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03/12/2011

Le Roy Ladurie parle du réchauffement climatique... et du facteur anthropique

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Mise au point par l'historien du climat (un des spécialistes les plus qualifiés) :


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« Historien professionnel du climat depuis de longues années », « auteur de huit ouvrages sur la question », Emmanuel Le Roy Ladurie dispose à cet égard, dit-il, « d'une certaine légitimité ». Supérieure en tout cas à celle du prélat australien qui se répand en affirmations fausses sur le passé atmosphérique [1] et la moralité des climatologues. Dans un long article [2], Le Roy Ladurie valide en tant qu'historien spécialiste (et même « au nom de l'homme de la rue dès lors qu'il dispose d'un minimum de culture écologique »), « le dossier présenté par les hommes de science ». Autrement dit, il souligne que :

- la tendance au réchauffement général pour les XXe-XXIe siècles est « quantifiée » et « incontestable », le rayonnement solaire n'en étant d'ailleurs pas la cause (« sinon il affecterait l'ensemble de l'atmosphère et non pas seulement les basses couches de celle-ci ») ;

- les océans se réchauffent, « en particulier depuis une cinquantaine d'années » ;

- les glaciers reculent « pour la presque totalité d'entre eux », et les glaces de l'Arctique et du Groenland « rétrécissent de façon considérable » ;

- l'élévation du niveau des mers tend à s'accroître, en liaison avec la fusion des glaces polaires, alpines et autres ;

- le réchauffement explique « la migration vers le nord dans notre hémisphère d'un grand nombre d'espèces animales » ;

- les sols se réchauffent en profondeur, « en particulier aux dépens du permafrost » en Sibérie et ailleurs ;

- « ces phénomènes dépendent pour une grande part, en dernière analyse, de l'accroissement des volumes de gaz à effet de serre, CO2 en particulier, projetés dans l'atmosphère par les combustions de toutes sortes telles qu'elles fonctionnent massivement dans l'industrie, l'agriculture, les modes de transport les plus variés. » [3]

Ayant rappelé ces constatations, Le Roy Ladurie envisage en historien les effets socio-politiques du changement climatique, si rien n'est fait pour le contenir. Avec l'historien américain Geoffrey Parker, il prévoit que « le réchauffement va s'accompagner, en diverses régions de la planète, de guerres, de troubles sociaux éventuellement graves, voire révolutionnaires », comme Parker l'a établi (à l'échelle mondiale) dans le passé à propos d'un autre changement climatique, le « petit âge glaciaire » du XVIIe siècle. Mais surtout, Le Roy Ladurie souligne que l'histoire du climat, « fluctuante » quand on l'applique au passé, devient progressivement « ascendante », les fluctuations étant désormais « soulevées par la houle du réchauffement »... Un réchauffement prévisible, « sur la base d'un prolongement des courbes thermiques actuelles et d'une appréciation des considérables volumes de gaz à effet de serre qui seront injectés dans notre atmosphère pour des raisons évidentes, industrielles ou et autres, au cours des 90 prochaines années. Et cela malgré les vaines objurgations et supplications de climatologues toujours plus angoissés. »

 

 

_________

[1]  Pourquoi intervient-il dans un domaine dont il n'est pas chargé par le Saint-Siège (et auquel il n'entend rien) ?

[2]  Le Monde du 4 décembre.

[4] D'où le fracassant message du Vatican pour la journée mondiale du Tourisme 2008, demandant aux touristes occidentaux de réfléchir à l'effet des gaz de kérosène sur le réchauffement climatique. Les sites ultra-cathos n'ont pas parlé de ce message ? Evidemment. Lisez-le ci-dessous !

[4]   Consulter à ce sujet quatre ouvrages de Le Roy Ladurie chez Fayard : les trois volumes de l'Histoire humaine et comparée du climat, et Les fluctuations du climat de l'an mil à aujourd'hui.

 

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Message du cardinal Martino, 29e journée mondiale du tourisme (2008)

Le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement, souligne combien le tourisme est une activité polluante. D'où l'urgence d'une prise de conscience et de responsabilité de chacun afin que soient limités ses effets dévastateurs sur la planète et pour les générations à venir.


 Texte en français du Conseil pontifical pour la Pastorale des Migrants (*)

 La Cité du Vatican est devenue le premier État souverain «à zéro émission» de gaz à effet de serre (CO2) avec la création, en 2007, d'une zone boisée en territoire hongrois, propriété du Vatican. Ce plan, visant à régénérer la végétation, constitue de la part de l'Église catholique dans son expression la plus haute un engagement écologique significatif vis-à-vis de notre planète. Autre témoignage indiquant combien ce problème tient à cœur au Saint-Siège, le projet d'un équipement photovoltaïque à panneaux solaires qui procurera à la Cité du Vatican une quantité d'énergie quotidienne couvrant une partie importante de sa consommation totale. Voici deux exemples concrets qui doivent faire réfléchir au difficile avenir écologique lié aux changements climatiques, au fléau de la déforestation et au phénomène du réchauffement de la planète.

 1. À cet égard, et pour en venir à notre thème spécifique, le tourisme est précisément l'un des vecteurs du changement climatique, dans la mesure où il contribue au processus de réchauffement de la Terre (1). En effet, plus de 900 millions de personnes se rendent actuellement en voyage touristique à l'étranger (et l'on prévoit qu'elles seront 1,6 milliard en 2020). Les moyens de transport utilisés, que ce soit par air, par mer ou par terre, consomment des carburants polluants. De même que les hôtels équipés d'air conditionné provoquent des émissions de gaz nocifs.

 Certes, le tourisme n'est pas le seul responsable. De nombreuses autres activités polluent, contribuent au réchauffement global et, en conséquence, à l'appauvrissement de l'atmosphère, avec des effets négatifs sur le climat et l'environnement. De fait, nous pouvons dire que nous nous trouvons dans une phase précaire et délicate de l'histoire de l'humanité, à un carrefour. Devant nous s'ouvrent les deux routes proverbiales du bien et du mal, comme nous l'enseigne la Bible (cf. Dt 30, 15 ; 1 Jn 3, 14).

 Ainsi, le texte de la Genèse relatif à la création a certes été l'inspirateur de traités qui gouvernent le monde, mais il a pratiquement été oublié, comme le démontrent les décisions tardives des peuples pourtant les plus avancés en matière d'écologie globale, de même que les efforts timorés de ceux qui hésitent à ratifier certains protocoles internationaux tendant à la conservation de l'environnement et à la réduction d'émission de gaz à effet de serre.

 Un jardin devenu désert

 Si, en revanche, nous écoutions la Parole de Dieu dans sa vérité, sa beauté et sa poésie (Gn 1, 1-31), l'univers nous apparaîtrait comme une offrande à protéger, un don, un Éden où tout se conjugue dans l'harmonie et dans la joie de vivre. La Terre est un jardin, un lieu où les créatures louent l'amour de celui qui les a créées et où l'équilibre est la norme, dans l'extase précisément d'un jardin florissant où abondent les fruits, les arbres et la vie.

 Mais là où régnait la beauté, contemplée par l'Auteur sacré inspiré, la porte, en régime de liberté sans vérité ni amour, demeure ouverte à l'horreur et au péché : l'équilibre a laissé la place au désordre ; la paix est attaquée par la violence, la torture et la guerre ; à la végétation luxuriante succèdent la sécheresse et les catastrophes ; là où brillait la lumière qui alternait avec les ténèbres pour scander les temps du travail et du repos, nous trouvons l'excès, la confusion rythmée et le chaos ; là où régnait le dialogue de l'amour entre l'homme et la femme dans la paix des sens, dominent le péché, l'accusation d'Adam contre Éve, son épouse, l'inimitié, le crime fratricide, le déluge.

 Le jardin est alors devenu un désert, les fleurs se sont fanées, l'eau a englouti et détruit ce qu'elle a trouvé sur son chemin de plus en plus diluvial, tandis que d'autres obstacles se sont élevés, les bombes ont formé des cratères, la contemplation s'est transformée en usurpation, le dialogue est devenu monologue de toute-puissance, les frères ont réduit leurs frères en esclavage et les peuples n'ont plus trouvé l'arbre de la vie dans le Jardin, car ils ont mangé du fruit de l'arbre du bien et du mal.

 2. Mais quel est le chemin du bien écologique que nous devons emprunter pour nous opposer au changement climatique néfaste, thème de la Journée de cette année ? Le grand défi semble consister à surmonter un certain narcissisme malsain, à combattre l'égoïsme et à observer avec lucidité et honnêteté la Terre qui risque d'être détruite. Nous ne voulons pas dire par là que l'homme doit se laisser abattre par la désillusion ; au contraire, il doit assumer ses responsabilités aux niveaux individuel et collectif, pour recréer l'harmonie possible après le péché originel et faire en sorte que la planète suive son cycle vital, en l'aidant en cela. Concrètement, cela signifie ne pas contribuer davantage encore à l'augmentation du réchauffement global, par des actions humaines concertées ou inconscientes, annonciatrices d'un désastre prématuré. Le mal réside dans les structures ou les choses qui accélèrent la pollution, sans qu'on prenne garde à la voix intérieure de l'homme qui l'invite à tenir compte des limites, sans évaluer les décisions à prendre dans un horizon de fraternité et de bienveillance miséricordieuse envers les générations futures et le bien commun universel, dans une perspective d'avenir. Il n'est pas juste que les êtres humains provoquent la fin de la Terre et de la succession des générations par négligence ou à cause de décisions égoïstes et d'une consommation exacerbée, comme si les autres, ceux qui viendront après nous, ne comptaient pas. Il existe, en somme, un égoïsme face à l'avenir qui se manifeste par le manque de pondération et de perspective, par l'indolence et l'abandon.

 Rendre l'avenir viable

 3. Alors, quel est l'appel qui jaillit ici, pour nous, pour la pastorale du tourisme, inspirés par le thème qui nous est proposé par l'Organisation mondiale du tourisme et que nous voulons accueillir ? Que «l'éthique de la responsabilité» soit cultivée par tous et, en ce qui nous concerne, par les touristes. Ce type d'éthique implique aussi le respect de l'avenir et des conditions écologiques et climatiques qui le rendront viable.

 Concrètement encore, nous souhaitons la contribution de tous, et par conséquent des touristes, dans le cycle de la Terre sur laquelle nous vivons, afin que l'on prête attention aux comportements et aux actions concertées, qui nuisent le moins possible à la planète, au-delà des griefs, parfois légitimes, portant sur le déséquilibre, les dommages et un éventuel échec.

 Le touriste – au service duquel nous proposons une pastorale spécifique – peut en effet, par son attitude, contribuer à maintenir en vie la planète et à freiner l'escalade d'un changement climatique alarmant. Deux voies s'offrent encore à nous – être touriste contre la Terre ou en sa faveur, par exemple en marchant à pied, en préférant les hôtels et les lieux d'accueil davantage en contact avec la nature, en emportant moins de bagage, afin que les moyens de transport émettent une moindre quantité de gaz à effet de serre, en éliminant les déchets de façon appropriée, en consommant des aliments plus «écologiques», en plantant des arbres pour neutraliser les effets polluants de nos voyages, en préférant les produits de l'artisanat local à d'autres plus coûteux et nocifs, en se servant de matériaux recyclables ou biodégradables, en respectant la législation locale et en mettant en valeur la culture du lieu que nous visitons.

 Nous avons parlé concrètement, en osant présenter des propositions idéales, que peut-être tous ne partagent pas, et des solutions moins nuisibles pour la nature, en écoutant la voix de celui qui frappe à la porte, et qui nous encourage à mettre en œuvre de nouvelles façons de faire du tourisme, le tourisme durable.

 Développer une austérité joyeuse

 4. Dans cette logique «écologique», il est extrêmement important de revenir au sens de la limite, contre le développement insensé et à tout prix, en fuyant l'obsession de posséder et de consommer. Le sens de la limite se cultive aussi lorsque l'on reconnaît l'existence de l'autre et la transcendance du Créateur par rapport à ses créatures. Cela est possible quand on ne prend pas la place de ceux qui sont à côté de nous et quand on accorde aux autres les droits que nous réclamons pour nous-mêmes. Cela signifie que nous nous ouvrons à la conscience de la fraternité sur une Terre qui est à tous et pour tous, aujourd'hui et demain.

 Chaque être humain – et a fortiori le chrétien – doit répondre de la planète durable, de la qualité de la vie sur notre Terre, qui sera aussi celle des générations futures. Tous les touristes, de même que toute la communauté internationale, devraient donc respecter et encourager une culture «verte» respectueuse de l'environnement, caractérisée, pour nous chrétiens en particulier, par les valeurs éthiques, au-delà des valeurs morales. Le livre de la Genèse parle d'un commencement où Dieu place l'homme comme gardien de la Terre, pour la faire fructifier. Nos frères musulmans voient en lui le «majordome» de Dieu.

 Quand l'homme, par la suite, oublie d'être un fidèle serviteur de Dieu et de la Terre, celle-ci se rebelle et devient un désert qui menace la survie. Il faut donc construire des liens forts entre les diverses générations afin que l'avenir soit possible ; il faut développer une austérité joyeuse, en choisissant ce qui n'est ni transitoire ni périssable. Il est nécessaire de cultiver aussi la charité envers la Terre, en désarmant la logique de la mort et en encourageant l'amour pour ce cher espace qui nous appartient à tous, dans la réminiscence du don, en se sentant responsable de chaque instant et constamment au service de la fraternité, en gardant en vue ceux qui viendront après nous. C'est ainsi qu'une culture du tourisme responsable se développera aussi à l'égard des changements climatiques.

 C'est ce que nous souhaitons et attendons et c'est pour cela que nous élevons notre prière en cette année de grâce 2008.

Du Vatican, le 18 juin 2008,

Renato Raffaele cardinal MARTINO, président

Mgr Agostino MARCHETTO, secrétaire

 

 

 

Commentaires

"IGNORANT"

> je suppose que le grand Le Roy Ladurie va se faire traiter d'ignorant par des petits commerciaux lecteurs de Claude Allègre ?
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Écrit par : Nati / | 04/12/2011

IL A RAISON

> Malheureusement. Rien ne changera dans les 90 prochaines années: Leroy-Ladurie a raison.
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Écrit par : Blaise Join-Lambert / | 04/12/2011

DONNEES IRRECUSABLES... SAUF PAR DES DINGUES

'Le Monde', Stéphane Foucart, 1er/12 : " Les treize années les plus chaudes jamais mesurées sont toutes postérieures à 1996. Celle qui s'achève se classe au 10e rang, malgré l'effet d'une forte Niña. Une année modérément chaude à l'échelle globale, mais marquée par des événements extrêmes en série. C'est, à grands traits, le portrait de l'année 2011 dressé par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). L'institution des Nations unies a rendu public, mardi 29 novembre, son bilan provisoire de l'année qui s'achève, plaçant celle-ci au dixième rang des années les plus chaudes mesurées depuis le milieu du XIXe siècle. Et vraisemblablement depuis beaucoup plus longtemps."
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Écrit par : Amicie T. / | 04/12/2011

SANS LIMITES

> à chaque article un peu nuancé sur un site comme 'Le Monde', les abrutis occupent le fil de discussion. Après l'article de Le Roy Ladurie, ça donne des commentaires aussi atterrants que ci-dessous :
"L'auteur assène comme une évidence la responsabilité de l'activité humaine, alors que c'est bien cette question qui pose problème. A quand une analyse critique étayée des mises en garde présentées à cet égard par Jean Staune dans son dernier livre La science prise en ôtage ? Merci à quiconque pourrait me conseiller une lecture honnête dans ce sens." (NB - le livre en question est un des nombreux bides d'éditeur ayant essayé de "refaire le coup d'Allègre").
Ou encore :
"Un principe zen enseigne qu'il ne faut pas prendre à son compte ce sur quoi on ne peut pas agir. Les puissants de ce monde qui peuvent agir s'en foutent. J'ai donc décider de m'en foutre. Seul regret peut-être pour nos enfants. Tans pis pour eux." (NB - c'est sympa, on fait des enfants et après on dit : tant pis pour eux).
Et ça, très très débile :
"Les soubresauts sociaux associés aux variations climatiques ont toujours fait suite à des épisodes froids et non à des phases de réchauffements toujours synonymes de progrès humain. C'est un éventuel refroidissement qui serait cause d'une véritable catastrophe mondiale, un réchauffement (tout aussi hypothétique) n'entrainerait qu'un peu moins de consommation d'énergie pour se chauffer ; quant aux fumeuses prospectives sur la hauteur des océans elles ne sont que charlatanisme intéressé."
Et un jeune péremptoire d'école de commerce :
"Nous servir pareil galimatias, embrouillé, confus, obscur, du genre 'tout est dans tout et réciproquement, mais ça va mal finir'... E.L.L. a l'excuse de ses 83 ans."
Et encore plus bête :
"c'est du bla-bla pour adeptes de fins du monde."
Et celui-là, vexé parce que l'historien a traité les négationnistes climatiques de "durs à cuire" (!) :
" Je suis dur à cuire, fier de l'être, cramponné au doute."
Et encore un élève d'école de commerce, au secours du pauvre capitalisme persécuté par les rouges :
" les explications sur la déconfiture du système capitaliste sont de plus en plus 'cosmiques' et délirantes."
Depuis qu'il y a internet les cons sont sans limites.
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Écrit par : camalo / | 04/12/2011

INSULTANTS

> Moi ce qui me frappe c'est que les commentaires sont facilement insultants : voyez celui qui traite à peu près Le Roy Ladurie de gâteux.

M.


[ De PP à M. - C'est typique des climato-négationnistes et ça tient à leur idéologie d'ensemble : idéologie de tribu, où l'on doit toujours scander des "hakas" contre la tribu d'en face. Jamais d'arguments : des invectives et des slogans, genre : "ne lisons que les livres incorrects, fi à la grosse presse", etc. C'est affligeant de bêtise. ]

réponse au commentaire

Écrit par : michèle / | 04/12/2011

COLONIAL

> L'attitude de ces français est celle de colonisés : imiter le colonisateur. Ils voient que les Américains sont climatosceptiques, donc ils le sont aussi. "Après tout NY c'est la capitale du monde", comme disent les jeunes français en stage d'école à Wall Street dans la BD de Riad Sattouf.
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Écrit par : omar / | 04/12/2011

ENCORE LUI

> Ouais enfin bon...je sais pas pour vous mais, Le Roy-Ladurie ou pas, moi je viens de sortir 10 minutes pour aller acheter Le Monde, et ben j'me les gèle. Bizarre non ?
Vous qui nous annoncez tous les deux jours les tropiques à Paris dans 10 ans au mois de décembre, vous allez me faire croire que vous venez de descendre en bras de chemise pour aller acheter vos journaux d'extrémistes, hein ?
Ca par contre, sur votre blog, tous les avantages du réchauffement climatique sur l'industrie du tourisme en France en termes de croissance et donc de création d'emploi, on n'en parle pas!
Vous n'êtes qu'une bande d'irresponsables loin des réalités!

Pascal BRUCKNER, sur les nerfs.
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Écrit par : serge lellouche / | 04/12/2011

A Camalo:

> "les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît". M. Audiard.
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Écrit par : VF / | 04/12/2011

SON SEUL TORT

> Emmanuel Le Roy Ladurie a un seul tort: il pense, il réfléchit, il sait se servir de son cerveau et il a suffisamment une démarche logique, scientifique et qui ne se satisfait pas du court terme et de l'emporte-pièce. Il incarne tout ce que notre époque refuse.
M. Le Roy Ladurie, nous avons besoin de personnes comme vous pour stimuler la réflexion de ceux qui n'acceptent pas le prêt-à-penser!
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Écrit par : Mahaut / | 04/12/2011

QUESTION MAJEURE

> Je voudrais bien avoir les facultés de mener encore de telles réflexions à 83 ans !
Ce sujet pose une question majeure: peut-on mener A LA FOIS la lutte contre le réchauffement anthropique et une sortie même progressive du nucléaire ? Le nucléaire, ce sont des risques locaux, le réchauffement est une certitude globale.
Le paradoxe des travaux de Le Roy-Ladurie est qu'ils ont fourni une munition, pas encore désamorcée, aux climato-négationnistes, c'est l'identification d'optima climatiques du passé encore mal inexpliqués.
PH


[ De PP à PH - Ces optima d'autrefois ne sont pas un argument face au constat du réchauffement de type inédit (accéléré et ascendant) depuis le XXe siècle, corrélé au déchaînement planétaire du productivisme. Refuser de voir cette corrélation, c'est refuser (par idéologie) de voir l'évidence.]

réponse au commentaire

Écrit par : Pierre Huet / | 05/12/2011

A Pierre Huet,

> Les risques du nucléaire, ce ne sont pas, contrairement à ce que vous dites, des risques locaux. Ce qui caractérise ses risques est précisément l'inverse.
Cette réalité est tellement effrayante que nous ne voulons pas voir ce qui passe réellement lorsque le cœur d'un réacteur nucléaire entre en fusion, la réalité de la persistance du rayonnement radioactif, la réalité des lésions infligées aux hommes et à l'environnement. Je vous recommande vivement à cet égard la lecture de cet article D'ulrich Beck, le sociologue allemand : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/07/09/enfin-l-ere-postnucleaire-par-ulrich-beck_1546872_3232.html. Vraiment lisez-le Pierre !
Vous posez la question de savoir si on peut à la fois lutter contre le réchauffement climatique et envisager une sortie, même progressive du nucléaire.
La propagande des serviteurs des intérêts de l'industrie nucléaire travaillent à nous enfermer dans ce pseudo-dilemne en imprimant dans les esprits qu'il serait irréaliste de mener le combat sur les deux fronts à la fois, alors même que, de fait (il suffit de voir l'évolution actuelle de la courbe des émissions de CO2) on a renoncé à mener le combat sur le premier front. Ouvrons les yeux !
Depuis 1 ou 2 ans, la prise de conscience du pic pétrolier (sans doute atteint en 2006) et de la fin des energies fossiles à bas coût, a été le puissant et machiavélique prétexte à la promotion tout azimut de l'énergie nucléaire. Un certain nombre de fous continuent de nous la vendre comme une energie propre, car elle n'est pas directement émettrice de CO2. Allez parler de la propreté de cette énergie pure en CO2 aux habitants de la région de Fukushima et bien au-delà.
Dans le contexte pré-électoral, l'UMP a engagé un matraquage idéologique sans pareil autour du nucléaire. Il relève d'une fuite en avant dans la démence collective ! Oui c'est une démence. On ne pouvait pas attendre autre chose de Michel Rocard qu'il prenne le relais de cette manipulation des esprits.
Peut-être y-a-t-il un catholique dans la salle, qui n'a que le mot charité à la bouche, pour s'interroger sur le lien entre le petit confort que nous procure l'énergie nucléaire, et la catastrophe humaine et écologique que génère l'exploitation de l'uranium par areva au Niger depuis 40 ans : empoisonnement de l'eau, du sol, de l'air, violation quotidienne des droits des populations touaregs et j'en passe.
Non, cette fausse question du choix entre le CO2 et l'atome ne révèle rien d'autre que le refus collectif de poser la question de la sortie du productivisme, qui signifie la fin de notre dépendance à ces deux industries de la mort que sont l'industrie pétrolière et l'industrie nucléaire.
http://www.sortirdunucleaire.org/
http://www.criirad.org/
Parlez en à votre chat cher Pierre...
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Écrit par : serge lellouche / | 05/12/2011

LE GIEC TROP PRUDENT

http://www.slate.fr/story/46831/giec-activite-humaine-changement-climatique-relatif
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Écrit par : myeye / | 05/12/2011

@ Serge Lellouche

> Mon chat sera mauvais conseiller: amoureux du confort thermique, Grisou manque d'objectivité.
Il n'empêche que l'Allemagne reconstruit actuellement 6 centrales à charbon, et s'apprête à importer davantage de gaz russe.
Sortir du nucléaire en accompagnant un fort programme d'économie d'énergie, oui, en revenant au thermique, non. Et pas non plus en parsemant d'éolienne nos paysages. Ce n'est pas fuire en avant que de dire que tout cela nécessite donc du temps, y compris la rénovation des bâtiments existants, source principale d'économie possible. Aussi n'est-il pas tabou que de poser la question des priorités.
PS: je ne suis au service de personne et n'appartiens pas à l'UMP-PS. Le problème des lobbies et indébrouillable, il y en a dans tous les sens, je connais un grand fabricant de roulements à billes très actifs en faveur des éoliennes, par exemple. Et le BTP a été capable de pipeauter des chiffres de trafic pour pousser à la construction du calamiteux canal du Rhône au Rhin transport "écologique" qui aurait détruit la vallée du Doubs si la ministre de l'environnement de l'époque Mme Voynet ne l'avait stoppé, etc..
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Écrit par : Pierre Huet / | 05/12/2011

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