comme d’un rayon de clarté divine. Il vit des démons répandus sur la terre, y causant des ravages inexprimables. En même temps, il eut une vision de la Très Sainte Vierge Marie. Cette bonne Mère lui dit qu’en effet les démons étaient déchaînés dans le monde, et que l’heure était venue de la prier comme Reine des Anges, et de lui demander d’envoyer les légions saintes pour combattre et terrasser les puissances de l’enfer”.
" Ma Mère, dit le prêtre, vous qui êtes si bonne, ne pourriez-vous pas les envoyer sans qu’on vous le demande ?- Non, répondit la Très Sainte Vierge, la prière est une condition posée par Dieu même pour l’obtention des grâces – Eh bien ma Mère, reprit le prêtre, voudriez-vous m’enseigner vous-même comment il faut prier ? – Et il reçut de la Très Sainte Vierge Marie la prière : « Auguste Reine ».
Mon premier devoir, écrit l’abbé Cestac, fut de présenter cette prière à Mgr Lacroix, évêque de Bayonne, qui daigna l’approuver. Ce devoir accompli, j’en fit tirer 500 000 exemplaires, j’eus soin de les envoyer partout ».
“Nous ne devons pas oublier de dire que, lors de la première impression, les presses se brisèrent par deux fois”.

Imprimatur : Cameraci (Cambrai), die 26 februarii 1912
A. Massart, vic. gén
À titre de précision :
Les paroles
« “Qui est comme Dieu?” O bonne et tendre Mère, …………. défendez-nous, gardez-nous! » ont été ajoutées après l’inspiration originelle. Elles sont bonnes ; le pape Saint Pie X a donné une indulgence pour la prière dans cette forme le 8 juillet 1908.
Mais si on veut donner la prière originelle, comme reçue de la Vierge, il faut omettre ou au moins distinguer ces paroles.

Source : http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/article-31431522.html
p-s : je ne connais pas ce blog que je viens de découvrir, mais ce qui est dit sur cette prière est rigoureusement exact.
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Écrit par : jean / | 15/06/2016

LE SEUL ENNEMI RÉEL DU LIBÉRALISME

> La vérité sort toujours des mensonges des puissants. La vérité, c'est que le seul ennemi réel au libéralisme mondialiste, ce ne sont pas les totalitarismes/fondamentalismes dont il s'accommode très bien, pas plus l'EI que la Chine ou l'Arabie Saoudite, peu lui chaut: il en est un lui-même! Et tous ces systèmes fonctionnent au fond à l'identique. La différence n'est que de goûts et de gestion de la douleur: quelles tenues pour les esclaves, quels anesthésiants pour les hommes et les peuples qu'on emmène à l'abattoir.
Non, le seul ennemi réel au libéralisme mondialiste, c'est le christianisme, irréductible dissidence à tous les totalitarismes, parce que le Christ a eu cette parole qui fait de chaque chrétien un éternel insoumis: "ma vie nul ne la prend, mais c'est moi qui la donne". Oui par Jésus, chaque homme meurt à l'esclavage pour renaître en souveraineté divine. Et cela est insupportable à tout pouvoir qui n'est pas qu'humble service.
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Écrit par : Anne Josnin / | 15/06/2016

CRITÈRES

> Le Bien demande à être jugé sur le long terme et l'universalisme,
le Mal demande à être jugé sur le court terme et l'individualisme,
les actions devraient toujours suivre ces critères à conditions toutefois de ne pas aller à l'encontre de la vie et de l'amour.
En disant cela, on supprime toute référence religieuse mais on s'aperçoit me semble-t-il que rien dans la religion chrétienne ne s'oppose.
Cela met un éclairage non religieux sur la distinction de condamnation entre le péché et le pêcheur, que les média se refusent en général à voir et qui leur sert à faire leurs amalgame.
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Écrit par : franz | 15/06/2016

@ Anne Josnin

> Oui, ce qui est confirmé par les liens trouble entre le "bloc atlantique" et certains mouvements islamistes.
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/06/2016

VOYONS

> D'ailleurs "les chrétiens sacrifient et mangent de jeunes enfants" dans leurs "abominables cérémonies nocturnes ", on le sait depuis l'empire romain, voyons !

@ F Naudin
> Marianne, ce journal dont le fondateur parle d'un viol (présumé) en disant que "pfff, c'est tout au plus un troussage de domestiques" ?
c'est ce journal qui élève la voix ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 16/06/2016

CROISSANT

> à la place de la croix c'est un croissant qu'il faudrait mettre. Les mosquées enseignent de trucider les homosexuels. Et on s'étonne ?
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Écrit par : ab / | 16/06/2016

LA CAUSE DE LA CHUTE

> Pourquoi ne pas admettre une fois pour toute l’opposition fondamentale qui existe et existera jusqu’à la fin des temps entre ceux qui perçoivent leur émancipation comme une montée vers Dieu et ceux qui la voit comme une libération de toute contrainte ainsi que la réalisation de leurs désirs et pulsions de jouissance ?
N’est-ce pas la cause de la chute du diable lui-même que le désir orgueilleux d’être adoré à la place de Dieu ?
Cette opposition est universelle et creuse son clivage au-delà des peuples, des courants politiques, et même de croyances (les hommes ayant du fait de leur création à l’image de Dieu l’instinct du Bien, des non-croyants ou des croyants d’autres religions peuvent parfaitement avoir un comportement de « justes » leur manquant cependant cet amour de et pour le vrai Dieu).
Il n’y a pas de compromis entre les deux, ce reflété par le fameux « celui qui n’est pas avec moi est contre moi ».
Ceci acquis, et voyant bien de quel côté sont les médias et les grands argentiers en général, il ne faut donc plus s’étonner de la duplicité de ce genre d’amalgame, ici ou ailleurs. C’est de la pure propagande tout simplement. Ils utiliseront tous les moyens, y compris en cherchant à effacer les racines chrétiennes jusque dans le calendrier, les vacances de printemps remplaçant les vacances de Pâques, le lundi de Pentecôte n’étant plus férié (merci Chirac) et le dimanche de plus en plus travaillé (normalement toujours consacré à Dieu dans l’esprit du Sabbat, cf catéchisme § 2176).
Il est assez visible que l’Islam en tant que religion moins imprégnée en France est à court terme considéré comme une arme contre le christianisme et favorisé dans les faits, quoique combattu dans les mots au nom de la laïcité.
La France ne devient pas agnostique, mais bien athée, dans le sens où la transcendance est niée au nom d’un monde perçu comme uniquement matériel et mesurable, et la religion avec ses commandements et sa morale induite jugée néfaste et à éradiquer. Il suffit de parler en dehors de sa famille chrétienne pour en juger.
Pas de cris d’indignations, mais une évangélisation qui se fera en terrain hostile comme cela a toujours été. Encore faut-il se montrer sous notre vrai visage, vis-à-vis des voisins, des amis, des collègues de bureau … (c’est mon cas).
Il va sans dire que devant le défi que représente cette nouvelle évangélisation, les petites querelles entre les cathos français me navrent de plus en plus. Elles deviennent vraiment dépassées vu le contexte. Ne nous trompons pas de combat.

@ Feld

> Rédemption ne veut pas dire parousie, comme disait notre prêtre dans une homélie : « Jésus-Christ ne nous a jamais promis le bonheur sur terre, mais demandé de porter notre croix ».

JClaude


[ PP à JClaude - "Les petites querelles entre cathos français" : à balayer en effet si elles sont... petites. Mais toutes ne le sont pas. il y en a une très grande, voire radicale, quoique inavouée et dissimulée derrière des prétextes. C'est la "querelle" opposant l'identitarisme à l'évangélisation. "Querelle" n'est d'ailleurs pas le terme ; mieux vaudrait dire : aveuglement, mauvaise volonté, dérobade. A l'encontre du pape François, certains vont plus loin : de la mauvaise volonté à la dérobade, et de la dérobade aux propos insultants. J'en suis témoin. Hélas. ]

réponse au commentaire

Écrit par : JClaude / | 16/06/2016

ESSENCE ET LIBERTÉ

> Un récent gazouillis présidentiel fait polémique.
Indépendamment du point de savoir si nous attendons d'un Président qu'il gazouille sur son portable, la polémique elle-même pose question.
Le Chef de notre État disait : "C'est l'Amérique qui a été frappée, mais c'est la liberté qui était visée. La liberté de choisir son orientation sexuelle, la liberté de déterminer son mode de vie".
Assailli par les critiques, il a corrigé : "… la liberté de vivre son orientation sexuelle …".
Le reste sans changement.
La rapidité de l'obtempération présidentielle laisse songeur. Mais laissons cela.
J'avoue qu'à première lecture, l'objet de la polémique ne m'était pas apparu. Je me suis donc laissé instruire par la lecture des gazouillis responsifs et protestataires qui tendaient à contester que ce que la novlangue contemporaine désigne sous l'horrible dénomination d' "orientation sexuelle" puisse être un espace de liberté et de choix.
"Choisit-on la couleur de ses yeux ?" avons-nous pu lire dans certains gazouillis. J'avoue (quelle culture de l'aveu !) être un peu étonné.
Il me ressouvient d'un article du professeur Ribeyre ('Gazette du Palais' des 24 & 25 oct. 2012 p. 6) lors des grands débats de l'année 2012-2013, dans lequel nous pouvions lire, sous une forme étonnante, une proposition semblable : "L'homosexualité est une sexualité subie et non choisie". D'autres exemples pourraient être convoqués.
Nous avions à l'époque répondu quelques mots ('G.P.' des 28 & 29 nov. 2012 p.8) et, sans entrer dans le vif de la problématique, nous étions simplement demandé sur ce point : "Peut-on choisir de ne pas subir ?", formulation un peu provocatrice et persifleuse qui n'appelait qu'à approfondir.
La revendication des droits d'une minorité a conduit à soutenir que la société ne pouvait, sans porter atteinte à sa dignité, lui interdire, directement ou indirectement, de vivre ce que la "nature" lui avait donné pour héritage.
Tout comme le fait d'avoir les yeux bleus, les cheveux roux ou la peau blanche, le fait "d'être" homosexuel ne saurait être source d'une "capitis deminutio".
Certes. Mais était-ce la bonne voie ?
Nous ne pouvons qu'être interrogés par le fait que le vaste mouvement initié au détour des années '60 de l'autre siècle, auto-proclamé de "libération sexuelle", aboutisse aujourd'hui à la négation de la liberté en la matière ; et à la négation expresse, jusqu'à la revendication d'un défaut de toute liberté.
Alors qu'à l'heure qu'il est, nos plus grands intellectuels (et Dieu sait s'ils sont grands !) ainsi que de plus petits (et Dieu sait s'ils sont petits !) fustigent unanimement toute tendance à faire de la moindre différence une caractéristique spécifiante, déterminant un rôle social et impartissant un statut distinctif de nature à justifier une division de la société en entités classifiées, séparées voire opposées (et Dieu sait s'ils ont raison !), qu'à l'heure, dis-je, où ces braves gens médusent, disqualifient et stigmatisent toute réflexion différente en l'incriminant d' "essentialisme", à cette heure-là donc s'élève une revendication que les esprits les moins tordus pourraient bien répertorier sous la bannière de cet essentialisme prétendument honni.
Nous ne nous aventurerons certes pas à trancher du point de savoir si la dite "orientation sexuelle" est génétique et innée, ou culturelle et acquise.
Un esprit de non-scientifique (et ouvert à toute discussion) peut néanmoins penser que la caractérisation d'une origine génétique exclusive, d'un donné évinçant toute liberté, nécessiterait pour le moins d'établir, et nous en sommes loin, que tous comportement en la matière impliqueraient d'être porteur de la caractéristique génétique supposée, et que tous les porteurs de cette caractéristique aurait ce comportement.
À défaut, d'autres facteurs entrent nécessairement en considération, dont l'acquis, la culture et, pourquoi pas ?, la liberté.
Non, le comportement sexuel n'est pas du même ordre que d'avoir les cheveux roux, la taille bien faite ou le pied bot.
Il s'inscrit et se construit dans un univers relationnel dont nous ne maîtrisons pas l'ensemble des données, mais auquel nous participons ; auquel nous avons notre part.
Nous ne sommes pas parfaitement libres et autonomes dans nos choix. Mais "essentialiser" le comportement sexuel, c'est accepter de considérer comme constitutif d'un "être" les déterminations extérieures qui nous orientent de façon occulte ; accepter de s'y soumettre parce qu'elles seraient plus nous-mêmes que nous-mêmes, se laisser subjuguer par un véritable coup d'état intérieur plaçant "intimius intimo meo" des injonctions dont nous n'avons pas décidé.
Le contraire de se soumettre à une injonction, c'est obéir à un ordre.
Obéir : "obaudire", écouter ce qui vient, tendre l'oreille, être attentif à une parole.
Ordre : agencement, registre, cohérence.
Obéir à un ordre, c'est être attentif à une parole qui nous introduit dans une cohérence. Liberté.
Se soumettre aux injonctions extérieures est le contraire de la liberté. "Essentialiser" un comportement est la négation de la liberté.
En la matière, René Girard préférait Proust à Gide. Nous jouons ensemble le même répertoire ; c'est un peu ce qui nous permet de nous comprendre. Poser des "essences" différentes, c'est s'interdire tout accès à l'expérience et à la parole de l'autre. Se murer dans un "être" figé, quand être c'est devenir (et qui sait ce que l'un ou l'autre peut devenir ?).
C'est la négation de l'universalité de la famille humaine.
Quel qu'il soit, un comportement n'est digne que s'il est librement choisi, s'insérant dans une cohérence qui nous libère. Nous : les autres et moi avec.
En la matière pas plus qu'en aucune autre je ne pourrais vous prouver la liberté. Je la pose à l'origine. Et la retrouve au terme.
La liberté est un acte de foi. Si le Président l'avait posé, il n'aurait pas corrigé son texte.
______

Écrit par : Alain Clavier / | 16/06/2016

à PP

> Je partage, dans petites querelles je considérais plutôt les fausses catégorisations telles que droite, gauche, traditionaliste, moderniste etc. Lesquelles ont la vie dure.
Quant à l'opposition au pape que vous mentionnez qui semble croissante, tout bien considéré cela ressemble à de la résistance du vieil homme bien caparaçonné dans son train de vie privilégié et confortable et se cachant derrière un conformisme bien pratique.
Bref tout le contraire de suivre les pas du Christ. Les scribes et les pharisiens n’étaient-ils pas les plus hostiles ? Tant que les papes ne parlent que de moral, cela maintient l’ordre. Mais s'ils critiquent notre mode de vie, scandale !

JClaude


[ PP à JClaude - Parfaitement d'accord avec vous; ]

réponse au commentaire

Écrit par : JClaude / | 16/06/2016

LE N.Y.T.

> Ca aurait été étonnant que le 'New-York Times' ne s'y mette pas :
http://www.nytimes.com/roomfordebate/2016/06/16/have-christians-created-a-harmful-atmosphere-for-gays
Plus c'est énorme, plus ça marche.

Écrit par : Vince / | 16/06/2016

TOUTES LES DISCOTHÈQUES

> Au fait, ne faudrait-il pas mettre également l'OMS en accusation ? Après tout, si l'homosexualité était restée "une maladie", les musulmans dans leur ensemble auraient pu être portés à plus de mansuétude à l'égard des homosexuels et les extrémistes ne se polariseraient peut-être pas sur eux. Je veux dire : ils s'attaqueraient indifféremment à n'importe quelle forme de discothèque, de débit de boisson, de lieu de loisir, parce que la musique c'est mal, la danse c'est mal, l'alcool c'est mal, s'amuser c'est mal. Moyennant quoi, nos médias seraient satisfaits puisqu'il n'y aurait pas de discrimination dans les cibles choisies, et que quelques bons petits attentats de temps en temps, ça fait monter le chiffre des ventes, tout comme les catastrophes en tous genres.
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Écrit par : Bernadette / | 17/06/2016

MATEEN ET LES BACKROOMS

> Cette histoire semble avoir une explication bien plus compliquée que "les religions sont homophobes" et même plus compliquée que le simple islamisme :
un américain vaguement culturellement musulman, souffrant de troubles mentaux, attiré par les playmates et fasciné par le milieu gay, se disant démocrate et échangeant depuis des années des messages avec des hommes connus sur des sites de rencontres homosexuelles :
http://www.liberation.fr/planete/2016/06/14/omar-mateen-homophobe-habitue-des-rencontres-gays_1459500
Bref les médias sont priés à l'avenir d'attendre d'en savoir un peu plus avant de baver sur "les religions".
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Écrit par : E Levavasseur / | 17/06/2016

ISLAMISTES

> Oui bien sûr, c'était juste un déséquilibré comme on nous serine à tout bout de champ. Le père islamiste n'a aucune responsabilité dans les actes de son fils.
49 cadavres sont devenus un enjeu idéologique.
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Écrit par : Haar / | 23/06/2016

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