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26/02/2013

Le cardinal Vingt-Trois aux pères de famille

Le 23 février, à la « marche de saint Joseph 2013 » :

 


<< Puisque vous avez vécu aujourd’hui ce pèlerinage des pères de famille, permettez-moi simplement de vous encourager, de vous fortifier dans votre recherche, pour vivre la paternité dans le sens où Dieu veut qu’elle soit vécue, c’est-à-dire comme un don de soi pour l’épanouissement, le développement, la croissance, et, nous l’espérons, le bonheur de celles et de ceux que Dieu a confiés à votre amour.

Tout au long de ces mois, nous avons eu de grandes discussions - sinon un débat organisé -, nous avons eu des expressions multiples dans lesquelles sans doute vous n’avez pas retrouvé l’expérience que vous vivez d’un amour qui se donne et qui se reçoit. Brandir le droit pour revendiquer une relation de service est un paradoxe que l’intelligence humaine a du mal à comprendre. Se donner pour accueillir des enfants, pour leur permettre de grandir, pour les aider à découvrir le sens de leur vie, pour leur annoncer la grâce de Dieu, cela n’est pas avoir un droit, c’est avoir un devoir. Mais nous le savons, tous ces arguments ont largement été exposés et détaillés, et nous savons que les arguments ne convainquent jamais que ceux dont le cœur est ouvert et l’intelligence éveillée. Nous savons que dans ce grand débat qui traverse notre société, l’affectivité tient plus de place que l’intelligence, l’attrait du consensus plus de place que l’amour de la vérité. Aussi, devons-nous apporter quelque chose que seuls nous pouvons apporter, et qui est la pierre de fondement de tout l’édifice familial auquel nous croyons. Ce que nous devons et ce que nous pouvons apporter, plus que des arguments de débat, c’est le témoignage rendu, non pas d’une vie sans difficulté, lisse et idyllique, mais d’une vie ordinaire assumée dans l’amour, portée dans l’amour et fécondée par l’amour, en un mot : le poids de ce que nous pouvons dire, ou de ce que nous pouvons soutenir par la parole, dépend étroitement du signe que nous donnons à travers notre manière de vivre.

C’est ainsi que Dieu, à travers l’histoire des hommes, fait apparaître la vérité de son amour, non seulement par la sagesse de sa révélation, mais encore par l’exemple du don que Jésus fait de sa vie par amour pour les hommes. Jamais sa parole n’aurait suffi à convertir le monde s’il n’était mort et ressuscité. C’est ce passage par la mort et cette résurrection dans la vie dont notre foi est le signe et le moyen, c’est ce passage par la mort et cette résurrection dans la vie qui est le plus beau témoignage que nous pouvons rendre à la paternité de Dieu et le plus beau témoignage que nous pouvons rendre de la justesse de notre expérience de la vie familiale.

C’est pourquoi en ces jours, frères et sœurs, nous devons non seulement redoubler de prière, non seulement rester ouverts à toute discussion et à tout échange d’arguments, mais surtout nous devons vivre ces événements comme une invitation, et, pourquoi ne pas le dire, comme une provocation à mettre notre expérience familiale sous le sceau de l’Évangile, à manifester que vraiment, tel que Dieu nous l’a montré, l’amour est indéfectible et perpétuel comme son alliance. >>

 

 

Commentaires

SAVOIR

> "Nous savons que dans ce grand débat qui traverse notre société, l’affectivité tient plus de place que l’intelligence, l’attrait du consensus plus de place que l’amour de la vérité". Oui, mais ce que nous (les catholiques) ne "savons" pas tous, c'est le pourquoi. Qu'est-ce qui, dans le moteur de notre société, pousse dans cette direction ? Quels intérêts économiques mettent en place ce "consensus" et ce culte de l'émotionnel mal placé ? Avec quoi nous catholiques devons-nous rompre, pour être cohérents avec la DSE ?
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Écrit par : reymondon / | 26/02/2013

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