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30/05/2015

Pour les catholiques, c'est le dimanche de la Sainte Trinité

symbole trinitaire irlandais

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"La Sainte Trinité est la carte d'identité du chrétien" : 


 

<<  Sans nous tromper, nous pouvons affirmer que la Sainte Trinité est la carte d'identité du chrétien, davantage encore son originalité. C'est si vrai que le martyrologe contient bon nombre de martyrs qui sont morts pour avoir professé que Dieu est Père, Fils et Esprit Saint. Aujourd'hui, ce n'est pas seulement Dieu que nous fêtons en chacune des personnes divines : c'est nous-mêmes qui nous rappelons que notre foi nous amène jusqu'à dévoiler la nature de Dieu, ce qui est absolument inouï à y réfléchir de près. Dieu est Un et Trois. Ce n'est pas une formule mathématique. C'est la réalisation parfaite de l'amour divin : être à la fois Un et plusieurs dans une communion parfaite de l'amour. Qui n'a jamais désiré vivre cela ? Le poète Claudel remarquait : « Tout l'Ancien Testament ne fait que balbutier la première lettre du Nom sacré... et c'est le Fils seul qui nous a donné l'Esprit afin qu'Il le mette dans notre bouche sous sa forme parfaite : Abba, Père ! Notre Père qui es aux cieux...” >>

Parole et prière, mai 2015

 

 

 

<<  Si en différents endroits le Nouveau Testament nomme le Père “tout-puissant”, sa toute-puissance est celle d'un don de soi que rien ne peut limiter. Qu'est-ce qui pourrait surpasser la puissance de susciter une réalité “de même nature”, c'est-à-dire de même amour et de même puissance : non pas un autre Dieu, mais un autre en Dieu (“au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu” - Jean 1,1) ? Il est essentiel de voir d'abord l'inépuisable puissance du Père dans la force de son auto-donation, c'est-à-dire de son amour ; et non pas, disons, dans la capacité, qui serait la sienne, de faire arbitrairement ceci ou cela. Et il est tout aussi essentiel de ne pas comprendre cette toute-puissance d'amour du Père comme quelque chose d'obscurément élémentaire, d'éruptif, de pré-logique, car son acte de se donner apparaît en même temps comme un acte de se penser, de se dire, de s'exprimer (Hébreux 1,3) : ce qu'elle produit, c'est le Logos, la Parole qui porte en soi tout sens. Quant à la toute-puissante auto-expression du Père, elle est tout aussi peu contraignante : elle est elle-même origine de toute liberté – et non pas au sens d'un arbitraire, mais au sens d'une éminente auto-possession de l'amour qui se donne. Cette liberté est donnée au Fils en même temps que la divinité. Dans une liberté souveraine, Il deviendra homme et “appellera à Lui ceux qu'Il veut” (Marc 3,13) ; elle est donnée par tous deux à l'Esprit-Saint, qui “souffle où Il veut” (Jean 3,8). >>

Hans Urs von Balthasar, Credo

 

 

 

<<  L'orientation de l'homme vers le Christ est un mouvement aussi fluide que le mouvement des sacrements. Et le Père, considérant ce courant, reconnaît dans les sacrements le mouvement vers le Fils qui prend son point de départ dans sa création, dans le pain et le vin, l'eau et l'huile, la parole humaine et le contact humain, et se poursuit jusqu'à la rédemption pour s'y accomplir, mais qui appelle toujours à un nouvel accomplissement dans l'Eglise pour se répandre dans le monde à travers les fidèles et mettre la création entière en mouvement vers le Père. Les sacrements sont l'invitation à accompagner l'abandon de soi du Fils qui conduit le monde au Père. 

Ce caractère fluide des sacrements nous fait déjà pressentir quelque chose de la vie éternelle. Nous ne devons pas nous représenter l'immutabilité de Dieu comme quelque chose de figé : c'est le mouvement par excellence, un courant d'éternité infini...  Les sacrements sont les porteurs d'un double mouvement : ils sont les sources d'une grâce trinitaire qui déferle sur les hommes, et ils sont l'exaucement des prières qu'élèvent les croyants... L'Eglise recueille en son sein toutes les prières individuelles, leur donne une forme nouvelle et les présente au Père afin qu'Il les bénisse et leur confère une vie qui tire de Lui son origine et qu'Il reconnaît comme sienne. Et cette reconnaissance est toujours un acte orienté vers le Fils : dans la prière, le Père reconnaît le Fils qui est le Verbe, exactement comme Il le reconnaît dans les sacrements. Ainsi le “d'en-haut” et le “d'en-bas” des sacrements se fondent-ils également dans la prière, en une unité mouvante qui manifeste surtout aussi l'unité de la grâce trinitaire. >>

Adrienne von Speyr*, La face du Père

 

 

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* «  Seconde fille d'une famille protestante de quatre enfants, Adrienne von Speyr (1902-1967), première femme suisse à devenir médecin, se convertit à la foi catholique après sa rencontre avec le théologien Hans Urs von Balthasar. Avec lui, elle fonde l'Institut Saint-Jean, un institut séculier chargé de réinterpréter et de transmettre l'enseignement de saint Jean chez les jésuites. Mystique, stigmatisée à partir de 1942, elle décrit dans ses ouvrages de nombreuses visions de la Trinité, de la Vierge Marie et des saints»   (Wikipedia)

 

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Adrienne von Speyr

 

    ► Voir notes précédentes : en tapant Sainte Trinité dans la fenêtre RECHERCHER, à droite.

 

 

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