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09/10/2012

La politique mondiale d'Obama était confuse, mais celle de Romney s'annonce gravement claire

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La politique étrangère sera au menu des deux prochains duels télévisés Obama-Romney (16-22 octobre) :



Mal à l'aise sur tous les terrains (et de nouveau distancé dans les sondages), Obama compte sur la politique étrangère pour asseoir sa posture de président responsable. Pas sûr que ça marche... Avoir donné le feu vert à l'exécution de ben Laden, n'importe quel président l'aurait fait à sa place ; mettre fin aux désastres irakien et afghan, c'était moins difficile que de mettre fin – comme Nixon – au désastre vietnamien... Et de toute façon, dans une campagne présidentielle postdémocratique, la réalité n'est pas porteuse. C'est le virtuel qui l'est. Romney a l'atout de n'avoir jamais rien fait : il devient ainsi le candidat du virtuel, pole position qui permet les slogans hypnotiques. Parlant le 8 octobre aux élèves officiers du collège militaire de Lexington, le candidat républicain a frappé de toutes ses forces sur le gong des grosses phrases sonores. Quitte à dire n'importe quoi. « Le seul moyen de gagner la guerre, c'est de l'empêcher », a-t-il proféré, avant d'exposer un programme de troisième guerre mondiale : 1. soutien inconditionnel à Netanyahou (dont la politique mène à l'affrontement global au Moyen-Orient) ; 2. engagement militaire aux côtés de l'insurrection syrienne (« une fois identifiés les éléments qui partagent les valeurs américaines », comme en Afghanistan quand les USA armèrent les djihadistes) ; 3. « aucune flexibilité sur le bouclier antimissiles en Europe », pour « protéger nos alliés contre Poutine qui projette son ombre sur le continent »... Sachant que Netanyahou et Romney veulent attaquer l'Iran soutenu par la Russie et la Chine (qui soutiennent Assad), et voyant que Washington avoue brutalement que le bouclier antimissiles vise en réalité Moscou (ce que les USA niaient jusqu'ici), on voit dans quelle direction souffle le vent. Je me permets de rappeler timidement, à la droite fière-de-ses-valeurs, que le Saint-Siège a condamné toutes les guerres occidentales depuis la fin du XXe siècle. Le programme Romney est incompatible avec la vision internationale de l'Eglise catholique.

 

> J'emprunte les éléments ci-dessous à Agnès Rousseaux (MecanoBlog et Bastamag) :

 

<<    Mitt Romney, candidat du complexe militaro-industriel

Combien pèsent les dépenses militaires et les guerres extérieures dans le budget des États-Unis ? Pas assez, selon le candidat républicain Mitt Romney, qui souhaite augmenter le budget de la défense au-delà des 4 % du PIB [1]. Selon Businessweek, si Mitt Romney était élu le 6 novembre, le pays dépenserait 400 milliards de dollars de plus pour la défense durant le prochain mandat présidentiel. Le budget militaire des États-Unis pourrait alors battre le record de l’année 2010, en pleine guerre d’Irak et d’Afghanistan, avec 692 milliards de dollars.

Un graphique, publié notamment par le site TruthOut, met en évidence l’augmentation continue des dépenses militaires des États-Unis, pour atteindre plus de 700 milliards de dollars (un chiffre à comparer avec les dépenses militaires mondiales, ndlr). Établi en dollars constants, le graphique tient compte de l’inflation. Même sans le coût des guerres d’Irak et d’Afghanistan (présenté en rouge), les dépenses militaires sont aujourd’hui plus élevées que pendant la Guerre Froide, période où États-Unis et URSS se livraient à une course effrénée aux armements et à la constitution de leurs arsenaux nucléaires.

Le premier pic du graphique correspond à la guerre de Corée, le second à la guerre du Vietnam. Le troisième est le point culminant de la longue Guerre froide. Et le 4e « pic bleu » représente la hausse du budget de la Défense « liée à la peur nationale post-11 Septembre », explique la journaliste Dina Rasor, de TruthOut. Après chaque pic, le montant des dépenses baisse, mais reste toujours plus important que celui de la période précédente. Une augmentation sans fin…

Mitt Romney estime insuffisant un budget pourtant jugé satisfaisant par l’administration Bush pour protéger le pays. Le recours croissant à des sous-traitants dans les zones de conflit,« une tendance qui a explosé au cours de la guerre en Irak et en Afghanistan », décrit Dina Rasor, a entraîné le développement d’une industrie spécifique, « qui a besoin d’une guerre ou d’un conflit chaud pour rester viable ». Il y a 40 ans, un président américain, Dwight Eisenhower, avait mis en garde son pays contre le puissant « complexe militaro-industriel », le lobby de l’armement… >>

[1] En France, le budget de la défense avoisine les 2% du PIB.

 

Commentaires

BIZARRES

> et la politique d'Obama constitue un risque réel de remise en cause de la liberté religieuse. Bon, on fait quoi ? On vote ? On va à la pêche ? Ils pêchent aussi les américains, mais ils sont bizarres, ils votent le mardi !
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Écrit par : stevenson / | 09/10/2012

LA PESTE ET LE CHOLERA

> c'est la peste et le choléra. Peste : Romney la guerre... Choléra : Obama contre la liberté de conscience des médecins et du personnel hospitalier... Qu'on ne me dise pas l'argument catho "voter c'est choisir le moindre mal donc Romney", parce que ça voudrait dire que pour le catho qui dit ça, la guerre (des centaines de milliers de morts) c'est un mal moindre que l'avortement (des centaines de milliers de morts). Pour soutenir ça il faudrait être un bel enfoiré ou un crétin de classe olympique.

C.


[ De PP à C. - En outre je me permets de faire observer que nous ne sommes pas des citoyens américains (même si nombre de mes confrères journalistes le regrettent), et que nous ne sommes aucunement invités à prendre parti dans la politique intérieure des Etats-Unis... ]

réponse au commentaire

Écrit par : churubusco / | 09/10/2012

DANS LA FARINE

> Seule consolation: l'Etat US se fait rouler dans la farine par l'industrie d'armement. Le développement du chasseur F 35 est un désastre financier sans égal. La diplomatie US s'échine à empêcher les alliés des Etats-Unis d'acheter des Rafale, plus performants et dont l'industrialisation est effective pour un coût de 15 Md € contre 396 Md $ pour le F-35.
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Écrit par : Pierre Huet / | 09/10/2012

DERANGEANT

> Un autre sujet pourrait inquiéter certains croyants chez Mitt Romney: son statut d'évêque de l'église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormon). Cette religion baptise en masse et post-mortem des gens qui ne s'étaient pas convertis de leur vivant, anne franck a été baptisée et débaptisée à maintes reprises par exemple. N'est ce pas aussi un peu "dérangeant"?
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Écrit par : pashine / | 13/10/2012

> allez expliquer ça aux gens qui préfèrent un mormon de droite à un catholique de gauche.
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Écrit par : cénété / | 13/10/2012

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