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17/06/2012

Un tout nouveau document de référence du Vatican rappelle les apports décisifs du concile

Cardinal Levada.jpg

Etabli par la Commission théologique internationale, le document La théologie aujourd'hui (Cerf) est publié sous l'autorité du cardinal Levada – très  proche de Benoît XVI qui a fait de lui son successeur à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi :




 

Au Vatican, la Commission théologique internationale vient de publier un document important. Intitulé La théologie aujourd'hui, fruit de plusieurs années de travail, il traite du rôle de la théologie catholique (en général et par rapport aux questions actuelles). Ce document de 160 pages est publié sous l'autorité du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi : le cardinal William Levada [photo ci-dessus], successeur de Joseph Ratzinger à ce poste.

S'ils ont la curiosité d'ouvrir ce petit livre très dense, les journalistes seront surpris : il ne dit pas un mot pour « remettre en question les acquis de Vatican II » (comme le répètent à propos de Benoît XVI les microfractions intégriste et « progressiste »* pour feindre de s'en féliciter ou de s'en affliger). Au contraire, ce document insiste sur le caractère décisif du concile :

<< Les années qui ont suivi le IIe Concile du Vatican ont été extrêmement fécondes pour la théologie catholique. De nouvelles voix théologiques se sont fait entendre, particulièrement celles des laïcs et des femmes ; des théologies se sont fait jour qui provenaient de contextes culturels nouveaux, particulièrement d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie ; de nouveaux thèmes de réflexion sont apparus, tels que la paix, la justice, la libération, l'écologie et la bioéthique**… Ces développements sont fondamentalement positifs. La théologie catholique s'est efforcée de suivre le chemin ouvert par le Concile, qui désirait exprimer ''sa solidarité, [son] respect et [son] amour, à l'ensemble de la famille humaine'', en établissant un dialogue avec elle et en lui offrant ''la puissance salvatrice que l'Eglise, conduite par l'Esprit Saint, reçoit de son Fondateur'' (Vatican II, Gaudium et spes. >>


6a00d83451619c69e20162fff9be51970d-320wi.jpgDans la section finale du document, le théologien Serge-Thomas Bonino [photo] précise les défis que doit relever la théologie dans la société actuelle. Il s'appuie sur Vatican II et les analyses de Benoît XVI. Le pape Ratzinger est inséparable du concile dont il fut un acteur : ce document nous le rappelle s'il en était besoin.


Le pape est également inséparable du corps épiscopal, en dépit de ce que prétendent là aussi les clans « progressiste » (pour feindre de s'en affliger) et intégriste (pour feindre de s'en féliciter). La pensée de Benoît XVI sur le rôle de la théologie recoupe en profondeur le souci de l'évangélisation. Comme le dit dans la 070509_mgr_carre.jpgpréface du document romain Mgr Pierre-Marie Carré [photo], président de la commission doctrinale des évêques français : « Il ne suffit pas de bien connaître les sources et de présenter le mystère de la foi dans le contexte actuel ; il est nécessaire de fournir aux chrétiens les mots et arguments pour dialoguer avec leurs contemporains. » Les catholiques ne sont pas là pour « se défendre » (version intégriste) ou pour servir l'idéologie libérale-libertaire (version « progressiste »). Ils sont là pour dialoguer avec leurs contemporains, dit Mgr Carré. Sans dialogue, pas d'évangélisation ; sans ouverture aux autres, pas de dialogue évangélisateur – donc pas de catholicisme...

 

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Ultra-minoritaires mais relayées systématiquement par les médias. Voir ici la note du 15/06.

** Loin d'être mentionnée seule, la bioéthique est située ici dans la série des « nouveaux thèmes de réflexion » de la théologie. Ne pas isoler ni opposer, mais associer : c'est l'attitude catholique.

 

 

Commentaires

CHANGER LES COEURS

> Pourquoi parler "d'intégristes" et "de progressistes" ? il n'y a que des catholiques.

Marisa


[ De PP à Marisa :
Dans l'idéal, oui. Dans la pratique, il y a toujours eu des clans et des factions. Dès ses origines et à chaque siècle, l'Eglise a eu à les résorber dans la mesure du possible.
Autrefois le problème s'aggravait du soutien politique des princes à tel ou tel clan.
Aujourd'hui c'est encore plus grave, dans la mesure où :
a) les Européens déchristianisés n'ont plus le moyen de faire le tri entre les diverses sortes apparentes de religiosité ;
b) les médias - dont l'influence est écrasante - ne relaient la plupart du temps que les points de vue diviseurs et déviants : ceux des intégristes, phobiques envers le concile et les évêques, et ceux des "progressistes" (comme disent encore Le Monde, Le Figaro et Libération), phobiques envers le pape. Ainsi beaucoup de catholiques ne sont "informés" des problèmes de leur Eglise qu'à travers le miroir déformant des journaux. D'où, pour nous, l'obligation d'appeler les choses par leur nom : il faut partir de l'état réel des problèmes si on veut les résoudre. (Dans le cas présent, le problème est de "ré-informer" l'opinion en lui montrant que les médias ne transmettent que des points de vue de factions).
Il faut surtout prier l'Esprit Saint, seul en mesure de changer les coeurs... Mais l'état actuel des coeurs est un fait que l'on ne peut pas nier. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Marisa / | 17/06/2012

EVANGELISER ?

> "sans dialogue pas d'évangélisation". Ceux qui refusent le dialogue n'ont pas envie d'évangéliser.
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Écrit par : xu / | 17/06/2012

PAS ENVIE

> à Xu. Alors ils ont envie de quoi ?
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Écrit par : simon postel / | 17/06/2012

DESIRS IMPURS

> Se dire catholique en refusant le dialogue évangélique, s'est vider le catholicisme de la foi et le remplir de désirs impurs (auto-affirmation etc).
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Écrit par : Emmeline / | 17/06/2012

Les commentaires sont fermés.