Brésil : la jeunesse en révolte attend le pape François avec confiance et sympathie

... à cause de son "engagement pour la justice sociale" :

 

 

Rumeurs intéressantes sur les sites du Brésil, pays encore massivement catholique où vont se tenir les Journées mondiales de la jeunesse (22-28 juillet) : les porte-parole du mouvement de révolte des jeunes contre la corruption attendent le pape François avec sympathie, parce que – disent-ils – "la justice est une notion chrétienne", et que "le pape François a déjà prouvé concrètement durant toute sa vie son engagement social" : un engagement complété récemment par des positions radicales contre la corruption au sein même de l'Eglise, comme on le voit dans l'affaire de la banque IOR. "Saint Pierre n'avait pas de compte en banque", a dit François lors d'une de ses homélies décapantes... Encouragés par ce pontife argentin hors du commun, les jeunes Brésiliens comptent sur sa visite pour renforcer le courant national d'indignation face au système Rousseff.

Autre signe des temps au Brésil : si la masse de la jeunesse contestataire attend beaucoup du pape François, le lobby des moeurs ultralibérales, à l'inverse, se replie dans une crispation papophobe. Des mots d'ordre hostiles au pape et aux JMJ sont lancés par le LGBT brésilien et par la « Marche des salopes », club empruntant son nom (autre indice de passéisme) à de lointains souvenirs parisiens des années 1970.