20/09/2013
Pourquoi l'entretien du pape est "de la dynamite"
Cet entretien dans la revue Civiltà Cattolica (traduit par toutes les revues jésuites de la planète) est un événement explosif. Voici pourquoi :
C'est « de la dynamite », disaient ce matin les invités de Radio Notre-Dame. Selon la très bonne formule d'Alex dans le fil de commentaires de la note d'hier, François « fait diversion vers l'essentiel » : c'est en cela qu'il dynamite un certain conformisme catho – spécialement en France. Il fait diversion par rapport au pli (pris depuis quelques années) qui consistait à substituer à l'annonce de la foi un combat pour des « valeurs », bientôt réduites à quelques « points non négociables » ou « PNN » : la bioéthique, l'école libre, transformés en leitmotive de clan et remplaçant l'évangile... Cet escamotage déformait la pensée de Benoît XVI (ainsi que l'a montré [1] un blog peu suspect de laxisme), pour en faire le drapeau d'une pseudo-croisade dont le véritable objectif est de créer un petit parti supplémentaire, entre l'UMP et le FN.
Cette opération faisait de la religion une idéologie et détournait des catholiques français de l'essentiel. Elle en a dupé certains et voulait en duper d'autres, en exploitant les mobilisations (devenues impasse) du printemps dernier. C'était une embrouille entre chien et loup. Il était temps de rallumer la lumière. C'est à quoi nous aide l'entretien du pape. François rétablit les priorités :
<< Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses, et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Église [sur ces sujets], nous la connaissons, et je suis fils de l’Église : mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence. Les enseignements, tant dogmatiques que moraux, ne sont pas tous équivalents. Une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance. L’annonce de type missionnaire se concentre sur l’essentiel, sur le nécessaire, qui est aussi ce qui passionne et attire le plus, ce qui rend le coeur tout brûlant, comme l’eurent les disciples d’Emmaüs. Nous devons donc trouver un nouvel équilibre, autrement l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un château de cartes, de perdre la fraîcheur et le parfum de l’Évangile. L’annonce évangélique doit être plus simple, profonde, irradiante. C’est à partir de cette annonce que viennent ensuite les conséquences morales. Je dis cela en pensant aussi à notre prédication et à son contenu. Une belle homélie, une vraie homélie doit commencer avec la première annonce, avec l’annonce du salut. Il n’y a rien de plus solide, de plus profond et sûr que cette annonce. Ensuite il faut faire une catéchèse, en tirer une conséquence morale. Mais l’annonce de l’amour salvifique de Dieu est première par rapport à l’obligation morale et religieuse... Aujourd’hui, il semble parfois que prévaut l’ordre inverse... >>
Les amis de « l'ordre inverse » (qui se souciaient peu d'évangéliser) sont comme foudroyés devant le texte du pape. Ils regardent ailleurs, cherchent des échappatoires... On les comprend ! L'autorité vient de montrer où est « l'essentiel », qui ne se confond pas avec les pseudo-PNN. Elle demande que l'on ne réduise pas le christianisme à une idéologie :
« Il ne faut pas se renfermer dans un passé qui paralyse : si le chrétien est légaliste et cherche la restauration, s’il veut que tout soit clair et sûr, alors il ne trouve rien... Ceux qui cherchent toujours des solutions disciplinaires, qui tendent de façon exagérée vers la sécurité doctrinale, veulent obstinément récupérer le passé perdu, ont une vision statique et qui n’évolue pas. Et de cette façon, la foi devient une idéologie parmi d'autres. »
Le pape nous appelle à un recentrage du christianisme sur... le christianisme. En octobre 1989, le remarquable numéro 144 de la revue de spiritualité jésuite Christus publiait un dossier intitulé Vouloir ce que Dieu veut. Le P. Jacques Guillet y écrivait : « Le Royaume de Dieu, c'est pour Jésus l'aveugle sur le chemin, la foule qui l'attend sur la grève. S'il en parle toujours au singulier, ce n'est pas comme d'un slogan, d'un principe général à appliquer selon les circonstances. C'est toujours d'une situation concrète, d'un choix à faire dans l'immédiat... Avec Jésus, la volonté de Dieu n'est pas une règle connue d'avance, un geste à accomplir au moment voulu. Elle est toujours une indication présente, un appel à agir dans l'immédiat... Ce qu'il reproche aux scribes et aux pharisiens hypocrites, ce n'est pas d'observer la Loi, c'est d'en négliger les points les plus graves : ''la justice, la miséricorde et la foi'' (Mt 23,23). »
Dans son entretien, le pape jésuite dit :
« Nous devons annoncer l’Évangile sur chaque route, prêchant la bonne nouvelle du Règne et soignant, aussi par notre prédication, tous types de maladies et de blessures. À Buenos Aires j’ai reçu des lettres de personnes homosexuelles, qui sont des “blessés sociaux” parce qu’elles se ressentent depuis toujours condamnées par l’Église. Mais ce n’est pas ce que veut l’Église. Lors de mon vol de retour de Rio de Janeiro, j’ai dit que, si une personne homosexuelle est de bonne volonté et qu’elle est en recherche de Dieu, je ne suis personne pour la juger. Disant cela, j’ai dit ce que dit le Catéchisme [de l’Église catholique]. La religion a le droit d’exprimer son opinion au service des personnes mais Dieu dans la création nous a rendu libres : l’ingérence spirituelle dans la vie des personnes n’est pas possible. Un jour quelqu’un m’a demandé d’une manière provocatrice si j’approuvais l’homosexualité. Je lui ai alors répondu avec une autre question : “Dis-moi : Dieu, quand il regarde une personne homosexuelle, en approuve-t-il l’existence avec affection ou la repousse-t-il en la condamnant ?” Il faut toujours considérer la personne. Nous entrons ici dans le mystère de l’homme. Dans la vie de tous les jours, Dieu accompagne les personnes et nous devons les accompagner à partir de leur condition. Il faut accompagner avec miséricorde. Quand cela arrive, l’Esprit Saint inspire le prêtre afin qu’il dise la chose la plus juste. C’est aussi la grandeur de la confession : le fait de juger au cas par cas et de pouvoir discerner ce qu’il y a de mieux à faire pour une personne qui cherche Dieu et sa grâce. Le confessionnal n’est pas une salle de torture, mais le lieu de la miséricorde dans lequel le Seigneur nous stimule à faire du mieux que nous pouvons. Je pense à cette femme qui avait subi l’échec de son mariage durant lequel elle avait avorté ; elle s’est ensuite remariée et elle vit à présent sereine avec cinq enfants. L’avortement lui pèse énormément et elle est sincèrement repentie. Elle aimerait aller plus loin dans la vie chrétienne : que fait le confesseur ? >>
Merci, Très Saint Père. Vous ouvrez la voie.
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[1] Blog d'Yves Daoudal, 04/2012 :
<< Il me semblait que l’obsession des « principes non négociables », qui avait enflé au point que certains parlaient des « PNN » comme on parle du PIB ou de la TVA, était quelque peu retombée, puisque les premiers mois de la campagne présidentielle s’étaient déroulés sans que les catho-tradis les mettent au premier plan. Mais voici qu’ils sont revenus en fanfare, avec notamment une tonitruante « lettre ouverte aux candidats aux élections » [...] Ce texte, révérence gardée pour ses signataires, est irrecevable. Ils affirment qu’ils voteront « en fonction des principes non négociables », qui sont « un minimum au-dessous duquel nous quittons l’Etat de droit pour entrer dans la barbarie ». Certes, « d’autres sujets sont cruciaux pour notre avenir », mais aucun d’eux « ne peut avoir le moindre sens » (sic) si l’Etat « choisit délibérément de rayer la dignité de l’être humain de ses préoccupations ».
Eh bien, s’il en est ainsi, il va de soi qu’on ne peut voter pour aucun candidat, puisqu’aucun candidat ne respecte les principes non négociables. Or l’Eglise nous rappelle notre devoir électoral. L’impasse est cruelle. Et je suppose que c’est la quadrature du cercle qui nous vaut cette lettre ouverte à la fois d’ardente supplication et d’ultimatum dérisoire. On y lit un profond désarroi né de la prise de conscience qu’on s’est enfermé dans une voie sans issue. Un désarroi apparemment non négociable…
Il faudrait raison garder. Si les principes non négociables sont aujourd’hui brandis comme des articles de foi, à l’instar des dogmes de la Sainte Trinité ou de l’Incarnation, on rappellera que, si le pape souligne souvent l’importance d’une politique de respect de la vie, de la famille, et de la liberté d’éducation, il n’en a vraiment parlé qu’une seule fois, dans une simple allocution à un groupe de députés européens, en 2006, et encore ce n’était pas comme on nous le répète : Benoît XVI avait dit que l’objet principal de l’intervention de l’Eglise catholique dans le débat public porte sur la dignité de la personne humaine, et qu’elle accorde donc « une attention particulière à certains principes qui ne sont pas négociables ». Et il ajoutait que « parmi ceux-ci », il y en a qui « apparaissent de manière claire », et il en citait trois (donc de façon non limitative).
L’autre texte que l’on cite est un paragraphe de l’exhortation apostolique Sacramentum caritatis, de 2007. Il s’agit ici de « valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, comme la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d'éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes ». Et « ces valeurs ne sont pas négociables ». On remarque qu’il ne s’agit plus de principes mais de valeurs, et que le pape en énumère quatre. La quatrième est la promotion du bien commun sous toutes ses formes. On peut considérer qu’elle englobe toutes les autres, celles qui sont citées et celles qui ne le sont pas. Car toute bonne politique consiste à promouvoir le bien commun, et pour promouvoir le bien commun on doit notamment préserver la vie, la famille, et les libertés éducatives... >>
13:03 Publié dans Cathophilie, Eglises, Idées, Pape François, Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : christianisme, pape françois
Commentaires
OUI, DYNAMITE
> Oui, "dynamite" (disait JP Denis ce matin). Comme on fait sauter une vieille barre d'immeubles nuisible et décatie.
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Écrit par : Quiniou / | 20/09/2013
GRÂCE À DIEU
> Nous voyons bien en quoi le message du pape peut contrarier les moralisateurs tradis et intégristes. Ne commettons cependant pas l’erreur de croire que le pape s'inclinerait devant la génération de l’autre bord, celle de l’« enfouissement » : s’ouvrir au monde pour mieux l’accueillir n’est pas se soumettre à ses caprices, mais lui porter la Parole de vie de façon active, engagée, missionnaire.
Je pense à ces débats ecclésiaux pollués par une pensée se voulant « progressiste », des mérites de la pilule jusqu’aux bienfaits prétendus du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels, en passant par le « mariage des prêtres » (sachant que la bonne question à poser sur ce dernier point était autre, à savoir celle de l’ordination d’hommes mariés…).
Cette tendance doit se sentir rejointe par le pape François, quoique le pape souligne en passant, à propos de l’avortement ou de l’homosexualité : « La pensée de l’Eglise, nous la connaissons, et je suis fils de l’Eglise, mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence »
Il est vrai que je m’interroge. Ne devrions-nous pas reconnaître aux tenants de cette pensée « progressiste » une excuse, avec toute l’Eglise – au risque que ce parallèle soit mal compris ?
Ainsi, pendant cinquante ans, n’avons-nous pas dit les uns et les autres, dans la prière du « Notre Père » : « Et ne nous soumets pas à la tentation », traduction en passe d’être jetée aux oubliettes de la prière chrétienne ? De fait, cette formulation est théologiquement mauvaise, puisqu’elle laisse entendre que c’est Dieu qui nous soumet à la tentation, faisant de Lui, au minimum, le complice du démon… Et donc, la nouvelle traduction liturgique en langue française corrige désormais : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation » (même si la consigne n’est pas encore arrivée dans les paroisses).
Ainsi devrions-nous absoudre les vieux « prog » qui nous ont tant agacés. Après tout, ils vivaient la prière de l’Eglise, ils étaient dans la soumission, au monde et à la tentation, et certains d’entre eux la pensaient peut-être d’origine « divine »… si « Notre Père » était le tentateur !
Eh bien, grâce à Dieu, l’Eglise avance : « Pour développer et approfondir son enseignement, conclut le pape dans son entretien donné aux revues jésuites, la pensée de l’Eglise doit retrouver son génie et comprendre toujours mieux comment l’homme s’appréhende aujourd’hui ». Ainsi les Eglises de langue française s’apprêtent-elles enfin à réfuter toute idée de rencontrer un Dieu auteur ou complice du mal !
Merci Seigneur, de nous libérer, par le Christ et dans l’Esprit Saint, d’une telle perspective. Oui, nous croyons au « dessein providentiel » qui T’a conduit à faire alliance avec notre humanité. Aussi, nous t’en prions, ne nous laisse pas entrer dans la tentation… de nous soumettre à un monde privé de Ta lumière, et de nous incliner devant des mondains qui prétendraient dicter au pape ce qu’il doit prêcher !
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Écrit par : Denis / | 20/09/2013
DYNAMITE
> Et ça, c'est de la dynamite ou est-ce inutile de le relayer ?
http://www.leparisien.fr/pape-vatican/le-pape-demande-aux-gynecologues-catholiques-de-defendre-la-vie-20-09-2013-3153815.php
Philippe
[ PP à P. :
- Pourquoi "inutile" ? ici, nous ne sommes pas de ceux qui font le tri dans ce que dit le pape...
Ce qu'il a dit aux gynécologues était contenu d'avance dans ce qu'il a dit au P. Spadaro dans la Civiltà cattolica ; à condition qu'on sache lire, évidemment. Er qu'on ne soit pas fous furieux de cet entretien... et de ce qu'il annonce. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Philippe / | 20/09/2013
> Pourquoi tu tousses, Philippe ? avalé quelque chose de travers ?
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Écrit par : Nati / | 20/09/2013
AU FOND
> S'il y a des gens assez obtus pour chercher dans les paroles du pape aux gynécologues un démenti de qu'il dit dans son entretien, il faut plaindre ces gens-là. Pourquoi s'occupent-ils tant de religion puisqu'ils n'y comprennent rien et que ça ne les intéresse pas, au fond ?
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Écrit par : amos / | 20/09/2013
Je ne tousse pas mais j'ai le désagréable sentiment que vous cherchez à travers la mise en exergue de cet entretien une justification pour attaquer les points non négociables ou plutôt ceux qui en parlent, ne faisant que reprendre les mots de Benoit XVI.
Pourtant l'adresse du pape françois aux gynécologues montre bien qu'il n'en est rien et que ce sujet est important sinon crucial pour l'avenir. Le pape François encourage clairement à aller à contre-courant tous ensemble et pas à s'opposer les uns les autres...
Catholiques, soyons unis au lieu de se détruire en permanence par blogs interposés...
P.
[ PP à Philippe :
- Cette histoire de "points non négociables" ne tient pas la route : lisez, svp, ce qu'en dit Yves Daoudal, cité dans ma note.
- Le pape dit noir sur blanc qu'il faut rétablir les priorités. Priorité ne veut pas dire exclusive. Le kérygme est plus important que tout et ne doit être éclipsé par rien : ça n'empêche pas le pape de maintenir les positions de l'Eglise sur la vie. Mais lui, il le fait avec discernement et en application de la règle qu'il fixe dans son entretien (relisez-le) : "lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Église [sur ces sujets], nous la connaissons, et je suis fils de l’Église : mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence."
- Face à un texte de l'importance de cet entretien (cf l'émission de RND ce matin), le moins qu'on puisse faire est de recevoir avec respect les explications du pape, et de rectifier ce qu'il veut que l'on rectifie dans les comportements. Qui a des oreilles, qu'il entende !
- Quant à l'argument des "blogs interposés" (?), je ne vois pas ce qu'il vient faire dans la circonstance. Il y a un texte historique de François, lisons-le pour ce qu'il est, recevons-le intégralement et sans faire le tri. L'unité ne peut se faire que dans la vérité. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Philippe / | 20/09/2013
MISERICORDE
> je ne comprends rien à ce remue ménage dans toutes les rédactions. Tous les catholiques savent ce que vient de dire le pape, principalement les convertis : la miséricorde est plus forte que la mort, donc que tous nos pêchés, donc l'avortement, le vol, l'assassinat, l'homosexualité...Bref, la miséricorde est plus forte que tous nos travers, puisqu'elle a vaincu la mort.
rien de nouveau, tout est ancien comme dit l'adage : j'aurais plutôt envie de dire : rien n'est nouveau, la Parole de Dieu est éternelle, et cette Parole, C'est le Christ.
wat else ?
JC
( PP à JC - What else ? mais l'herméneutique de la continuité dans la réforme. Vatican II. François... ]
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Écrit par : jean-christian / | 20/09/2013
VATICAN II - ORTHODOXES : SOLESMES AUJOURD'HUI
> cher PP vous me répondez brièvement par ces raccourcis "vatican 2 François...". C'est l'occasion de vous dire combien même les orthodoxes, et non des moindres, réfléchissent sur ce doux conciles, aujourd'hui même à Solesmes ; c'est à lire ici : http://oecumenisme-de-chateau-gontier.over-blog.com/article-21-septembre-2013-a-solemes-rencontre-oecumenique-entre-orthodoxes-et-catholiques-120165623.html
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Écrit par : jean-christian / | 21/09/2013
Dieu vous bénisse aussi !
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Écrit par : PP à Anjou / | 21/09/2013
RELIRE LUBAC
> Parce que, oui, la beauté de notre foi est à redécouvrir tant elle a été masquée au monde et à nous-mêmes par des visages sévères de "vieilles filles" et "vieux gars" (dont les nôtres, dont le mien!), c'est le moment de lire le théologien français préféré de notre pape: Lubac. Aussi pour ceux qui ont zappé: je vous invite à redescendre quelques posts plus bas découvrir la lumineuse présentation que nous fait Serge Lellouche de son ouvrage : "catholicisme-Les aspects sociaux du dogme." Sainte lecture !
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Écrit par : Anne Josnin / | 22/09/2013
AMOS LE PROPHETE
> Concerne la note "En Sardaigne, le pape attaque un système économique qui a pour idole l'argent". mais les commentaires y sont fermés.
Un des textes du jour :
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 2013
1ère lecture : Lecture du livre d’Amos (8, 4-7)
Écoutez ceci, vous qui écrasez le pauvre pour anéantir les humbles du pays, car vous dites: «Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix, et fausser les balances. Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d’argent, le pauvre pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment!»
Le Seigneur le jure par la Fierté d’Israël: «Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits.»
En lisant "Nous pourrons acheter le malheureux pour un peu d’argent", je pense à ce qui vient de se passer chez Séphora. Des employés du parfumeur (du magasin des Champs, ouvert déjà le dimanche) ont apparemment pétitionné pour avoir le DROIT de travailler au-delà de 21 h00... jusqu'à 3 h00 du matin. Et le dit employeur en a fait une large publicité...
http://www.jeanmarcmorandini.com/article-309851-pub-sephora-publie-une-petition-de-salaries-demandant-a-travailler-le-soir-dans-le-magasin-des-champs-elysees.html
ps : je suis effondré, en lisant certains des commentaires sous l'article dont j'ai donné le lien
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Écrit par : Feld / | 22/09/2013
ENCOURAGEANT
> Encourageant : un site à l'origine "catho-libéral" se fait l'écho de cette ignominie.
http://www.libertepolitique.com/Actualite/Le-fil/Sephora-et-maintenant-le-travail-de-nuit
Écrit par : Feld / | 22/09/2013
Feld,
> cela fait des années qu'Hélène Bodenez ferraille contre le travail dominical sur le site de Liberté Politique. Elle tient par ailleurs un blog où cette thématique est dominante : http://www.leblogdhelenebodenez.com/
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Écrit par : Hubert Houliez / | 22/09/2013
Les commentaires sont fermés.