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09/09/2013

Charte de la laïcité : mais de quoi parle-t-on ?

La classe politique dit "religions" parce qu'elle n'ose pas dire "communautarisme islamique" :

 


Edictée par l'étrange Vincent Peillon, la charte scolaire en quinze articles est applaudie par la gauche, la droite et le centre. Les parents d'élèves sont moins enthousiastes, parce que cette charte est floue. Et peut devenir contradictoire.

Le flou est voulu : seul le communautarisme à prétexte islamique posant des problèmes dans les classes (lorsqu'il s'en pose), Peillon ne veut pas – et à juste titre – avoir l'air de discriminer les musulmans. Il fait donc comme si «toutes  les religions » posaient des « problèmes » : ce qui est évidemment faux. Aucun enseignant ne signale de « problèmes » suscités par des élèves chrétiens ou juifs : ni par des vêtements, ni par un prosélytisme, ni par une quelconque contestation des cours... Quand le Sgen-CFDT insinue que « d'autres confessions que l'islam » ont créé des « incidents »  lors du « débat sur le mariage pour tous », il embrouille le public pour trois raisons : a) la reproduction sexuée et la fonction sociale du mariage ne sont pas des questions religieuses ; b) largement partisan, le « débat sur le mariage pour tous » n'avait pas sa place à l'école, et des élèves ainsi que leurs parents étaient en droit de protester ; c) la pression du LGBT pour l'introduction de son idéologie dans les enseignements va créer des « incidents » de la part des défenseurs de la neutralité scolaire, et ça n'aura rien à voir non plus avec les « religions ».

D'autre part, méfions-nous des contradictions. Comment ferait-on admettre à des élèves musulmans qu'ils ne doivent pas manifester leur appartenance religieuse à l'école, si la même école prévoyait des menus halal : signe ostensible d'appartenance religieuse ? Je ne critiquerais pas les menus halal (s'ils existaient), mais l'Education nationale doit être cohérente si elle veut être pédagogue.

Enfin, méfions-nous de l'intolérance et du ridicule. Les deux sont dans la déclaration de Mme Rigo, « secrétaire nationale en charge des questions de société » au SE-Unsa, quand elle se permet de soupçonner « les bandanas ou les robes longues » de véhiculer un message religieux, donc répréhensible. Question sarcastique (quoiqu'un peu excessive) d'un prof de lycée : « Les collégiennes et lycéennes devront-elles s'habiller en putes pour satisfaire à la laïcité ? »

 

Commentaires

NOUS NE SOMMES PLUS UNE SOCIETE

> Il faudra s'intéroger sur ces revendications identitaires ayant cours à l'heure actuelle. Ceci n'existait pas dans la France des années 80. Sans doute doit on blâmer les associations soi-disant "anti-racistes" mais ce ne sont pas elles qui ont créé Ben Laden.
Crise économique et sociale ... Lignes de fracture de plus en plus nombreuses. Somme nous encore une société ou un ensemble d'individus agglutinés en groupes affinitaires ?
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Écrit par : spooner / | 09/09/2013

PAS DE VAGUES

> Quand on voit comme le grand principe de fonctionnement de l'appareil d'Etat actuel est "pas de vagues", on peut penser qu'il sera plus aisé de s'en prendre à une petite croix à Poligny qu' un foulard à Clichy-sous-Bois.

D'autant plus que cette attitude ne gênera pas la vente d'armement dans les pays du Golfe.
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/09/2013

INTEGRALE

> Vous avez dit « communautarisme » ?
Allons au fond des choses. Logiquement. Et faisons un rêve : Mmes Taubira et Vallaud-Belkacem, MM. Hollande, Peillon et Valls… quelle belle délégation cela ferait pour apprendre la laïcité à la française intégrale et intégriste (incluant la variante de la théorie du « genre » enseignée dès l’école élémentaire) à l’Egypte, la Tunisie et la Syrie d’après Assad, et jusqu’au Qatar, jusqu’en Arabie saoudite – et au-delà à l’ensemble de ce monde sunnite qui s’affirme désormais, dans le sillage de BHL et de quelques autres, comme un grand ami de la gauche française !
Quand on y réfléchit, qu’ont donc les socialistes français à offrir au monde actuel, si ce n’est leur communautarisme laïciste et intégriste ? Pas de pétrole ni de gaz, mais une idée, et quelle idée ! Surtout, que les socialistes ne se privent pas d’oser ce grand rêve de gauche : « coaches en laïcité intégrale/intégriste » pour l’allié sunnite. Après tout, ça pourrait leur offrir un p’tit boulot, et les occuper d’une manière originale, voire pittoresque, d’ici peu d’années…
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Écrit par : Denis / | 09/09/2013

FIN DE L'HISTOIRE ET DE LA PHILO

> Un autre souci concernant cet ovni pédagogique est l'impossibilité de continuer à enseigner l'histoire et la philosophie. Comment ces 2 disciplines pourront-elles être enseignées quand on sait qu'elles nécessitent obligatoirement des références religieuses? Les références religieuses devenant par ladite charte, illicites. En classe de Terminale, sera t-il encore possible de faire référence à st Augustin et saint Thomas d'Aquin, par exemple? Pour l'histoire c'est vrai, elle a déjà été vidée de sa substance avec les programmes mis en place depuis quelques années.
Après tout, on ne peut pas s'appeler Vincent Peillon, être membre du PS et être érudit en Histoire et philosophie...
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 09/09/2013

LE RIDICULE

> Vouloir appliquer la « laïcité » au menu des élèves, serait le comble du ridicule. Que je sache, le rôle d'un cantine scolaire est de rendre service aux familles; pas de dogmatiser sur ce qui est licite ou illicite. D'ailleurs, l'alimentation hallal ou cacher n'est pas un « signe ostensible », mais une pratique vécue. A moins qu'on ne pense que vivre comme un juif ou un musulman quand on est juif ou musulman, c'est nécessairement transmettre aux autres un message agressif.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert | 09/09/2013

PROSELYTISME ?

> L’unique fois où j’ai été confronté à du prosélytisme dans un cadre scolaire c’était de la part d’un professeur athée, dans le secondaire. Et encore, sa profession de foi exaltée ne m’a pas traumatisé. Le Sgen-CFDT aurait-il l’athéisme dans son collimateur ?

J'écris « prosélytisme » dans un sens précis : le professeur en question s’exprimait dans le cadre de son activité professorale, et sans qu’il y ait de dialogue avec les étudiants. Mais bien sûr, l'échange pacifique sur les convictions des uns et des autres n'a rien de « prosélyte » ou même d'« ostensible ».
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 09/09/2013

INTEGRATION

> ce dont parle la charte Peillon, ce ne sont pas des problème de laïcité mais des signes d'absence d'intégration des populations musulmanes.

Pour que des immigrés s'intègrent, il faut leur en donner envie.
Ce qu'on ne fait pas quand on répète sans cesse que la France c'est nul, que les Français sont des beaufs, de gros cons racistes, qu'ils ont été des salauds de collabos, minables, égoïstes, que la culture française n'et pas moderne, dépassée, que l'histoire de France est une longue suite d'échecs, que vouloir vivre sa culture française c'est être vaniteux...
Le nombre de fois où des Français disent "nous les Français nous sommes vaniteux" en croyant faire preuve d'indépendance d'esprit ! en fait ils répètent le clichés francophobes des chaînes de télé du groupe Murdoch.
l'image que les Français ont d'eux mêmes est véhiculée par les principales sources "culturelles" actuelles : la télévision et le cinéma, lesquels sont sous influence américaine.
Résultat : pour eux le français c'et un con à la fois efféminé, râleur, pétochard, compliqué, attardé etc

un test ?
Allez dans Word tapez "français" puis cliquez droit et regardez les synonymes proposés... : léger, leste, licencieux, égrillard
N'est-ce pas la vision que les puritains ont des Français ?
Cela ne contraste -il pas avec ce qu'on disait autrefois ds Français : esprit de division certes, mais clarté, vivacité, générosité, rationalité...

Si les Français disent autant de mal d'eux-m^mes, s'ils acceptent la vision que donnent d'eux ceux qui ne les aiment pas (et les connaissent bien mal !), pourquoi eux-même et leur culture seraient-ils respectés ?
Qui a envie de s'assimiler à des perdants ?

En plus de cela on diminue voire on supprime tout ce qu'il y a de culturellement français dans les cours, ajouté à l'imprégnation actuelle d'une francophobie suicidaire sous prétexte de faire preuve d'indépendance d'esprit et avec cette croyance qu'en disant du mal de soi on va se faire plaindre et aimer : pas du tout !
Les immigrés ont souvent le cul entre deux chaises et ne sentent plus chez eux nulle part au bout de qq années : ne se sentant pas chez eux ds leur pays d'origine, ne désirant pas (on les comprend!) s'assimiler à un pays qui se hait, ils restent entre eux.

Et si l'on s'aimait un peu ?
et si l'on arrêtait de s'acharner à ressembler à la caricature divulguée sur nous par des média anglo-saxons qui ne nous aiment pas ?
si l'on renouait avec notre formidable culture ?
si l'on en était digne ?
si l'on s'aimait, on redeviendrait aimable !
Mais la foi d'amour ayant diminué en France, comment les Français pourraient-ils s'aimer ?
Et à côté de ça, la prière pour la France, ce n'est pas important ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 09/09/2013

PAS TRACE

> Dans la décennie 1990-2000 en tout cas, il n'y avait pas trace dans mes cours d'une quelconque « francophobie » ou d'un déni de l'histoire de France.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 09/09/2013

RIEN DE MIEUX A FAIRE ?

> Si la « Charte », à l’art. 6, veut protéger les élèves « de tout prosélytisme et de toute pression » de la part de l’enseignant, elle garantit, à l’art. 8, « la liberté d’expression des élèves ». Ainsi, je cite l’art. 12, « aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique ».

En fin de compte, seul le corps professoral est rappelé à son « devoir de stricte neutralité », ou devoir de réserve (art. 11). « Strict » est sans doute une exagération de langage.

Même l’art. 14 qui a un côté très déplaisant – et fort peu laïque – n’est que le copié-collé d’une loi préexistante.

Rien que de très banal dans cette charte, qui ne fait qu’enfoncer des portes déjà ouvertes. Pourquoi perdre son temps avec de telles gamineries? Vincent Peillon n'a pas de tâches plus urgentes?
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 09/09/2013

TINTAMARRE

> On ne peut qu'être d'accord avec Vincent Peillon lorsqu'il écrit : « La laïcité de l’École n’est pas une entrave à la liberté, mais la condition de sa réalisation. Elle n’est jamais dirigée contre les individus ni contre leur conscience, mais elle garantit l’égalité de traitement de tous les élèves et l’égale dignité de tous les citoyens. Refusant toutes les intolérances et toutes les exclusions, elle est le fondement du respect mutuel et de la fraternité. » Evidemment la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 - que Peillon inclut dans sa charte - vient relativiser ces belles déclaration. Mais il n'est pas responsable de toutes les turpitudes commises par les parlementaires.

Pourquoi alors tout ce tintamarre autour de la laïcité? une vulgaire opération de communication; ou comment donner l'illusion aux ennemis de la « religion » qu'ils ont été entendus... tout en ne changeant rien!
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Écrit par : Blaise Join-Lambert | 09/09/2013

UNE CURE POUR EUX

> L'Islam oblige les laïcards à une cure d'humilité, mais manifestement ils ont du mal à la supporter. Je ne les plains pas, ils ne l'ont pas volée ! Leur laïcisme est trop dépendant du christianisme avec pour cible l'Eglise catholique; leur laïcisme patine et dérape quand il s'agit de l'Islam.
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Écrit par : B.H. / | 09/09/2013

LE MOT

> J'aime le mot laïc !
Mot fourre-tout et carnavalesque qui se déguise aussi bien en synonyme de "tolérance" pour stigmatiser ceux qu'il veut ostraciser et en faire des fanatiques, qu'en fanatique lui-même pour interdire tout ce qui pourrait avoir de spirituel.
Rejetant tout fait religieux comme anachronique et "intégriste", il s'érige en standard de tout ce qui devrait se penser et se dire, donc devient lui-même intolérant!...
Mais le plus comique quand même est son origine. Vieux mot grec de la langue d'Homère pour désigner le peuple il tombe en désuétude à partir du Vème siècle avant J.C., pour être repris dans le grec de la traduction de la Septante pour désigner le "Peuple élu" donc le peuple sacré donc le peuple "religieux" par excellence.
Clément de Rome dans sa lettre aux Corinthiens (96 après J.C.) fait mention du terme "laïc" dans une utilisation "religieuse" lourde de conséquence théologique pour garder une référence au Peuple d'Israël mais dans un sens dévalorisé par rapport, entre autre, aux épiscopes.
Ce n'est qu'au troisième siècle (Clément d'Alexandrie pour le monde grec et Tertullien pour le monde latin)que le "peuple" de Dieu sera scindé en un clergé chrétien d'une part et le peuple des "laïcs" d'autre part...
Bref le laïc, l'homme de ce peuple (sacré) est devenu aujourd'hui tout sauf sacré et pourtant! ....
J'aime donc le mot laïc à l'origine tellement religieuse!!!

Écrit par : Albert E. / | 09/09/2013

LGBT

> Ne pas contester les programmes.....à condition qu'on ne nous présente pas l'idéologie LGBT pour de la science!
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/09/2013

CHOQUANT

> Je ne suis pas Français, bien que mes ancêtres le furent. Je suis né à l'Ile Maurice, ancienne Isle de France, et j'ai été élevé dans l'amour de la France. Dans ce débat, comme dans beaucoup d'autres (pour ne pas dire tous), je suis choqué d'entendre parler des "valeurs de la République". L'Ile Maurice est aussi une république ! De Gaulle, lui, parlait toujours de La France, dont il disait qu'elle "vient du fond des âges"...
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Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 10/09/2013

FOURRE-TOUT

> Oui c'est un mot fourre tout.
Le problème est l'utilisation qu'on va faire de cette charte, la manière dont elle est comprise
quand je lis sur internet que cette charte est bonne parce que " les religions étant l'antithèse de la science, en préserver l'école c'est un service rendu aux enfants" oui on peut se demander : de quoi parle-t-on ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 10/09/2013

PRETEXTE

> C'est un fait que le fait religieux est surtout l'objet de manipulations politiques et personnelles, un prétexte à se déchirer toujours plus. Le service public scolaire se trouve souvent pris en otage, les enfants au milieu de tout ça, les agents et élus locaux bien démunis face à des enjeux qui les dépassent. Même dans ma commune rurale ce phénomène principalement urbain arrive, se greffant sur les traditionnels et ô combien retors problèmes familiaux, notamment droit de visite, de garde, de "récupération-commando" de l'enfant à l'école... Comme pour le mariage pour tous, la question centrale est de nature anthropologique, et politique en l'espèce: ça porte un nom, celui d'unité. Tout tourne autour de la volonté de vivre ensemble dans la diversité et le respect de cette diversité pour bâtir un monde commun lui aussi, qu'on le veuille ou non. Il y a donc bien aussi une question de tolérance, sans sombrer dans le relativisme, et l'outil pour y parvenir c'est la laïcité; si vous y pensez bien d'ailleurs, le "tour de force" tout autant que le "coup de génie" des Eglises via la Manif Pour Tous a été de proposer une approche anthropologique de la famille et de la parentalité. Parler d' Evangile n'aurait pas mobilisé l'opinion publique largement sécularisée, athée ou d'autres confessions. La valeur centrale était donc l'homme. Je ne vois pas pourquoi on s'offusque aujourd'hui de la charte de Peillon; c'est Peillon lui-même qui est risible, pourfendeur hier de ces cathos obscurantistes, ringards, arriérés, ces fachos opposés au progrès, etc... On ne maintiendra pas la cohésion nationale face à la structuration des uns ou des autres en blocs antagonistes. C'est une évidence. Encore une fois c'est pourquoi je grogne et grognerai encore face aux Tartuffes UMP qui font le jeu du PS en adoptant la posture-imposture-opportuniste (je sais, c'est un barbarisme) de la catholicité. En rvanche j'affirme que la très catholique Christine Boutin pourrait fort opportunément s'inspirer du geste de Benoït XVI tant son parcours politique est pathétique. Pro UMP jusqu'au trognon, quoiqu'elle en dise, sarkozyste sans modération en prime, elle n'a rien à faire à donner des leçons. Fort dépourvue depuis le printemps 2012, celle-ci se voit de nouveau centrale et briguera la mandature européenne; avec un scrutin à la proportionnelle, et chef autoproclamé d'une sainte ligue française aux européennes, il lui sera difficile de ne pas être élue à 15000 euros par mois. Dans leur bigotisme, les gens comme elle trouveront encore le moyen de remercier le Seigneur pour leur élection ! Pathétique tout ça.
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Écrit par : christ hope / | 10/09/2013

RIEN

> Cette Charte n'apporte strictement rien de nouveau; pourquoi s'inquiéter de son utilisation? la vie continue comme avant...
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 10/09/2013

@ Blaise

> Rien de neuf, dites-vous… Sauf que vous n'aurez pas la possibilité de refuser l'enseignement du maître sur le "gender" dispensé à vos enfants et petits-enfants…
Dans la laïcité version Peillon, il y a ou il y aura bientôt cette grande conquête des LGBT, et nouvelle croyance de la République : enseigner aux garçons qu'ils ne sont peut-être pas des garçons, aux filles qu'elles ne sont peut-être pas des filles.
Prochaine étape d’une telle logique : la révision de l'article 1er de la Constitution de 1958 ? La république ne se doit-elle pas, avec la gauche socialiste, d'assurer "l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race [de genre] ou de religion"… Histoire d'inscrire définitivement tous les délires LGBT dans l’Education nationale ?
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Écrit par : Denis / | 10/09/2013

@ Denis

> Le « gender » n'est pas dans la Charte.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 10/09/2013

Charte de la laïcité à l’école

> http://cache.media.education.gouv.fr/file/09_Septembre/10/6/chartelaicite_268106.pdf

La Ferté-sous-Jouarre

Lundi 9 septembre 2013

La Nation confie à l’École la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République.

1 La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi, sur l’ensemble de son territoire, de tous les citoyens. Elle respecte toutes les croyances.

2 La République laïque organise la séparation des religions et de l’État. L’État est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’État.

3 I La laïcité garantit la liberté de conscience à tous. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Elle permet la libre expression de ses convictions, dans le respect de celles d’autrui et dans les limites de l’ordre public.

4 La laïcité permet l'exercice de la citoyenneté, en conciliant la liberté de chacun avec l’égalité et la fraternité de tous dans le souci de l’intérêt général.

5 I La République assure dans les établissements scolaires le respect de chacun de ces principes.

6 La laïcité de l’École offre aux élèves les conditions pour forger leur personnalité, exercer leur libre arbitre et faire l'apprentissage de la citoyenneté. Elle les protège de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient de faire leurs propres choix.

7 La laïcité assure aux élèves l’accès à une culture commune et partagée.

8 La laïcité permet l'exercice de la liberté d'expression des élèves dans la limite du bon fonctionnement de l’École comme du respect des valeurs républicaines et du pluralisme des convictions.

9 La laïcité implique le rejet de toutes les violences et de toutes les discriminations, garantit l’égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture du respect et de la compréhension de l’autre.

10 Il appartient à tous les personnels de transmettre aux élèves le sens et la valeur de la laïcité, ainsi que des autres principes fondamentaux de la République. Ils veillent à leur application dans le cadre scolaire. Il leur revient de porter la présente charte à la connaissance des parents d’élèves.

11 Les personnels ont un devoir de stricte neutralité : ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions.

12 Les enseignements sont laïques. Afin de garantir aux élèves l’ouverture la plus objective possible à la diversité des visions du monde ainsi qu’à l’étendue et à la précision des savoirs, aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question au programme.

13 Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles applicables dans l'École de la République.

14 Dans les établissements scolaires publics, les règles de vie des différents espaces, précisées dans le règlement intérieur, sont respectueuses de la laïcité. Le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

15 Par leurs réflexions et leurs activités, les élèves contribuent à faire vivre la laïcité au sein de leur établissement.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 10/09/2013

USAGE

> Rassurez-vous, Denis, le « gender » n'est qu'un mot; tout dépendra de l'usage qu'en feront les professeurs... De toute façon, qu'un élève ait quelques points de désaccord avec son professeur, ce n'est pas bien grave, et ça ne justifie pas une rébellion en plein cour.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 10/09/2013

FAUSSES CERTITUDES CHEZ DES ENSEIGNANTS

> '' Il faut commencer par faire des manuels sérieux, qui ne comportent pas d'erreurs, et, en effet, former les professeurs afin qu'ils puissent, dans un second temps, parler avec les élèves et conduire des débats. Il y a quelques années, deux enseignants de philosophie m'ont dit que, lorsqu'ils avaient parlé de Darwin en classe, des élèves s'étaient insurgés et avaient sorti le Coran. Or, en leur parlant, je me suis aperçu non seulement que leur savoir sur la théorie de l'évolution était complètement dépassé, ce que je peux comprendre, mais que la nature de leurs propos était complètement dogmatique. Eux-mêmes ne faisaient pas la distinction entre dogmatisme et savoir.''

L'historien Jean Baubérot, Le Point, 9/09
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Écrit par : solenn / | 10/09/2013

UNE NUANCE

> Tout à fait d'accord avec Blaise, sur le fait que l'enseignement tend non seulement à former des têtes bien pleines, mais surtout, idéalement en tout cas, à produire des têtes bien faites, capables de faire des choix réfléchis notamment. A une nunance près cependant: effectivement Vincent Peillon vise les enfants dès l'école primaire... Si ça ce n'est pas une volonté de matraquage et de formatage, qu'est-ce donc ? Ce genre de données n'a rien à faire dans les programmes de primaire, à la rigueur en 4è-3è et au-delà (disons ça mieux: à partir de 13-14 ans et au-delà). Qu'on commence déjà par remonter le niveau de "performance" des classes primaires quant à ce qui est le coeur de leur vocation: apprendre à TOUS les enfants à lire, écrire, compter (désolé, c'est encore une "affaire" de TOUS). Avec toujours plus de "moyens" et des profs "surdiplomés", je n'ai qu'une envie: c'est de dire que l'éducation d'aujourd'hui est particulièrement médiocre comparativement à ce que ma grand-mère de la rurale, au bled, en classe multiniveaux avec plus de 30 drôles de toutes origines, pouvait produire, et à 90 ans, elle a encore toute sa tête, toute sa vivacité intellectuelle. Je voudrais que mes neveux et nièces eussent (subjonctif imparfait SVP, et pas subjonctif présent, ^^) des "instituteurs" de cette trempe et de ce niveau plutôt que des "professeurs des écoles" qui se gargarisent d'un titre, de leur qualité de "fonctionnaires" et d'"éduquer" les enfants plutôt que de les "instruire"... Il y a encore une vaste question sémantique.
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Écrit par : christ hope / | 11/09/2013

COMME NAGUÈRE

> Suite au débat sur RND ce matin: L'Education Nationale ne se gênera pas pour enseigner la doctrine LGBT et en réprimer la contestation, enfin...pas dans le banlieues qui "craignent", car l'entourloupette est qu'elle est présentée comme scientifique, comme naguère le matérialisme historique.
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Écrit par : Pierre Huet / | 13/09/2013

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