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29/10/2012

Le message du synode des évêques (3)

Nouvelle évangélisation, Vatican II, Catéchisme de l'Eglise catholique, dialogue avec la culture et les autres religions :


 

L’Évangile en dialogue avec la culture, avec l’expérience humaine et avec les religions

La nouvelle évangélisation est centrée sur le Christ et sur l'attention à la personne humaine, en vue de permettre une rencontre réelle avec lui. Mais ses horizons sont aussi larges que le monde et ne se restreignent à aucune expérience humaine particulière. Cela veut dire que la nouvelle évangélisation veille avec un soin particulier au dialogue avec les cultures, dans la ferme confiance qu’elle trouvera en chacune d'elles les «semences du Verbe» dont parlaient les Pères. En particulier, la nouvelle évangélisation a besoin d'envisager un rapport renouvelé entre la foi et la raison, dans la conviction que la foi a assez de ressources pour accueillir tous les fruits d'une raison saine, éclairée et ouverte à la transcendance, et qu'elle possède le pouvoir de porter remède aux limites et aux contradictions dans lesquelles la raison peut tomber. La foi ne se voile pas davantage la face en présence des interrogations douloureuses que pose la présence du mal dans le monde et l’histoire mais elle puise dans la Pâque du Christ la lumière de l’espérance.

La rencontre de la foi et de la raison alimente aussi l’engagement de la communauté chrétienne dans le vaste champ de l’éducation et de la culture. Un rôle spécial est joué par les institutions de formation et de recherche : écoles et universités. Partout où se développent les connaissances de l’homme et se propose une action éducative, l’Église se réjouit d’apporter sa propre expérience et sa contribution pour une formation de la personne dans son intégralité. À cette égard une sollicitude particulière va aux écoles et universités catholiques, dans lesquelles l’ouverture à la transcendance, propre à chaque itinéraire culturel et éducatif sincère doit être complétée par des chemins de rencontre avec l’événement de Jésus-Christ et de son Église. La gratitude des évêques rejoint ceux qui en ont la charge dans des conditions parfois difficiles.

L’évangélisation exige qu’on prête une attention particulière au monde des communications sociales, routes sur lesquelles, en particulier dans les nouveaux medias, s’entrecroisent tant de vies, tant d’interrogations et tant d’attentes. C’est un lieu où se forment souvent les consciences et où se rythment les temps et les contenus de la vie vécue. C’est une chance nouvelle pour rejoindre le cœur de l’homme. Un domaine particulier de la rencontre entre foi et raison se situe dans le dialogue avec le savoir scientifique. Ce dernier n’est pas, en soi, éloigné de la foi dès lors qu’il manifeste le fondement spirituel que Dieu a déposé dans ses créatures et qui permet de discerner les structures rationnelles qui sont à la base de la création. Quand les sciences et les techniques ne prétendent pas enfermer la conception de l'homme et du monde dans un matérialisme aride, elles deviennent un allié précieux pour développer l'humanisation de la vie. Par conséquent notre gratitude se porte également vers tous ceux qui sont engagés sur le front délicat de la connaissance.

Nous voulons élargir l’expression de notre reconnaissance aux hommes et aux femmes engagés dans une autre manifestation du génie humain, celle de l'art en ses diverses expressions, des plus anciennes aux plus récentes. En tant qu'elles visent à donner forme à la tension de l'homme vers la beauté, nous reconnaissons dans leurs œuvres un mode très significatif d'expression de la spiritualité. Nous sommes reconnaissants aux artistes quand, par leurs créations de beauté ils nous aident à manifester la beauté du visage de Dieu et de celui de ses créatures. Le chemin de la beauté est une voie particulièrement efficace pour la nouvelle évangélisation.
Ce ne sont pas seulement les chefs-d’œuvre de l'art mais l’ingéniosité créative de l'homme qui attirent notre attention en tant que terrain favorable où celui-ci se fait coopérateur de la création divine grâce à son travail. Au monde de l’économie et du travail nous voulons rappeler quelques exigences émanant de la lumière de l’Évangile: préserver le
travail des conditions qui, souvent, en font un fardeau insupportable et lui enlèvent toute assurance pour l’avenir, en raison des menaces de chômage frappant surtout les jeunes; mettre la personne humaine au centre du développement économique, penser ce développement lui-même comme une occasion de croissance du genre humain dans la justice et l’unité. L’homme est aussi appelé à travers son travail, par lequel il transforme le monde, et par sa responsabilité envers les générations futures, à préserver le visage que Dieu a voulu donner à sa création.
L’Évangile éclaire aussi le sens de la souffrance lié à
la maladie. Les chrétiens doivent faire ressentir ici la présence de l’Église auprès des malades et sa reconnaissance envers tous ceux qui s’engagent avec professionnalisme et humanité dans les soins à leur donner.

Un domaine où la lumière de l’Évangile peut et doit jaillir pour éclairer les pas de l’humanité est celui de la politique. Il lui est demandé un engagement désintéressé et transparent pour le bien commun, dans le respect de la pleine dignité de la personne humaine, de sa conception jusqu’à sa fin naturelle ; de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, de la liberté d’éducation ; de la promotion de la liberté religieuse ; dans la lutte contre les injustices, les inégalités, les discriminations, les violences, le racisme, la faim et la guerre. Un témoignage clair est demandé aux chrétiens qui, dans l’exercice de la politique, vivent le précepte de la charité.
Le dialogue de l’Église enfin a un interlocuteur naturel dans
les autres religions. L'évangélisation se fait par conviction de la vérité du Christ, et non contre quelqu'un. L’Évangile de Jésus est paix et joie, et ses disciples sont heureux de reconnaître ce que l'esprit religieux de l’homme a su discerner de bon et de vrai dans le monde créé par Dieu, et a exprimé en donnant forme aux diverses religions. Le dialogue entre les religions veut être une contribution à la paix, il refuse tout fondamentalisme et dénonce toute violence visant les croyants, en grave violation des droits humains. Les Églises du monde entier sont proches dans la prière et la fraternité de ces frères souffrants et demandent à ceux qui ont en leurs mains le sort des peuples de sauvegarder les droits de tous à la liberté de choisir et de professer de leur foi et d’en témoigner.


La mémoire du concile Vatican II durant l’Année de la foi et la référence au Catéchisme de l’Église Catholique

Sur le chemin ouvert par la nouvelle évangélisation nous pourrions aussi nous sentir parfois comme en un désert, au milieu des dangers et sans aucun repère. Le Saint-Père Benoît XVI, lors de l'homélie de la messe d'ouverture de l'Année de la Foi, a parlé d'une «désertification spirituelle» qui a progressé ces dernières décennies, mais il nous a aussi encouragés en affirmant que «c'est justement à partir de l'expérience de ce désert, de ce vide, que nous pouvons découvrir à nouveau la joie de croire et son importance vitale pour nous chrétiens. Dans le désert, on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre.» (Benoît XVI, Homélie de la célébration eucharistique pour l'ouverture de l'Année de la Foi, Rome 11 octobre 2012). Dans le désert, comme la femme samaritaine, on part à la recherche de l’eau, d’un puits auquel s’approvisionner : bienheureux celui qui y rencontre le Christ ! Nous remercions le Saint-Père pour le don de l'Année de la Foi, précieuse introduction au parcours de la nouvelle évangélisation. Nous le remercions également d'avoir relié cette Année de la Foi à l'heureux anniversaire des cinquante ans de l'ouverture du concile Vatican II, dont l'enseignement fondamental pour notre temps resplendit dans le Catéchisme de l’Église Catholique, reproposé vingt ans après sa publication comme référence sûre de la foi. Ce sont des anniversaires importants qui nous permettent de réaffirmer notre ferme adhésion à l'enseignement du concile Vatican II et notre engagement à continuer sa pleine mise en œuvre.


Contemplation du mystère et proximité avec les pauvres

Dans cette perspective nous voulons indiquer à tous les fidèles deux expressions de la vie de foi qui nous semblent d'une particulière pertinence pour en témoigner dans la nouvelle évangélisation.

Le premier est constitué du don et de l'expérience de la contemplation. C'est seulement avec un regard d’adoration sur le mystère de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, c’est seulement de la profondeur du silence semblable au sein qui accueille l'unique Parole qui sauve, que peut jaillir un témoignage crédible pour le monde. Seul ce silence priant peut empêcher que le message du salut se perde dans les nombreux bruits du monde. Un message de gratitude vient à nouveau sur nos lèvres pour tous ceux qui, hommes et femmes, consacrent leur vie à la prière et à la contemplation dans les monastères et les ermitages. Mais nous avons besoin que des temps de contemplation s’insèrent dans la vie ordinaire des gens: des lieux spirituels, mais aussi géographiques, qui rappellent le souvenir de Dieu, des sanctuaires intérieurs mais également des temples de pierre qui soient des croisements obligés pour ce flux d’expériences qui, sinon, risque de nous. Des espaces dans lesquels tous puissent se sentir accueillis, même ceux qui ne savent pas encore bien ce qu’ils cherchent et qui ils cherchent.

L’autre symbole d’authenticité de la nouvelle évangélisation a le visage du pauvre. Se mettre à côté de celui qui est blessé par la vie n’est pas seulement un exercice de sociabilité, mais est avant tout un fait spirituel. Car dans le visage du pauvre resplendit le visage même du Christ: «Tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25,40). Une place privilégiée est reconnue aux pauvres dans nos communautés, une place qui n’exclut personne, mais veut être un reflet de la façon dont Jésus s’est lié à eux. Leur présence dans nos communautés est mystérieusement puissante : elle change les personnes plus qu’un discours, elle enseigne la fidélité, elle fait comprendre la fragilité de la vie, elle appelle à la prière, et, pour tout dire, conduit au Christ. Le geste de la charité exige d’être accompagné de l’effort pour la justice. C’est un appel qui s’adresse à tous, pauvres et riches ; d’où la nécessaire insertion de la doctrine sociale de l’Église dans les parcours de la nouvelle évangélisation et le souci de la formation des chrétiens qui travaillent à l’harmonie des rapports humains dans la vie sociale et politique.


Un message aux Églises des diverses régions du monde

Le regard des évêques réunis en assemblée synodale embrasse toutes les communautés ecclésiales répandues à travers le monde, un regard qui se veut unitaire, parce que l’appel à rencontrer Jésus est unique, mais aussi un regard qui n’oublie pas la diversité.

Une considération toute particulière, pleine d’affection fraternelle et de gratitude, est réservée par les évêques réunis en synode à vous chrétiens des Églises orientales catholiques, celles qui sont héritières de la première diffusion de l’Évangile, expérience gardée avec amour et fidélité, et celles qui sont présentes dans l’Est de l’Europe. Aujourd’hui l’Évangile se propose de nouveau parmi vous comme nouvelle évangélisation par le biais de la vie liturgique, la catéchèse, la prière familiale quotidienne, le jeûne, la solidarité entre les familles, la participation des laïcs à la vie des communautés et au dialogue avec la société. Souvent exposées à l’épreuve et à la tribulation, vos Églises sont appelées à témoigner de la participation à la Croix du Christ. Certains fidèles sont contraints à l’émigration. Tout en maintenant vive l’appartenance à leur communauté d’origine, ils peuvent donner leur propre contribution à la charge pastorale et à l’œuvre d’évangélisation dans les pays qui les ont accueillis. Que le Seigneur continue à bénir votre fidélité, et que se dégagent dans votre futur des horizons de confession sereine et de pratique de la foi dans un climat de paix et de liberté religieuse.

Nous vous regardons vous les chrétiens, hommes et femmes, qui vivez dans les pays d’Afrique, nous vous exprimons avant tout notre gratitude pour le témoignage que vous rendez à l’Évangile, souvent dans des situations de vie humainement difficiles. Nous vous exhortons à redonner élan à l’évangélisation reçue en des temps encore récents, à vous construire comme Église «famille-de-Dieu», à renforcer l’identité de la famille, à soutenir l’engagement des prêtres et des catéchistes, spécialement dans les petites communautés chrétiennes. À quoi s’ajoute l’impérieuse nécessité de développer la rencontre de l’Évangile avec les anciennes et nouvelles cultures. Une attente et un appel vigoureux s’adresse aussi au monde de la politique et aux gouvernants des différents pays d’Afrique, pour que, grâce à la collaboration de tous les hommes de bonne volonté, soient promus les droits humains fondamentaux et que le continent soit libéré de la violence et des conflits qui le tourmentent encore.

Les évêques de l’Assemblée synodale invitent les chrétiens de l’Amérique du Nord à accueillir avec joie l’appel à la nouvelle évangélisation, en même temps qu’ils regardent avec reconnaissance comment, dans leur histoire encore récente, vos communautés chrétiennes ont donné des fruits généreux de foi, de charité et de mission. Il importe maintenant de reconnaître que beaucoup d’expressions de la culture ambiante des pays de votre continent sont aujourd’hui loin de l’Évangile. S’impose donc une invitation à la conversion, de laquelle naît un engagement qui ne vous place pas en dehors de vos cultures mais en leur sein même, afin d’offrir à tous la lumière de la foi et la force de la vie. Au moment où vous accueillez dans vos terres généreuses de nouvelles populations d’immigrants et de réfugiés, soyez disposés aussi à ouvrir les portes de vos maisons à la foi. Dans la fidélité aux engagements pris lors de l’Assemblée synodale pour l’Amérique, soyez solidaires de l’Amérique latine dans l’évangélisation permanente du continent commun.
Dans un même sentiment de reconnaissance l’Assemblée du Synode se tourne vers les Églises
de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Il est particulièrement frappant de voir comment au fil des siècles se sont développées dans vos pays des formes de piété populaire, encore enracinées dans les cœurs de beaucoup, de service de la charité et du dialogue avec la culture. Aujourd’hui, face aux nombreux défis du présent, avant tout la pauvreté et la violence, l’Église en Amérique Latine et dans les Caraïbes est invitée à vivre dans un état permanent de mission en annonçant l’Évangile avec espérance et avec joie, en formant des communautés de vrais disciples missionnaires de Jésus-Christ, en montrant dans l’engagement de ses fils comment l’Évangile peut être source d’une nouvelle société juste et fraternelle. Le pluralisme religieux aussi interpelle vos Églises et exige une annonce renouvelée de l’Évangile.

À vous aussi chrétiens d’Asie, nous voulons offrir un message d’encouragement et d’exhortation. Vous êtes une petite minorité dans le continent qui recueille en lui pratiquement les deux tiers de la population mondiale. Votre présence est une semence féconde, confiée à la puissance de l’Esprit Saint, semence qui grandit dans le dialogue avec les différentes cultures, avec les antiques religions, avec les pauvres innombrables. Même si elle est souvent marginalisée dans la société, et même persécutée en certains endroits, l’Église d’Asie, avec sa foi ferme, est une présence précieuse de l’Évangile du Christ qui annonce justice, vie et harmonie. Chrétiens d’Asie, puissiez-vous ressentir la fraternelle proximité des chrétiens des autres pays du monde, lesquels ne peuvent oublier que Jésus est né, a vécu, est mort et ressuscité sur ce continent, en Terre Sainte !

Un message de reconnaissance et d’espérance des évêques s’adresse aux Églises du continent européen, aujourd’hui marqué en partie par une forte sécularisation, parfois agressive, et pour une part encore blessé par les longues décennies des pouvoirs des idéologies ennemies de Dieu et de l’homme. La reconnaissance va vers le passé mais aussi vers le présent, dans lesquels l’Évangile a créé en Europe des prises de conscience et des expériences de foi bien caractérisées et décisives pour l’évangélisation du monde entier, débordant souvent de sainteté : richesse de la pensée théologique, variété des expressions charismatiques, formes multiples du service de la charité envers les pauvres, profondes expériences contemplatives, création d’une culture humaniste qui contribué à donner un visage à la dignité de la personne et à la construction du bien commun. Que les difficultés du présent ne vous abattent pas, chers chrétiens d’Europe : qu’elles soient plutôt perçues comme un défi à dépasser et une occasion pour une annonce plus joyeuse et plus vivante du Christ et de son Évangile de vie.

Les évêques de l’Assemblée synodale saluent enfin les peuples de l’Océanie, qui vivent sous la protection de la Croix du Sud, et ils les remercient pour leur témoignage de l’Évangile de Jésus. Notre prière pour vous est que, comme la femme samaritaine auprès du puits, vous ressentiez vive vous aussi la soif d’une vie nouvelle et que vous puissiez entendre la parole de Jésus qui dit: «Si tu savais le don de Dieu!» (Jn 4,1-10). Recevez l’appel à vous engager encore à prêcher l’Évangile et à faire connaître Jésus dans le monde d’aujourd’hui. Nous vous exhortons à le rencontrer dans votre vie quotidienne, à l’écouter lui et à découvrir, par le moyen de la prière et de la méditation, la grâce de pouvoir dire: «nous savons que celui-ci est vraiment le sauveur du monde» (Jn 4,42).


L’étoile de Marie illumine le désert

Arrivé à la fin de cette belle expérience de communion entre des évêques du monde entier et de la collaboration au ministère du successeur de Pierre, nous entendons résonner pour nous, dans toute son actualité, le commandement de Jésus à ses apôtres: «Allez et faites des disciples de toutes les nations […] Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde» (Mt 28,19-20). La mission, cette fois, ne concerne pas seulement une extension géographique, mais cherche à rejoindre les replis les plus cachés du cœur de nos contemporains, pour les porter à la rencontre avec Jésus, le Vivant qui se rend présent dans nos communautés.

Cette présence emplit de joie notre cœur. Pleins de reconnaissance pour les dons reçus de lui en ces jours, nous faisons monter un chant de louange: «Mon âme exalte le Seigneur […] Le Puissant fit pour moi des merveilles» (Lc 1, 46.49). Les paroles de Marie sont aussi les nôtres: le Seigneur a vraiment fait des merveilles au long des siècles pour son Église dans les diverses parties du monde et nous le magnifions, certains qu’il ne manquera pas de prendre en charge notre pauvreté pour y déployer, aujourd’hui encore, la puissance de son bras et nous soutenir sur le chemin de la nouvelle évangélisation.
La figure de Marie nous oriente sur le chemin. Celui-ci peut nous sembler, comme nous a dit Benoît XVI, un itinéraire à travers le désert, et nous savons qu’il faut le parcourir en emportant avec nous l’essentiel: la compagnie de Jésus, la vérité de sa parole, le pain eucharistique qui nous nourrit, la fraternité de la communion ecclésiale, l’élan de la charité. C’est l’eau du puits qui fait fleurir le désert. Et, comme dans la nuit du désert les étoiles se font plus brillantes, ainsi dans le ciel de notre chemin resplendit avec force la lumière de Marie, Étoile de la nouvelle évangélisation à qui nous nous remettons avec confiance.
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Commentaires

AU DIAPASON ?

> Ouf. Voilà de quoi se mettre au diapason de l'universel, loin des guerres picrocholines franco-françaises.
______

Écrit par : Simon Postel / | 29/10/2012

> ce texte est un Mammon d'iniquité.
______

Écrit par : abbé Picrochole, FSSPVII / | 29/10/2012

LES 58 PROPOSITIONS

> ROME, dimanche 28 octobre 2012 (ZENIT.org) – Les 58 «propositions» finales de la 13e Assemblée générale ordinaire du synode des évêques consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne" ont été présentées aux pères synodaux samedi matin, 27 octobre, en salle du synode, puis elles ont été approuvées par vote.
C’est l’un des fruits de ces 3 semaines de travaux (7 octobre-28 octobre) : elles reflètent les réflexions menées en « cercles mineurs », les 12 « carrefours linguistiques ».
Le texte officiel en latin est réservé au pape en vue de la rédaction de son « exhortation apostolique post-synodale ». Mais Benoît XVI a autorisé la publication d’une version provisoire et non officielle en anglais.
Elles sont regroupées en une introduction, une conclusion (respectivement 3 et 2 propositions) et 4 grands chapitres (53 propositions):

I - Nature de la Nouvelle évangélisation (4-12)

II - Contexte du ministère de l’Eglise aujourd’hui (13-25)

III - Réponses pastorales (26-40)

IV - Acteurs de la Nouvelle évangélisation (41-56)

Le synode invite l’Eglise à redécouvrir sa dimension missionnaire permanente, voit dans le concile Vatican II un « instrument vital » pour transmettre la foi aujourd’hui, mais surtout souligne l’exigence de repartir de la rencontre personnelle de tout baptisé avec le Christ ressuscité, c’est-à-dire d’une conversion à Jésus.

Voici les titres et quelques extraits de ces « propositions » :

Introduction

1 – Liste des documents remis à Benoît XVI : Lineamenta, Instrumentum laboris, Rapports avant et après le débat, textes des interventions – orales et écrites -, Rapports des carrefours,

2 – Gratitude du synode pour « l’héritage des enseignements » des papes et pour leur « ministère prophétique »: Evangelii nuntiandi de Paul VI, Catechesi tradendae, Redemptoris missio et Novo millennio ineunte de Jean-Paul II, et Deus caritas est, Sacramentum caritatis et Verbum Domini de Benoît XVI, mais aussi pour l’Année de la foi.

3 – Les Eglises orientales catholiques se disent reconnaissantes pour la possibilité d’exprimer leur sollicitude pastorale envers les fidèles émigrés en territoires de traditions latine. Elles espèrent aussi une meilleure connaissance de leurs traditions.

I - Nature de la Nouvelle évangélisation

4 – La Sainte Trinité, source de la Nouvelle évangélisation

L’Eglise continue la mission de l’amour de Dieu dans le monde. La Nouvelle évangélisation doit être comprise dans ce large et profond contexte théologique et doctrinal.


Elle reconnaît « le primat » de la grâce de Dieu. Elle insiste sur la « filiation divine » pour conduire le baptisé à « une vie de foi qui manifeste clairement leur identité ».

5 – Le Nouvelle évangélisation et l’inculturation

6 – La proclamation de l’Evangile

De la mort et de la résurrection du Christ

7 – La Nouvelle évangélisation comme dimension missionnaire permanente de l’Eglise

Evangélisation « ad gentes », dans la vie quotidienne, et auprès de ceux qui sont loin de l’Eglise. Une invitation à rendre visite « à toutes les familles » et à apporter « la vie du Christ dans toutes les situations humaines »

8 – Témoigner dans un monde sécularisé

9 – Nouvelle évangélisation et proclamation initiale

Et continuité entre la catéchèse et l’annonce initiale : enseignement systématique du kérygme, dans l’Ecriture et la Tradition ; enseignements et citations des saints missionnaires et martyres ; formation des évangélisateurs catholiques d’aujourd’hui.

10 – Droit « inaliénable » à proclamer et à entendre l’Evangile de Jésus-Christ, dans le respect des personnes.

11 – Nouvelle évangélisation et lecture priante de l’Ecriture Sainte, importance de la liturgie, de l’étude de la Bible, lectio divina dans les diocèses et les paroisses

12 – Documents de Vatican II

Les pères synodaux « reconnaissent les enseignements de Vatican II comme un instrument vital pour transmettre la foi dans el contexte de la Nouvelle évangélisation ». Ils invitent à les lire et à les interpréter « correctement », come le pape Benoît XVI l’a indiqué dans une « principe herméneutique de la réforme dans la continuité ».

II - Contexte du ministère de l’Eglise aujourd’hui (13-25)

13 – Défis de notre époque

Mondialisation et sécularisation, mais aussi persécution religieuse, indifférence, restriction ou harcèlement : « L’Evangile offre une vision de la vie et du monde qui ne eut pas être imposée mais seulement proposée, comme une bonne nouvelle d’amour gratuit de Dieu et de paix ».


 »Le message de la vérité et de la beauté peut aider les gens à échapper à la solitude et au manque de sens » de la société post-moderne.

14 – Nouvelle évangélisation et réconciliation

Dans un monde brisé par la violence et la guerre, blessé par l’individualisme.

15 – Nouvelle évangélisation et droits humains

L’accent est mis sur la dignité humaine. Avec un appel aux législateurs, aux professeurs, notamment.

16 – Liberté religieuse

Un droit humain « fondamental » qui inclut la liberté de conscience, et la liberté de choisir sa religion. Solidarité avec les chrétiens qui souffrent pour leur foi. Appel à diffuser l’enseignement de Dignitatis Humanae. Affirmer et promouvoir la liberté religieuse qui implique le droit à enseigner la foi chrétienne sans compromis aux enfants dans les familles et/ou à l’école.

Le synode propose au pape d’examiner la possibilité d’instituer une Commission de responsables de l’Eglise ou de charger Justice et Paix de le faire pour répondre aux attaques contre la liberté religieuse et obtenir des informations précises pour témoigner publiquement du droit fondamental à la liberté religieuse et à la liberté de conscience.

17 – Préambules de la foi et théologie de la crédibilité

« Il est nécessaire de montrer non seulement que la foi ne s’oppose pas à la raison, mais aussi de souligner un certain nombre de vérités et de réalités qui appartiennent à une anthropologie correcte éclairée par la raison naturelle ». Valeur de la Loi naturelle et de ses conséquences pour la société humaine tout entière.

18 – Nouvelle évangélisation et moyens de communication sociale

La communication la plus efficace : le témoignage de la vie.

19 – Nouvelle évangélisation et développement humain

Engagement pour la vie et pour la justice et le changement des situations qui engendrent la pauvreté et l’exclusion.

20 – Nouvelle évangélisation et voie de la beauté

Bonté et beauté de la vérité chrétienne.

21 – Migrants

Menaces contre la foi des migrants chrétiens. Nécessité de plans pastoraux pour les familles migrantes. Dignité de la personne. Aide aux réfugiés, aux personnes déplacées, les gens de la mer, les nomades, les personnes sans domicile fixe.

22 – Conversion au Christ

« Beaucoup d’évêques ont parlé de la nécessité d’un renouveau de sainteté dans leur propre vie, pour être des acteurs vrais et efficaces de la nouvelle évangélisation ».

Conversion personnelle et communautaire. Conversion pastorale : changements de structures pastorales si elles ne répondent plus aux exigences évangéliques actuelles.

23 – Sainteté et nouvelle évangélisation

Modèles de la vie des saints.

24 – Enseignement social de l’Eglise

Encyclique de Benoît XVI Caritas in veritate et Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise. Formation des laïcs dans ce domaine.

25 – Scenarios urbains de la nouvelle évangélisation

« Identifier et comprendre les expériences langages et styles de vie typiques ». Liturgie, vie communautaire et charité.

Face aux attaques contre « la dignité humaine » : violence, drogue, corruption, crimes de toute sorte. L’Evangile pour restaurer la dignité humaine.

III - Réponses pastorales (26-40)

26 – Paroisses et autres réalités ecclésiastiques

La paroisse, lieu de dialogue et d’annonce de l’Evangile, de la catéchèse, de la charité, de l’adoration de « célébrations eucharistiques joyeuses ».

Missions paroissiales, programmes de renouveau paroissial, retraits paroissiales. Conversion pastorale. Communion visible autour de l’évêque.

Promouvoir « la rencontre personnelle et communautaire avec le Christ », une « expérience de la richesse de la liturgie », formation chrétienne initiale et permanente, éduquer tous les fidèles à la fraternité et à la charité pour les pauvres.

27 – Education

Dimension « constitutive de l’évangélisation ».

Rôle des écoles et des universités catholiques appelées faire tout leur possible pour « préserver leur identité comme institutions ecclésiales ». Appel aux professeurs et enseignants à être des éducateurs chrétiens.

28 – Catéchèse des adultes

29 – Catéchèse, catéchistes et catéchisme

30 – Théologie

« Science de la foi ». Bonne formation des prêtres, des professeurs et des catéchistes.

« Les théologiens sont appelés à accomplir ce service comme une part de la mission salvifique de l’Eglise ».

Instituer un département d’étude de la Nouvelle évangélisation dans les facultés de théologie.

31 – Nouvelle évangélisation et option pour les pauvres



Avec les nouvelles formes de pauvreté : faim, sans-abri, malades, abandonnés, drogués, migrants, marginaux, réfugiés politiques et environnementaux, populations autochtones.

Les plus pauvres dans la société contemporaine : les victimes de la perte du respect de la dignité inviolables de la vie humaine innocente.

Option préférentielle pour les pauvres, acteurs et destinataires de la Nouvelle évangélisation.


32 – Les malades

Et les personnes handicapées. Une force missionnaire.

33 – Sacrement de pénitence et nouvelle évangélisation

Lieu privilégié pour recevoir la miséricorde de Dieu et du pardon, d’une rencontre nouvelle et personnelle avec Jésus-Christ, de rencontre avec l’Eglise. Réconciliation par le pardon des péchés.

« Les pères synodaux demande que ce sacrement soit à nouveau mis au centre de l’activité pastorale de l’Eglise ».

Concrètement : un lieu permanent de réconciliation dans chaque diocèse, avec une présence permanente des prêtres.

« Chaque prêtre soit considérer le sacrement de pénitence comme une partie essentielle de son ministère et de la nouvelle évangélisation et un temps convenable doit être réservé pour entendre les confessions ».

34 – Dimanche et jours de fête

L’eucharistie source et sommet de la Nouvelle évangélisation.

Amour de la célébration eucharistique. Retrouver l’importance du dimanche : « Dies Domini » de Jean-Paul II. La messe du dimanche : « centre de la vie catholique ». Appel à une participation « pleine, active et consciente » à la liturgie de la part de « toute la communauté ».

Année liturgique : un vrai programme d’évangélisation, spécialement à Noël et Pâques.

35 – Liturgie

« La digne célébration de la sainte liturgie, don le plus précieux de Dieu, est la source de la plus haute expression de notre vie dans le Christ » (cf. Sacrosanctum concilium, 10), et donc elle est la « première et la plus puissante » expression de la nouvelle évangélisation.

« Une liturgique qui élève les cœurs des hommes et des femmes vers Dieu » : « La liturgie n’est pas seulement une action humaine, mais une rencontre avec Dieu qui conduit à la contemplation et à l’approfondissement de l’amitié avec Dieu. Dans ce sens, la liturgie de l’Eglise est la meilleure école de la foi ».

36 – Dimension spirituelle de la nouvelle évangélisation

Action de l’Esprit Saint. « Dimension contemplative » de la nouvelle évangélisation, à nourrir sans cesse par l’eucharistie. Un enseignement « dès l’enfance » : « Les enfants et les jeunes doivent être éduqués en famille et dans els écoles à reconnaître la présence de Dieu dans leur vies, le louer, lui rendre grâce pour les dons reçus de lui, et demander au Saint-Esprit de les guider ».

37 – Le sacrement de confirmation dans la nouvelle évangélisation

Nécessité d’une « catéchèse systématique » avant la réception de ce sacrement.

38 – Initiation chrétienne et nouvelle évangélisation

« Un élément crucial » de la nouvelle évangélisation : donner plus d’importance « à la mystagogie permanente » ; vraie initiation chrétienne par les sacrements (cf. General Directory of Catechesis, 91).

Référence à Sacramentum caritatis (18) : revoir à cette lumière les pratiques des diocèses et des conférences épiscopales.

39 – Piété populaire et nouvelle évangélisation

« Vrai lieu de la rencontre du Christ ».

Encourager les pèlerinages, importance des sanctuaires : occasions de « conversion » et de « grandir dans la foi ».

40 – Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation

Nécessité d’une commission dans les conférences épiscopales. Collaboration, efficacité.

IV - Acteurs de la Nouvelle évangélisation (41-56)

41 – Nouvelle évangélisation et Eglises particulières.



Développer le sens de la mission chez les fidèles.

42 – Activités pastorales intégrées

Coordonner les initiatives dans un « projet missionnaire organique ».

43 – Dons hiérarchiques et charismatiques

La responsabilité de l’évêque de discerner l’authenticité des dons (Lumen gentium, 12). Pas de « compétition » entre ces deux dimensions dans l’Eglise, mais coopération pour l’action missionnaire (cf. Jean-Paul II, Message aux participants du Congrès mondial des mouvements ecclésiaux 27 mai 1998).

Place spéciale de la vie consacrée, nécessité de son insertion dans la communion ecclésiale.

Nouveaux mouvements et communautés : initiatives missionnaires remarquables et vocations.

44 – Nouvelle évangélisation dans la paroisse

Visites pastorales aux familles. Attention aux touristes, aux malades, aux prisonniers, ouvriers, centres de jeunes.

45 – Rôle des fidèles laïcs dans la nouvelle évangélisation

Transformer les structures temporelles.

Importance d’un profonde connaissance du Christ.

Témoignage de la vie, œuvres de charité et de miséricorde, renouveau de l’ordre temporel et évangélisation directe.

46 – Collaboration entre hommes et femmes dans l’Eglise

La proposition dit notamment, après avoir souligné les dons spécifiques des femmes : « Le synode reconnaît qu’aujourd’hui les femmes (laïques et religieuses) contribuent avec les hommes à la réflexion théologique à tous les niveaux et partagent des responsabilités pastorales de manières nouvelles, faisant ainsi progresser la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi ».

47 – Formation pour les évangélisateurs

Nécessité de créer des Centres de formation.

Insistance sur le « Christocentrisme trinitaire ».

48 – La famille chrétienne

La famille chrétienne est une Eglise domestique, fondée sur le sacrement du mariage, premier lieu du don de la vie et de la transmission de la foi.

« Toute l’Eglise doit se consacrer au soutien des familles dans la catéchèse des enfants et des jeunes ».

Importance du rôle des grands-parents.

« La Nouvelle évangélisation doit s’efforcer de répondre à des problèmes pastoraux concernant le mariage, le cas des personnes divorcées et remariées, la situation de leurs enfants, le sort des époux abandonnés, les couples qui vivent ensemble sans mariage, et la tentative de la société de redéfinir le mariage ».

« Chaque plan pastoral d’évangélisation devrait aussi inclure une invitation aux personnes qui vivent seules de faire l’expérience de Dieu dans la famille de l’Eglise ».

L’importance d’éduquer « à vivre la sexualité humaine selon l’anthropologie chrétienne, à la fois avant le mariage et dans le mariage ».

49 – Dimension pastorale du ministère ordonné

« Les pères du synode encourage les évêques et les prêtres à connaître de façon plus personnelle les vies du peuple qu’ils servent. Les gens attendent des témoins authentiques et crédibles dans la personne de leurs évêques et de leurs prêtres ».

Ils encouragent aussi les évêques à « développer un plan qui anime et accompagne (…) le travail pastoral du presbytérat ».

Et ils souhaitent un « renouveau authentique de la vie et du ministère des prêtres, premiers agents de la Nouvelle évangélisation ».

Cette proposition insiste aussi sur leur formation dans tous les domaines et sur la formation des diacres.

50 – Vie consacrée

Le synode invite tous les consacrés, hommes et femmes, en communion avec les « pasteurs de l’Eglise », à poursuivre leur participation à la Nouvelle évangélisation, en co-responsabilité avec les laïcs.

Il lance un appel aux ordres et congrégations religieuses spécialement et salue l’importance de la vie contemplative pour la nouvelle évangélisation.

51 – Les jeunes et la nouvelle évangélisation

Les jeunes « en sont pas seulement l’avenir mais le présent ( et un don) dans l’Eglise ».

Le synode insiste sur les exemples des saints et des jeunes saints.

Il cite l’importance des Journées mondiales de la jeunesse et de YOUCAT comme des instruments de la nouvelle évangélisation.

52 – Dialogue oecuménique

Ce dialogue s’appuie sur la prière du Christ : « Que tous soient un » et il en va de la « crédibilité de l’Evangile ».

Ils saluent les progrès du dialogue comme l’ont montré notamment la présence au synode de Bartholomaios Ier et du Rév. Rowan Williams, mais aussi des « délégués fraternels ».

« Les pères du synode expriment leur désir que l’Eglise poursuive ses efforts sur cette voie de l’unité et de la charité ».

53 – Dialogue interreligieux

Ce dialogue « fait partie de la Nouvelle évangélisation ». Il s’appuie notamment sur la Déclaration conciliaire « Nostra Aetate ».

54 – Dialogue entre la foi et la science

C’est un « domaine vital » pour la nouvelle évangélisation. Il suppose une « ouverture de la raison au mystère » et une « conscience des limites fondamentales de la connaissance scientifique ».

Il requiert aussi « une foi qui est ouverte à la raison et aux résultats de la recherche scientifique ».

55 – Le Parvis des gentils

Le dialogue entre croyants et non-croyants a pour domaines : les grandes valeurs de l’éthique, de l’art et de la science, et la recherche transcendante ».

Les structures catholiques d’éducation ont la vocation de susciter un tel dialogue.

56 – Au service de la création

C’est une façon de promouvoir l’évangélisation : « C’est un témoignage de notre foi dans la bonté de la création de Dieu. Cela manifeste un sens de la solidarité avec tous ceux qui dépendant des biens de la création pour leur vie et leur subsistance. Cela manifeste une solidarité intergénérationnel avec ceux qui viennent après nous, et c’est un témoignage clair de l’usage responsable et équitable des biens de la terre, notre maison commune ».

Conclusion



57 – La transmission de la foi chrétienne

La transmission de la foi par la nouvelle évangélisation s’inscrit dans la tradition apostolique. Elle implique la foi et la vie de chaque chrétien.

« Cette foi ne peut pas être transmise dans une vie qui n’est pas modelée par l’Evangile, ou une vie qui ne trouve pas sa signification, sa vérité et son avenir sur la base de l’Evangile ».

« C’est pourquoi la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne appelle tous les croyants à renouveler leur foi et leur rencontre personnelle avec Jésus dans l’Eglise, à approfondir leur appréciation de la vérité de la foi et la partager joyeusement ».

58 – Marie, l’Etoile de la Nouvelle évangélisation

Le concile a parlé de la Vierge Marie dans le cadre du mystère du Christ et de l’Eglise (Lumen Gentium 8) et elle a été déclarée par Paul VI « l’Etoile de l’Evangélisation ».

« Elle est donc le modèle de la foi, de l’espérance et de la charité. Elle est la première aide qui conduit els disciples au Maître (cf. Jn 2). Dans la Chambre Haute, elle est la Mère des croyants (cf. Ac 1,14).
 En tant que Mère du Rédempteur, Marie devient un témoin de l’amour de Dieu. Elle accomplit librement la volonté de Dieu. Elle est la femme forte, qui, avec Jean, reste au pied de la croix. Elle intercède toujours pour nous, et accompagne les fidèles dans leur voyage jusqu’à la croix du Christ ; En tant que Mère et Reine, elle est un signe d’espérance pour les personnes qui souffrent ou dans le besoin. Aujourd’hui, elle est la « Missionnaire » qui va nous aider dans les difficultés de notre époque, et par sa proximité, elle ouvre les cœurs des hommes et des femmes à la foi. Nous fixons notre regard sur Marie. Elle va nous aider à proclamer le message du salut à tous les hommes et les femmes de façon à ce qu’ils deviennent des acteurs de l’évangélisation. Marie est la mère de l’Eglise. Par sa présence, puisse l’Eglise devenir la maison de beaucoup et la Mère de tous les peuples ».
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Écrit par : luça / | 29/10/2012

LES PARCOURS ALPHA AU SYNODE

> Florence et Marc de Leyritz
ROME, samedi 27 octobre 2012 (ZENIT.org) – « A nous de nous mettre à l'école du Christ ressuscité qui, encore aujourd'hui, évangélise, forme des disciples et développe des leaders dans son Corps qui est l'Eglise », ont dit au synode pour la Nouvelle évangélisation Marc et Florence de Leyritz, seul couple marié invité comme « auditeurs ».
Ils sont français, fondateurs du parcours « Alpha France » et co-présidents de « Global Catholic Alpha Board ».
Ils ont présenté au synode, le 17 octobre, lors de la 6e congrégation générale, ces « réflexions sur le gouvernement pastoral » à partir de « l’expérience des Parcours Alpha ». Nous avons publié une synthèse de cette intervention le 18 octobre.
Voici leur communication intégrale au synode :

Très Saint Père,

Chers Pères Synodaux,

Chers amis participants au Synode,
Nous vous remercions de vous avoir invités à vous apporter le témoignage d’un couple. Nous allons parler à deux, même si nous n’allons pas doubler le temps de parole ! Nous sommes un couple engagé depuis quinze ans dans la première annonce de l’Evangile avec les Parcours Alpha et la formation de leaders laïcs pour la Nouvelle évangélisation. Nous avons cinq enfants âgés de 2 à 16 ans. Professionnellement nous conseillons et accompagnons des dirigeants de grandes entreprises sur leurs enjeux humains.
Notre passion depuis 15 ans c’est l’annonce kérygmatique – la première annonce qui conduit une personne à reconnaître Jésus-Christ comme son Seigneur et son Sauveur - par des laïcs ordinaires, dans la vie ordinaire de la paroisse. Nous vous témoignons que partout où le nom de Jésus est proclamé avec foi et amour, en associant l’écoute et une proclamation simple et forte, le Seigneur accomplit des merveilles : des cœurs sont touchés, des vies sont changées, des communautés paroissiales sont renouvelées.
Avec Alpha, dans le monde entier, 20 millions de personnes ont fait une expérience qui touche l’intelligence, mais aussi le cœur et la volonté. Beaucoup demandent le baptême et rejoignent la communauté chrétienne locale, des centaines de milliers d’évangélisateurs se lèvent. Partout où l’on fait confiance aux laïcs, où on les encourage pour annoncer le kérygme, eux-mêmes grandissent dans leur vie de foi en témoignant de Jésus. Eux-mêmes ont la joie de voir leurs amis, leurs voisins, leurs parents rentrer dans le Salut.
Nous vous en prions, chers Pères, donnez cette joie aux laïcs de vos diocèses, encouragez-les à annoncer le Kérygme avec des outils simples et qui permettent la démultiplication pour sortir du désert kérygmatique qu’est devenue notre Eglise. Nous le voyons, les fruits de la Nouvelle évangélisation sont là, elle est une réalité vivante qui manifeste l'action actuelle du Christ Ressuscité. Mais nous nous posons une question : Sommes-nous prêts pour la Nouvelle Evangélisation au plan pastoral ?
Sommes-nous prêts pour la Nouvelle évangélisation ? Pour réfléchir à cette question, on peut distinguer trois grands processus qui structurent l’évangélisation (cf. Directoire sur la Catéchèse, n° 49) :
- une évangélisation première vécue comme un temps de conversion initiale. On ne saurait assez insister sur cette décision de foi ;
- la formation de disciples qui se concrétise par l'offre de divers parcours favorisant l'apprentissage de la vie chrétienne (Ac 2, 42-47) ;
- le développement de leaders par la reconnaissance du potentiel missionnaire des laïcs et leur déploiement au sein de l'Eglise et de la société.
En pratique, peu de pasteurs savent effectivement articuler ces trois moments. Or l’évangélisation ne se réduit ni à sa finalité ni à son contenu. Elle est une dynamique, une série de processus vivifiants qu’il faut savoir articuler. Le processus de l’Evangélisation est décrit dans Evangelii Nuntiandi. Le lumineux ch. 2 souligne que la mission de l’Eglise est d’inviter « tout homme et tout l’homme » à se laisser transformer. Cette transformation conduit de l’incroyance au questionnement, du questionnement à la conversion, de la conversion à la vie de disciple, et de la vie de disciple à la mission.
Pour que la Nouvelle évangélisation ne se réduise pas à un slogan, pour que nos communautés soient un terreau fertile où les disciples-missionnaires se développent, les pasteurs ont besoin de maîtriser ce processus. Certes sur le terrain, « on fait déjà plein de choses », excellentes souvent. Ce qui manque fréquemment est la capacité à conduire la pastorale avec une approche systémique et systématique.
Pour que la personne puisse progresser dans la foi, être transfigurée de « gloire en gloire par le Seigneur Esprit » (2 Co 2, 18), il est fondamental que le pasteur sache articuler ces différentes étapes entre elles. C’est une compétence difficile à développer.
La Nouvelle évangélisation requiert donc de nouvelles compétences pastorales, une réflexion renouvelée sur le Munus Regendi. Dans la période de profondes mutations que nous vivons, nul leader ne peut espérer en faire l’économie. A cet effet nous avons conçu et conduit au profit de prêtres et d’évêques des expériences-pilotes de formation au gouvernement pastoral. Les premiers fruits de ces formations sont prometteurs.
Nous avons regardé la manière de faire de Jésus, l’évangélisateur par excellence. Une « christologie pastorale » aide à reconnaitre les principes pédagogiques dont il s'est servi pour évangéliser, former et déléguer. De tels principes sont encore valables aujourd'hui.
Le regard sur le Christ évangélisateur conduit aux fondements ecclésiologiques de la nouvelle évangélisation. L'Eglise peut se concevoir comme une « communauté de disciples », c'est-à-dire une communauté qui rassemble des croyants en « état d'apprentissage ». C’est la définition première de ce qu'est un disciple, un apprenant. L'expérience d'Alpha nous montre qu'on peut concevoir l'Eglise que comme une communauté d'apprentissage où il fait bon se retrouver pour se mettre à l'écoute de la Parole du Seigneur afin de grandir dans la foi, se former comme disciples et exercer un leadership profondément évangélique.
Les évêques et les prêtres qui suivent ce parcours prennent le temps de creuser des questions importantes pour leur ministère : comment découvrir la vision que Dieu propose ? Comment la faire partager ? Comment appeler et faire grandir les personnes associées à la charge pastorale ? Comment garder un équilibre de vie qui permet de tenir sur la durée ? Comme faire fonctionner une équipe en suscitant toute l’énergie et la créativité dont elle est capable ? Comment faire le meilleur usage de leurs talents et des dons spirituels que l’Esprit donne à chaque baptisé pour la croissance du corps ?
A ces défis, s’en ajoutent d’autres spécifiques au ministère de l’évêque : qu’implique concrètement d’être le premier responsable de l’évangélisation ? Comment tenir ensemble les deux dimensions « co-essentielles » de l’Eglise que sont l’aspect institutionnel et l’aspect charismatique ? Comment vivre effectivement la collégialité ? Comment vivre en père et en ami vis-à-vis de chaque prêtre ? De la manière dont l’évêque vit concrètement la réponse à ces questions dépend la manière dont les prêtres vivront avec les laïcs.
En cette époque de profonde transition, nous suggérons donc un renouvellement de la formation au gouvernement pastoral. L'Esprit Saint suscite déjà à travers toute l'Eglise, à travers toutes des confessions chrétiennes des initiatives fécondes qu’il faut savoir identifier, discerner et transmettre. A nous de nous mettre à l'école du Christ ressuscité qui, encore aujourd'hui, évangélise, forme des disciples et développe des leaders dans son Corps qui est l'Eglise.
Le bienheureux pape Jean-Paul II appelait les évêques à l’audace dans leur mission de gouvernement, dans leur rôle de leaders : « Duc in altum ! », avance au large, avance en eau profonde ! Il ajoutait : « Duc in
regendo ! » soyez audacieux dans votre charge de gouvernement. Les laïcs, les prêtres ont besoin de l’audace apostolique, la société en a besoin.
« Duc in altum ! Duc in regendo ! »
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Écrit par : luça / | 29/10/2012

> Magnifique texte des évêques du synode, plein de foi, d'espérance et de charité.
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Écrit par : BrunoK / | 29/10/2012

LA ROUTE

> La route a été longue mais claire, ou l'inverse (j'en ai bavé) ...
je me souviens qu'il va falloir nettoyer pas mal de puits pollués , avec le juste sentiment de ne pas être à la hauteur de la tâche mais aussi la certitude qu'il n'y a pas de place pour le pessimisme et que le Seigneur est là quand on l'appelle . Et puis, la désertification spirituelle ne peut qu'être propice au renouveau , à notre nouvelle évangélisation , celle qu'on offre et qu'on reçoit , guidés par Marie ,
notre gracieuse et rayonnante étoile !
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Écrit par : escargolibri / | 29/10/2012

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