05/09/2013
Paix en Syrie ! ...et 'La Manif pour tous' doit rompre avec le libéralisme des beaux quartiers
Une analyse (par Roland Hureaux) que LMPT pourrait méditer... plutôt que d'écouter des "libéraux conservateurs" qui ne comprennent rien au monde de 2013 :
Texte intégral :
http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Syrie.-De-La-Manif-pour-tous-a-la-defense-de-la-paix
Extraits :
<< Entre la loi Taubira et les tentations de guerre punitive à Damas, deux sujets qui auront dominé l’actualité depuis le début de l’année, quoi de commun ? Les soutiens au lobby gay et aux « guerres humanitaires » ne sont pas sans s’inspirer des mêmes logiques, à commencer par la théorie du chaos.
APPAREMMENT rien de commun entre le prétendu « mariage » pour tous et le projet d’intervention des forces françaises en Syrie : une réforme du droit civil interne d’un côté, un problème politique et diplomatique à l’autre bout de la Méditerranée, de l’autre. Si les partisans de l’un et de l’autre, on le verra, sont à peu près les mêmes, leurs opposants les plus virulents ne se recouvrent pas. Pourtant, beaucoup de choses relient ces deux évènements. Nous voudrions montrer le parallélisme des logiques à l’œuvre dans l’un et l’autre cas.
...La guerre que se propose de mener le gouvernement français dans cette région du monde consiste […] à combattre un régime, sans doute odieux à bien des égards, mais qui protège les chrétiens de Syrie, et à soutenir par la force armée des opposants qui, de leur propre aveu, se proposent de les exterminer. Que le pape et les autorités de toutes les confessions chrétiennes de la région se soient élevées de manière unanime contre le projet d’intervention est impressionnant. Le gouvernement français ne pouvait prendre plus directement à contrepied la ligne politique traditionnelle de la France. Dans les deux cas, François Hollande exprime son profond mépris pour l’héritage chrétien.
Mais sa politique menace aussi l‘homme et l’humanité. La Loi Taubira, par-delà la question du mariage, remet en cause une certaine idée de l’homme. Une intervention militaire en Syrie, compte tenu du caractère troublé de la région et du soutien que la Russie a promis d’apporter au régime de Damas, emporte un risque de guerre mondiale : il met en péril, non seulement l’homme mais l’humanité.
Pour qui douterait de la pertinence du parallélisme, il suffit, pour s’en convaincre, de voir une Caroline Fourest éructer sa haine contre le régime Assad et appeler à la guerre avec autant d’ardeur qu’elle avait combattu La Manif pour tous.
Les politiques en cause bafouent également le bon sens.
Instaurer un mariage entre personnes du même sexe constitue une offense au bon sens et à la raison dès lors que l’on admet que le but du mariage est de donner un cadre social à l’union de l’homme et de la femme, et que ce cadre n’a d’utilité que parce que l’union de l’homme et de la femme est susceptible de générer des enfants auxquels il faut donner des repères.
La raison n’est pas moins offensée par la politique française (et occidentale) au Proche-Orient. Elle ne le serait pas si elle servait des intérêts clairs de notre pays, ou à la rigueur de nos amis (Liban, Israël) : or tel n’est nullement le cas.[…] Déloger la Russie du Proche-Orient, démonter l’« arc chiite » qui va du Liban à l’Iran, détruire la base arrière du Hezbollah soit s’avèrent contestables — au nom de quoi prendrions-nous parti pour les sunnites contre les chiites ? — soit comportent des risques disproportionnés à l’enjeu.
Et si cette intervention n’est justifiée que par la promotion de la démocratie et des droits de l’homme, il est patent que les opposants au régime Assad sont au moins aussi dangereux que ce régime lui-même ; il est patent également que le régime appartient à la catégorie des dictatures militaires classiques, très éloignées du totalitarisme, comme il y en a encore beaucoup dans le monde et comme il nous est même arrivé encore d’en soutenir ici ou là. Rien qui justifie la diabolisation absolue que nous servent les médias.
Dans les deux cas, mariage homosexuel et, encore plus guerre en Syrie, les gens raisonnables ne manquent pas d’éprouver ce sentiment d’absurdité, d’irrationalité folle que les opposants aux régimes totalitaires, communiste et nazi, nous disaient avoir ressenti. [...]
Dans les deux cas, l’absurdité est l’aboutissement de raisonnements sophistiques, viciés à la base, dont le point de départ affiché est la morale, mais dont l’effet est la déraison et parfois le crime.
La théorie du genre, qui sous-tend le « mariage pour tous », part du principe d’égalité et de non-discrimination. Mais elle ne se contente pas, comme il serait normal, de promouvoir des droits égaux entre l’homme et la femme, tout en admettant leur évidente différence. Par une logique devenue folle, toute différence pouvant être discriminante, elle proclame l’identité absolue, la fongibilité, l’interchangeabilité de l’homme et de la femme et par là des couples composés d’un homme et d’une femme, d’un homme d’un homme, d’une femme et d’une femme. […] Au mépris de la nature, la logique de la loi Taubira conduit à organiser des simulacres d’engagement par des duos d’hommes ou des duos de femmes, à faire, au nom du principe d’égalité, et au moyen d’artifices techniques et légaux, comme s’il pouvait y avoir engendrement par des personnes du même sexe ; cela seul montre le caractère absurde et même mensonger de la démarche.
La légitimation de l’intervention en Syrie repose sur la diplomatie dite humanitaire, ou des droits de l’homme. L’Occident aurait la mission de faire respecter les droits de l’homme et d’imposer la démocratie partout dans le monde, et par tous les moyens y compris en lâchant des bombes sur des populations civiles (c’est que l’on qualifie de « dommages collatéraux »). Double aberration : la diplomatie, dans son sens classique, vise d’abord à défendre des intérêts, et pas des principes. Et si l’on veut à toute force défendre des principes, on ne le fera pas en lâchant des bombes. D’autant que les partisans de l’intervention, pour justifier celle-ci, usent systématiquement de deux poids et deux mesures, ignorant par exemple les monarchies, encore plus oppressives du Golfe. Mais ce biais systématique dans l’analyse des réalités que l’on veut réformer est sans doute intrinsèque à une démarche diplomatique qui s’apparente cliniquement à l’hystérie !
Dans les deux cas, également, les promoteurs des prétendus droits veulent instaurer une rupture radicale avec le passé. […] Le mariage homosexuel et la théorie de genre, au dire de leurs promoteurs, constituent une révolution par rapport à des siècles d’oppression des femmes et des homosexuels. La diplomatie des droits de l’homme nous introduit, par rapport au jeu classique des puissances, à ce que Fukuyama avait appelé « la fin de l’histoire ».
Dans les deux cas, des démarches animées du souci du bien aboutissent à des monstruosités. La théorie du genre conduit à considérer l’enfant (au moins certains enfants, donc l’enfant dans son principe) comme un objet, objet de satisfaction des désirs des adultes, au mépris de l’héritage kantien selon lequel l’homme doit être tenu pour une fin et jamais pour un moyen. La diplomatie prétendue des droits de l’homme conduit à violer le droit international, à prolonger et aggraver une guerre civile déjà extrêmement cruelle, et à mettre en danger la paix mondiale. [...]
Idéalisme des ambitions, sophisme du raisonnement, prétention de fonder une ère nouvelle, effets pratiques désastreux ; nous trouvons là, sous une forme nouvelle, les principaux traits de l’idéologie, au sens où le communisme était une idéologie et telle que nous l’a décrite Hannah Arendt. Une idéologie qui conduit à l’intolérance, ses partisans étant toujours chauffés à blanc contre leurs opposants.
Le rôle des États-Unis d’Amérique
[…] Ce rôle est évident dans le cas du Proche-Orient puisque la politique française n’y est rien d’autre que l’alignement pur et simple sur la politique américaine, quand elle ne tente pas, généralement de manière pathétiquement impuissante, à faire de la surenchère, comme le roquet tente d’aboyer plus fort que le molosse.
Ce rôle est aussi réel dans le cas du mariage qu’on appelle gay et qui porte un nom anglais précisément parce qu’il vient d’Amérique. Non seulement la théorie du genre est partie d’outre-Atlantique mais la diplomatie américaine, au moins sous présidence démocrate, s’efforce de la promouvoir à travers le monde, soit directement, soit par le biais des institutions internationales, dûment noyautées. En même temps que se discutait en France la loi Taubira, le mariage homosexuel était en débat à la Cour suprême. Plus de deux cent grandes sociétés américaines se sont portées, comme la loi américaine le permet, amici curiae auprès de la Cour, pour apporter leur appui à la légalisation généralisée du mariage homosexuel sur le territoire américain. Parmi ces sociétés, des banques comme Goldman Sachs ou Citygroup, qui se trouvent au centre de la sphère financière mondiale. Parallèlement, les ambassades américaines ont été investies de la mission de surveiller dans leur pays de résidence les progrès de l’égalité et donc de la théorie du genre ou des droits des homosexuels.
Il convient évidemment d’approfondir les raisons pour lesquelles les États-Unis et spécialement leurs principales forces économiques appuient le mouvement en faveur des homosexuels (et évidemment aussi les « guerres humanitaires »). Contentons-nous de dire pour le moment que le libéral est inséparable du libertaire. Et aussi que la théorie du chaos, selon laquelle une grande puissance, quelle qu’elle soit, assoit mieux sa domination dans un environnement chaotique, dans une société nationale ou internationale atomisée, s’applique aussi bien au chaos politique et militaire qu’un chaos moral et familial.
[…] La Russie de Poutine […] soutient la conception classique fondée sur la souveraineté nationale, le principe de non-ingérence et la diplomatie d’intérêts et, pour ces raisons, défend contre les ingérences étrangères le gouvernement en place en Syrie. Elle prétend aussi prendre le relais de la France si honteusement défaillante dans la défense des chrétiens d’Orient.
Du fait de cette posture, la Russie se trouve prise à partie de manière violente par une propagande mondiale qui tend à l’identifier à une dictature effroyable et à un régime conquérant. [...] Une vision largement biaisée, et même mensongère. Si la démocratie est loin d’y être parfaite, la situation des droits de l’homme n’en est pas moins incomparablement meilleure qu’au temps du communisme, meilleure aussi que dans des pays comme la Chine ou l’Arabie saoudite qui ne font pas l’objet de la même propagande hostile. Les plus hystériques des adversaires de la Russie, qui sont généralement les mêmes que les promoteurs du mariage homosexuel ou de l’intervention en Syrie, parlent de boycotter les Jeux Olympiques d’hiver qui doivent se tenir en 2014 à Sotchi dans le Caucase.
Il n’est pas étonnant que ce régime soit pris pour cible non seulement par la propagande américaine et les médias occidentaux, spécialement français, mais aussi par des groupes subversifs. […] Les Femens sont parties d’Ukraine et sont financées par les mêmes groupes financiers nord-américains ou allemands qui ont appuyé, dans ce pays, la « révolution orange », en particulier la Fondation Soros « pour une société ouverte ». Il est significatif que les Femens, importées en France pour contrer La Manif pour tous, se peignent la poitrine avec des slogans exclusivement en anglais, marque suprême de mépris pour le pays qu’elles ont décidé d’investir et dont la langue nationale doit s’effacer devant l’universalisme libertaire anglo-saxon.
Vers une seule résistance à la déraison ?
Fort de tant de parallélismes, peut-on dès lors rapprocher le combat pour le mariage homme-femme et le combat pour la paix et contre l’intervention de l’OTAN en Syrie ?
L’identité des promoteurs de ces deux politiques est certes patent : en premier lieu le milieu médiatique-mimétique français et occidental qui, jour après jour, a multiplié les anathèmes les plus haineux, hier contre les opposants au mariage homosexuel, aujourd’hui contre le régime que la Superpuissance a placé dans son collimateur.
Si les promoteurs sont identiques, les opposants ne le sont cependant pas complètement. Aujourd’hui, l’opinion hésite face à la perspective d’intervention en Syrie, comme elle avait hésité sur la loi Taubira au début de débats. Au départ, l’opinion, matraquée sans merci, tend à épouser le point de vue médiatique dominant ; toutefois, au bout de quelques semaines de réflexion, elle s’éloigne peu à peu de ce point de vue. C’est ce qui s’était passé en début d’année sur le mariage unisexe, c’est ce qui se passe aujourd’hui sur le problème syrien.
Mais dans l’opposition, certain groupes sont en pointe. Le noyau dur de La Manif pour tous se trouve dans la bourgeoisie catholique de l’Ouest parisien, un milieu social où les États-Unis ont longtemps été regardés avec les yeux de Chimène : souvenir des « boys » de 1944, du Plan Marshall et du « camp de la liberté » au temps de la Guerre froide, mais aussi révérence envers un pays modèle de libéralisme [...]. Il s’en faut de beaucoup, encore aujourd’hui, que ces milieux aient pleinement pris conscience de la profonde mutation de la politique américaine sur le plan des droits de l’homme (Guantanamo, Patriot Act, etc.) et de la politique étrangère depuis la fin de la Guerre froide, et surtout de son rôle dans la promotion des idées libertaires.
La guerre en Syrie est particulièrement impopulaire dans les milieux pacifistes d’extrême-gauche « antifa », qui ne portaient pas La Manif pour tous dans leur cœur et sont encore intellectuellement trop débiles pour percevoir l’articulation entre l’impérialisme et la philosophe libertaire. Dans cette mouvance, on est souvent antiaméricain primaire alors qu’il ne s’agit que de défendre l’Amérique contre certains de ses abus.
Mais des convergences entre les différentes formes de résistance apparaissent néanmoins dans les milieux catholiques attachés à l’héritage patriotique, pour qui catholique rime avec français, ou dans les milieux gaullistes attachés à la diplomatie à la fois indépendante et éminemment classique du général de Gaulle.
Dans l‘état de décomposition où se trouve la France d’aujourd’hui, il est impératif que ces convergences s’approfondissent. Quelle que soit la motivation des « veilleurs » pour la défense de la famille ou de l’enfant et donc d’une certaine idée de l'homme, la défense de la paix mondiale représente un enjeu encore plus grave. Dans l’un et l’autre cas, disons-nous bien que le même type de démence est à l’œuvre, mais, en matière diplomatique et militaire, elle pourrait avoir des conséquences bien plus dramatiques.
En face, les mêmes idéologues, la même déraison, la même haine et la même intolérance, le même mépris de l’héritage chrétien, la même irresponsabilité... Les motifs pour lesquels La Manif pour tous devrait s’engager aussi dans la défense non seulement de chrétiens d’Orient promis au massacre mais de la paix du monde, ne manquent pas. Ce mouvement a révélé des forces neuves et saines dans la société française ; il se peut qu’elles aient à se mobiliser aussi pour la paix du monde, menacée par le même dérèglement des esprits. >>
R. H.
NDPP - Je souscris à la quasi-totalité de ces thèses.
11:26 Publié dans Idées, Société, USA | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : syrie, loi taubira, états-unis, libéralisme
Commentaires
COHERENCE LMPT
> Personnellement, je vois une continuité cohérente entre le combat pour la famille et celui pour la paix au Proche-Orient.
Dans la mesure où l'UMP a largement déçu au cours de cette année dans les beaux quartiers, et que le voile se lève sur le sort des chrétiens d'Orient, il est probable que nos camarades BCBG sortent de leur torpeur UMPiste, et donc atlantiste.
Signé: un bénévole, parmi tant d'autres, de la Manif Pour Tous.
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Écrit par : Jov / | 05/09/2013
SIGNE
> C'est un bon signe! Roland Hureaux a publié ce texte sur un site à l'origine libéral conservateur. Les filins du câble "libéral-conservateur-atlantiste" qui ligotait beaucoup de catholiques se désolidarisent donc à partir de l'atlantisme, ce qui entraînera le reste, la rupture dudit câble.
PH
[ PP à PH - "e ultreia e sus eia ! Deus aia nos !" ]
réponse au commentaire
Écrit par : Pierre Huet / | 05/09/2013
NUANCE DE TAILLE
> Je pense qu'il n'est pas juste de dire que ces régimes protègent les chrétiens. J'ai l'intime conviction que c'est plutôt l'usage de la force réprimandant toute actions ayant un minimum de violente qui place de facto les chrétiens à l'abri dans ces régimes.
La nuance est de taille : dans le premier cas on tend à penser qu'il y a volonté délibérée; dans le second cas ce n'est qu'une conséquence indirecte d'une autre visée.
Tant que la première hypothèse n'est pas vérifiée, il serait plus légitime de s'en tenir à la seconde.
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Écrit par : franz / | 05/09/2013
A FAIRE CIRCULER
> Belle analyse à faire circuler.
Dans la nébuleuse des mouvements issus de l'opposition au mariage dit "pour tous", il me semble que le Printemps Français tente d'élargir son champ intellectuel vers une analyse critique globale du système.
J'en ai des échos par un de mes petits frères qui y est engagé avec toute la fougue de ses 19 ans, et qui me fait souvent part de ce qu'il y entend : on y parle écologie, non-violence, etc dans un bel effort de cohérence.
A suivre ?
Quelques lecteurs un peu plus au fait pourraient-ils en dire un peu plus ?
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Écrit par : PMalo / | 05/09/2013
ERREUR RUSSE
> Je suis, moi aussi, pratiquement d'accord avec tout ce qui se dit ici. A une exception de taille près. Je vais m'éloigner du cœur du sujet, pour passionnant qu'il est, et revenir à un de mes chevaux de bataille qui me valent ailleurs bien des insultes (mais je ne crains rien ici : vos lecteurs, chers Patrice, sont beaucoup plus polis). Mais le passage obligé de tout discours antilibéral actuel vers la Russie enseignant la sagesse aux nations me paraît une très grave erreur conceptuelle. Si je m'agace de la slavophobie pavlovienne d'une bonne partie de la presse et des bien-pensants occidentaux, la référence à ce pays comme maître de bon sens et de vertu par une bonne partie des mouvements qui tentent de dépasser l'atlantisme libérale (et que par conséquent je soutiens) me sidère. J'ai déjà essayé de le dire ici, et je crois que j'ai été mal compris. Mais je suis stupéfait de ces amis catholiques qui me parlent désormais plus souvent de Poutine que du Pape et qui décrivent la Russie comme le flambeau de la liberté et de la raison dans un monde vendu aux bombes libérales. La raison pour laquelle je reviens souvent sur cette question, c'est que c'est devenu une obsession de nombres d'anti-atlantistes, qui me paraissent proches de sombrer dans une illusion aussi grave que celle des adorateurs de la prétendue hyperpuissance américaine. Contrairement à ce que sous-entend très vaguement cet article (mais d'autres beaucoup plus énergiquement), il y a des gens (comme votre serviteur) qui sont très sceptiques envers la Russie et qui sont aussi des ennemis de l'intervention en Syrie, de l'inféodation américaine, du mariage gay et du libéralisme (économique ou social). Ce que je trouve grave dans ce développement curieux de la thèse de la Russie raison incarnée faisant obstacle au dérèglement "occidentaliste", c'est qu'il prétend lutter contre la désagrégation libérale du monde alors qu'il lui donne la main. Ah, c'est mieux camouflé en Russie, certes, mais il n'y a pas que la France qui soit "décomposée". Les dirigeants russes, comme au temps où Staline faisait semblant de croire aux guerres patriotiques pour la défense de la terre sacrée, manient fort bien la dialectique du droit international traditionnel, mais à des fins de déstabilisation intéressée de pays antagonistes et pas pour défendre noblement le jus gentium. La Russie, plus intelligemment certes, déploie les mêmes efforts de surveillance électronique mondiale que les USA. La Russie lutte contre le mariage gay, mais le pays est mis à sac par l'intelligentsia au pouvoir, les investissements dédiés aux infrastructures publiques et au bien commun y sont plus abandonnés encore qu'en Europe occidentale, ce qui n'est pas peu dire, l'espérance de vie des hommes y est inférieure à celle du Bénin ou de Haïti parce que le PIB consacré à la santé est 8 fois inférieur au taux américain, qui n'a pas de quoi se vanter (voir l'article de Philippe Descamps dans le Monde diplomatique de juin 2011). La dialectique officielle russe sur la famille traditionnelle a la même hypocrisie que celle d'un Newt Gingrich aux Etats-Unis, qui est contre l'avortement mais propose qu'on fasse bosser les mômes dès l'âge de 9 ans (on ne tue pas les enfants, mais zou, à la filature, et que ça saute !) Qu'on me comprenne bien : je n'ai aucun sentiment anti-russe, je comprends parfaitement qu'on puisse s'agacer de l'hostilité dont elle fait l'objet dans les salons huppés de Paris ou de Berlin et je pense que la Russie n'est pas plus délabrée (mais pas moins) que le reste du monde. Mais la Russie imaginaire que portent aux nues ses adulateurs en croyant tenir un contrepoids à l'occidentalisme libéral est elle aussi, en réalité, un élément de déstabilisation géopolitique et une nation que ses "élites" vendent au libéralisme apatride, parfois même littéralement (le monde slave passe au Qatar, lui aussi, c'était bien la peine de se moquer). Je comprends qu'en postant ce message, je m'éloigne du texte dont vous recommandez la lecture, Patrice, et dont une fois encore moi aussi je me réjouis. Mais je vois avec terreur les ennemis du libéralisme atlantiste se laisser fasciner par un contrepoids aussi fantasmé que "l'OTAN défense du monde libre", et une fois que nous aurons remplacé nos obamaniaques par des poutiniens, nous aurons fait un gros effort de révolution intérieure vers... nulle part, et la désagrégation du monde (oui, pas la désagrégation de la France, des USA, ou de la Grande Bretagne : la désagrégation du monde) dans le grand bain d'acide du libéralisme pourra se poursuivre tranquillement. Le discours russe n'est que façade, et avec ses particularismes locaux (la Russie n'est pas le Brésil, le Brésil n'est pas la France...), et son affaissement devant l'esprit du temps n'a rien à envier aux autres. Bon, promis, je ne reviendrai plus jamais dessus, je ne veux lasser personne et tout en ayant tenté de m'expliquer je crains qu'on ne me range de toute façon dans les slavophobes BHL (que pourtant je vomis). Mais je n'en démords pas : si chaque insulte anti-russe est une ânerie, chaque défense respectueuse de la "Russie gardienne de la raison" est une nouvelle victoire du chaos.
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Écrit par : Christian / | 05/09/2013
PAS POUR AUTANT
> Analyse extrêmement intéressante. Cependant, Roland Hureaux ne parle presque pas de ce que, si les rebelles syriens sont majoritairement des islamistes radicaux et dangereux, cela n'autorise pas pour autant les chrétiens à blanchir toutes les actions du régime de Damas, dont un certain nombre - voire un nombre certain - sont criminelles . De même, trop de catholiques trouvent toutes les vertus à Vladimir Poutine et à son style de gouvernement au nom des positions géopolitiques de la Russie ou de la loi anti-propagande homosexuelle, comme si une convergence ponctuelle d'opinions autorisait à fermer les yeux sur tout le reste. À ce compte, il aurait fallu fermer les yeux sur les atrocités de l'URSS de Staline en raison de sa participation à la victoire sur l'Allemagne nazie. (Point Godwin assumé.)
C'est là tout le drame d'une époque où, parce qu'on se retrouve sur une opinion, on en vient à faire de celui qui pense comme nous un allié en toutes circonstances alors que ses motivations sont peut-être opposées en tout aux nôtres.
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Écrit par : Mahaut / | 05/09/2013
Le dernier argument de l'Empire : Alyssa Milano !
> http://www.lepoint.fr/ces-gens-la/video-syrie-la-sextape-engagee-d-alyssa-milano-05-09-2013-1721384_264.php
la vache ... ils en sont là !
qui va renvoyer les histrions d'Hollywood à leurs planches ?
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Écrit par : E Levavasseur / | 05/09/2013
DISCUSSION
> Je suis d'accord avec l'analyse qui est faite par Roland Hureaux des décisions de notre gouvernement, aussi bien sur les questions de société que sur la question syrienne.
En revanche, je suis plus réservé sur la nécessité de multiplier les fronts pour la manif pour tous, les veilleurs et les veilleurs debout.
Il faut certes profiter de cet élan magnifique qui est né cette année.
Mais il faut trouver un moyen de ne pas mélanger tous les genres pour que le message défendu reste lisible et audible.
Je crois ainsi que la récente "mutation" des Veilleurs Debout en sentinelles contre la guerre en Syrie est une grave erreur stratégique qui aboutira à la fin de ce mouvement des Veilleurs Debout.
Restent à trouver d'autres moyens d'opposition aux sujets "périphériques" tels que l'intervention syrienne.
Je fais confiance à la créativité des jeunes de la manif pour tous et du printemps français pour les trouver.
@vincent2l
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Écrit par : @vincent2l | 05/09/2013
@vincent2l
> Une intervention militaire n'est pas un sujet périphérique!
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/09/2013
REGIMES
> Une autre analyse de Roland Hureaux parue dans Liberté politique qui complète celle-ci.
Des bons et des mauvais régimes
La mort d’Hugo Chavez a offert une nouvelle occasion aux dirigeants politiques français de faire preuve de leur inculture tant sur les usages diplomatiques que sur certaines catégories politiques de base.
USAGES : avant le « droit de l’hommisme » tout azimut, la volonté de moraliser la planète en fonction de valeurs universelles dont on s’instaure seul juge, la mort de tout chef d’État, suivant le bon vieux principe de non-ingérence, était saluée courtoisement sans qu’on se permette, à ce moment-là, de porter un jugement sur lui. Surtout s’il avait, aussi longtemps que Chavez, incarné un pays ami de la France, comme le sont la plupart des pays d’Amérique latine. Hélas, le principe de non-ingérence étant aujourd’hui passé à la trappe, chacun se permet de juger de tout à tort et à travers, le plus souvent en ramenant les choses à l’aune de ses préoccupations domestiques.
La gauche française s’enflamme pour Chavez sans voir que son socialisme se trouve aux antipodes de celui de Hollande. Rebelle à l’Amérique alors que celui-ci lui est étroitement inféodé ; redistributeur alors que la gauche européenne ne connaît plus que la rigueur, social alors que le socialisme français, rallié aux valeurs libérales, ne connaît plus que le sociétal. La préoccupation de Chavez était de faire profiter des revenus du pétrole les classes populaires, pas de promouvoir le mariage homosexuel qui lui faisait horreur. Assurément, Hugo Chavez, dans un style évidemment différent, était plus proche de Léon Blum que ne l’est François Hollande : en ce sens, la comparaison du ministre Laurel n’est pas absurde, si elle n’avait été gâchée par des propos de fort mauvais goût.
Certains, à droite et même à gauche, le qualifient de dictateur. Cela aussi est exagéré et même inexact si l’on considère que le président du Venezuela a été porté au pouvoir depuis 1999 par le vote populaire et constamment réélu depuis, sans que ses adversaires aient contesté la régularité de ces scrutins, ni que leur liberté de critique ait été sérieusement entravée. Lors de sa récente réélection, son opposant principal, Capriles, a reconnu loyalement sa défaite. Et quel vrai dictateur aurait perdu un référendum comme l’a fait Chavez en 2007 ?
Que Chavez ait entretenu de bonnes relations avec Castro montre que les différences de régimes n’empêchent pas les rapprochements diplomatiques : on le savait quand Richelieu soutenait les princes protestants d’Allemagne ou que la IIIe République s’alliait au régime tsariste ; c’était au temps où les simplifications idéologiques n’avaient pas encore balayé la civilisation !
Démocratie, dictature, totalitarisme : rappels
La lecture que l’on fait du cas Chavez ne fait qu’illustrer une confusion des esprits bien plus large , qui s’exprime dans d’autres champs, notamment l’Europe de l’Est , le Proche-Orient ou l’Extrême-Orient.
Encore aujourd’hui, beaucoup de régimes dans le monde ne sont pas démocratiques, mais il est d’usage de distinguer les démocraties imparfaites, où les apparences électorales sont sauves mais où la tricherie ou la corruption peuvent biaiser les résultats, des vraies dictatures où aucun espoir de changer le régime par la voie électorale n’existe. Les droits de l’homme peuvent n’être respectés qu’imparfaitement dans le premier type de régime, ils ne le sont pas du tout dans le second.
À cette différence bien connue, Hannah Arendt en a ajouté une autre, tout aussi fondamentale et aujourd’hui complètement perdue de vue : entre les dictatures classiques, ayant certes une idéologie mais ne cherchant pas à embrigader autour d’elles toute la population, se contentant de surveiller voire de de museler les opposants, et les régimes totalitaires où « tout ce qui n’est pas interdit est obligatoire », où la surveillance policière se double d’un embrigadement idéologique de chaque instant , où non seulement les opposants mais encore tous les corps étrangers à l’idéologie d’État, comme les Églises, sont brisés. Là où une dictature classique ne réprime qu’à l’économie, visant d’abord les opposants, le régime totalitaire pratique les emprisonnements voire les massacres de masse, où bien souvent les citoyens passifs sont mêlés aux vrais opposants (ne disons pas les coupables !).
Le magistère catholique, qui s’est souvent accommodé des dictatures classiques, a au contraire déclaré « intrinsèquement pervers » les régimes totalitaires [1].
Tout cela n’est que de la science politique classique.
Mais qui l’apprend encore ?
Si on regarde dans le passé, Hannah Arendt [2], toujours elle, refusa de mettre dans le même sac les régimes vraiment totalitaires, communisme et nazisme, d’un côté et de l’autre un régime idéologique « faible », en ce sens qu’il n’avait pas ni ne cherchait à détruire toute la société civile comme le fascisme italien, ou une dictature classique comme celle de Franco en Espagne, proche de celles d’Amérique latine.
Le sens de la nuance n’étant plus à la mode, aujourd’hui on mélange tout.
Régimes et confusions
Le régime de Bachar El Assad en Syrie est un régime autoritaire, dictatorial si l’on veut, mais nullement totalitaire : la société civile, le commerce, le bazar, les minorités religieuses n’y sont pas passées au laminoir de l’État. Il n’avait donc rien au départ d’ « intrinsèquement pervers » ; comme le régime algérien actuel. Les horreurs de la guerre civile aidant, l’hystérie « droit de l’hommiste » tend aujourd’hui à confondre le régime syrien avec un régime totalitaire et, ce faisant, de le tenir pour l’horreur absolue, ce qui est une erreur.
La Russie de Poutine est une démocratie imparfaite, comme sans doute le Maroc ; des pratiques anciennes (condamnations arbitraires, voire assassinats) s’y perpétuent mais de manière limitée. Comme pour le Mexique du temps du Parti révolutionnaire institutionnel ou le Japon du Parti libéral démocrate, on peut parler de démocratie imparfaite, rien qui justifie l’excitation de beaucoup de socialistes y dénonçant avec véhémence les manquements aux droits de l’homme, peut-être pas pires aujourd’hui qu’ils le sont dans l’Amérique du Patriot Act [3]. La Russie est sans doute le pays au monde où les droits de l’homme ont fait le plus de progrès depuis cinquante ans. L’Inde est sans doute aussi une vraie démocratie quoique avec beaucoup d’imperfections.
La Chine est un cas à part : on peut la qualifier de régime totalitaire dégénéré ; ce régime a relâché son contrôle de l’économie au point de se rapprocher de l’économie libérale mais conserve une idéologie officielle, un parti unique et un contrôle politique rigoureux, qui se traduit par le maintien en détention de dizaines de milliers de prisonniers politiques ; il n’en bénéficie pas moins d’une indulgence (Tibet à part) de la communauté internationale sans comparaison avec la sévérité dont on accable la Russie.
Cuba, aux antipodes du Venezuela, est aussi un régime totalitaire dégénéré. Le Vietnam de même.
Seule la Corée du Sud offre aujourd’hui le visage originel des régimes totalitaires, déjouant, on le notera au passage, le pronostic d’Arendt selon lequel il n’était possible de le réaliser que dans de grands pays.
Proche du régime totalitaire, dans un tout autre genre, l’Arabie saoudite. Le contrôle de la société, au bénéfice de l’islam wahhabite y est étroit. La répression s’étend au-delà des seuls opposants politiques. S’éloigner de la norme sociale ou religieuse suffit pour être emprisonné ou exécuté. Plusieurs État du Golfe persique sont à l’avenant. Des régimes analogiques se mettent en place, sous l’impulsion des Frères musulmans et sous couvert de démocratie formelle, en Egypte et en Tunisie, peut-être même en Turquie. C’est le même régime qui adviendra en Syrie si Assad venait à être renversé, à voir qui sont ses opposants les plus déterminés.
L’Iran est aussi un cas à part ; on peut le qualifier de totalitarisme religieux imparfait et dégénéré ; imparfait car il préserve des procédures d’apparence démocratique à mille lieues de l’Arabie (même si seuls ceux qui acceptent l’islam officiel peuvent se présenter aux élections). Dégénéré car la société civile s’y éloigne à grande vitesse de la norme idéologique. À bien des égards on peut le comparer à la Chine, à la différence que l’ouverture au commerce international accélère la dégénérescence du totalitarisme en Chine alors que les sanctions la freinent en Iran, comblant sans doute les vœux du régime.
Les bons régimes
Nous sommes, on le voit, bien loin de la hiérarchie promue par la presse internationale qui voit indistinctement en Chavez, Poutine et Assad d’effroyables dictateurs et se tait sur des régimes infiniment plus oppressifs comme ceux de la Chine ou de l’Arabie saoudite.
Pourquoi une telle distorsion entre la réalité et sa perception ? Il ne faut pas en chercher bien loin la clef. Qu’est-ce qu’une dictature au plan international ? C’est, ni plus ni moins qu’un régime opposé aux États-Unis, même s’il respecte très largement les exigences démocratiques comme le Venezuela de Chavez. La Yougoslavie de Milosevic avait laissé passer la plupart de ses villes à l’opposition, elle n’était pas moins aussi qualifiée de dictature ! Et s’il s’agit d’un régime seulement autoritaire comme la Syrie, on l’amalgame aux pires des totalitarismes. Qu’est-ce qu’un régime, sinon démocratique, du moins tolérable et exempt des feux de la critique ? C’est un régime ami des États-Unis, comme l’Arabie saoudite ou le Qatar, ou bien un régime qu’il convient de ménager en raison de sa place dans l’économie mondiale comme la Chine !
R. H.
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Écrit par : ND / | 05/09/2013
PAS MONDIALES
> Par pitié qu'on arrête de parler de guerre mondiale ! Il n'y aura pas de guerre mondiale ici, pas plus qu'en Irak lors de la guerre du golfe ou lors de la seconde guerre pour virer Saddam. Pas plus qu'en Afghanistan. Elles ne sont pas mondiales parce qu'elles sont localisées. Elles ne sont pas mondiales parce qu'elles ne touchent pas plusieurs continents à la fois. Elles ne seront pas en Syrie autre chose qu'une guerre de coalitions régionalisée. C'est déjà beaucoup ! Et en outre, s'il s'agit de virer Assad, il y aura ensuite à surveiller mieux qu'en Lybie l'évolution de tout autre chose: l'expansion de l'islamisme révolutionnaire qui pourrait y prendre sa première victoire armée depuis l'Afghanistan, et ainsi reprendre du poil de la bête en zone saharienne ou dans les théocraties du golfe. Là oui il y aurait un souci de mondialisation du conflit, au carrefour de plusieurs continents, avec des régimes discutables mais légitimes coalisés aux occidentaux, et des succursales de la nouvelle subversion mondiale épaulées par des abrutis finis, des néo romantiques de banlieues. Mais on n'en est pas encore là, ni au début du commencement; tout juste assiste-t-on à la pathétique agitation diplomatique et politique de nos démocraties dégénérées. C'est plutôt ça qui m'inquiète, personnellement, car nous aussi nous avons tout à craindre à l'intérieur d'ennemis se nourrissant de la crise économique et sociale, de l'affaiblissement et de la perte de légitimité de nos gouvernements, soit que ces ennemis arrivent sur le devant de la scène par élection, soit qu'ils nourrissent des vagues terroristes. En attendant, pour la Syrie c'est Kouchner malgré ses défauts qui a enfin parlé de corridors humanitaires sur BFMTV. Je m'étonne que notre gauche, toujours le coeur sur la main, en soit déjà à la phase "bombardement", mais le messianisme est déjà là (ouf): c'est "punitif". Il est vrai que sur le plan intérieur Hollande aura du mal à se donner une consistance présidentielle sérieuse autrement qu'en jouant les Clémenceau.
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Écrit par : christ hope / | 06/09/2013
REPONSES
> Deux brèves réponses à un commentaire puis à l'article:
A Christian. Personne (ou presque) ne dit que la Russie est un Paradis!
Il est seulement fait remarquer qu'elle, revenant de loin, promeut une saine vision des rapports internationaux.
En outre, bien sur que moralement c'est un pays malade. Mais l'immense différence avec l'occident est dans la dynamique interne. Nous allons vers le pire, la Russie tente de promouvoir (peut-être dans son intérêt aussi, mais qui reprochera à un dirigeant d'agir dans l'intérêt de son pays!) des idées plus saines que celles sur lesquelles nos idéologues bâtissent notre futur.
Concernant l'article.
Je ne vois pas l'intérêt de mettre en doute les prises de position de LMPT. Ayant une place de choix parmi les bénévoles pour les connaitre et sachant leur position, je n'y ai jamais vu un seul atlantiste, bien au contraire.
Et la plupart d'entre eux militent ouvertement contre la guerre en Syrie. Y compris activement!
Bref, qu'est ce qui vous permet de dire que LMPT écoute des atlantistes attardés?
LMPT ne doit rompre avec rien du tout, elle est là pour rassembler sur les thèmes de la défense de la famille, de la protection de l'enfance etc.
G.
[ PP à G. - Dieu vous entende. Et vous pourriez en parler aussi à Roland Hureaux... ]
réponse au commentaire
Écrit par : Ghislain / | 06/09/2013
LMPT
> Je crois que je vais me désolidariser définitivement de la LMPT... J'attendais qu'elle organise des débats de fond sur la filiation, la famille... Mais elle fonctionne plutôt comme un banal groupe de pression avec ses slogans, ses expressions honnies. Bref, avec la LMPT nous demeurons dans la superficialité.
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Écrit par : Blaise / | 06/09/2013
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