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19/10/2013

"Affaire Leonarda" : cacophonie au PS

manuel-Valls[1].jpg 

 

 

Ce matin à France Culture,

débat de journalistes

sur l'affaire Leonarda Dibrani :

 

 


Les invités ont souligné que, dans cette histoire, presque tout (sauf le légitime attachement de la collégienne à ses copains de troisième à Pontarlier) relève du faux :

- quand les Dibrani sont arrivés d'Italie en 2009, le père a prétendu arriver du Kosovo ; il a présenté sa famille (italienne) comme « kosovare »  pour le droit d'asile ; et il a réclamé ce droit d'asile alors que le Kosovo était en paix depuis dix ans.

- Dans le même esprit, la soeur aînée y va fort quand elle dit qu'à Mitrovica aujourd'hui elle entend « les avions qui bombardent le Kosovo » ;

...et le reste à l'avenant. Triste piège pour la collégienne : fille d'un père embrouilleur, elle se retrouve à Mitrovica, dans un pays où elle ne connait personne et dont elle ignore la langue.

Pendant ce temps, à Paris, les médias affirment que « les lycéens de France se mobilisent ». En réalité cette opération se circonscrit aux antennes du parti socialiste dans les lycées. Et elle sent une odeur de guerre au sein du PS... il est significatif que la FIDL – pépinière du parti depuis vingt-six ans – fasse de « l'affaire Leonarda » une machine contre Manuel Valls ! L'ambition de Valls le fait haïr de ses rivaux au sein du PS. Claude Bartolone a donc sauté sur l'affaire Dibrani pour accuser Valls de trahir « les valeurs » en appliquant la loi... Jean-Marc Ayrault tacle Valls en accusant de « faute » la police de l'air et des frontières, alors qu'elle a exécuté un ordre du préfet en application d'un arrêt d'appel de la juridiction du droit d'asile [*]... Vincent Peillon aussi parle de « faute  de la police » et évoque même – en feignant de l'écarter – l'idée d'une « démission du ministre de l'intérieur ».... Harlem Désir et Anne Hidalgo renchérissent... Et les lycéens du parti mobilisent une fois de plus leurs copains, arme absolue dans la politique française. « Je comprends ces manifestants : c'est la jeunesse qui s'exprime », orchestre Harlem Désir. Ce qui s'exprime ressemble plutôt à un règlement de comptes. Le secrétaire national du PS expliquant, au ministre PS de l'Education nationale, que les lycéens PS bloquent des lycées pour contester le ministre PS de l'Intérieur ? ça va encore faire du joli dans les sondages.

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[*] La faute serait d'avoir fait descendre la collégienne d'un car scolaire, pour la faire monter dans la voiture de police qui devait la conduire à l'aéroport. Les policiers avaient téléphoné à l'enseignante qui dirigeait cette excursion, pour qu'elle fasse arrêter le car sur un parking et descende les rejoindre avec la collégienne. Ils ont accepté d'attendre que le car soit reparti pour faire monter l'adolescente dans leur véhicule, mais l'événement en lui-même n'a pu que choquer les autres collégiens... Pour leur défense, les policiers expliquent : a) qu'ils agissaient sur ordre préfectoral ; b) qu'ils devaient amener Leonarda Dibrani à l'aéroport dans les plus brefs délais, pour qu'elle ne reste pas sans sa famille sur le territoire français. Les syndicats se déclarent ulcérés que des personnalités politiques aient cru bon d'évoquer à ce propos la police parisienne de 1942.

 

 

Commentaires

> Pourquoi le père a-t-il réclamé le droit d'asile, puisqu'ils sont italiens? comprends pas !

Blaise


[ PP à Blaise - Lui était originaire du Kosovo, mais ses enfants sont nés en Italie. Sont-ils italiens ? On ne sait. En tout cas la famille est venue d'Italie en France... Pour le reste, il l'a dit lui-même : en se présentant comme venant du Kosovo il visait à obtenir l'asile, et pensait qu'en France l'asile se mue en naturalisation au bout de dix ans. Mais ne parlons pas de ces choses, sinon les angélistes nous accuseront de cruauté mentale ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Blaise / | 19/10/2013

PREVU

> Il en feront une drôle de tête, ces lycéens qui n'ont probablement jamais lu une ligne des Evangiles, quand ils se trouveront devant le grand Juge…

Matthieu, 25,37 :

" Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...? (…)
Tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? (…) Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?'
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.'"

Mais ils riront peut-être plus que d'autres, qui plutôt que d'accueillir leur Roi, auront jugé plus opportun de commenter les conflits de courants au PS et d'évaluer au plus juste la moralité de la famille de miséreux expulsée.

Belle phrase de Koz, sur son blog, à propos du "dossier" du père Dibrani :

"En ce qui me concerne, je ne suis pas miséreux, j’ai un avenir, les moyens humains d’améliorer ma situation. C’est moins compliqué d’être « modèle »."

Lui, le souci de l'écologie humaine ne le dispense pas, apparemment, de réagir en chrétien.

Haglund


[ PP à Haglund - En rédigeant ma note, je savais d'avance que vous alliez m'écrire ce que vous m'écrivez-là. Sur certains sujets, vous n'admettez pas que l'on examine différents aspects de la question, et vous voudriez imposer un seul angle... Mais je vous aime bien quand même. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Haglund / | 19/10/2013

FAUT-IL

> "le légitime attachement de la collégienne à ses copains de troisième à Pontarlier",
"triste piège pour la collégienne : fille d'un père embrouilleur, elle se retrouve à Mitrovica, dans un pays où elle ne connait personne et dont elle ignore la langue..."
Si Haglund trouve que ça ne parle pas de l'autre volet du problème et que ça montre que PP est cruel envers les Roms...
Faut-il cacher les réalités qui ne correspondent pas au dogme moralisateur ?
Si les Roms sont forcément des saints, il faut aussi cacher que le père Dibrani rosse ses enfants ?
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Écrit par : churubusco / | 19/10/2013

L'EXPERIENCE

> Vous me faites trop d'honneur, Patrice de Plunkett. Et vous savez y faire, assurément…
Pour pénitence, je vous laisse expliquer ce que je veux dire à Churubusco; moi, je fatigue…

Quand même, ce seul angle…c'est vraiment moi qui vous l'impose ? Qui vous y appelle ?

Et je vais vous dire…c'est notre histoire qui nous façonne, tous. Il vous manque, je crois, de savoir ce que c'est que l'angoisse d'un père très aimé (et qui pour le coup ne battait pas ses gosses), parfaitement intégré et peinant à acquérir la nationalité française, apatride, envisageant, si le séjour en France ne pouvait se prolonger, l'exil, mais sans savoir où aller poser sa famille…et cette angoisse répercutée dans sa fille de 15 ans…
Moi, cette expérience, je l'ai.
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Écrit par : Haglund / | 19/10/2013

"PRIORITE AUX SYRIENS"

> M. Hollande n'accueille que 500 réfugiés syriens alors que Mme Merkel en accueille 5000.
En revanche M. Hollande donne tort à son ministre de l'Intérieur et veut faire revenir les Dibrani, ce qui va saborder la loi et décupler le flux des Balkans vers la France.
Comme on ne peut pas accueillir tout le monde, je dis priorité aux Syriens.
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Écrit par : ancelin / | 19/10/2013

OBSERVATIONS

> Curieux quand même tous ces gens qui au lieu de se battre pour changer le système politique chez eux, quittent leur pays alors que leurs compatriotes souffrent... N'auraient-ils pas le devoir de tout faire pour leur patrie ? Dans les temps anciens, c'est ce qui était enseigné au catéchisme...

@ Haglund : la générosité aux frais des autres, ça n'a pas beaucoup de valeur morale. Ces lycéens, et j'en ai croisé cet après-midi (petit nombre de manifestants), et parmi eux visiblement plusieurs casseurs potentiels cagoulés et masqués..., manifestent non pour Leonarda (je pense qu'ils s'en moquent en grande partie), mais justement pour des jeux politiques internes au PS (Front de gauche contre PS, etc.).
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Écrit par : BCM / | 19/10/2013

LE RAPPORT OFFICIEL SUR L'AFFAIRE LEONARDA

> twitté par JD Merchet :

http://mobile.interieur.gouv.fr/content/download/66019/477578/file/2013-%20Modalit%C3%A9s%20d'%C3%A9loignement%20de%20Leonarda%20Dibrani.pdf
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Écrit par : luça / | 19/10/2013

@ Haglund

> Cette histoire semble réveiller chez vous des souvenirs douloureux et j'en suis sincèrement désolée. Mais nous ne sommes pas du tout ici dans le cas que vous évoquez.
Il ne s'agit pas d'un père qui se bat pour que ses enfants vivent dans un monde meilleur, mais d'un homme qui ne souhaite absolument pas s'intégrer et entend bien profiter d'un système, quitte à mentir et à frauder. Le rapport de l'IGA est extrêmement clair sur la question et ne laisse aucun doute sur ses motivations.
La charité chrétienne n'exclut pas la lucidité : tant qu'à accueillir des réfugiés, autant ouvrir nos portes aux chrétiens d'Orient, qui, eux, risquent vraiment leur vie à chaque instant.
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 19/10/2013

> Pourquoi, s'ils sont italiens, auraient-ils été envoyés au Kosovo à Mitrovica ???
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Écrit par : Michel de Guibert / | 19/10/2013

> Et que vient faire ici l'amalgame avec les Roms dans le commentaire de Churubusco ?
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Écrit par : Michel de Guibert / | 19/10/2013

@ Isabelle Lagrange :

> Vous me faites peur, je vous l'avoue…
En ce moment, Koz, que j'ai cité, est, je dirais, en belle forme spirituelle. Il suit son pape. Et il a l'honnêteté de dire que dans la pauvreté, il ne sait pas ce qu'il ferait.
Je vous recommande son billet, les posts, et ses reprises :

http://www.koztoujours.fr/cas-pratique#comments

Les chrétiens d'Orient…pourquoi l'accueil qui leur serait fait devrait exclure d'autres souffrants ? Il n'y aurait pas, dans un des pays les plus riches du monde, place pour les chrétiens d'Orient, et une famille de traine-lattes ?

Accueillir des chrétiens, c'est à dire vous même. Vous rendez vous compte que c'est parce que vous n'êtes plus capable de vous tourner vers autrui que vos églises sont vides ? L'autre ne se choisit pas, Madame, il se rencontre; rappelez vous le Bon Samaritain : un homme nu et massacré sur le bord de la route, ça n'est guère appétissant. Il aurait pu comme les autres invoquer le risque de prendre un mauvais coup, le fait que l'autre ne savait pas bien se débrouiller, que chacun avait ses problèmes…Or, vous connaissez la suite mieux que moi,
non ?
Je renonce à sortir les Evangiles du contexte étroit du dimanche matin. Alors tapons dans les références humanistes laïques. Hugo, les Misérables. Les Thénardiers sont de vilaines gens ET ils sont dans la misère. Nous venons, mercredi dernier, de virer Eponine, à une époque où il y a un service public, mais plus guère de barricades. La famille Thénardier n'est pas une famille "bien" : ça vole, ça truande, ça rejette aussi le petit dernier, un certain Gavroche. Et pourtant, il y a de l'amour : celui que la femme avait pour le mari, et dont il est bien dit que la misère l'a éteint; celle de la mère, déchirée, pour ses deux filles qui poussent dans la faim et le froid; celui, héroïque et sans réponse, qu'Eponine donnera à Marius, avec sa vie.

Vous voulez des pauvres présentables, Madame ? C'est le bon plan. La fraternité ne risque pas d'encombrer votre emploi du temps. Hugo, c'est dans la bouche du mauvais pauvre qu'il place son réquisitoire le plus implacable contre la misère (Les Misérables, 3, 8 ,20) :

"Bandit ! oui, je sais que vous nous appelez comme cela, messieurs les gens riches ! Tiens ! c’est vrai, j’ai fait faillite, je me cache, je n’ai pas de pain, je n’ai pas le sou, je suis un bandit ! Voilà trois jours que je n’ai pas mangé, je suis un bandit ! Ah ! vous vous chauffez les pieds vous autres, vous avez des escarpins de Sakoski, vous avez des redingotes ouatées, comme des archevêques, vous logez au premier dans des maisons à portier, vous mangez des truffes, vous mangez des bottes d’asperges à quarante francs au mois de janvier, des petits pois, vous vous gavez, et, quand vous voulez savoir s’il fait froid, vous regardez dans le journal ce que marque le thermomètre de l’ingénieur Chevallier. Nous ! c’est nous qui sommes les thermomètres ! nous n’avons pas besoin d’aller voir sur le quai au coin de la tour de l’Horloge combien il y a de degrés de froid, nous sentons le sang se figer dans nos veines et la glace nous arriver au cœur, et nous disons : Il n’y a pas de Dieu ! "

Il n'y a pas de Dieu…il ne faut pas leur en vouloir. La nouvelle évangélisation n'est pas encore parvenue jusqu'à eux.
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Écrit par : Haglund / | 20/10/2013

TECHNIQUE BANALE

> Une affaire qui sonne faux, et finalement inconsistante, c'est vrai, alors pourquoi tant de tapage? Technique banale des médias: allumer des contre-feux. Si les gens n'avaient rien d'autre pour s'occuper, ils risqueraient de commencer à s'inquiéter des vrais problèmes, comme par exemple le gaz de schiste... etc... Et ce serait tellement fâcheux!
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Écrit par : Pullchéri / | 20/10/2013

LES DIBRANI EN DIRECT

> Analyse intéressante du NouvelObs :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/958343-affaire-leonarda-bfm-et-i-tele-cedent-dangereusement-a-la-dictature-de-l-emotion.html
Avec cette phrase qui résume en quelques mots ce qu'est notre président :
"Hollande a été mis en déroute pas une gamine".
FH mis mat en deux coups par Poutine, passe encore car l'adversaire était de taille, mais par une gamine de 15 ans... Gamine dont on découvre dans cet article les propos savoureux tenus à TéléPoubelle-BFMTV. Il y a manifestement une erreur de casting du côté de la gauche morale. Mauvaise pioche : ce n'était pas cette affaire qu'il fallait monter en sauce...
Pendant ce temps, voici le sujet qui aurait sans doute mérité la Une de la semaine, un vrai débat :
http://tempsreel.nouvelobs.com/france-la-crise-sociale/20131018.OBS1698/des-salaries-piegent-leur-imprimerie-avec-des-bouteilles-de-gaz.html
Échantillon : "On a le sentiment depuis quelques semaines d'avoir été les grands oubliés alors qu'on prête beaucoup plus d'attention aux Roms", a encore déclaré le représentant syndical.
Il serait temps que la gauche FDG-PC-CGT quitte les rivages grotesques de la gauche morale parisienne pour s'occuper un peu des ouvriers. Imaginez un peu la panique de la CGT quand elle se rend compte que ses propres délégués d'usine finissent par faire comme les copains : voter FN... Décidément, la populace ne comprend jamais rien... Tout fout l'camp, y a plus de morale chez les braves gens...
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 20/10/2013

PAR CONTRE

> On comprend très bien le cheminement de pensée de cet homme. Etant venu vivre et fonder une famille en Italie, il ne pouvait espérer aucune aide financière en venant s'installer en France. Par contre, en se prétendant réfugié, il pouvait espérer toucher des subsides.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi il a fallu tant de temps pour traiter le dossier. Le Kosovo n'étant plus en guerre, le statut de réfugié ne tenait plus la route.
Après, je comprends très bien qu'on soit venu chercher Léonarda pour lui faire effectuer le trajet en même temps que sa famille et je ne vois aucune faute là-dedans. Qui pense qu'il aurait été mieux pour elle de revenir de son voyage de classe pour trouver porte close chez elle ? Mais si j'ai bien suivi, elle serait plus Italienne que Kosovare ou Française, étant née en Italie d'une mère Italienne et ayant vécu ses 10 premières années en Italie. On pourrait penser que sa place serait plutôt en Italie. Mais maintenant que ses parents ont détruit leurs papiers d'identité, ça ne va pas être facile à établir. D'autant qu'ayant déjà tellement menti, nul ne sait si on peut faire fond sur leurs dernières déclarations.
Quant aux lycéens, ils sont bien trop contents d'avoir une "bonne" raison pour sécher les cours.
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Écrit par : Barbara / | 20/10/2013

QUESTIONS

à Michel de Guibert

> M. Dibrani ayant déclaré sa famille comme kosovare de Mitrovica, et sa demande d'asile ayant été réfutée en application normale de la loi républicaine, lui et les siens ont été reconduits à Mitrovica (Kosovo). Le préfet du Doubs ne pouvait pas savoir que tout était faux dans ce qu'avait raconté M. Dibrani.
What do you think ?


à Haglund

> étant favorable à la non-application de lois républicaines, vous reprochez quoi aux prolongateurs des Manifs pour tous ? eux aussi sont favorables à une non-application.
D'ailleurs, pourquoi des lois et pourquoi une république ? l'humanitaire suffit.
- Et l'article du Nouvel Obs signalé ci-dessus par Guillaume de Prémare, vous en pensez quoi ? qu'il y a des vérités qu'il ne faut pas dire ? ou que l'Obs est aux mains des catholiques pas chrétiens ?
- ça ne vous fatigue pas de donner autant de leçons ?
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Écrit par : Philippe Aymon / | 20/10/2013

à Haglund

> j'ai lu le billet de Koz. Sauf quatre lignes il ne dit pas ce que vous dites. Relisez la fin, svp. C'est pas possible, on parle bien du même texte ?
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Écrit par : maksoud / | 20/10/2013

REPUGNANT

> Ce qui est répugnant, c'est
-de se servir d'enfants.
Dans ce cas précis au moins, ce sont ses enfants, mais les trafics de gosses pour ne pas être expulsé, ça existe, c'est fréquent, c'est d'autant plus facile que l'état civil local est inexistant ou facilement trucable ou que tout simplement, on n'a pas de papiers car on les a déchirés.

-de tricher pour obtenir injustement des aides financées par l'impôt payé par les classes laborieuses, faut-il le rappeler

-qu'à cause de ce genre d'individus, les vrais réfugiés sont regardés avec suspicion. Du coup, leur cas prend des mois à être examiné, leur situation s'aggrave etc.

-que les trafiquants d'êtres humains savent tout cela, qu'il savent s'en servir et qu'ils y sont aidés par l'idiotie utile qui refuse de voir la maltraitance interne au sein d'un camp rom, par exemple où l'exploitant et l'exploité se côtoient.
Valls l'expulseur est autant l'idiot utile des trafiquants qui se réjouissent de l'afflux d'argent que permet chaque expulsion (en attendant de revenir) que les assos qui pensent faire preuve d'humanité en s'opposant aux contrôles de police, en refusant de se poser des questions sur par exemple, la présence de matériel informatique entassé dans les camps, comme sur le fait bien plus grave que des filles de 12 ans soient enceintes et que des petits garçons de 10 ans se chient dessus à force d'être envoyés par leurs parents se faire enculer dans le bois de Boulogne.
Mais non, il ne fait pas laisser la justice et la police faire leur travail !
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Écrit par : E Levavasseur / | 20/10/2013

@ maksoud :

Oui, on parle du même texte,mais il ne servirait à rien de le montrer.

@ Philippe Aymon :

ce n'est pas moi qui donne beaucoup de leçons, c'est vous qui êtes très vite fatigué d'en recevoir. Les catholiques adorent la correction fraternelle — mais tant que ce sont eux qui l'administrent.

Le Nouvel Obs n'est pas aux mains des catholiques (dont j'espère qu'ils ne s'attachent pas tous à prendre ainsi le contrepied de ce que vient juste de dire leur pape) mais des quelques ceux qui essaient en vain de tirer le gouvernement du guêpier où il s'est fourré.

Toutes les vérités sont bonnes à dire, y compris celles qui sortent de la bouche des pauvres et des enfants de quinze ans.

Pour la Manif pour Tous, je ne leur reproche rien que je ne leur aie déjà reproché : et c'est d'ordre moral, et non légal. S'il franchissent la ligne blanche, procès ! On a déjà vu que ça ne marchait pas mal. S'ils restent dans la légalité, pas de problèmes.

Et pour le reste, le droit à la manifestation existe pour tous, même pour les non catholiques.

@ Barbara :

là, ils ne sèchent rien, ils sont en vacances…

A tous :

je vous dis à peu près ce que j'ai dit sur un autre fil, ou commence à monter comme ici la demande d'accueillir PLUTOT des chrétiens d'Orients. Il n'y a pas de "plutôt". Les chrétiens d’Orient auront peut-être un jour, en masse, besoin de notre accueil. Ils seront bruns, mal rasé, déracinés, parlant peu ou pas notre langue, inadaptés à la vie d'un grand pays occidental… Il est aisé de prévoir qu’ils se feront alors rejeter avec le même élan et la même unanimité que les Roms, qu’ils prendront dans la figure le même 77% impitoyable que la famille Dibrani. On vous dira que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, qu’on a bien assez de nos (!) arabes sans en ajouter d’autres, même chrétiens…vous sentirez alors dans votre chair leur souffrance, parce que ce sont vos coreligionnaires. Qui voudra, pourra entendre à ce moment vos cris d’indignations ?
C'est aujourd'hui le rejet des chrétiens de Syrie que vous vous ôtez tout moyen de contester plus tard.
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Écrit par : Haglund / | 20/10/2013

VOS CRITERES

> Vous savez, Haglund, la façon méprisante avec laquelle vous vous autorisez à juger mes capacités à accueillir l'autre ou à faire preuve de charité (sans me connaître) vous met exactement dans la situation que vous me reprochez : vous choisissez qui sont les "justes " en fonction de VOS critères...
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Écrit par : Isabelle Lagrange / | 20/10/2013

GUGUS

> Je connais des immigrés merveilleux, j'en ai eu parmi mes collègues, j'en ai même dans ma famille (Maghreb, Afrique Noire). Mais le gugus qui fait de l'incrust' dans un pays en mentant est un mauvais sujet d'apitoiement.
Par contre, il y a dans cette histoire un VRAI problème: le temps extravagant qu'on met pour accepter ou refuser une demande d'asile!
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Écrit par : Pierre Huet / | 20/10/2013

L'AVIS DE GUILLEBAUD

> Tant qu'à citer des billets intéressants, on peut aussi lire Jean-Claude Guillebaud:
http://www.sudouest.fr/2013/10/20/le-droit-d-aimer-la-france-1204963-4688.php

"Dans ces périodes bavardes et politiciennes, il arrive que l’on « sature », comme on dit. Trop d’emphase, trop d’abstraction, trop de doigts pointés accusateurs."

"je ne crois pas qu’il soit très habile - ni très juste - de répéter à nos compatriotes qu’ils sont racistes, xénophobes, égoïstes, en les accusant de mille péchés. Au demeurant, les rapports officiels disent plutôt le contraire. Alors ? N’y aurait-il pas d’autres moyens de lutter contre le racisme qu’en nous admonestant ? Tout se passe comme si l’on nous soumettait, jour après jour, à un martèlement culpabilisateur. Nous serions tout à la fois coupables du chômage, de ce qui se passe en Syrie ou à Lampedusa, du sous-développement de l’Afrique centrale, du sida, de la corruption, de l’échec scolaire, des suicides en augmentation chez les agriculteurs, etc. Une chape de remontrances pèse si lourd sur nos épaules que nous oublions l’essentiel : vivre."

Bien entendu, je ne vise personne avec ces extraits. Surtout pas celles qui font par ailleurs profession de dénoncer les positions culpabilisatrices de l'Eglise (même si, j'en conviens, elles font cela "pour le bien de l'Eglise", fondamentalement soucieuses qu'elles sont de la voir retrouver ses fidèles et partant, son influence :)
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Écrit par : luc2 / | 20/10/2013

à Guillaume de Prémare

> Vous citez cet échantillon : "On a le sentiment depuis quelques semaines d'avoir été les grands oubliés alors qu'on prête beaucoup plus d'attention aux Roms", a encore déclaré le représentant syndical.

Voilà bien le racisme ordinaire qui s'étale, les Roms boucs émissaires tout trouvés et objet de toutes les haines.
Quand on sait dans quelle misère vivent les Roms, ce type de comparaison est à vomir !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 20/10/2013

à Philippe Aymon

> Ah bon, le Préfet du Doubs ignorait que cette famille venait d'Italie ? Décidément les services du ministère de l'Intérieur sont défaillants !

Mais bon, on nous explique que le père a été expulsé la veille vers le Kosovo et que "la famille a vocation à le rejoindre au Kosovo".

Comme "les Roms ont vocation à revenir en Roumanie"...

Et Manuel Valls a vocation à quoi ? à revenir à la mairie d'Evry ?
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Écrit par : Michel de Guibert / | 20/10/2013

@ Haglund

> Le mensonge, la filouterie, le roublardise, la falsification de pièces d'identités donnent-ils des droits ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 21/10/2013

EUROPE

> L'amalgame entre les Roms et la famille Dibrani vient du fait qu'ils sont roms justement.

Quant à leur renvoi au Kosovo, c'est fort simple. Le Papa est un "vrai" kosovar, et il s'est appuyé sur le "marketing du migrant" pour vendre son dossier familial. Suite au génocide des Balkans, et notamment entre serbes chrétiens et kosovars musulmans (avec leurs alliés de l'internationale islamiste), il est de "bon ton diplomatique" d'accueillir des réfugiés persécutés, plus que des réfugiés de la faim. Notamment les Kosovars.

Alors pourquoi ne pas les renvoyer les Dibrani au Kosovo qui leur était si cher, d'autant encore une fois que c'est bien la nationalité du papa et qu'ils n'ont pas rempli les critères migratoires en se faisant passer pour ce qu'ils ne sont pas? (devant les caméras ils ne reculaient devant rien, parlant même des sifflements des bombes qu'on leur enverrait encore aujourd'hui sur la tête au Kosovo !!!!) Manipulation la plus grotesque des médias ! Ahurissant !

Pourquoi concernant les réfugiés syriens et roms, kosovars ou autres, faire des différences? Le Kosovo est le symbole de la mauvaise conscience européenne doublé de l'intégration prioritaire des populations de l'Europe continentale. Avec les Roms ils sont en plus des sous-cultures soit religieuse soit ethnique, les deux à la fois pour les Dibrani, et l'Europe d'après guerre, celle de l'anti nations mais aussi des conflits nationo-ethnico-religieux des Balkans adore ça en même temps qu'elle en redoute le phénomène identitaire au fondement de toute revendication nationaliste... En fait, en quelque sorte l'Europe a réinventé et institutionnalisé la division tribale. Le remède semble donc pire que le mal des nations, le nationalisme idéologique.
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Écrit par : christ hope / | 21/10/2013

POUR MOINS QUE CA

> Les Dibrani, c'est certain, ne doivent pas être le cas emblématique des Roms et des migrants en général; je suis d'accord avec Michel quand il souligne la réthorique du racisme ordinaire et notamment le discours de Manuel Valls. Une écolo, encore une fois, a été virée pour beaucoup moins que ça du gouvernement "humaniste", "républicain" et "progressiste" de Jean-Marc Ayrault.
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Écrit par : christophe b / | 21/10/2013

@ Isabelle Lagrange :

> "La charité chrétienne n'exclut pas la lucidité : tant qu'à accueillir des réfugiés, autant ouvrir nos portes aux chrétiens d'Orient, qui, eux, risquent vraiment leur vie à chaque instant."

Vous l'avez écrit, oui ou non ? C'est un peu facile, de trier ainsi dans la misère humaine selon des critères confessionnels, et de demander d'être créditée cependant d'une inépuisable "charité silencieuse". Si vous voulez accueillir tout homme sans condition, que ne l'écrivez-vous ?

@ Michel de Guibert

> Votre éruption me fait chaud au coeur. Mais attention aux nausées : elles peuvent déclencher des engueulades phénoménales sur un fil. Et pour le recyclage de Valls, merci, mais moi, j'habite Evry !

@ Pierre Huet

> "Le mensonge, la filouterie, le roublardise, la falsification de pièces d'identités donnent-ils des droits ?"

Non. Ce qui donne des droits, c'est d'appartenir à l'espèce humaine. Et quand on est un enfant, avoir un père menteur, roublard, filou et falsificateur ne doit pas avoir pour conséquence l'effondrement du présent et de l'avenir.
Conditionnez vous vraiment la solidarité à la bonne conduite d'un homme dans la misère ? Etes vous donc si sûr que dans la misère, vous vous conduiriez bien ?
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Écrit par : Haglund / | 21/10/2013

@ Haglund

> La charité c'est donner à chacun selon ses besoins, pas encourager le malhonnête.

Cet homme n'avait que des besoins qu'il pouvait remplir lui-même en travaillant comme tout le monde, comme tous ses compatriotes, à relever son pays où il n'était pas du tout menacé.
C'est un peu facile quand on ne veut pas faire son devoir, on laisse tomber tout le monde et l'on va là où c'est plus facile en se présentant comme un martyr.

on peut aussi parler
-de la quasi totalité des diplômés supérieurs africains partis pour l'Europe ou l'Amérique pr leur études & qui ne reviennent pas en Afrique (qui leur a financé leurs études) ; par exemple, 36% des médecins béninois sont en France.
-des étudiants de grandes écoles qui partent pour gagner plus alors que c'est ici ds le pays qui leur payé leurs études -à grands frais- qu'on a besoin de leurs compétences
-des exilés fiscaux
-des retraités français qui prennent prétexte de la fiscalité française pr partir profiter de la crise économique pour se la couler douce au Maroc, Espagne ou au Portugal.

Ils ont bien été contents de bénéficier de la politique sociale française pendant des années ( ils reviendront en avion se faire soigner si besoin)
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Écrit par : E Levavasseur / | 21/10/2013

@ E Levavasseur

> Les Misérables (III,5,1), encore, où Hugo parle des "rougeurs poignantes de la misère. Admirable et terrible épreuve dont les faibles sortent infâmes, dont les forts sortent sublimes. Creuset où la destinée jette un homme, toutes les fois qu’elle veut avoir un gredin ou un demi-dieu."

Quand on pense au formidable reconstructeur kosovar ou africain que tu aurais fait, et que tu te gâches bêtement à profiter d'un état providence, on se prend à s'interroger sur le plan de Dieu. Que de loques humaines il a choisi au contraire de faire naître dans ces contrées de malheur, juste bonnes à venir nous emmerder…
Adorons néanmoins la volonté de l'Eternel. Le jour où il a choisi de te faire naître nanti dans un pays riche, il n'avait peut-être tout simplement pas besoin de demi-dieu…
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Écrit par : Haglund / | 21/10/2013

Chère Haglund,

> Votre question est parfaitement légitime.
Réponse: je n'en sais rien. A mon âge, on ne sais qu'une chose: qu'on ne connait son comportement qu'en situation. "C'est au pied du mur qu'on voit le maçon" dit la sagesse populaire et même populiste.

Toutefois je dois attirer votre attention sur ces points:
-cette famille ne vient pas du Kivu ou de Syrie, mais d'Italie, pays civilisé ou les gens sont en sécurité, ou il y a un enseignement de qualité et un chômage pas tellement supérieur au notre. Cette famille pouvait donc s'y construire un avenir.
-Quand bien même elle viendrait du Kosovo, ce n'est pas le désert mais un pays pris en charge par l'Europe. nous y avons même fait une guerre honteuse pour chasser les Serbes du coeur de leur pays au profit des Albanophones et accessoirement y mettre une énorme base militaire américaine.
-De ce fait, on voit mal ce qui justifiait une demande d'asile.
-Sur ce, il est complètement débile que les autorités françaises aient mis des années à s'en apercevoir.
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Écrit par : Pierre Huet / | 21/10/2013

HUGO

> alors oui, bon, Haglund... Hugo... et des phrases... sur un ton bien méprisant envers nous tous publicains bien pourris forcément d'hypocrisie... ça devient mécanique votre mépris. Mais concrètement on dit quoi : que la France peut et doit accueillir toujours plus, jusqu'à ce que les restes de sa sécu achèvent de s'effondrer ? Si vous ne voulez pas ça Haglund, alors dites nous quoi précisément.
Trop facile de faire dans le mépris écrasant.
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Écrit par : le balp / | 21/10/2013

à Haglund

> justement cette citation de Hugo ne concerne pas le bonhomme mais les malheureux au milieu desquels il se camoufle. Dialogue avec une sourde. Je te laisse à la bulle que tu t'es fabriquée pr t'y enfermer.
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Écrit par : E Levavasseur / | 21/10/2013

@ le balp

> Précisons que la question n'est pas de savoir SI on doit accueillir tous les pauvres mais d'abord de distinguer le pauvre du menteur.
En prenant un pain auquel il n'a pas droit le menteur vole celui qui donne et oblige le pauvre à partager avec lui : c'est un accapareur au même titre que celui a commis l'injustice qui a mis le pauvre sur les routes !

Ensuite la question est : comment et qui s'organise à court terme pour accueillir le pauvre, puis à moyen terme,de lui donner les moyens de subvenir à ses besoins ("l'honneur est la dernière richesse du pauvre." Albert camus, Les justes, p.66, Folio n°477)
Puis, à long terme si c'est possible, de rétablir la justice.

Des salauds prennent tout en Afrique et en Europe de l'est : la justice ne peut donc pas seulement consister à accueillir leurs victimes mais aussi à faire rendre gorge à ceux qui les ont poussé à fuir.
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Écrit par : E Levavasseur / | 21/10/2013

JEAN VALJEAN

> " Précisons que la question n'est pas de savoir SI on doit accueillir tous les pauvres mais d'abord de distinguer le pauvre du menteur.
En prenant un pain auquel il n'a pas droit le menteur vole celui qui donne et oblige le pauvre à partager avec lui : c'est un accapareur au même titre que celui a commis l'injustice qui a mis le pauvre sur les routes !" E. Levavasseur

"Il gagnait dans la saison de l’émondage dix-huit sous par jour, puis il se louait comme moissonneur, comme manœuvre, comme garçon de ferme bouvier, comme homme de peine. Il faisait ce qu’il pouvait. Sa sœur travaillait de son côté, mais que faire avec sept petits enfants ? C’était un triste groupe que la misère enveloppa et étreignit peu à peu. Il arriva qu’un hiver fut rude. Jean n’eut pas d’ouvrage. La famille n’eut pas de pain. Pas de pain. À la lettre. Sept enfants.
Un dimanche soir, Maubert Isabeau, boulanger sur la place de l’Église, à Faverolles, se disposait à se coucher, lorsqu’il entendit un coup violent dans la devanture grillée et vitrée de sa boutique. Il arriva à temps pour voir un bras passé à travers un trou fait d’un coup de poing dans la grille et dans la vitre. Le bras saisit un pain et l’emporta. Isabeau sortit en hâte ; le voleur s’enfuyait à toutes jambes ; Isabeau courut après lui et l’arrêta. Le voleur avait jeté le pain, mais il avait encore le bras ensanglanté. C’était Jean Valjean.
Ceci se passait en 1795. Jean Valjean fut traduit devant les tribunaux du temps « pour vol avec effraction la nuit dans une maison habitée ». Il avait un fusil dont il se servait mieux que tireur au monde, il était quelque peu braconnier ; ce qui lui nuisit. Il y a contre les braconniers un préjugé légitime. Le braconnier, de même que le contrebandier, côtoie de fort près le brigand. "
Hugo, Les Misérables, I,2,6.
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Écrit par : Haglund / | 21/10/2013

@ Haglund

> L'étape suivante, c'est : Manuel Valls n'a pas vocation à rester maire d'Evry !

La politique envers les Roms menée par son successeur, Francis Chouat, ne vaut pas mieux, avec en prime un double langage selon qu'il est maire d'Evry ou 1er vice-président du conseil général...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 21/10/2013

@ christ hope

> Vous écrivez : "Avec les Roms ils sont en plus des sous-cultures soit religieuse soit ethnique" (sic).

Vous devriez changer de pseudo pour écrire des choses pareilles ; cela me gêne beaucoup.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 21/10/2013

BOUCS EMISSAIRES

> Bien sûr, bien sûr, ils ne sont pas tous des petits saints, mais les Roms servent de boucs émissaires de toutes les frustrations...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 21/10/2013

@ Michel de Guibert

> Je cite cet extrait parce qu'il est significatif de l'état de l'opinion ouvrière, y compris chez des militants syndicaux. Je ne crois pas qu'il s'agisse ici de "racisme ordinaire". Je ne crois pas que ces braves gens soient davantage racistes que vous et moi.
C'est le résultat de l'abandon de la classe ouvrière, conjugué à l'hystérie politico-médiatique sur les Roms, qui tape sur le système de tout le monde, comme on vient de le voir cette semaine. Cette hystérie est à mon avis en grande partie le fruit de 30 ans d'idéologie "antiraciste" - elle-même hystérique, de matraquage médiatique culpabilisant. Le retour de bâton rend le discours moral aujourd'hui inopérant, inaudible.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 21/10/2013

@ Luc2

> Merci pour le lien vers le billet de Guillebaud, ça résonne en moi avec une telle justesse ! C'est un texte remarquable.
Notez que ceux qui accablent le discours culpabilisant de l'Eglise sont les plus admirables pères-la-morale que notre temps connaisse ! Leur édifice moral est aujourd'hui en lambeaux. L'affaire Leonarda est sa pierre tombale. Je crois qu'il faut reconstruire l'édifice du respect et de l'accueil de l'autre sur de nouvelles bases, à commencer par cette universalité française qui ne peut s'exprimer avec justesse que dans l'enracinement français, avec sa langue, sa culture, son histoire, son identité. En gros tout ce que la gauche morale déteste et que la droite a vendu à la foire à l'encan.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 21/10/2013

"JE NE COMPRENDS PAS"

> Je ne comprends pas qu'on parle d'affaire Leonarda.
Il y a une loi qui a été appliquée.
Il y a une circulaire Valls qui, annulant celle de Sarkozy, autorisait la police à intervenir en milieu scolaire. Les autorités ont donc agit avec "discernement" puisqu'elles ont suivi la circulaire.
Cette famille a vu le piège de son mensonge se refermer sur elle : un homme kosovar, une femme italienne avec des enfants italiens et un bébé issu de son union avec cet homme. Sans doute avaient plus d'avantage à vivre en France qu'en Italie. Mais ces avantages ne sont pas un dû pour tous.
C'est évidement triste pour ces enfants ; mais vaut-il mieux que la vie leur apprenne que le mensonge paie ou le contraire ?
Notre société de l'immédiateté laisse plus de place à l'émotion qu'à la réflexion. L'émotion doit prendre le pas sur les valeurs ? Une émotion bâtie sur un mensonge doit-elle primer sur les lois ?
Cette affaire sert surtout à des querelles de courants / personnes au PS. Notre président a encore voulu ménager la chèvre et le choux mais 'a fait en mentant en affirmant qu'il y a avait manque de discernement : il y a eu mise en application d'une circulaire. Si cette circulaire de ce gouvernement était mauvaise, c'est un problème de ce gouvernement pas de ceux qui la mette en application.
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Écrit par : franz / | 22/10/2013

@ Guillaume de Prémare :

> qu'on autorise les gens à être racistes au point de les appeler "braves gens" (ça a commencé sous Raymond Barre), c'est ce qu'on appelle la lepénisation des esprits.C'est pour cela que nous en sommes là où nous en sommes. Là, on peut parler aussi des habitudes de la société marchande. On a envie ? On se l'offre. On a envie de tenir des propos scandaleux ? On est indigné si qui que ce soit vous dit qu'il faut vous retenir, prendre sur soi. Mais enfin, on a envie ! Une envie de braves gens, ça ne pourrait pas se contenter ainsi ?
Merci de votre indignation, Michel de Guibert (engagement auprès des Roms, je suppose) ?

Je me permet de livrer, Guillaume de Prémare, de livrer à votre indignation le propos culpabilisateur suivant :

"La presse et les autres moyens de communication ont un rôle important pour faire connaître de façon correcte, objective et honnête, la situation de ceux qui ont été contraints de quitter leur patrie et leurs êtres chers et qui veulent commencer à se construire une nouvelle existence."

Encore un gaucho droit de l'hommiste ? Si vous voulez. Un certain Benoit XVI.
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Écrit par : Haglund / | 22/10/2013

VERBATIM

> http://www.vice.com/fr/read/emeute-a-rennes-affrontements-gens-du-voyage-et-crs

Verbatim : "nous, on est des gens du voyage, on n'est pas des Roms, nous on est civilisé."
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Écrit par : E Levavasseur / | 22/10/2013

RIEN DE MEPRISANT

> "sous culture" n'a rien de méprisant dans ma bouche. C'est juste une façon d'exprimer une subdivision sociale ou religieuse à l'échelle d'un existant péniblement construit et savamment déconstruit depuis: la Nation.

Si vous prenez la logique nationaliste vous pouvez fabriquer des horreurs, mais pas nécessairement. Si vous prenez le nationalisme comme étant l'expression politique nécessaire de toute culture, alors vous éclatez les Etats entre des myriades de revendications genre bretons, corses, berrichons, basques, kosovars, kosovars roms, kosovars musulmans... Je crois qu'on est alors loin de ce que vous voulez pour tous (comme moi d'ailleurs): le vivre ensemble. Mêrme l'exemple des "communautés autonomes" espagnoles trouve ses limites avec la crise économique: les catalans rejettent de manière rampante l'unité espagnole parce qu'ils sont "riches", et les autres "pauvres". La Flandre veut faire sécession parce que la wallonie tire au cul à en croire certains. Désolé de heurter donc en parlant de sous-culture, mais il faut bien comprendre qu'on se marche sur la tête. On est Français ou on est Albanais; on réside dans le Berry (je n'ai rien contre le Berry), ou au Kosovo certes, mais jusqu'où vivre dans le particularisme ?
Donc non ça n'a rien de méprisant de ma part mais le juriste souligne modestement que c'est un élément de déconstruction juridique (et moraliste) des sociétés humaines que certains hélas savent fort bien manier. L'affaire Léonarda le montre, et c'est un business de la misère pour les uns(migrants), un business de la charité(réseaux d'immigration et extrême gauche) pour d'autres, mais dans aucun des deux aspects ce n'est un business républicain ou "bon chrétien".

Nous courons droit dans le mur puisque financièrement c'est une logique intenable, et politiquement nous construisons ces revendications comme autant de nationalismes en puissance alors même qu'on est dans une europe dite "humaniste", laquelle finalement éclate encore plus les revendications donc les velléités de puissance. Et de toute façon c'est indigne à l'heure où nous avons tant de pauvres; indigne et excessivement prétentieux, voire raciste !
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Écrit par : christ hope / | 22/10/2013

PAS LA MÊME NOTION

> Concernant Hugo, prenez un peu de recul les uns et les autres SVP; gardons à l'esprit son humanisme: dans l'une des citations, il transparaît clairement avec la notion de "destinée". Certains sont condamnés à la pauvreté et à la villenie, tandis que d'autres s'épanouissent à mesure qu'ils reçoivent la lumière... ("parabole" des chandeliers). La notion d'"élus" n'est pas exactement la même que pour nous chrétiens. C'est ça le message des "Misérables". Ceci dit, là aussi avec un peu de hauteur, c'est une belle histoire.
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Écrit par : christ hope / | 22/10/2013

CA ALORS

> ça alors, Benoit XVI est catholique !
et lui, Guillaume et moi pensons la même chose sur l'immigration !
;-)
ça alors, on ne s'en serait jamais douté !

De faux réfugiés qui trichent, volent, falsifient et se servent de leurs enfants, ce n'est pas bien mais ce sont de "braves gens" confondus avec ceux qui sont vraiment réfugiés et désespérés et dont on ne peut s'occuper tant que les voleurs d'aide font perdre du temps.

Mais celui que le désespoir amène à voter FN, qu'il périsse sur le bûcher !
Tant que l'anti FN ne cherchera pas à savoir pourquoi le FN monte "parce que même y réfléchir, c'est mal", l'anti FN sera un puritanisme.
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Écrit par : E Levavasseur / | 22/10/2013

A Levavasseur :

> Ça, non, on ne s'en serait pas douté !
“De faux réfugiés“, tu peux m'en présenter ?
Je crois qu'avec l'actuel pape, nous commençons tous à comprendre quelque chose : que le catho de base attribue volontiers ses aspirations, assez peu évangéliques, à des clercs qui n'en peuvent mais. Genre principes non négociables…

On peut dire ce qu'on veut des papes, mais pas qu'ils attendent que leur prochain soit irréprochable pour compatir avec lui et l'accueillir.
Pour les Misérables, je ne sais pas. Mais il leur arrive assurément de lire ceci :

Evangile selon Saint Matthieu , chap 5 ; verset 43 - 48

"Et moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin que vous deveniez enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes.
(…)
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?"

En tant que publicaine de la première heure, je me permets de te rappeler à tes fondamentaux.
Quand au désespoir qui fait voter FN…pour un désespéré, combien de "braves gens" ? Ce sont eux que la vie m'a appris à craindre par dessus tout.
Et, décidément, comme ton pape, je ne suis pas de droite.
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Écrit par : Haglund / | 22/10/2013

à Haglund

> Pour répondre à votre question, il serait excessif de dire que je suis engagé auprès des Roms au sens d'engagement militant, mais j'ai été amené de nombreuses fois à les rencontrer professionnellement dans leurs campements, en l'occurrence des Roms de Roumanie, à apprécier ce peuple attachant, et à m'indigner du sort qu'on leur réserve... alors, oui finalement, à la réflexion, je suis un peu engagé auprès d'eux !

Merci à vous aussi pour votre indignation.

Je veux saluer ici aussi l'action du Secours Catholique et d'autres associations auprès d'eux.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 22/10/2013

SECOURS CATHOLIQUE

> Action du Secours Catholique en tous points remarquable; je le sais de la meilleure source : mes copains communistes également engagés auprès des Roms.
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Écrit par : Haglund / | 23/10/2013

PRATIQUE DIFFICILE

> "Ne juge pas" nous dit le Christ. Ce que je traduirais volontiers par "Ne te cherche pas d'excuses pour cesser d'aimer". C'est vrai que c'est un risque permanent avec les plus pauvres et mes quelques années de chemin avec ATD m'ont un peu appris à être attentif à ce piège. Je dirais presque: à ce réflexe.

Mais la vie m'a aussi appris à me méfier des donneurs de leçons. Toutes les belles âmes, par exemple, qui squattent les plateaux télé et dont je ne peux jamais m'empêcher de penser: OK, mais derrière leurs grandes tirades qui ne coûtent rien (donnez-moi le texte, je peux le réciter aussi bien), dans la vraie vie, qu'est-ce qu'ils font vraiment? Autrement dit: leurs actes sont-ils à la hauteur de leurs leçons? On est parfois bien surpris. Enfin, surpris ...

Le critère pour distinguer le vrai du faux, l'imposteur de celui qui sait de quoi il parle, parce qu'il parle d'expérience, c'est que le second sait combien la pratique est difficile et imparfaite quand le premier ne va jamais plus loin que de vous balancer la théorie.
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Écrit par : luc2 / | 24/10/2013

@ luc2 :

1) Evitez de traduire. Ça dit bien ce que ça veut dire.

2) "…leurs actes sont-ils à la hauteur de leurs leçons?" Je redis ce que j'ai dit plus haut : être si peu que ce soit contrarié dans ce-qu'on-a-envie-de-dire-tout-haut-non-parce-que-c'est-vrai-quoi-à-la-fin…pour beaucoup, c'est une leçon. Or, on peut appeler ça autrement : des propos décents.
Ceux qui les tiennent n'ont pas besoin de gager par des engagements héroïques ces propos. Ils font simplement leur devoir — essentiel. L'homme ne vit pas seulement de pain. Entendre qu'on est reconnu, voire seulement NE PAS ETRE INSULTE, c'est plus encore qu'une bonbonne de butagaz quand on ne peut pas se chauffer. Si tous les Français s'étaient contenté de propos décents comme participation à la vie collective depuis 30 ans, Marine Lepen en serait où en était son père dans les années 70.

Ce serait une bonne propédeutique pour tous ceux qui désirent rejoindre le Secours Catholique : de commencer par faire le tour des propos honteux proférés pendant des années, les regretter, les rattraper. Ensuite seulement rejoindre ces gens remarquables.
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Écrit par : Haglund / | 24/10/2013

ALDO

> Et voici, sur le sujet, la dernière vidéo d'Aldo Stérone (je ne l'ai pas encore visionnée...mais si elle est du même tonneau que les autres...ça risque de dépoter) :

http://www.youtube.com/watch?v=enc_jrjqpwU&feature=c4-overview&list=UUsua55kDzTYX_jztd7PckWw

La "vox populi" française exprimée par un ingénieur algérien vivant à Londres. Décidément, on voit des de ces trucs, de nos jours. Vous me direz : un peu plus, un peu moins...
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Écrit par : Feld / | 24/10/2013

JURIDIQUE

> L'éclairage juridique de Maître Eolas, qui a plaidé beaucoup de ces dossiers, est intéressant: http://www.maitre-eolas.fr/post/2013/10/20/L-affaire-Leonarda

"On a beaucoup entendu dans l’affaire Leonarda qu’il fallait respecter les décisions de justice. Cet argument n’a aucun sens ici. Aucune décision de justice n’a ordonné l’expulsion (je devrais dire la reconduite à la frontière mais zut) de Leonarda, ni même de son père.

Tout acte de l’administration peut en principe être attaqué devant le tribunal administratif dans le cadre de ce qu’on appelle un recours en excès de pouvoir, qui vise à demander au juge d’annuler cet acte, et de tirer au besoin toutes les conséquences de cette annulation. Le tribunal est saisi par une requête, écrite et motivée, c’est à dire expliquant les griefs juridiques soulevés contre l’acte en question. Principe essentiel du contentieux administratif : le juge se contente de répondre aux arguments soulevés par le requérant. À de rares exceptions près, il ne peut pas soulever de lui-même un argument oublié par le requérant et qu’il trouverait pertinent. Si vous exercez un recours contre un acte administratif illégal, mais que vous ne soulevez pas le bon argument, votre recours sera rejeté. En outre, selon la nature des actes, le contrôle que peut exercer le juge est variable : plus l’administration est libre, plus le contrôle du juge se relâche. Et en matière de droit des étrangers, l’administration est totalement libre d’accepter ou de refuser. Le juge se contente de s’assurer que le préfet n’a pas commis ce qu’on appelle une erreur manifeste d’appréciation (c’est le terme juridique pour dire “epic fail”), mais en aucun cas il ne substitue son appréciation du dossier à celle du préfet. Ce qui explique un taux de rejet très élevé.

Dans cette affaire, c’est le préfet du Doubs qui a décidé de refuser un titre de séjour à Resat D… et lui seul. Le juge administratif a juste estimé que les arguments soulevés par Resat D… contre cette décision n’étaient pas fondés.

Voilà pourquoi il est inexact d’invoquer l’autorité de décisions de justice : c’est une décision administrative et rien d’autre, qui est aussi légale que l’aurait été la décision contraire, et rien n’empêchait à tout moment l’administration de changer d’avis et de délivrer un titre de séjour, sans même qu’elle ait à s’en expliquer."
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Écrit par : Mahaut / | 24/10/2013

@ Mahaut

> Merci, Madame. Tout le billet est en effet à lire.
Je retiens particulièrement ce passage :

« L’exécutif a été ridicule dans cette affaire et je ne vois pas comment il aurait pu plus mal la gérer. Mais ce qui me choque le plus est de voir une jeune fille de 15 ans livrée en pâture médiatique, sans la moindre protection car sa famille n’a aucune expérience en la matière et ne réalise pas ce qui se passe. Ce que j’ai vu ces derniers jours est monstrueux, il n’y a pas d’autre mot : demander à une jeune fille de 15 ans de réagir en direct et à chaud, dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle, à une proposition aberrante formulée par le président de la République en personne, qui interpelle une mineure pour lui faire une proposition alors que la loi française dit que seuls ses parents peuvent faire un tel choix, faire de ses moindres mots dits sous le coup de l’énervement une déclaration officielle, lui jeter à la figure un sondage disant que deux tiers des Français (soit 40 millions de personnes) ne veulent pas de son retour (en oubliant de dire que 99,8% des Français ne connaissaient rien à ce dossier ni au droit applicable), est-ce donc cela que nous sommes devenus ? Avons-nous perdu toute décence pour faire ainsi de la maltraitance sur mineur en direct ?

Ah, un dernier mot, ou plutôt un dernier chiffre. Le coût moyen d’une reconduite la frontière a été estimé en 2008, par un rapport de sénateur UMP Pierre Bernard-Reymond, à 20 970 euros par personne. Cette affaire a mobilisé, lisez le rapport de l’IGA, tout un aréopage d’agents publics, de policiers et de gendarmes, et a dû coûter aux finances publiques plusieurs dizaines de milliers euros (je dirais au moins 50 000 euros). Le budget annuel consacré aux reconduites à la frontière est sensiblement identique à celui de l’aide juridictionnelle : un peu plus de 400 millions d’euros.

Détruire la vie de jeunes filles est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. »

Et je fais mienne cette phrase " est-ce donc cela que nous sommes devenus ? "

plus juste, je crois, que la phrase de Guillebaud : "N’y aurait-il pas d’autres moyens de lutter contre le racisme qu’en nous admonestant ? "

Déjà, essayons d'admonester. Ça fait 30 ans qu'on "comprend".
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Écrit par : Haglund / | 24/10/2013

MAIS SI

> « Ne traduisez pas ». Mais si !
C’est l’Evangile figurez-vous : il ne fait que nous inciter à cela.
Absorber, méditer et voir comment traduire dans nos vies sa parole.
C’est toute sa pédagogie.
J’aurais d’ailleurs cru que vous seriez d’accord.
Le pauvre nous fait peu,r alors, on a vite fait de charger le baudet de mille torts pour nous donner bonne conscience de ne pas l’aider : il l’a bien mérité !
Autrement dit, je n’ai vraiment pas envie de charger ce Mr Dibrani. Et je prendrai avec une grosse pincée de sel ce qu’on pourrait raconter sur lui dans les médias. Sans en faire un saint pour autant …
Moi aussi, j’ai expulsé des pauvres – ou en tout cas, j’ai voté pour. J’ai voté pour qu’on expulse de son logement social la dame qui, malgré les efforts des assistants sociaux, continuait à claquer son maigre revenu d’intégration au bingo et à laisser s’accumuler des mois de loyer impayé. J’ai voté pour qu’on exige qu’une famille avec juste ce qu’il faut pour vivre paye néanmoins (chaque mois un peu) pour les dégâts que, de manière répétée, ses enfants provoquaient dans l'immeuble. Et j’ai fini par fiche à la porte de chez moi un type à la rue que j’avais recueilli (un chinois avec passeport portugais, would you believe it ?) parce qu’il refusait les petits jobs que je lui trouvais, estimant qu’il valait mieux que ça. Ok mon gars mais en attendant, tu n’as pas un rond de revenus et ça fait un mois et demi que c’est moi qui te prends en charge intégralement (en ayant en plus à subir tes récriminations parce que tu trouves que te laisser dehors pendant que je travaille, avec juste un chèque-repas pour déjeuner – sachant que tu prends le petit-dej et le dîner avec moi, c’est trop peu). Déstabilisant, n’est-ce pas ? Vous vous dites : il me semble que j’en fais bcp pour un type que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam et vous ne recevez que des plaintes. Voilà, c’est ça aussi la réalité. Âpre et qui oblige à faire des choix dont on n’est pas toujours heureux.

Alors, oui, je trouve que cette question de l’accueil des réfugiés – comme quasi toutes les autres à vrai dire – mériterait d’être débattue avec plus de maturité. Comme toujours, ça semble se réduire aux seuls extrêmes : les populistes cyniques d’un côté, les torquemada de la bonté d’âme de l’autre. Les anathèmes et les grands mots des deux côtés. Ce n’est pas simplement pompant, c’est profondément nuisible. Et ne vous sentez pas forcément visée – je n’aime pas votre ton péremptoire, mais vous dites aussi des choses qui me plaisent.

Je n’entends jamais le pape dire que des propos sont « abjects » ou que ceux qui ne pensent pas comme lui sont des fascistes. Il a trop de sagesse et d’expérience humaine pour ça. Ca l'avancerait à quoi, l'ouvrier qui a perdu son job et qui pense qu'on en fait trop pour les roms, d'entendre ça? Pour ma part, je pense que je lui dirais plutôt: "Vous avez raison d'avoir l'impression qu'on se soucie plus d'eux que de vous dans les médias - du moins j'ai moi aussi ce sentiment. Ca a d'ailleurs été très officiellement théorisé par Terra Nova, le think-tank du PS co-fondé par Thomas Hollande: les prolos sont d'indécrottables racistes et à gauche, on n'aime pas les racistes. Mais, s'il vous plaît, soyons d'accord: les responsables de cette situation, c'est un petit milieu politico-médiatique, ce ne sont pas les Roms. Leur sort n'est pas meilleur que le vôtre. Ils sont vos frères de galère, pas vos ennemis". A mon avis, vous aurez moins de risque de créer un électeur FN comme ça.

Je ne pense pas être très différent de ce monsieur. Pas un saint, avec des préjugés sans doute, mais pas opposé à me remettre en question si on me l'explique. Pour autant qu'on prenne la peine de le faire plutôt que de m'insulter.

Suis-je pour l'ouverture intégrale des frontières? A priori non, même si je pense qu'on pourrait faire plus. Je peux comprendre qu'on soit pour et je suis près à en discuter. Mon point de vue est que je ne suis pas sûr que ce soit réellement si courageux comme position. Un peu comme si on m'expliquait que les exigences de la conscience m'imposaient de refuser l'expulsion de mon accro au bingo. Mais moi, j'ai le sentiment que c'était précisément d'assumer ce choix, pour permettre à un système fragile et nécessaire de continuer à fonctionner plutôt que de m'en laver les mains par souci de ma "bonne conscience", qui était courageux.

Comme citoyen, je serais très heureux qu'on parle honnêtement de tels enjeux dans les médias. Et quand je dis "honnêtement", je veux dire en se laissant le temps de traiter le sujet à fond, avec des experts qui viendraient peut-être avec des opinions différentes mais qui s'écouteraient les uns les autres, qui seraient là pour chercher ensemble un peu de vérité plutôt que pour essayer à tout prix de faire triompher leur petit point de vue. Et où on ne se mettrait pas à crier au loup dès que quelqu'un poserait des questions déplaisantes.

Bon, voilà pour ce soir :)
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Écrit par : luc2 / | 26/10/2013

A lire +++

> Lien vers l'article : « Les Dibrani, apatrides d’Europe », par Miguel Mora dans "El Païs", traduit et publié sur le site d'Alina Reyes
http://journal.alinareyes.net/2013/10/21/les-dibrani-apatrides-deurope-par-miguel-mora/
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Écrit par : Michel de Guibert / | 26/10/2013

A Michel de Guibert

> Article qui commence fort dans l'hystérie : "L’arrestation digne des années 30 de Leonarda Dibrani (...) et sa déportation immédiate, ainsi que celle de sa famille..."
Brrrrr... Avant de verser dans le romantisme bourgeois bohème : "Leur histoire, faite de voyages, de liberté, d’aventures et d’évasion, tout à la fois fait envie et donne le vertige."
On croirait du BHL dans le texte...
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 26/10/2013

@ Michel de Guibert

> Le mieux, je crois, serait que vous nous partagiez votre expérience positive avec les Roms.
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Écrit par : luc2 / | 26/10/2013

A Guillaume de Prémare

> Je vous accorde volontiers que l'article commence mal, j'ai eu la même réaction, mais le reste de l'article correspond assez bien à la réalité de ce que vit le peuple rom, qui n'est le bienvenu nulle part, qui aspire à la sédentarité et qui n'est "nomade" que parce qu'il est rejeté, méprisé, expulsé...
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Écrit par : Michel de Guibert / | 26/10/2013

ASILE

> Le dernier album d'asterix evoque le droit d'asile pour le Picte Mac Oloch, jusqu'au moment ou la jalousie en l'occurrence amoureuse, s'empare de nos fiers gaulois. :-)
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Écrit par : christ hope / | 26/10/2013

@ luc2 et à ceux que cela intéresse, à propos des Roms

> Puisque vous me le demandez, et sans trop déborder de mon devoir de réserve, je vous précise que, travaillant comme médecin de prévention au Conseil général de l'Essonne, je suis amené à aller sur leurs campements pour les vacciner.

Tous ceux que j'ai rencontrés venaient de Roumanie, certains en France depuis 10 ans et parfois plus, d'autres récemment arrivés, certains faisant des allers et retours entre la Roumanie et le France, mais plus souvent d'un campement à un autr eau fil des expulsions.

Je dois dire que je suis surpris dans la plupart des cas par l'accueil chaleureux qu'ils réservent à nos équipes ; m'ouvririez-vous votre porte si j'allais vous proposer des vaccinations à domicile ?

J'ai pu constater la grande cohésion de leurs structures familiales, le rôle bien différencié des hommes et des femmes (avec parfois un certain machisme peut-être...), la place privilégiée des enfants (avec le revers de la médaille propre aux pays méditerranéens : l'enfant-roi !) et une vie communautaire assez éloignée de notre fonctionnement individualiste.

Au-delà des vaccinations que nous leur proposions et que la plupart acceptaient (les jeunes hommes un peu moins...), j'ai été frappé par les demandes insistantes de plusieurs parents (je ne dis pas tous), conscients que c'est l'avenir, pour que leurs enfants soient scolarisés (certains ont pu l'obtenir plus facilement dans certaines communes dont les maires sont plus ouverts que dans d'autres qui font tout pour le leur refuser).
C'est un véritable parcours du combattant dans certaines communes (je pourrais vous citer des noms, de divers bords politiques)...

J'ai vu des gens débrouillards, survivant avec presque rien, expulsés maintes et maintes fois de leurs campements, jusqu'à plus de 10 fois, et recommençant ailleurs, souvent à proximité, une nouvelle installation de fortune...

Bien sûr tout n'est pas idyllique...
D'abord leurs occupations sont illégales, ils sont peu soucieux de l'environnement (mais on ne leur permet pas toujours de disposer d'enlèvement des ordures...), il y a de la boue, des rats, etc.
Ensuite, beaucoup vivent de petits boulots au noir (ferraille) ou de mendicité. Mais il faut savoir aussi que, jusqu'au 1er janvier 2014 (si ce n'est pas prolongé encore !), des mesures transitoires de l'Union européenne concernant la Roumanie et la Bulgarie les empêchent le plus souvent de trouver un travail.
Enfin, il y a aussi des personnes de leurs communautés qui les exploitent (on m'a raconté l'histoire d'un chef de camp qui taxait les autres -150 €- pour le droit de vivre sur le campement !) et il y a sans doute des choses bien pires que je n'ai pas vues personnellement mais dont on sait qu'elles existent (trafics, vols, réseaux de prostitution, etc.).

Tout n'est ni rose ni noir, mais oui, quand on a l'occasion de fréquenter un peu les Roms, on découvre un peuple attachant, accueillant, courageux et débrouillard, qui, pour une fraction au moins d'entre eux, cherche à s'intégrer, à travailler, à scolariser ses enfants malgré tous les obstacles.
Les Roms sont aujourd'hui les grands exclus de notre société...

Mulțumesc !
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Écrit par : Michel de Guibert / | 27/10/2013

@ Michel de Guibert

> Pour ma part, je vous accorde volontiers que j’ai sélectionné dans l’article ce qui était le moins flatteur pour ce texte…
Je reviens sur votre témoignage personnel qui me semble plus intéressant puisqu’il nous donne un éclairage concret, qui aide à "dégonfler" certaines images. Tout à fait d’accord avec cette démarche.
En revanche, je ne partage pas votre conclusion : « Les Roms sont aujourd'hui les grands exclus de notre société. »
Les Roms qui viennent de Roumanie ou de Bulgarie ne sont pas véritablement exclus, comme si l’on écartait des personnes précédemment « incluses ». Ce n’est pas la société qui exclurait certains de ses membres, ce n’est pas la société qui serait coupable d’exclusion, c’est une situation qui se présente à la société. Et là, je ne trouve pas que la France fasse preuve d’inhumanité et de rejet, au contraire. Les pouvoirs publics – principalement les préfets, les maires et les départements – essaient de faire avec les moyens du bord. Et ce n’est pas si simple aujourd’hui d’offrir à tous un emploi, un logement et une scolarité. En attendant, la France offre ce qu’elle a "en stock", notamment une couverture santé et des aides sociales diverses. Ces populations ne sont pas laissées à l’abandon, sans rien. La meilleure preuve, c’est que la France vous envoie les vacciner. Par ailleurs, il faut compter aussi avec le tissu associatif français, qui fait beaucoup pour les Roms, les étrangers etc. Il faut aussi compter avec les initiatives individuelles de citoyens ou de groupe de citoyens. La France, ce n’est pas seulement les pouvoirs publics… Tout ça mis bout à bout peut permettre de juger que la France montre une certaine générosité. Dire ainsi que les « Roms sont les grands exclus » me semble donc injuste pour notre pays. Et s’il y a bien un lieu dont ils sont exclus, c’est de leur pays d’origine, où chacun sait comment ils sont traités.
Je critique donc ce discours de l’exclusion qui produit le phénomène suivant : on « victimise » les uns et on « culpabilise » la société, et bien sûr les Français. Ce n’est pas bon de dire à une personne en difficulté qu’elle est « victime de la société » : on lui interdit presque ainsi l’opportunité d’aimer la société dans laquelle elle arrive, de lui témoigner éventuellement une certaine reconnaissance, et de trouver la motivation de pouvoir lui apporter quelque chose par son effort personnel. Une victime, par nature, demande réparation. Et ce n’est pas bon de dire à la société qu’elle est coupable. Ce discours victimisation/culpabilisation fait le lit de l’incommunicabilité et dresse les uns contre les autres. En psychologie, on appelle cela le « masque » de la victime et le « masque » du coupable, cercle vicieux bien connu dont il est très complexe de sortir. On enferme chacun dans ce masque, chacun finit par s’y accoutumer et s’y accroche. Voilà, à mon avis, où nous mène le discours moral du type « Les Roms sont les grands exclus de notre société ».
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 28/10/2013

à Guillaume de Prémare

> Je vous remercie pour votre développement à propos de l'exclusion.
Je comprends ce que vous voulez dire, et sans doute ma dernière phrase était maladroite.
Alors, ôtez le mot "exclus", mais ils en sont pas non plus vraiment "inclus" dans la société française.
On leur refuse de travailler légalement, on leur refuse l'AME et la scolarisation de leurs enfants parce qu'ils n'ont pas de domiciliation, ils vivent dans des conditions misérables...
S'ils viennent en France, du moins les 15 à 20 000 qui sont dans notre pays (un tout petit nombre par rapport à ceux qui sont restés en Roumanie, c'est que, même dans ces conditions de vie difficiles, ils gagnent mieux leur vie ici qu'en Roumanie, alors même qu'en Roumanie ils avaient souvent un toit en dur.
Et je crois bien qu'ils aiment la France, à travers notamment ceux de nos compatriotes qui ne les rejettent pas.
J'ai même vu sur l'un de leurs camps flotter un drapeau français !
Mais je dois dire aussi que, quand on lit les horreurs qui sont proférées à leur égard sur certains sites ou forums, on se prend à avoir honte et mal à notre pays qui ne mérite pas cette bassesse d'âme.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 28/10/2013

DES FRANCS-MAçONS CONTRE VALLS

> Des freres de l'orient Alterite , de Tours , ont 'enfin' denonce les discours haineux et indignes de la Republique tenus par Manuel Valls. Le GM du GODF les a aussitot officiellement ravale au rang de 'profanes' insulte supreme chez les fils de la lumiere. C'est consternant de conformisme tout ca mais saluons l'audace de la 'sortie de rang' et le sens de la responsabilite de ces quelques 'freres' tourangeaux, tandis que la quasi totalite des loges tourangelles ont consciencieusement ferme leur gueule face a une banalisation d'idees inhumaines dans la bouche d'un des leurs.
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Écrit par : christophe b / | 31/10/2013

FRANCS-MAçONS

> J'ai personnellement la plus grande estime pour les francs-maçons, et nous ne nous rejoindrons pas la dessus. Mais on ne saurait trop souligner, comme vous le faites, l'importance de ce désaveu. Et ça signifie, je crois, que le silence des autres est assez lourd. Pour Valls, ce n'est pas du tout une bonne chose.
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Écrit par : Haglund / | 31/10/2013

bonjour haglund.

> Sur le blog "la lumière", un commentateur penche plutot pour de la pure com'. Pour ma part, je penche comme vous en faveur d'une interprétation stricte des faits: le silence des uns rend la prise de position des autres d'autant plus méritoire et met en exergue leur capacité à exprimer encore un peu de bon sens et à faire preuve de réalisme (mais aussi de responsabilité) face à une nouvelle mouture mitterrandienne de l'excitation des extrêmes.

Ce n'est pas à une tentative de "containment" du FN par Manuel Valls, bien au contraire, que nous assistons.

Il y a cependant une nouveauté dans ce sinistre jeu de politique divisionnaire: si le FN est un vote de colère face à des réalités sous-estimées par le politique, il y a aussi eu parachutage de Mélenchon sur le Front de gauche (littéralement) pour là, effectivement, contenir la fuite des électeurs de gauche vers le FN. Dans ces deux cas il y a des électeurs très exactement dé-sabusés, dé-trompés, déçus et en colère, qui croient encore pouvoir peser par le vote sur leur destin et notre destin commun.

C'est donc un jeu pervers et dangereux que celui du Président, mais c'est encourageant de voir à coté de ça s'exprimer malgré tout des convictions, des espérances. En revanche il faut craindre le jour où le silence coupable des élites ayant la prétention d'etre influentes se doublera du silence le plus absolu de la masse: ce sera le calme avant la tempête.
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Écrit par : christophe b / | 02/11/2013

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