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22/06/2012

La lucidité et la franchise du Vatican frappent les médias

...qui ont lu le document préparatoire du synode d'octobre 2012 sur la nouvelle évangélisation :

 


Combien d'institutions au monde publient des autocritiques de ce genre ? Partiellement consacré à diagnostiquer ce qui ne va pas chez les catholiques, le document de travail préparatoire du Synode d'octobre (sur la nouvelle évangélisation) frappe les journalistes. Au seuil d'une Année de la foi, et du cinquantenaire d'un concile imparfaitement compris, reçu et appliqué par les catholiques d'Europe, le Vatican fait un tableau lucide et courageux de la situation parmi les fidèles : "insuffisance de la foi", "spiritualités individualistes", "néopaganisme"... A quoi ce phénomène est-il dû ? En partie à la très lourde pression de la société matérialiste mercantile : "consumérisme, hédonisme, nihilisme culturel, fermeture à la transcendance", "nouvelles idoles"... Mais, en partie aussi, à l'inadéquation du témoignage catholique dans cette société : "bureaucratisation excessive des structures ecclésiastiques", "célébrations liturgiques formelles", et ce défaut que le Vatican n'avait pas encore souligné, l'absence de "réponse adéquate et convaincante" : aussi bien aux questions économiques et politiques (l'institution a heureusement cessé d'encourager les milieux laïcs les plus libéraux), qu'aux difficultés de transmission du message chrétien aujourd'hui.

Le document constate néanmoins que la mondialisation, la sécularisation et la confrontation avec l'islam forcent les catholiques à redécouvrir leur foi et à se dégager de l'ornière du passéisme. Ils ne doivent pas "purement et simplement en appeler à [l'] héritage chrétien antérieur" de l'Europe, mais témoigner au présent par leur façon de vivre : "la charité, une vie sobre, l'aide aux pauvres, la mise en oeuvre de la doctrine sociale de l'Eglise, ou le service de l'Eglise en vue de la réconciliation, de la justice et de la paix".

Cette directive est à prendre au sérieux. Autrement dit : elle ne doit être ni tronquée, ni déformée.

 

Commentaires

LA PARESSE AUSSI

> On a oublié la paresse ! Conséquence du consumérisme mais qui est cause de l'absence de culture des catholiques d'aujourd'hui qui ne savent pas ce que le pape dit. Parfois certains prêtres en sont coupables et prêchent l'inverse de ce que dit Rome (principalement sur les sujets économiques). Mais heureusement, comme vous le rappelez justement, cela change ! Ou peut-être que ceux qui restent dans les églises sont ceux qui comprennent le Message, la Bonne Nouvelle (qui n'est pas la facilité que l'on voudrait à notre époque...).
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Écrit par : Vincent / | 22/06/2012

HEUREUSEMENT

> « l'institution a heureusement cessé d'encourager les milieux laïcs les plus libéraux »
Donc... l'institution a encouragé les milieux en question!
C'est une accusation en bonne et due forme.
BJL

[ De PP à BJL - Pas une accusation : un constat. Et pourquoi ne voir que la moitié vide (hier), pas la moitié pleine (aujourd'hui) ? ]

réponse au commentaire

Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 23/06/2012

LA COLOMBE

> D'une façon générale, ce que Benoît XVI veut peut-être remettre à l'honneur à l'orée du synode d'octobre prochain , c'est la souplesse de la colombe qui s'était quelque peu distendue au fil du temps et que Jésus avait demandé à ses Apôtres d'avoir avant de les envoyer en mission d'évangéliser de par le monde, quand Il leur dît "...Ayez la prudence du serpent et la souplesse de la colombe".
Durant ces dernières décennies marquées par tant de difficultés, "d'évolutions" de toutes sortes, et de troubles, problèmes politiques, économiques... qui en résultèrent et face à quoi le monde a connu des bouleversements comme jamais de mémoire d'homme cela ne s'était produit auparavant, l'Eglise - sans doute de devoir rester ferme et solide dans la tempète, et d'aller au plus urgent - a dû se cantonner surtout à s'en tenir davantage à la prudence et moins à la souplesse pour s'adapter aux changements tout en maintenant son unité, sa fidélité aux dogmes, aux évangiles...
Mais dans ce contexte très difficile, peut-être s'est-elle montrée très intransigeante sur certains plans à certains moments(trop même parfois) et très peu à d'autres; et ainsi doit-elle maintenant rééquilibrer son action, son axe par rapport à son cap...
Alors, l'introduction d'une telle souplesse doit être nécessaire. Et si associée à la prudence dont l'Eglise a une grande expérience, Benoît XVI a bien dans l'idée de lui voir remettre la souplesse à l'honneur comme je le pense, gageons que s'annonce plutôt bien "cette année de la foi".
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Écrit par : Michel Baude / | 26/06/2012

> Excellent article !
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Écrit par : Pierre / | 28/06/2012

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