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28/01/2014

"Journée de retrait de l'école" : un souci pour Peillon ?

Il se fend d'un communiqué spécial pour jurer ses grands dieux qu'il "n'y a pas d'enseignement de la 'théorie du genre' à l'école, mais une éducation à l'égalité fille-garçon" :

gender,peillon

               Farida Belghoul et la "Journée de retrait de l'école"... 

 


 

 

'' Il y a un certain nombre de parents qui, m'a-t-on dit, ont été inquiets, se sont laissés prendre à cette rumeur totalement mensongère selon laquelle, à l'école, on apprendrait aux petits garçons à devenir des petites filles... Tout ça est absolument faux, il faut cesser '', proclame le ministre.

Si la rumeur venait d'une frange d'ex-LMPTistes, M. Peillon ne serait pas inquiet : il serait ravi. 

Mais cette rumeur vient de la cinéaste [1] franco-algérienne Farida Belghoul : ex-membre des étudiants communistes, pionnière du mouvement des beurs en 1984 et de tous les combats pour l'égalité. Ces origines assurent à Mme Belghoul une image (banlieues et gauche-de-gauche) que ses relations récentes avec Alain Soral n'ont pas encore annulée. 

D'où l'angoisse de Peillon et des syndicats de l'EN depuis que Farida Belghoul, en octobre 2013, a ouvert le feu contre ce qu'elle considère comme un début de gender à l'école ! Le 13 décembre, elle lançait l'initiative ''Journée de retrait de l'école'' (JRE) qui invite les parents à garder leurs enfants à la maison, un jour par mois, pour obtenir ''l'interdiction de la théorie du genre dans tous les établissements scolaires''. Les premières JRE ont lieu en ce mois de janvier, avec un succès assez significatif – notamment chez les parents musulmans – pour que le ministère prenne peur.

Afin d'y voir clair, éliminons les faux-semblants.

1. Le fait que Soral soutienne Farida Belghoul fait partie de l'embrouille générale (affaire Dieudonné) qui tente, depuis quelques semestres, d'introduire des extrémistes nihilistes dans le débat sur la condition humaine ; mélange contre-nature dont la droite mainstream ne semble pas toujours  vouloir se préserver, ayant elle-même grillé quelques neurones en battant le pavé.

2. Mais le fait que les parents musulmans écoutent Farida Belghoul n'a rien à voir avec l'extrême droite, et devrait être pris en considération par l'Education nationale.

3. M. Peillon abuse en affirmant que l'idéologie du gender "n'existe pas"... alors qu'elle dispose d'un brillant lobby [2] dans l'université, qui organise des symposiums stratégiques à l'EHESS. Si le ministre veut convaincre les familles que les modules ABC ne sont qu'une éducation (légitime) à l'égalité, il va devoir le prouver.

Tant qu'il ne l'aura pas fait, les parents écouteront Mme Belghoul quand elle dit, par exemple : "Cette idéologie s'immisce dans les programmes scolaires de manière extrêmement pernicieuse et à visage masqué derrière l'égalité..."  Ou quand elle dit : "Qui défend aujourd'hui cette théorie ?  Les féministes radicales comme Judith Butler et le lobby LGBT, assez influent pour que cela devienne une priorité de l'Education nationale dans les programmes scolaires. Ceci alors que nous avons des taux d'illettrisme de plus en plus importants dans les écoles et pas seulement dans les quartiers populaires, dans les couches moyennes aussi..."  Ou encore (et on en voit l'effet chez les musulmans) : "Le politique est devenu l'instrument d'un projet spirituel au sens 'maléfique' du terme..."

Mme Belghoul se fait entendre d'autant mieux qu'elle veut mobiliser, dit-elle, "les parents de toutes convictions, qu'ils soient musulmans, catholiques, athées etc" [3] face à cet Ubu roi : un gouvernement incapable de gouverner, mais inféodé à n'importe quoi.

 

PS – Un détail tout de même : le slogan anti-gender qui cartonne est  : Tu seras une femme, mon fils. Pourquoi pas : Tu seras un homme, ma fille ?

 

____________

[1] Auteur notamment de C'est madame la France que tu préfères : histoire d'une fratrie de la seconde génération (1980).

[2] Ce lobby est loin de se limiter aux milieux PS ou Verts. Sous Sarkozy, en 2011, le ministre Luc Chatel avait introduit dans les classes de première un manuel de sciences de la vie dont un chapitre s'intitulait : Devenir homme ou femme.

[3]   Une conférence de Farida Belghoul à Asnières :

       http://www.youtube.com/watch?v=-I1OhNvJ4vY

 

 

Commentaires

EXACT

> Bien exact que ce gouvernement abuse !
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Écrit par : jeanne-marie / | 28/01/2014

> et le mot est faible.
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Écrit par : amblard / | 28/01/2014

à J-M et A

> mais pas une raison pour tout mélanger, comme dimanche : effet négatif garanti et jubilation du pouvoir. Total ratage, prétention, aveuglement.
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Écrit par : Alain Breza / | 28/01/2014

LIGNE AZUR

> A propos de "projet spirituel au sens maléfique du terme" Un petit rappel : "Ligne Azur", site d'information pour les collégiens et lycéens qui renvoyait il y a peu, vers un site lesbien militant sans compter l'aide téléphonique proposée aux jeunes.
http://fautpaspousser-malo17.blogspot.fr/2013/01/tomber-la-culotte-et-morale-laique-de_21.html
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Écrit par : Isabelle / | 28/01/2014

DÉJÀ

"Pourquoi pas : Tu seras un homme, ma fille ?"
Parce que ça, on est déjà dedans depuis un certain temps.
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Écrit par : Guadet / | 29/01/2014

à Alain Breza

> A lire votre commentaire, si on comprend bien, il faudrait faire autre chose, mais quoi ? Etes-vous bien sûr, vous qui ne voulez pas mélanger, de ne pas mélanger la journée de dimanche avec cette opération de retrait ? « Total ratage, prétention, aveuglement », Diantre, comme vous y allez. La solution serait-elle par exemple dans la proposition récente de sénateurs UMP
http://www.senat.fr/leg/ppl13-245.html
a priori dans l’opposition, à qui d’ailleurs on ne demandait rien, mais qui en rajoutent un couche d’une certaine manière dans le même sens (il est vrai qu’ils ont eu en leur temps des accords avec le pc chinois, tout un programme) ; pour synthétiser, écarter les enfants car le propos est un peu trivial : d’un côte on à droit à la vaseline et de l’autre à la moutarde, mais au final.
Alors que faire ? Attendre dans la seule prière ?
L’art du commentaire est vraiment très difficile, je ne suis pas sûr que les miens soient d’ailleurs toujours heureux, mais que faire, les points de vue sont tellement variés, n’y en aurait-il qu’un seul qui serait acceptable, en l’occurrence le mien ?
Me vient à l’esprit une remarque adressée à un journaliste, sur le fond pleine de bon sens de la part de Bernard Tapie (que l’on pense de lui ce que l’on veut c’est une autre affaire, mais comme tout à chacun, il peut aussi dire des choses intéressantes) : je paraphrase : « c’est formidable votre métier, vous passez votre temps à commenter ce que font les autres. Ainsi, vous êtes sûr de ne pas vous tromper, de faire des erreurs comme effectivement j’en ai faites, puisque vous vous faites rien, vous regarder les autres qui eux font». Et encore une autre expression de je ne sais plus qui « les critiques sont comme les eunuques, ils aimeraient bien mais ils ne peuvent pas ». Vraiment difficile l’art du commentaire, sauf si on veut par principe absolument plaire à tout le monde. Mais encore une fois, que faire ? Comme mon chat qui passe sa journée à dormir bienheureux, au chaud près du poêle. Faire le « chat » donc, serait-ce ici la solution, comme cela on est sûr de ne rien mélanger.
______

Écrit par : jean / | 29/01/2014

LA VIDEO

> Vidéo de Farida remarquable, avec des paroles fortes : "La France fille ainée de l'Eglise a un rôle pionnier dans le monde. Ce qui se passe en France se passe ensuite dans le monde".
Une conférence qui mérite d'être vue.
Comme le dit Farida, le poison est distillé a petite dose, lentement. Cela me fait penser aux écrits de Marcel Van, il y a 1/2 siècle, dans ses colloques.
Cdt,
______

Écrit par : Bergil / | 29/01/2014

PARE-FEU

> Tout de même, tout de même, plusieurs centaines de milliers de personnes, catholiques ou plus ou moins proches du catholicisme, occupent les rues de la capitales à quatre reprises en moins de six mois: rien à foutre! Quelques centaines de familles "issues de la diversité" (et majoritairement musulmanes) retirent une journée leurs enfants de l'école: tout le monde s'affole!
Cela en dit long sur la perception que nos "élites" ont de la société française...
A noter que la presse bien-pensante accuse "l'extrême-droite" d'être à l'origine du mouvement, lui-même n'étant basé que sur rumeurs et désinformation. "Réduction ad Hitlerum" et "stratégie Godwin" ont encore de beaux jours devant eux...

grzyb


[ PP à G. - Oui, sauf que :
a) si le rôle de Mme Belghoul et des parents musulmans affole le gouvernement, c'est que ce même gouvernement affiche un respect - très théorique mais ostensible - envers les familles issues de l'immigration ; respect que les gouvernements de droite affichent... moins !
b) on ne peut plus invoquer sans cesse la reductio ad hitlerum et le point godwin (références lassantes à la longue), à partir du moment où d'authentiques nazebroques défilent devant les caméras.
Ivan Rioufol, réputé en 2013 pour son soutien militant aux manifs anti-Hollande, s'est fendu dans Le Figaro d'un article violent contre le "jour de colère"... Article dans lequel il parle de "hideur" et de "fascistoïdes". Or vous ne pouvez suspecter Rioufol de "pactiser avec le politiquement correct", comme on dit à Radio Courtoisie !
Il y a donc un problème. Les catholiques engagés doivent - D'URGENCE - mettre une cloison pare-feu entre leurs manifestations et celles des nazebroques. Sinon les évêques y procéderont eux-mêmes, et ça fera du bruit. ]

réponse au commentaire

Écrit par : grzyb / | 29/01/2014

à JEAN

> Entre :
- ne rien faire
- et délirer avec n'importe qui,
la différence est énorme.

Lisez l'édito d'Ivan Rioufol dans le Figaro :
" Jour de colère a dévoilé la face hideuse d'une France fascistoïde. Il est l'exemple à ne plus suivre."

Vous tenez à le suivre quand même ?
______

Écrit par : Alain Breza / | 29/01/2014

A Monsieur Alain Breza

> Je n’avais pas compris, je croyais que votre commentaire visait « la journée de retrait de l’école », sujet de l’article. D’où ma réaction.
Bonne journée.
______

Écrit par : jean / | 29/01/2014

EVÊQUES

> Patrice, vous parlez des évêques à juste titre. On attend cependant aussi deux un soutien très fort sur les sujets sociétaux, à l'image du cardinal Barbarin qui défilera dimanche. Mais trop restent timorés.

L.


[ PP à L. - On les comprend de ne pas avoir envie de défiler avec les amis des bananes et des ananas. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Ludovic / | 29/01/2014

DISCUSSION

> oui enfin réduire les études de genre à la " théorie du genre " et parler de lobby du genre dans les universités est quand meme un peu réducteur et assez insultant pour les chercheurs ce que montrent très bien ce post
http://visiblesetinvisibles.org/2013/09/10/vous-avez-dit-theorie-du-genre/
alors qu'en tant que catholqiue et qu'étudiant en sociologie dont la sociologie du genre , je préférerais de beaucoup voir naitre une vraie réflexion catholique sur le concept de genre ce qui est fait là
http://www.paris.catholique.fr/et-si-l-on-reflechissait-au-genre.html . Mais au contraire , j'assiste à une radicalisation assez hallucinanter de pas mal de catholiques avec ce type d'affiches qui au contraire prouve la réalité de stéréotypes de genre ( je précise que je ne nie bien entendu pas la différenciation sexuelle) )

http://www.20minutes.fr/societe/1274497-20140115-affiches-rassemblements-manif-tous-esquisse-retour
ce qui amène à une radicalisation en face et m'attriste .

CdG


( PP à CdG :

1. Ne reprenons pas le débat déjà mené ici, et qui distingue, à juste titre, "études du genre" et idéologie.
Il est légitime d'étudier l'impact des conventions sociales sur les stéréotypes, et de mettre en cause les stéréotypes;
il est illégitime de véhiculer, par en dessous, une idéologie visant à nier le phénomène humain, objectif affiché lors du colloque de l'EHESS ! (et qui a tout le soutien de l'ultralibéralisme, cf Blankfein etc ; donnée qu'un homme de gauche ne devrait pas zapper).

2. L'aspect brutal, antipathique (et mentalement asphyxiant) de certaines manifestations "catholiques" ne peut pas servir d'argument pour écarter ce que je dis ci-dessus (point 1) !
______

Écrit par : chrétien de gauche / | 29/01/2014

BLOG

> à ce propos un passage intéressant du blog aigreurs administratives meme si je ne partage pas la postion de ce blog

" 1) La "faiblesse" du débat:

Les opposants au projet de loi se plaignent du manque de hauteur du débat. il me semble qu'ils l'ont posé dans des termes qui le rendait impossible. Par exemple, on a beaucoup parlé de l'opposition de juristes. Je ne suis pas moi-même juriste, mais il m'a semblé que le fond du débat ne portait pas tant sur une interprétation littérale du droit, que sur un certain nombre de présupposés théoriques, qui rattachent les principes du droit, et notamment la filiation, a des réalités d'ordre intangible. Je remarque par exemple que revient souvent le nom de Pierre Legendre, juriste et philosophe du droit, dont les positions avaient déjà beaucoup fait parler d'elles lors de la mise en place du PACS. Cet auteur, que je connais il est vrai trop peu, s'appuie beaucoup sur la "loi symbolique" dans sa présentation lacanienne. Il se trouve, par ailleurs, que la discussion des thèses de Lacan a joué une influence toute à fait énorme, notamment aux Etats-Unis, sur la revendication de plus de droits, et notamment ceux aux mariage et à l'adoption , des homosexuels, la dénonciation de l'"hétérosexualité obligatoire", et la constitution des études de genre. On la retrouve à des titres divers, dans les textes d'auteurs aussi considérables que Joann W. Scott, Monique Wittig, Judith Butler, Marie-Hélène Bourcier, etc. En entamant un vrai dialogue avec ces auteurs, et les études de genre de manière générale, on avait les moyens d'entamer un débat de haute volée sur la filiation, me semble-t-il. D'autant que des argumentaires surce sujet avait été publiés en nombre avant 2012. Au lieu de cela, les opposants au projet de loi ont trop souvent présenté leur défense de la loi symbolique et de la complémentarité père/mère sous la forme d'une injonction, préalable à toute discussion, et relégué es réflexiosn issues des études de genre, dans le meilleur des cas, à de doux rêves et d'"aimables truismes" (cette dernière formule made in Koz), et dans le pire à celle d'idéologies mortifères. Autant dire que les partisans du mariage homosexuel que je connais ont souvent eu eux-mêmes le sentiment d'être méprisés, et pour tout dire, d'être pris pour des cons.

Par ailleurs, s'il s'est trouvé nombre de militants pro mariage pour tous pour réagir de manière excessivement agressive à des propos parfois constructifs d'opposants, il me semble que ces derniers n'ont pas toujours été beaucoup plus exemplaire. on a été plusieurs, entre Baroque et fatigué, Anthony Favier, Etienne Borocco, et d'autres à essayer de proposer des arguments de fond en faveur du mariage homosexuel. Et si on a aussi eu des échanges constructifs, je trouve qu'on a subi une proportion très élevée de commentaires hostiles ou condescendants."
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Écrit par : chrétien de gauche / | 29/01/2014

MUSULMANE COURAGEUSE

> Une de mes patientes, musulmane, est venue me consulter le jour de retrait de l'école et m'a appris cette initiative, dont je n'avais pas eu vent. J'ai été édifiée de son courage. Oserais-je retirer mes enfants de l'école et affirmer mon opinion? Elle le fait, alors même que les services sociaux la surveillent de très près. Elle sait pertinemment que c'est parce qu'elle porte le voile intégral.
Quand je l'entends parler de ce qu'elle veut transmettre à ses enfants je me sens très proche d'elle, et 1000 fois plus que tous ces parents qui ne transmettent pas grand chose de profond et sont juste dans la consommation, les videos etc.
Elle dit qu'elle a peur de l'école, que l'école laïque ne respecte pas la laïcité puisqu'elle dit aux enfants que Dieu n'existe pas... C'est pour cela aussi qu'elle voulait les mettre à la maternelle le plus tard possible. Une telle initiative évoque le repli, ok, mais comment ne pas comprendre? En tant que chrétien, on sait qu'on a l'alternative de l'école chrétienne. Elle, non.
Elle se sent seule au monde et veut emmener ses enfants vivre en pays arabe dès que possible. "La-bas au moins, il y aura des musulmans, on se comprendra , je ne serai pas seule".
C'est une française pure souche, convertie à l'islam. Dans son quartier, dans sa famille d'origine, rien ne tient la route. Chez le père de ses enfants (musulman fanatique) non plus. Mais dans son cercle de musulmans priants, oui, et bien plus que chez la majorité des parents que je rencontre.
(pardon pour le post fleuve)
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Écrit par : Laure / | 29/01/2014

LES MOTS

> "comment ne pas comprendre ?"
son désarroi ? Assurément. mais ce que je ne comprends pas, moi, c'est que vous, médecin, citoyenne, adulte, instruite, n'ayez pas eu les mots pour rassurer cette femme, lui dire que l'école de la République ne fabrique pas d'impies, mais des croyants adultes, qu'elle peut avoir confiance dans des maîtres qui restent, dans des quartiers déstructurés, le seul pôle de civilisation et de lumières (je sais de quoi je parle : le directeur de l'école de mes enfants est ici plus respecté qu'un imam); que cette histoire de gender est un bobard immonde, fabriqué de toutes pièces par des gens qui n'osent plus dire ouvertement que pour eux l'homosexualité est contre nature; bobard qui leur éclate au visage aujourd'hui, où cela les met en union objective avec des salafistes soraliens.
Ce n'était pas très difficile de dire à cette femme que les maîtres de nos écoles diront simplement aux petites filles qu'elles peuvent avoir plus de projets de vie qu'elles ne le croient ou ne l'entendent; aux enfant des familles homoparentales que leurs parents sont des êtres parfaitement normaux, que ce qui les unit est infiniment respectable et reconnu à présent par la communauté des hommes; aux adolescents homosexuels, qu'ils sont parfaitement normaux, que l'amour les attend, comme les autres, de coeur et de corps, et que les hommes et femmes que cela réjouit sont aujourd'hui majoritaires. Je compte fermement sur les hussards de la République pour transmettre cela, qui n'a rien à voir avec un quelconque lobby (!) du gender, et constitue un trésor commun qui aide à se passer de vidéo et d'écrans.
Il est tout à fait possible de dire à cette femme qu'elle n'a pas besoin de rejoindre un pays arabe pour être musulmane, qu'elle peut transmettre sa foi sans contraindre ses enfants ou les étouffer. Il est possible de lui dire tout ce qu'elle peut recevoir de la République, si vous pensez à tout ce que vous même en avez reçu. Mais pour cela, il faut passer sur le "râteau" qu'a constitué la loi Taubira, et renoncer à une rancune au fond beaucoup plus politique que religieuse.
______

Écrit par : Haglund / | 29/01/2014

A Laure,

> Votre témoignage montre bien le désespoir des franges pauvres de notre société, prises en étau.
D'un côté par un État qui les méprise, tout occupé qu'il est à servir l'oligarchie mondiale, et ne s'intéresse à eux que pour leur matraquer un individualisme sauvage : hédonisme, consumérisme, laïcisme, ... dans le but plus ou moins avoué d'en faire une masse de consommateurs malléables, sans l'histoire et la culture qui leur permettraient de résister aux injonctions des multinationales.
Et un islam qui reste dans beaucoup d'endroits le seule porte ouverte sur la transcendance (ou ne serait-ce que le gardien de la morale la plus élémentaire pour ceux qui ne voient pas le monde au travers des lunettes des bobos), et qui devient le seul mode de résistance à l'idéologie libérale-libertaire.

Il existe un autre mode de résistance, qui allie à la radicalité la plus extrême la Charité, c'est le catholicisme. Évangéliser devient vraiment urgent.
______

Écrit par : Gilles Texier / | 29/01/2014

SCIENCES PO QUEER WEEK

> Haglund a raison: nous ne savons pas de quoi nous parlons. Au contraire de nos élites qui elles, prennent au moins la peine de se former ...
http://www.causeur.fr/sciences-po-queer-week,21677
______

Écrit par : luc2 / | 29/01/2014

CHAOS

> Le lien donné plus haut traite effectivement du lancement de la Journée de Retrait de l'Ecole (JRE) ... mais l'analyse y est assez sommaire (la fin de la vidéo notamment) et peut donner une mauvaise impression sur le discours de cette dame.

Mais l'analyse de "la" ou "des" théories du genre par Farida Belghoul est développée de façon plus précise sur :
http://www.youtube.com/watch?v=PoW_t0ZTg64

Inutile de dire que j'approuve cette analyse ... et cette action subversive. Une remarque cependant : les " catholiques de gauche " que Farida traite de " faux catholiques " peuvent aussi être de vrais catholiques, de vrais chrétiens s'ils sont attentifs à la réalité des choses derrière les discours hypocrites et trompeurs en un mot : s'ils sont des " veilleurs " attentifs aux signes des temps.

Le problème pour les (pseudo) " catholiques " survient quand ils mettent l'Evangile au service d'une idéologie politique qu'elle soit de droite (ou d'extrême droite) ou de gauche (ou d'extrême gauche).

Roque


[ PP à Roque :

1- Je n'ai pas donné ce lien pour la qualité de l'argumentaire de FB, mais pour sa valeur de témoignage sociologique. Voilà de l'inédit, effarant aux yeux des bobos.

2. Les deux allusions hostiles de FB aux "catholiques de gauche", qualifiés de "faux catholiques", lui viennent vraisemblablement de mauvaises fréquentations genre Escada, côtoyé au nom du principe débile : "tout ce qui gueule va dans le même sens"... Ceci participe du chaos ambiant.
Et tant que la CEF n'aura pas allumé les projecteurs pour dissiper les ombres, le chaos progressera chez des cathos dont la naïveté reste sans limite. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Roque / | 29/01/2014

à PP :

> je prends note et j'ignorais que ce sujet avait déja été traité ici . Cela étant en allant sur le site des abcd de l'égalité , je n'y ai pas vu d'appel à l'indifférenciation homme femmes mais juste un appel à l'égalité et sans nier la différenciation sexuelle je reste persuadé que par exemple faire la promotion de ce genre de anime féministe
http://www.youtube.com/watch?v=VWl_sC2Ynro
pour remplacer les stéréotypes véhiculés par Disney ( ma fille ta vie se résume à attendre le Prince Charmant qui saura lui te défendre )est une bonne chose . Or j'ai l'impression que c'est ce que de nombreux catholiques refusent en soutenant tous les stéréotypes http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/01/martine-vs-la-litt%C3%A9rature-sans-genre-1-0.html
______

Écrit par : chrétien de gauche / | 29/01/2014

@ luc2 :

> les études de genre ne se résument pas à cela pas plus que leurs critiques ne se résument aux excités du [...]. Ensuite , se servir de cela pour nier que les rôles masculins et féminins dans la société sont des constructions sociales me parait douteux. Après tout , Jeanne d'Arc était une femme mais qui avait un rôle social masculin (elle combattait et portait un pantalon).

CdG

[ PP à CdG - Une chose est de discerner le rôle des constructions sociales, et une autre chose serait d'accepter la perspective de l'implantation LGBT/Queer dans les enseignements ! (cf Sciences Po)... Il faut admettre que ce sont deux choses différentes, et cesser de nier l'une au nom de l'autre. ]

réponse au commentaire

Écrit par : chrétien de gauche / | 29/01/2014

@ PP :

> nous sommes en grande partie d'accord , je pense.
______

Écrit par : chrétien de gauche / | 29/01/2014

@ luc2 :

> votre post sur Maritain est magnifique, et je vous réponds bientôt. Mais un conseil : évitez 'Causeur'. Beaucoup plus encore que TF1.

@ PP :

> ces obsessions de "lobbies", d'implantations en sous main (!) des queers et LGBT n'est pas digne de vous. C'est franchement ridicule. Je n'ai aucune envie de me taper toute cette littérature fort austère, mais ceux autour de moi dont c'est le métier sont unanimes : les excès du gender sont le fait d'une minorité d'allumés très circonscrite et peu influente, et toute idée de complot est grotesque. Particulièrement, je peux vous le dire, avec la complicité de l'Education Nationale.

H.


[ PP à H. - Dieu vous entende, ma fille. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 29/01/2014

ZONE GRISE

> La question n'est pas dire que la masculinité (le ressenti, le rôle, ...) ou la féminité seraient une construction sociale (famille, fratrie, groupe d'âge, école, groupe de quartier, culture, législation, environnement législatif ou au travail, ...).
Ne soyons ni bêtes, ni caricaturaux ... oui je sais c'est difficile dans l'ambiance de polémique simpliste ( politique) sur ce sujet !
La question est qu'affirmer que le conditionnement social serait l'UNIQUE déterminant du choix du sexe social, c'est à dire le genre, ne repose sur aucune démonstration scientifique.
Non seulement cette fausse théorie conduit à supposer que l'enfant serait d'une plasticité parfaite pouvant devenir fille ou garçon à la demande, mais cette fausse théorie amène a envisager une action d'influence à long terme sur les mécanismes intimes des individus - vouée manfestement à l'échec ( voir l'exemple norvégien).
C'est une action totalitaire à plusieurs titres : elle repose sur une affirmation non scientifique (théorie monocausale de la détermination du genre ... rejetant d'autres déterminants possibles : biologiques),
action sur les consciences court-circuitant les parents et action sur le long terme prenant en otage l'ensemble de la population,
mais vouée à l'échec car reposant sur une analyse tronquée.
Et puis c'est finalement totalitaire parce que les décisions dans ce domaines ont été "poussées" dans la zone de démocratie grise que vit actuellement notre pays ( ou déficit démocratique).
______

Écrit par : Roque / | 29/01/2014

@ Haglund

> "Je compte fermement sur les hussards de la République pour transmettre cela (…)"
Je vous le dis comme je le pense : le jour où les meilleurs d'une classe d'âge recommenceront à se diriger vers l'enseignement, hé bien…la France sera sauvée.
Pour reprendre une maxime de morale civique "IIIème République" : "le peuple qui a les meilleures écoles est le plus grand peuple. S'il ne l'est pas aujourd'hui, il le sera demain".

Il y a quelques mois, l'aînée de mes nièces a intégré une business school. Je n'ai pas réussi à trouver le courage pour la féliciter (mon épouse l'a fait pour moi) ...
______

Écrit par : Feld / | 29/01/2014

"STÉRÉOTYPE"

> L'utilisation du terme "stéréotype" à tout bout de champ et manié à tour de bras comme une masse d'arme pour fracasser les têtes qui dépassent devient à la longue... assommant !

Oui, il y a du stéréotype. Et alors ? Lorsqu'il y a 6 milliards d'individus sur la terre, répartis en deux sexes (pour rester dans le stéréotype), comment s'étonner qu'il y ait du stéréotype ? Il ne peut y avoir six milliards de genres tous différents les uns les autres, une sorte de vecteur monstrueux à six milliards de dimensions toutes orthogonales les unes des autres...

Si l'on suivait au bout nos penseurs de l'unique (qui eux-mêmes sont dans de fameux stéréotypes, mais ils n'ont pas l'air de bien le savoir), les chiens seraient interdits d'aboiement, les lapins de carottes et les singes de singeries parce que tout ça c'est du stéréotype éculé !

R.C.


[ PP à RC - La phobie des "stéréotypes" est le stade suprême du "sans limites" individuel, clé du marketing des comportements dans le consumérisme de masse. Le système économique-commercial porte une responsabilité écrasante dans tout ça. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Réginald de Coucy / | 30/01/2014

D'UN MÉDECIN

> Haglund, le rôle d'un médecin est d'abord d'écouter avant de prêcher, le témoignage de Laure rejoint bien des expériences et des situations analogues que j'ai rencontrées (voile intégral en moins, mais simple hidjab) et votre discours beni oui-oui envers l'école de la République ne passerait pas auprès de personnes qui sont révoltées par le consumérisme et l'hédonisme ambiants.
______

Écrit par : Michel de Guibert | 30/01/2014

PAS BESOIN

> Il n'est pas besoin d'être inféodé à un culte pour voir qu'une fille est un garçon seront toujours différents. Vouloir leur enseigner le contraire c'est àla limite les exposer à des désillusions. Sexuellement leur comportement ne peut être que différent. Prétendre que cela n'influe pas le reste de leur pensée est une abération. Une femme n'a pas la même capacité à produire de la masse musculaire qu'un homme. Dans son développement la féminisation du corps de la femme et plus visible que celle de l'homme. Dans leur développement il y a aura toujours des différences. Dire que les différences de construction corporelles n'influencent pas l'esprit est tout simplement idiot (de même que si je suis gros je ne prendrai pas les mêmes choix que si je suis maigre dans ma vie quotidienne). Certe le sexe ne détermine pas tout loin s'en faut, mais dire qu'il ne détermine rien ou de façon négligeable, c'est nier une partie de soi, ce qui psychologiquement ne peut être bon.
La France souffre d'une grande tare à ce sujet : sa devise. L'égalité n'existe pas, et ne peut non plus se construire. Seule l'équité peut se construire. C'est complétement différent !
Qq part d'ailleur l'égalité est le contraire de la diversité, or c'est la diversité qui fait la richesse.
"ABCD égalité" est donc déjà un mauvais slogan, car trompeur !
[et les députés qui ont lancé les incantations "égalité" après le vote de la sur le "mariage pour tous" en étaient pitoyables.]
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Écrit par : franz / | 30/01/2014

PLOUF

> "La phobie des 'stéréotypes' est le stade suprême du 'sans limites' individuel, clé du marketing des comportements dans le consumérisme de masse. Le système économique-commercial porte une responsabilité écrasante dans tout ça."

Je pense que cette remarque vaut de l'or, si je puis dire, pour son contenu propre et, encore davantage, si on la met en relation avec tous les sujets qui défrayent la chronique des derniers temps, et où on s'aperçoit que le monde politique entre dans le jeu de ce marketing en répétant inlassablement un sketch où l'égalité et la démocratie sont ravalées au rang de "jokers" qu'on exhibe quand on veut clouer le bec à qui émet des objections aussitôt qualifiées de "repli".

Souvenons-nous de:

- le mariage dit "pour tous" qui est loin de "passer" pour tous alors qu'on nous disait que cette mesure était une sorte de formalité, expression suprême de la démocratie, étant donné les besoins exprimés par une "société" qui ne serait plus soumise à d'anciens stéréotypes mais adhérerait sans problème aux nouveaux stéréotypes, par exemple concernant le caractère normal d'une vie matrimoniale aux dimensions jugées floues jusqu'ici mais, désormais, jurait-on, uniquement par des rétrogrades en voie d'extinction.

- la vie dite privée du Président qui ne l'est finalement pas, même si le Président proteste sans sembler se rendre compte qu'il a été exaucé dans son ambition de mettre fin au stéréotype d'un Président "différent" et qu'il est devenu comme tout le monde, c'est à dire apte à s'en prendre plein la figure dès lors qu'il s'est mis sur la langue des gens, non pas en vertu des stéréotypes qui faisaient l'intérêt des mauvaises langues de jadis, mais du fait des nouveaux stéréotypes cultivés par un monde médiatique en recherche de buzz et de fric.

- l'histoire du gender dans les écoles où, parait-il, cette théorie n'existe pas mais où on veut pourtant éradiquer d'anciens stéréotypes et, sous prétexte de l'égalité (qu'on pourrait mettre en valeur autrement, de même que la promotion de la "normalité" peut se faire sans le cirque dans lequel se retrouva pris M. Hollande) et, donc, sous prétexte d'égalité, imposer de nouveaux stéréotypes qui déroulent un tapis rouge à la théorie du gender.

Face à un malaise très important, exprimé par une partie considérable de la société qui était pourtant censée appeler tout cela de ses voeux, les vieilles roublardises du pouvoir font de plus en plus plouf: s'indigner en feignant d'affronter exclusivement des extrémistes, ringardiser les stéréotypes anciens et faire semblant de ne pas vouloir en imposer de nouveaux, dire vouloir surtout s'occuper de la crise...
Très beau plouf, ce matin, sur R.T.L., où Mme la ministre Bertinotti était interrogée par J.-M. Apathie sur le dérangeant cocktail "mariage pour tous+théorie du genre + G.P.A./P.M.A."... voici que la ministre se lance dans le sketch où excelle (mais de moins en moins) sa collègue Mme Vallaud-Belkacem: indignation, dénonciation des méchants extrémistes et de leurs méchants stéréotypes, + silence absolu sur les nouveaux stéréotypes, rappel des drames de la crise... et, en plus, proteste la ministre, la théorie du genre n'existe pas davantage dans nos projets que la PMA-GPA dont le Président a dit qu'il ne saurait être question dans la prochaine loi sur la famille, c'est donc une preuve du délire des méchants extrémistes!
Pourtant, dit le journaliste, si des députés introduisent la P.M.A. et la G.P.A. dans cette loi par un ou des amendements, serez-vous en mesure de les rejeter?
Réponse surgie malgré l'égosillement exprimant l'exaspération de la ministre: non! Mais on ne peut tout de même pas arrêter la démocratie!

Certes, madame, mais vos paroles concernant la P.M.A., la G.P.A. et le gender ne valent donc rien.
Et, pour ne parler que d'elle, la démocratie en prend un coup, puisqu'elle vous sert à la fois à dire qu'une chose n'est pas envisageable et qu'on peut la mettre en œuvre. Bonjour la crédibilité!

Et il reste des personnes pour s'étonner que "la société" mette en relation les choses les unes avec les autres, et que cette "société" se dise qu'on la berne à grands coups de prétextes décorés des noms d'égalité et de démocratie, et ces personnes s'étonnent aussi du fait que la "société" éprouve de plus en plus de méfiance, en particulier envers les médias et les politiques, gouvernement en tête.
Ces personnes ne voient même dans tout ça qu'une rancœur mesquine envers le gouvernement!
Et ces personnes voudraient aussi que les bonnes gens ayant des fonctions qui les amènent à écouter des confidences (les profs, les médecins, voire les prêtres), calment les inquiétudes "de la société" en exaltant l'égalité et la démocratie, comme si ça pouvait calmer quoi que ce soit vu l'état auquel on les a réduites et, surtout, comme s'il n'y avait aucune alternative, pour réconforter ou calmer, que d'abonder l'enfumage dont "le système économique-commercial porte une écrasante responsabilité" avec l'appui des médias et des politiques.
Hélas, tout cela exprime tout autant la crise que le taux de chômage, cela permet même d'en mesurer encore mieux la profondeur qui est, décidément, effrayante.
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Écrit par : C.J / | 30/01/2014

PRÉCISION

> Petite précision sémantique mais d'importance :

– Les études de genre sont des études (généralement en sociologie, en éducation etc.) employant une méthodologie scientifique qui fait apparaître parmi les différents paramètres pris en compte le genre d'un individu (grosso-modo son sexe dans une acception sociale);

– La théorie du genre n'existe pas (au sens scientifique du mot théorie) et les promoteurs de l'idéologie du même nom ont beau jeu de pouvoir railler ceux qui prétendent le contraire pour mieux les disqualifier dans les débats;

– L'idéologie du genre, elle, existe (et n'est pas née d'hier, ni d'avant-hier mais prend ses racines au début du XXe siècle avec l'émergence de mouvements d'émancipation féministes) et est ce qui tient lieu de corpus d'idées du mouvement Queer (années 1980)

Donc pour être pris au sérieux et crédible, je vous invite grandement à employer le vocabulaire adéquat : une idéologie n'a nullement besoin de faire ses preuves (scientifiques) mais recrute des adeptes et des zélateurs.
Pour ceux qui ne croient pas à l'action efficace de lobbies (à forte influence malgré le petit effectif) auprès (ou à l'intérieur) du gouvernement et de la représentation nationale, je les invite (deux invitations en un seul post) à consulter tant que c'est accessible à l'adresse suivante (15 pages) : http://www.france.qrd.org/texts/manifeste_lesbien1999.html
et surtout à le mettre en correspondance avec les décisions ou les projets notamment annoncés par Madame le porte-parole du gouvernement (la voix de la France), c'est à dire Mme Vallaud-Belkacem.
Pour celles et ceux qui n'ont pas le courage, je peux proposer ce petit florilège de "mesures" ou de projets de "mesures" :
- mariage gay
- pma
- suppression de "mademoiselle" dans les documents d'état civil
- imposer un congé parental aux pères
- interdire le temps partiel en dessous de 80%
- l'obligation de mentionner l'homosexualité des artistes ou personnages politiques en cours d'histoire
- "politique d'information" des magistrats, personnels médicaux, enseignants, juristes, etc...
- cours d'instruction civique à l'école présentant l'homosexualité comme option normale
- suppression de la notion de foyer fiscal et déconjugalisation de l'impôt sur le revenu
- attribution des 2 noms de famille des "parents" à l'enfant
- adoption par les couples gays
- suppression de l'accouchement sous X
- avortement pour les mineures sans accord parental

Ainsi fonctionne notre post-démocratie... Il y a en qui ont raison avant tout le monde et c'est cela qui les rend gênants (moi je n'avais rien vu venir !)
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Écrit par : J.-L. Leroy-Bury / | 30/01/2014

ERIC FASSIN

> Sur la théorie du genre, un extrait de l'interview de l'inénarrable Éric Fassin dans MetroNews (ou comment se tirer une balle dans le pied:)

"Quelles sont les inquiétudes des pourfendeurs de la "théorie du genre" ?
Leur propagande affirme que la (prétendue) "théorie du genre" nie toute différence entre garçons et filles. C’est faux : le concept de genre montre que ces différences sont construites, et donc qu’elles sont bien réelles. Un mur a beau être construit, il n’en existe pas moins : la preuve, on peut s’y cogner… Les études de genre n’affirment pas non plus que chacun est libre de faire ce qu’il veut, de changer à son gré de sexe ou de sexualité. Au contraire : elles parlent de normes qu’il est bien difficile de faire bouger."
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Écrit par : luc2 / | 31/01/2014

ENSEIGNANTE

> La déconstruction de stéréotypes amène à la reconstruction d'autres stéréotypes, bref on n'en sort pas !
C'est ce qu'un de mes élèves de collège, lors d'un débat organisé autour de l'exposition "Jouets-vous" à Paris, avait admirablement relevé, s'adressant à l'organisatrice de l'expo avec une lucidité pleine de bon sens : "Tout cela me met mal à l'aise, parce que vous prétendez déconstruire les stéréotypes, mais vous nous en imposez d'autres ! Je trouve ça violent ! Sur vos photos, les garçons sont systématiquement humiliés, rabaissés ! Et moi, je ne pense pas que ce soit la meilleure façon de favoriser l'égalité entre les garçons et les filles !"
Une autre élève : "Moi je ne vois pas l'intérêt de votre exposition parce que chez moi c'est mon père qui repasse et qui nettoie les chiottes, et ma mère adore bricoler".
Une autre encore : "c'est pareil chez moi ! Vous savez on n'en est plus à l'époque où les femmes faisaient tout à la maison, chez moi c'est mon père qui cuisine !"
Bref, le chef d'établissement, stupéfait par ces interventions spontanées, se tournant vers moi, me dit à voix basse :"Mais alors, cela voudrait dire que nous serions décalés par rapport aux élèves ?".
Elle prenait subitement conscience que les ringards avaient peut-être changé de camp et qu'il n'y avait en fait plus personne à libérer, contrairement à ce que Mr Peillon avait annoncé en grande pompe.
Tout cela pour dire que :
- soit Mr Peillon est un ringard, en retard sur son temps, qui n'a pas compris que les filles faisaient ce qu'elles voulaient aujourd'hui (sauf Mme Trierweiler jetée comme un kleenex).
- soit il a une autre intention introduisant ces débats à l'école, beaucoup plus ambiguë : diffuser la culture queer en s'introduisant dans l'espace sacré de la conscience des enfants ce que Jules Ferry, dans sa lettre aux instituteurs avait pourtant interdit aux professeurs.
Et là, il outrepasse son devoir de neutralité, ce que confirme l'agrément donné aux militants LGBT pour intervenir dans les collèges et les lycées.
C'est par la culture et non par la propagande qu'on doit aider les jeunes à conquérir une vraie liberté.
C'est ainsi qu'ils pourront acquérir un recul critique et une saine distanciation d'avec les lubies ou les pesanteurs de notre temps. Lire Proust, Rimbaud, Oscar Wilde et Montherlant plutôt qu'écouter la bonne parole de SOS homophobie les aidera plus sûrement à respecter les personnes homosexuelles. Lire Flaubert leur permettra de se rendre compte que le donquichottesque Peillon appartient au passé quand il entend lutter contre ses moulins à vents : le stéréotype de la bourgeoise du XIXe siècle. Aujourd'hui, ce sont les garçons qui s'interdisent de réussir à l'école et qui s'évadent dans l'imaginaire en se droguant aux jeux videos, jeux pourvoyeurs d'une virilité qu'on leur refuse, car l'avenir de l'homme c'est le queer selon la vision de la grande prêtresse Najat.

Enfin, Peillon ferait mieux de s'intéresser de près au phénomène des "populaires" dans les collèges, nouvelle tyrannie qui cause d'énormes souffrances.
Ce phénomène issu de la société matérialiste mercantile introduit dans les collèges une véritable hiérarchie du mépris. Les populaires sont des élèves "stylés", dotés du dernier portable, sûrs d'eux-mêmes, dominateurs, sachant susciter l'envie avec leurs vêtements hors de prix et environnés d'une véritable cour de fans. Ils fixent les normes dans les cours de récréation. On s'approche d'eux en tremblant. Si l'on est admis dans leur cercle d'intimes, c'est la reconnaissance suprême, mais il faut pour cela les vénérer, les imiter, applaudir à leurs idées sans réfléchir, rire à leurs blagues souvent stupides, obéir à leurs injonctions y compris et surtout quand celles-ci interdisent de parler à tel élève, pas assez à la mode, trop timide, nouveau, bref trop faible pour s'imposer ou trop différent : le "trop mal vu", le "paumé", le "bouffon" le "boulet". Pire, celui qui s'avise de parler à un élève ostracisé est immédiatement exclu de la cour des populaires.
Mais ça apparemment, le ministre s'en fout. Défendre les vrais faibles et arracher les enfants à la loi implacable des "populaires" ce n'est pas le truc des hommes politiques d'aujourd'hui.
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Écrit par : Myriam / | 31/01/2014

EXEMPLES

> un peu long mais de nombreux exemples pour étayer ses propos, il faut écouter
http://www.youtube.com/watch?v=PoW_t0ZTg64
et la conclusion qui peut faire slogan :
l'école laïque à beau avoir toujours sur ses frontons la devise nationale
"Liberté - égalité - fraternité"
en fait promeut à nos enfants, vos enfants les valeurs :
" athés - illettrés - LGBT ".

effectivement on peut s'interrroger sur
- un président qui pendant que les mauvais chiffres du chomage tombent fait des blagues en turquie
- un ministre qui pendant que la France descend les marches du classement de la réussite scolaire s'occupe non pasde l'enseignement mais de l'éducation (ou devrait-on dire déséducation) en contradiction avec la chartre des droits de l'homme qui dit que cette tâche est celle des parents !
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Écrit par : franz / | 31/01/2014

@ J.-L. Leroy-Bury :

> Le grand fourre-tout de mesures et lois que vous citez ainsi n'ont pas grand chose à voir les unes avec les autres — à part faire accéder des hommes et des femmes au respect, diminuer des souffrances, et avoir un lien plus ou moins étroit avec la sexualité…
Mais elles permettent surtout de lire en filigrane une vision très cohérente, et bien repérable, de l'homme, de la femme, de leurs rapports. En bref, voilà quelques constantes :

-une union entre personnes de même sexe ne peut s'appeler mariage; elle ne doit même pas avoir lieu.
-il faut le plus possible cacher cette tare qu'est l'homosexualité, et ne jamais en parler à l'école.
-la PMA pour les homosexuels doit être combattue; on fermera les yeux pour les couples hétérosexuels.
-il faut maintenir par la mention du "mademoiselle" la hiérarchie de fait entre femmes mariées, et femmes qui n'ont pu se faire épouser.
-c'est à la mère de s'occuper du bébé; le père, ce n'est pas son affaire.
-une mère pas complètement dénaturée ne devrait jamais travailler qu'à mi-temps au plus.
-toute éducation des personnels débouche sur l'éducation sexuelle, donc est un encouragement à exercer la sexualité, ce qui est catastrophique. Rien ne vaut l'ignorance la plus longue et la plus totale en la matière.
-le cours d'instruction civique comme les autres doit éviter d'aborder l'homosexualité; s'il l'aborde, que ce soit pour dire ce qu'elle est : une chose profondément anormale (dans le respect des personnes, naturellement…).
-tout doit être le plus conjugalisé possible; ceux qui ne peuvent éviter le célibat, au moins qu'ils le vivent mal.
-l'enfant ne doit porter que le nom de son père, et apprendre très tôt que celui de sa mère ne peut avoir la même valeur symbolique.
-les gays étant des anormaux, leur confier un enfant donne le vertige.
-il faudrait interdire l'avortement, et ne donner aux femmes d'autre possibilité que l'accouchement sous X, et surtout pour les mineures, avec accord parental. Les mineures n'ont de toute façons pas à exercer leur sexualité. il s'agit d'arriver vierge au mariage, dans la sainte ignorance.

Liste impressionnante, qui découle de toutes les réticences que vous avez marquées. Que cela dépeigne votre vision du monde, je n'y crois pas beaucoup. Mais clairement, dit ainsi, c'est ainsi que ce sera décodé, à la minute. Et dans un monde développé, éduqué, où bien des peurs ont reculé, et où le niveau d'instruction ne cesse de monter — cela ne pardonne pas quand on veut convaincre, voire convertir.
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Écrit par : Haglund | 01/02/2014

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