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05/04/2015

Le Christ est ressuscité !

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Il est vraiment ressuscité :


 

 

Messe du dimanche de Pâques : les deux premières lectures

<< Dans la première lecture (Actes 10, 34-43), Pierre prêche sur toute l'activité de Jésus ; il ne peut le faire de cette manière supérieure et victorieuse qu'à partir de l'événement de la résurrection. Celle-ci jette la lumière décisive sur tout ce qui a précédé : par le baptême, Jésus, doté du Saint-Esprit et de la force de Dieu, est devenu le bienfaiteur et le sauveur de tous, la Passion apparaît presque comme un interlude pour ce qui est le plus important : le témoignage à partir de la résurrection. Car le témoignage doit exister, puisque l'apparition du Glorifié ne devait pas être un spectacle pour « tout le peuple », mais une charge confiée aux « témoins choisis d'avance » « d'annoncer au peuple l'événement », qui débouche sur un double résultat : pour les croyants, le Seigneur est « le pardon des péchés », pour tous, il sera « le juge établi par Dieu ».

Dans la deuxième lecture (Colossiens 3, 1-4), Paul tire la conclusion pour la vie chrétienne. La mort et la résurrection du Christ, qui sont toutes deux arrivées pour nous, nous ont réellement faits entrer en Lui : « Vous êtes passés par la mort », « vous êtes ressuscités avec le Christ ». Puisque tout subsiste en Lui (Colossiens 1,17), tout accomplit son mouvement en y participant. Mais de même que l'être du Christ était déterminé par son obéissance au Père, ainsi notre être est inséparable de notre devoir. Notre être consiste en ce que notre vie est cachée avec le Christ en Dieu : c'est seulement quand « paraîtra le Christ, notre vie », que notre vérité cachée pourra paraître avec Lui à la lumière. Mais puisque notre être est aussi notre devoir, et implique la liberté qui nous a été donnée, nous avons à diriger notre effort vers le ciel ; même quand nous avons à nous acquitter d'une tâche terrestre, nous devons tendre résolument à ce qui est notre plus profonde vérité, pas seulement après notre mort mais déjà maintenant. Dans le don de Pâques, se trouve l'exigence de Pâques, et celle-ci également est un pur don. >>

 

(Hans Urs von Balthasar)

 

 

Le soir : Luc 24,13-35, Jésus et les disciples d'Emmaüs

<< Les rencontres avec le Ressuscité sont quelque chose de différent d'événements intérieurs ou d'expériences mystiques – ce sont des rencontres réelles avec le Vivant qui, d'une manière nouvelle, possède un corps et demeure corporel. Luc le souligne avec beaucoup de force : Jésus n'est pas, comme les disciples le craignent au premier abord, un « fantôme », un « esprit », mais il a chair et os (cf. 24, 36-43)... Jésus ne vient pas du monde des morts – ce monde qu'il a définitivement laissé derrière lui –, mais, à l'inverse, il vient précisément du monde de la pure vie, il vient de Dieu comme celui qui est réellement le Vivant, celui qui est la source même de la vie. Luc met en relief de manière rigoureuse la différence avec un « esprit » quand il rapporte que Jésus aurait demandé aux disciples encore plongés dans la perplexité quelque chose à manger et qu'alors, devant leurs yeux, il aurait mangé un morceau de poisson grillé... La narration d'Emmaüs, quant à elle, s'achève sur la mention que Jésus se mit à table avec les disciples, qu'il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna à tous deux. A ce moment, leurs yeux s'ouvrirent « et ils le reconnurent... mais il avait disparu de devant eux ». Le Seigneur est à table avec les siens comme auparavant, avec la prière de bénédiction et le partage du pain. Puis il disparaît à leur vision extérieure, et c'est justement dans cette disparition que s'ouvre la vision intérieure : ils le reconnaissent. C'est une vraie rencontre conviviale, et cependant elle est nouvelle. Dans le pain rompu, il se manifeste, mais c'est seulement quand il disparaît qu'il devient vraiment reconnaissable... >>

 

Joseph Ratzinger - Benoît XVI  (Jésus de Nazareth)