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09/07/2013

Tarifs EDF : + 10 % en 2013-2014... Et le nucléaire ?

On croyait savoir que la préférence française pour le nucléaire faisait de notre électricité "la moins chère d'Europe". C'est faux, puisque les tarifs d'EDF vont augmenter de 10 % en deux ans... Alors pourquoi le nucléaire ?

http://fr.news.yahoo.com/vers-une-augmentation-lélectricité-5-en-2013-et-051325551.html

nucléaire,électricité,écologie


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Commentaires

PAS D'ACCORD

> Même en augmentant de 10%,ces tarifs d'électricité resteront les moins chers d'Europe. Par ailleurs il faut bien payer la course effrénée à la sécurité et la fermeture techniquement injustifiée de Fessenheim, car, voyez vous, lorsque des centrales ne sont plus exploitées, elles ne rapportent plus, mais elles continuent à coûter. Enfin, il faut bien payer les énergies nouvelles qui ont des vertus incontestables mais qui donnent de l'électricité à des coûts de 1,5 à 4 fois le coût du nucléaire et constituent donc une charge économique supportée par le consommateur pour, espérons le, le bien commun. Si donc nous voulons continuer à fermer des centrales nucléaires et à accroître la part des énergies nouvelles, nous sommes certains de voir le prix de l'électricité augmenter encore pendant longtemps. Il faut être conscient du coût de nos choix là comme ailleurs et ne pas "sauter sur sa chaise comme un cabri" en disant je veux ci ou ça sans se préoccuper de ce que ça peut coûter...car, in fine, nous paierons.

Rouyer


[ PP à R. - Votre raisonnement postule deux choses : a) maintien de la course à la consommation illimitée (avec ses exigences énergétiques), au contrepied de ce que conseillent avec force, par exemple, le pape François et les évêques français ; b) indifférence au problème infiniment redoutable des déchets nucléaires... Ca fait beaucoup d'impasses... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Rouyer / | 09/07/2013

POURQUOI ELUDER LE TARIF PROGRESSIF ?

> Pourquoi? Peut-être pour le bien-être des opérateurs privés qui ont un prix d'achat à EDF qui est effectivement particulièrement bas.
Une idée intelligente avait été lancée l'an dernier: un tarif progressif. Mais quand une telle idée existe, il est rare qu'elle soit appliquée.
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/07/2013

QUI A DIT... ?

> Merci les énergies renouvelable éolienne et photovoltaique (surtout), car à 50 cts le kW/h acheté au producteur, il faut bien se récupérer sur le con-tribuable !.
De toute façon on nous avait déjà dit que l'électricité française était 30% moins cher qu'ailleurs, donc en privatisant il est normal de réaligner le prix de vente (pour EDF), sur les prix "des marchés".
Qui a dit que la libéralisation du marché allait faire baisser les prix ?
Morale de l'histoire : investissez dans la laine de verre (ou les couvertures),
Cordialement,
PS : ces 2 premières augmentations (avant les élections) doivent être les première d'une loonnnnggggue série !
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Écrit par : Bergil / | 09/07/2013

QUESTIONS

> Il est surprenant que quelqu'un comme vous se cantonne à une ligne simplement économique, comme le font les marxistes et les libéraux.
L'argument pour le nucléaire est simple : dans l'état actuel des choses, il ne peut être remplacé que par des centrales thermiques au charbon ou au pétrole.
Le potentiel hydroélectrique français est exploité à 100%, et pour remplacer une centrale, il faudrait couvrir le pays de milliers d'éoliennes et de panneaux solaires... lesquels sont difficilement recyclables, et dommageables pour l'environnement.
Le débat n'est pas simple.
CC

[ PP à CC - "Dans l'état actuel des choses" veut dire, en dernière instance, "dans l'état actuel de la consommation". Et la consommation n'est pas indexée sur les besoins humains réels, mais sur la spirale illimitée du productivisme... On ne peut poser la question de l'énergie sans poser la question de la nocivité du modèle économique et financier. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Clément Cassiens / | 10/07/2013

MAIS

> Dans l'état actuel des choses... Mais comment en sortir et combien de temps sera nécéssaire à la transition?
Question peu intellectuelles mais vitales.
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/07/2013

COMPTEURS

> Ca y est, les informations du jour donnent la réponse sur la cause de ces hausses: la mise en place de "compteurs intelligents" (?!), coût annoncé 180€ par abonné, et qui ne servira à rien. On nous dit qu'ils seront fabriqués en France, Ah mais! mais comme les traités obligent à procéder à un appel d'offre européen, rien n'est moins sur.
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/07/2013

LE CONTRIBUABLE PAIE LE NUCLEAIRE

> N'oublions pas de surcroît que l'énergie nucléaire est (très) lourdement subventionnée, en amont et en aval. C'est donc le contribuable qui règle une bonne partie de l'addition, quelque que soit sa voracité ou sa sobriété énergétique.
Sans oublier le coût du démantèlement des centrales - inéluctable, tôt ou tard, au-delà des polémiques en cours sur Fessenheim 10, 20 ou 30 ans supplémentaires ne changent rien au fond du problème -.
Ce démantèlement coûtera très cher - très probablement des centaines de milliards d'Euros -, également et forcément à charge du con-tribuable. Ces coûts futurs ne sont que très marginalement répercutés par EDF dans les factures d'électricité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mant%C3%A8lement_nucl%C3%A9aire
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/05/21/centrales-nucleaires-demantelement-impossible_3287979_3246.html

Beaucoup de raisons d'égratigner certains 'tabous', slogans et 'vérités établies' pour retrouver le sens du réel et se pencher - par exemple - sur des scenarii alternatifs plus crédibles et 'soutenables': http://www.negawatt.org/
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Écrit par : jwarren / | 11/07/2013

DISCUSSION

> Il me semble qu'une intervention dans le blog n'a pas pour objet de traiter de manière exhaustive une question, surtout si elle est difficile. Il me semble, par contre que la diversité des intervenants peut permettre de prendre conscience de paramètres que l'on ignorait ou auxquels on n'avait pas pensé. je "réagis" donc à la réaction de PP à ma première intervention. Il a tout à fait raison de dire que notre avenir dépend de nous et que nous aurions intérêt à diminuer notre consommation d'énergie, mais la question est, en combien de temps est-t-on capable de le faire, et qu'est ce que l'on fait en attendant? Comme nous le reconnaissons tous, nous avons actuellement une société qui est entièrement construite techniquement,financièrement, politiquement, socialement et psychologiquement sur une idée de disponibilité d'énergie illimitée. Une telle construction humaine ne fait pas demi tour en claquant des doigts. On n'est pas dans un jeu vidéo, et plus le système réel est gros et compliqué, et plus lentement il change. Cela s'appelle l'inertie. mon sentiment, qui n'est qu'un sentiment, est que le temps de réaction est de l'ordre du siècle.Regardez simplement le temps qui s'est écoulé entre les premiers avertissements du club de Rome et maintenant où la conscience de cette question commence à atteindre une plus grande audience. Voilà un premier point qu'il me parait important de prendre en compte lorsque l'on réfléchit à ces questions. La deuxième remarque de PP mérite également que l'on y réagisse, mais je ne voudrais pas lasser et je le ferai ultérieurement, si la discussion continue.
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Écrit par : Rouyer / | 11/07/2013

LE COÛT

>J'ignore si le coût du démantèlement d'une centr ale nucléaire est suffisamment budgétisé ou pas. Mais par contre ce qui me semble acquis c'est que le coût de fonctionnement d'une centrale est faible. Dans l'énergie nucléaire le coût est essentiellement dans la construction et la déconstruction. Donc d'un point de vue économique arrêter prématurément , ne pas prolonger une centrale nucléaire quand cela est possible, est une aberration. Autre remarque, on s'est focalisé sur la production à partir d'uranium 235, faiblement présent dans la nature, et qui nécessite enrichissement, car seul celui-ci permet la production de plutonium nécessaire à la fabrication des bombes H. D'autres pistes restent encore non suffisamment étudiées. Toutes ne donnent pas la même quantité de "déchets", ni la même durée. Enfin aucune énergie n'est propre par principe puisque toutes impliquent différentes transformations. Les énergies dites renouvelables, hormis celles hydroliques, sont aléatoires et nécessitent en parallèle des centrales à démarrage rapide (gaz, pétrole, charbon) génératrices de CO2 : les industries gazières et pétrolières leurs sont très favorables. Le Danemark quand il a beaucoup de vent doit brader son électricité à ses voisins pour ne pas faire explosé ses lignes, et quand il n'a pas de vent achète la leur au prix fort ! Un hivers venteux et doux et GDF se retrouve avec des centrales qu'il doit entrenir sans les faire fonctionner lui générant des frais qui mangent sa marge obtenue ailleurs !!!
La meilleure énergie reste celle qui n'est pas consommée : isolation, lumière inutile, appareils inutilement en veille, faire 500m de marche au lieu de prendre sa voiture, ou faire du vélo ... mais ne génère pas de PIB, ou à la limite, une seule fois, pas de façon récurrente !!!
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Écrit par : franz / | 11/07/2013

ARGUMENTS

> Ayant initié la discussion sur le présent thème, j'ai fait l'objet de deux remarques importantes de PP. J'ai déjà répondu à la première, je vais donner ici ma position et mes arguments sur la deuxième, c'est à dire la gestion "ultime" des déchets nucléaires. D'abord, il faut dire que la terreur inspirée par les déchets nucléaire est pour une bonne part fabriquée. Curieusement, les premiers responsables en sont les techniciens du nucléaire chargés de ce sujet. A l'époque, si l'on se souciait déjà des déchets nucléaires, ce n'était pas la priorité et ces techniciens ont été les premiers à dénoncer le manque de moyens pour étudier un problème complexe et très difficile qui risquait de compromettre toute l'industrie nucléaire alors en développement. Leurs arguments ont été repris par les groupes écologistes qui ont amplifié l'alerte, jouant certainement alors un rôle positif. Depuis, les choses ont bien changé, des crédits très importants ont été mis en place, des enquêtes parlementaires multiples ont été effectuées, des commissions pluridisciplinaires mise en place, et des études et expérimentations multiples ont été effectuées. Dans le même temps, les groupes d'alertes ont si bien réussi qu'ils sont devenu des institutions, ce qui fait qu'ils sont plus soucieux d' exploiter les slogans qui portent, que de se pencher sur la nouvelle réalité. Et la réalité quelle est-t-elle? Les déchets nucléaires présentent deux dangers l'un spécifique, le rayonnement, l'autre commun avec les éléments chimiques toxiques, la contamination. L'industrie nucléaire fonctionne tous les jours avec cette réalité et sait s'en préserver. Le problème est que ce déchets survivront à l'industrie nucléaire, comme d'ailleurs les déchets chimiques survivront aux industries qui les ont crées. Aujourd'hui, les études faites montrent que l'on sait confiner ces déchets dans des conteneurs dont rien ne sortira avant 100000 ans date à laquelle le danger d'irradiation sera nul ( c'est une caractéristique naturelle de ces déchets de perdre leur capacité de rayonnement avec le temps), et on démontre que si on les mets dans des couches géologiques spécifiques, il commencera à en sortir des eaux très légèrement contaminées, au plus tôt après 400000 ans. La seule inconnue pour laquelle, à mon sens, il n'y aura jamais de réponse, c'est quelle est la contamination minimum au dessus de laquelle on risque des cancers, puisque c'est de cela qu'il s'agit. La difficulté de cette question vient du fait qu'en dessous d'une certaine dose, il est impossible de distinguer les unes des autres les multiples causes possibles. Cela étant, pour ma part, je suis sûr que dans 400000 ans on saura guérir tous les cancer. C'est pourquoi je suis convaincu que l'enfouissement en couche géologique profonde est une solution pertinente. Certains espèrent, dans l'avenir, transmuter les déchets, ou même les dématérialiser. Mais pour la transmutation, qui est à l'étude, elle nécessite tout un parc nucléaire de réacteurs nouveaux qui pourront au mieux transmuter leurs propres déchets, et quant à d'autres solutions elles demanderont toutes des quantités d'énergie très importantes que l'on aura du mal à justifier. Enfin, je suis aussi pour cette solution parce qu'elle permet de faire supporter la mise en oeuvre de cette solution par l'industrie actuelle, tant qu'elle en a les moyens. En effet, je ne doute pas que le jour où l'on disposera d'une source d'énergie alternative importante continue fournissant à la demande sans dégager de gaz à effet de serre, le nucléaire disparaîtra. Le risque très réel est qu'il n'y ait personne pour s'occuper des déchets...
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Écrit par : Rouyer / | 15/07/2013

SOLAIRE

> On trouve tout de même une chose dont le prix diminue, subséquemment à la baisse des coûts, c'est l'électricité solaire.
Surtout en Allemagne >
http://energeia.voila.net/solaire/cout_pv_allemagne.htm
Cela aurait pu être aussi le cas en France si la filière n'avait pas été sinistrée après les décisions politiques que l'on connaît.
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Écrit par : Marc | 18/07/2013

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