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18/10/2013

Qui a peur du pape François ?

pape françois

 Les cathos "mondains", comme il le dit ?

 

 

 

En ligne sur Newsring :             

Qui a peur du#pape François? par @dePLUNKETT1, blogueur et journaliste catholique  

 


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Commentaires

LE PAPE

> PP, vous caricaturez. La question, pour nous qui ne comprenons pas le pape François : Comment prétendre porter Jésus aux foules quand on a été incapable de transmettre le message évangélique à ses propres enfants, élevés à la catéchèse molle et aux messes créatives.
Benoit XVI est arrivé trop tard pour eux, et croyez-moins, nous avons bien écouté et lu ce pape, y compris sur le libéralisme et l'écologie mais le mal était fait. Et le pape François voudrait qu'on revienne à cette époque stérile ??? Nous ne comprenons plus et l'angoisse nous étreint.

GéGé, qui admire les veilleurs passés à Notre-Dame des landes...


[ PP à Gégé - Mais où prenez-vous que le pape veuille nous ramener en arrière ? C'est le pape de l'élan en avant. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Gégé / | 18/10/2013

PAS CONFIANCE

> Cela fait des années que je partage la volonté du Pape d'un retour à une Église pauvre, au kerygme, d'aller vers les périphéries, d'un plus grand engagement des chrétiens auprès des immigrés. etc... Ce changement était une urgence.
Mais on est en droit de s'interroger sur certains propos et faits.
Pourquoi utiliser des notions séculières en se positionnant sur l'échiquier politique ( " je n'ai jamais été de droite") ? Que veux dire mettre la pagaille ? Il suffit d'assister à une séance de caté pour voir que la pagaille est là depuis longtemps. Pourquoi ne pas attendre un miracle pour la canonisation du Bienheureux Jean XXIII ? Et surtout pourquoi dévaloriser les pontificats précédents ?
Votre analyse n'est pas partagée par certains de vos collègues ( Jean-Pierre DENIS, Christine PEDOTTI, René POUJOLS) qui voient dans les faits du Pape la victoire du progressisme.

J'avoue mon manque de confiance dans l'Esprit Saint et ma peur des conséquences négatives de ce pontificat. Que l'Esprit Saint change nos cœurs.

PAC


[ PP à PAC :

- Les autres pensent ce qu'ils veulent, selon leur logiciel ! Pour ma part j'ai confiance en Jésus-Christ "présent avec nous tous les jours jusqu'à la consommation des siècles".
- Il faudrait une forte dose de passéisme et de banalité mentale pour réduire à du "progressisme" ce que François est en train de faire.
- Où avez-vous vu que François dévalorise les pontificats précédents ?
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Écrit par : PAC / | 19/10/2013

@ Gégé

> Peut-être comprenez-vous, comme fidèle de notre Sainte Eglise (et accessoirement comme lecteur de PP), qu’il est urgent de rompre avec ce système libéral libertaire qui se maintient et veut prospérer sur l’apparence de l’amour (« mariage pour tous », marchandisation de l’enfant, euthanasie…), et non sur l’amour véritable.
D’une façon comparable, une évangélisation qui serait fondée sur les ressorts dogmatiques et moraux de la vie ecclésiale, avant de l’être sur la rencontre fraternelle en Jésus-Christ, encourrait le risque d’être jugée hypocrite, fondée sur une apparence d’amour.
Il est aujourd’hui clair que le pape François, tirant les leçons d’un siècle de renouvellement de la doctrine chrétienne avec Vatican II, nous rappelle à notre devoir d’embrasser la bonne perspective. Peut-être faudrait-il appeler tout simplement celle-ci la doctrine de l’amour… dans le sillage de nos saints François d’Assise… et de Sales (surnommé le « docteur de l’amour »… saint patron des journalistes, n’est-ce pas, cher Patrice !).

Denis

[ PP à Denis - Il faut une overdose d'optimisme pour considérer que les journalistes ont un saint patron ! ]

réponse au commentaire

Écrit par : Denis / | 19/10/2013

COMMENTAIRE (TWITTé LE 19/10) SUR MON ANALYSE DE NEWSRING "QUI A PEUR DU PAPE FRANCOIS"

> Excellente synthèse sur l'action du pape François en lien direct avec la pensée de BXVI.
"Il faut que rien ne change pour que tout change", comme dit Tancrède dans "Le Guépard".
B XVI ne se sentait pas capable de traduire en acte ce qu'il avait dit (c'est pour cela qu'il a quitté ses fonctions). François va le faire, n'en déplaise aux chrétiens tradis.
Comme dit Enzo Bianchi : "Le pape s'est fait homme". Voilà le grand changement, mais évidemment rien ne change dans l'affirmation des dogmes chrétiens. L'Évangile n'est pas changé, ni même réinterprété, mais il est expliqué de manière plus simple et plus accessible.

Jean-Pierre Isnard
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Écrit par : tweet de Jean-Pierre Isnard / | 19/10/2013

@ PP

> Les journalistes ont-ils un saint patron ? En tout cas, certains cultivent comme vous dites, cher PP, une « overdose d’optimisme » dans ce domaine en participant annuellement, au printemps (fin mai-début juin) à Paris, à un pèlerinage des journalistes (ou « des médias »), à l’initiative du couple Pourbaix (lui directeur de la rédaction de « Famille chrétienne », elle rédactrice en chef de « L’1visible »). Conférences, adoration, déjeuner, messe… Le sommet de la journée, en dehors de l’eucharistie, est de mon point de vue l’adoration accompagnée de méditation et de chants, dans la chapelle des Franciscaines réparatrices de Jésus-Hostie (17e arrondissement), qui précède le déjeuner. On dira ce qu’on veut, mais des journalistes qui chantent devant leur Seigneur, c’est plutôt harmonieux à entendre, et j’ai la faiblesse de penser qu’on doit en grande partie cette harmonie, certes à mettre au crédit de l’Esprit Saint, à leur capacité de « communication » – pour parler, échanger, transmettre ! Bref, je le dis : un pèlerinage des journalistes, ça peut valoir le déplacement !
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Écrit par : Denis / | 19/10/2013

INQUIETUDE

> Voici ce que j'écrivais récemment à un ami proche de la FSSPX. Suis je un catho mondain?

"Je ne cacherai pas que je fais partie de ceux qui sont quelque peu déstabilisés par les manières et les propos parfois surprenants de notre pape. Je ne comprends pas tout, je ne partage pas toutes ses options, j'ai parfois des doutes sur certains de ses choix tactiques et stratégiques.

Mais je vois aussi en lui un homme de Dieu, intelligent et cultivé, venu d'un autre univers culturel que le mien, dépositaire d'une histoire et d'un rapport au monde, à l'Eglise, qui diffèrent, comme l'Amérique Latine diffère de l'Europe, l'Argentine de la Suisse, le jésuite du dominicain. Un homme qui, surtout, ne triche pas, entier, simple, rempli de foi et de charité, un homme de prière, un homme de compassion, un homme de bonté, un homme - je le crois - selon le coeur de Dieu.

A cause de cette perception, et à cause de la conscience que j'ai de mes propres limites, de mon péché, de mes ornières, je suis disponible à me laisser bousculer par celui qui est aujourd'hui le pape, le Vicaire du Christ.

Car oui, Dieu a voulu, ou du moins permis, de toute éternité que le cardinal Bergoglio devienne en 2013 le pasteur suprême de l'Eglise catholique. Mon premier devoir de fidèle catholique contemporain du pape François, c'est de l'écouter avec un coeur humble et docile, confiant dans le fait que Dieu n'abandonne jamais son Eglise et qu'il fait concourir toutes choses (et comment l'Eglise hiérarchique ne serait pas concernée au premier chef?) au bien de ceux qui l'aiment.

Comprends-moi bien: je n'abandonne pas en rase campagne mes convictions les plus intimes, mais je passe ma vie et mes opinions au crible de ce que dit François, de ce qu'il dit avec force et conviction, avec l'énergie d'un Saint Paul, d'un Jean Baptiste ou d'un Amos. C'est assez décapant, et ramène toujours à l'essentiel. Il jette un peu de lumière sur nos fausses sécurités, nos hypocrisies cachées, nos égoïsmes, et en cela je lui suis reconnaissant.

Je n'en reste pas moins inquiet sur l'avenir de l'Eglise, car tout semble possible aujourd'hui avec un tel pape, et trop de forces que je considère comme erronées se réjouissent et imaginent  triompher et prendre leur revanche sur Benoît XVI, voire Jean-Paul II et rêvent de reprendre le vieux  programme de dissolution de l'Eglise que le pape polonais avait stoppé. Cette inquiétude, je la vis comme un aiguillon, une épine dans la chair, un lieu d'exercice de la confiance et de la fidélité (deux mots dérivés de fides). Et raisonnent en moi les mots de Jean-Paul II, repris par Benoît XVI: "n'ayez pas peur!"

Ce qui est certain, c'est que nous vivons une période cruciale et passionnante de l'Eglise. Et que notre premier devoir, comme l'a dit encore tout récemment le pape François, c'est de prier, et d'annoncer l'Evangile par nos vies. Ce qui est également certain, c'est qu'il est bien téméraire, pour ne pas dire présomptueux, de se faire le censeur d'un pape, comme osent encore et toujours certains pasteurs de la FSSPX."

J'aurais envie de rajouter à l'adresse des francophiles de ce blog que chaque article de Sandro Magister enfonce un peu plus cette douloureuse épine dans ma chair...

PM


[ PP à PM :
- Se ronger, c'est oublier les paroles du Christ à Pierre. Ne confondons pas ce que nous vivons à court terme et le destin global de l'Eglise, sub specie aeternitatis !
Et renonçons au réflexe ultramontain consistant à faire comme s'il n'y avait que "le pape" et face à lui "les progressistes". Il y a aussi toute la catholicité autour des évêques. N'imaginons pas demain au prisme de ce qui s'est passé dans les années 1970-80 sur la petite scène franco-française ! (et dont se contrefichent absolument les jeunes catholiques de 2013). La foi soulève des montagnes.
Mais il y a également une manière "tradi" de perdre l'espérance, ce qui amène à perdre la foi (donc aussi la charité)... et ce qui ne vaut pas mieux que la manière "progressiste" (perdre la foi, ce qui amène à perdre l'espérance, donc aussi la charité).]

réponse au commentaire

Écrit par : ph. martin / | 23/10/2013

DANS LES DEUX CAS

> Certains milieux catholiques, disons traditionalistes, identifient confusément la "dissolution de l'Eglise" au dépouillement de ses lustres et s'accrochent au souvenir de son prestige terrestre par crainte de la voir suivre notre Seigneur dans son rabaissement jusque vers la croix.

D'autres milieux catholiques, disons progressistes, croient voir en François le symbole d'une Eglise "moins dogmatique" et hiérarchique, plus démocratique et "en phase avec son temps".

Dans un cas comme dans l'autre, l'Eglise est vue avec les yeux du monde, à travers les prismes purement immanents de la puissance et de l'égalitarisme, empêchant de voir avec les yeux de la foi, que la gloire éternelle de l'Eglise lui est promise par son anéantissement dans sa Pâque.
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Écrit par : Serge Lellouche / | 23/10/2013

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