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10/10/2014

La politique "familiale" du gouvernement, le synode sur la famille, l'avenir de la Manif pour tous, les catholiques face au libéralisme,

...le Débat de la semaine à RND : à réécouter ici


 

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Commentaires

LIBÉRALISME = HÉDONISME

> Puisque vous parlez dans ce débat de la semaine de Mandevile, un petit rappel intéressant je crois, sur les origines morales du libéralisme.
Il s’agit d’un extrait d’un ouvrage de Georges Kalinowski, philosophe catholique, intitulé « initiation à la philosophie morale ».
Georges Kalinowski était un ami proche de Karol Wojytla, ainsi qu’on l’apprend dans « la philosophie à l’heure du Concile », presses universitaires de l’IPC, 2014. Il faisait d’ailleurs partie avec lui de ce que l’on appelle le « Cercle des philosophes de Lublin ».
Ce qui semble intéressant ici, c’est la mise en évidence de ce qu’aucun professeur d’économie ne dit jamais : le lien clair et explicite entre d’une part l’hédonisme et les hédonistes, et le d’autre part libéralisme.
Si cela peut passer inaperçu en cours d’économie, là normalement, n’importe quel catholique qui lit ce qui suit doit être choqué. C'est parfaitement incompatible avec la morale catholique. Vous verrez on y parle même d’Adam Smith.
Ce sont des choses dont on a souvent l’impression qu’elles ont été comme oubliées aujourd’hui, quand on ne tombe pas sur des gens dont on a franchement l’impression qu’ils font semblant de ne pas comprendre lorsque l’on les leur dit. Par exemple lorsqu’on parle d’Aristippe de Cyrène, eh bien moi la dernière personne que j’ai entendu prononcer ce nom-pour en dire beaucoup de bien, il s’entend- n’est autre que … Michel Onfray.

Voici l’extrait :

« Les morales du plaisir et du bonheur (morales hédonistes)

L’hédonisme est une doctrine très ancienne. Nous pouvons distinguer entre hédonisme antique et hédonisme moderne. L’hédonisme a pris dans l’Antiquité deux formes : celle de l’hédonisme positif d’Aristippe de Cyrène (V-IV avant J.Chr.) pour qui le plaisir était une jouissance physique et celle de l’hédonisme négatif d’après lequel le plaisir était surtout l’absence de souffrance. L’hédonisme moderne est assez varié. Nous ne mentionnerons que celui de Mill, de Renan, de France et de Gide.
John Stuart Mill, philosophe, moraliste, logicien et économiste anglais, se rattache à cet hédonisme moderne auquel il a donné lui-même le nom d’utilitarisme dans l’ouvrage portant le titre « The Utilitarisme ». L’utilitarisme avant la lettre s’épanouit au XVIII s. en Angleterre (Hume, Hartley, Priestley, Paley, Bentham) et en France (Helvetius). Leur hédonisme diffère de celui des anciens par son caractère social. Alors que le cyrénéens (disciples d’Aristippe) et les épicuriens n’étaient préoccupés que du bonheur de l’individu, les utilitaristes anglais et français du XVII s. se soucient à la fois de l’intérêt (nom qu’ils donnaient au plaisir) de l’individu et de celui de tous les membres de la société. Leur morale reste cependant toujours fondée sur un sentiment d’égoïsme bien qu’elle revête tantôt un aspect pessimiste tantôt un aspect optimiste.
Les optimistes (Hartley, Adam Smith, à la fois moraliste et économiste dont l’ouvrage traduit en français sous le titre « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » fonde le libéralisme économique classique) croient à la suite de Bernard Mandeville (auteur du « Conte des abeilles ») que l’harmonie entre l’intérêt individuel et l’intérêt collectif se réalise spontanément. Tout en restant foncièrement égoïste, l’homme est animé d’un sentiment de sympathie qui le pousse à rechercher le plaisir d’autrui, celui-ci étant la cause du notre. D’après les pessimistes comme Hume, Bentham et Helvetius, l’harmonie des intérêts individuels et collectifs n’est jamais naturelle. Elle n’est qu’artificielle et doit être provoquée par une intervention des gouvernements.
La doctrine de J. St. Mill se rattache le plus étroitement à celle de Bentham. Ces deux moralistes pensent que la fin de l’homme c’est le plaisir, et que la règle morale suprême nous oblige à rechercher le plaisir de tous : pas de vrai bonheur individuel sans le bonheur de tous. A l’encontre de la plupart des hédonistes, Mill distingue plusieurs catégories de plaisirs. Il admet notamment une différence essentielle entre plaisirs inférieurs et plaisirs supérieurs. Ainsi affirme-t-il qu’il est préférable d’être Socrate insatisfait qu’un sot repus. »

Georges Kalinowski, « initiation à la philosophie morale »1966, SEI,p62-63.
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Écrit par : ND / | 11/10/2014

SENS

> Toujours dans le même sens :

http://www.letempsdypenser.fr/les-militants-de-la-grande-fluidification/
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Écrit par : Louis Charles / | 13/10/2014

LIBÉRALISME ET GROSSESSES

> lu aujourd'hui :

http://www.liberation.fr/societe/2014/10/15/facebook-et-apple-prets-a-payer-des-grossesses-differees-a-leurs-employees_1122248

une confirmation de plus de ce libéralisme-libertaire qui ne fait qu'un...
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Écrit par : Tangui / | 15/10/2014

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