30/05/2011
Oiseaux, sols, agriculture : trois rapports qui sonnent l'alarme
...sans compter le projet électrique
qui ferait perdre au Mont Saint-Michel
son classement au patrimoine mondial
de l'Unesco :
Le 26 mai, rapport de l'UICN (Union mondiale pour la conservation de la nature) : en France métropolitaine, 26 % des oiseaux nicheurs sont menacés par les pesticides et le bétonnage des campagnes. Ce risque est deux fois plus grave en France que dans le reste du monde (12 % en moyenne). Quant aux oiseaux migrateurs, quinze espèces au moins sont menacées de disparition par la disparition des zones humides et le changement climatique qui frappent les régions d'hivernage.
A propos du bétonnage, un autre rapport a été publié le 27 mai par la Commission européenne : il concerne la progression constante (1000 km2 par an) des villes, des zones pavillonnaires et des zones d'activités au détriment des terres et des forêts. Cette invasion du béton (8,8 % par an) « surpasse toujours fortement l'accroissement démographique (5 %) », souligne le rapport [1]. L'obturation des sols par des « matériaux imperméables » en Europe touche aujourd'hui 100 000 km2 (plus que la superficie réunie de la Belgique et de l'Irlande), et la France est sur ce plan l'un des pays les plus abîmés. En revanche, la Suède et la Finlande, malgré leur croissance démographique, ont réussi à arrêter le processus.
Pourquoi le bétonnage est-il nocif ? Parce qu'il évacue les eaux par ruissellement horizontal au lieu de les laisser descendre vers les nappes phréatiques : d'où menace sur les réserves d'eau et érosion des sols, donc dégradation de la ressource agricole. Sans parler du saccage esthétique du pays.
Quelles sont les causes du processus ? La spéculation foncière et la pression constante des intérêts commerciaux (la France est le pays le plus soumis à l'empire des « grandes surfaces »).
Comment inverser la tendance ? Seule l'intervention du gouvernement serait en mesure d'y parvenir : le fait est que la décentralisation a provoqué un boom du saccage environnemental [2], en raison de la docilité des élus locaux envers les promoteurs immobiliers, les groupes de grande distribution, etc - sans compter la mystification des éoliennes, business qui jouit de la complaisance des édiles.
Mais le gouvernement est-il en mesure de comprendre et d'agir ? On peut en douter, sachant qu'il promeut l'implantation d'éoliennes de plus de 100 m de haut à Argouges, face au Mont Saint-Michel, avec cette conséquence : un déclassement du Mont par l'Unesco ! Faire perdre à ce haut lieu son statut de « patrimoine mondial » : ce serait un beau succès de la postdémocratie française aux ordres des intérêts privés. Si cette monstruosité se réalise, on ne conseille pas à M. Sarkozy de retourner en 2012 se produire chez l'archange comme il fit en 2007.
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[1] Voir l'article d'Hervé Kempf dans Le Monde du 29 mai.
[2] non seulement dans le domaine de l'environnement, mais dans celui du patrimoine historique : saccage de bâtiments anciens par les municipalités, par exemple dans l'affaire scandaleuse du presbytère de Bacilly, près d'Avranches, menacé de destruction pure et simple par le conseil municipal qui veut créer à la place... un parking.
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00:00 Publié dans Ecologie, Mont Saint-Michel, Société | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : écologie, mont saint-michel
Commentaires
ETAT RESPONSABLE
> Sur les éoliennes: grave responsabilité de l'Etat-EDF qui a passé des contrats d'achat à des prix délirants: nous finançons ainsi la destruction de nos paysages.
A noter que les pics de consommation électriques se produisent par grand froid, c'est à dire dans des situations anticycloniques, sans vent, donc.
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Écrit par : Pierre Huet / | 30/05/2011
RESISTONS
> Votre article cher PP fait écho à une bien triste nouvelle qu'une amie m'a annoncée hier : son exploitation agricole maraîchère va devenir d'ici une dizaine d'année tout au plus une zone constructible et donc... bétonnée. On ne lui a pas demandé si elle voulait vendre son terrain, on lui a juste fait comprendre qu'il n'y aurait plus de place pour elle d'ici peu.
Et pourtant, elle cultive en bio aux portes de notre agglomération des légumes que tout le monde est ravi de retrouver sur nos marchés en ville. Il y a un magnifique cerisier qui doit bien avoir 50 ans. Son mari et elle se sont mis aux techniques de culture sur mulch et sur BRF il y a 2 ou 3 ans... la mairie a beau jeu de dire qu'elle veut conserver une activité maraîchère à proximité de la ville.
Quand est-ce que nos mairies de villages péri-urbains arrêterons de nous créer des avenues urbaines en pleine campagne, avec chicanes et trottoirs, gentiment décorés de pots de fleurs pour lesquels il faut dépenser une fortune à l'arrosage ?
Je me souviens d'une initiative citoyenne qui visait à semer / planter dans tous les coins immaginables en ville. En savez-vous un peu plus ?
Il faut que la résistance s'organise...
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Écrit par : Pema / | 30/05/2011
EN EFFET
> l'ornithologue amateur que je suis est en effet préoccupé de la raréfaction des oiseaux et je ne peux que la confirmer notamment ds les régions céréalières ; c'est très différent ds celles d'élevage.
Les hirondelles par exemple et les martinets sont bcp moins nombreux.
Dans la région de Saint Malo, le sable baisse sur les plages, le rocher apparaît, pleins de bancs de sable ont disparu.
Une usine envoie ses bateaux pomper tout le sable possible au large, d'où un écoulement des sols sablonneux.
Mont Saint Michel : Hardis Normands ! et foutez ça dehors ;-)
Comme je disais il y a qq jours l'Espagne est ravagée par les champs d'éoliennes, notamment la Castille
en France le magnifique Seuil du Lauragais est défiguré avec le soutien de niaiseux et de pseudo écolo angéliques ; la même chose se prépare t-elle en Aubrac et en Lozère ? la route d'Albi à Millau est déjà enlaidie
Par la faute d'élus zorglhommisés par la zorglonde de l'appât du gain facile.
dès 1982 (loi Defferre de décentralisation ), il y a eu des problèmes avec des conseils régionaux et généraux qui se faisaient construire des palais de marbre aux dimensions dignes de Ceaucescu (voyez à Bordeaux par exemple ou à Montpellier)
Cher PP je vous conseille la lecture du livre "Un siècle passe" qui montre 100 ans de changements urbains en banlieue parisienne avec 3 photos:
la première montre un lieu vers 1900 - la 2e le même endroit vers 1950/60 - la 3e photo le montre aujourd'hui
C'est .... épouvantable !
Epouvantable de déshumanisation, de saccage culturel, de déracinement culturel, de chosification de l'homme, mise en boite de conserve...
je suis convaincu qu'une grande partie de la délinquance est dûe à la laideur et au désespoir, au dédain des autres et de soi-même que cela engendre ds les pensées.
(à chaud qqfois, on se retranche derrière le fait qu'il a fallu construire bcp de logements après la guerre et vite mais cet enlaidissement n'a rien à voir car il date essentiellement de 30 ans après la guerre)
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Écrit par : zorglub / | 30/05/2011
PAS POLITIQUE
> L'attitude de vandales de nombreux élus locaux envers le patrimoine (et envers l'environnement) n'a donc rien à voir avec leurs éventuelles appartenances partisanes. C'est juste la pression de la société actuelle, dominée par le bizness, le trafic automobile et le productivisme agricole. Un presbytère du XVIe siècle ? Inutile !
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Écrit par : Ned / | 30/05/2011
LOGIQUE LIBERALE
> Hélas, cela rejoint le constat fait quotidiennement par les bénévoles et salariés de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, pour qui la protection des oiseaux est aussi, et surtout, un combat contre la logique libérale d'occupation des sols, qui est évidemment éminemment destructrice.
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Écrit par : Mahaut / | 30/05/2011
BEAU ET VRAI
> Vous avez raison, cher Zorglub, de faire un lien entre violence et laideur. Il faut savoir que l'architecture des grandes cités inhumaine date des années vingt (voir l'école du Bauhaus notamment). La question du logement ouvrier a été largement traitée et prise en main durant la seconde moitié du 19e en Angleterre, en France, en Allemagne, etc.. Cela donna les corons, les jardins ouvriers, les grands parcs en ville, les clubs de sports ou les harmonies musicales, etc. L'idée de mettre les hommes en cage à lapin pour les faire vivre en termite vient avec le développement d'une vision matérialiste et "scientifique" de la société et de l'humanité. On peut aussi y voir, à un niveau moins profond, un souci politique. Je me souviens d'un vieux cadre du PC local où je vivais qui expliquait sérieusement que faire vivre les ouvriers dans une maison individuelle avec jardin, c'était les embourgeoiser et casser l'esprit de classe.
La beauté sauvera le monde (Dostoïevski je crois...) tandis que la laideur est le fruit du système démoniaque qui nous écrase. Réapprenons le beau et le vrai aux jeunes et on s'en sortira.
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Écrit par : V.F / | 30/05/2011
pour Pierre Huet
> En fait l'Etat pour des raisons politiques, électoralistes, a imposé à EDF l'achat (du peu) d'électricité produit par les éoliennes et comme vous dites, à des prix délirants.
EDF était contre pour de raisons évidentes : ils connaissent leur mêtier et savent que s'ils achètent très cher cette électricité alors que le prix de vente est garanti, ils perdent de l'argent !
De plus pour EDF, le difficile est de produire de l'électricité en fonction de la demande.
Par exemple, depuis les années 80, EDF fait de la publicité pour l'isolation des bâtiments parce qu'elle sait qu'elle ne peut fournir de l'électricité à la demande, indéfiniment, en quantité illimitée.
ce qui est une attitude raisonnable.
on a là une raison supplémentaire de l'opposition des gens qui a EDF connaissent leur métier (mais qu'on baillonne) à l'éolien massif : la production d'énergie.... dépend du vent !
Vous imaginez ? produire de l'électricité en fonction de la demande si en aval sa production dépend du vent ???
Du coup pr compenser cet aspect hasardeux, que recommande t-on chez les lobbyistes de Bruxelles ? De compenser par plus d'éolien !
absurde !
Vous n'imaginez pas le pressions faites sur EDF.
mon père qui connaissait son métier, a été content de partir.
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Écrit par : zorglub / | 30/05/2011
LE RESPECT
> Oui, il faut résister, alerter nos élus, nous engager.
Hier, j'étais à la Bastille jusqu'à 16h et je revendique une démocratie réelle. Je n'ai pas assisté à l'évacuation par la police (21h), mais je suis attristée.
Pour moi, le respect de l'environnement est du même ordre que le respect de la parole de chacun et surtout des jeunes.
Résistons encore, même si nous sommes une minorité. Peut-être qu'ils finirons par nous entendre, ceux qui ont le pouvoir...?!
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Écrit par : Jessica / | 30/05/2011
EOLIENNES
> Ayant milité dans des associations anti-éoliennes (qui ont réussi à empêcher un projet d'implantation sur nos communes), il faut dire à ceux qui croiraient naïvement le discours écolo des intéressés que ce sont des sites industriels semés en plein champs (trois fois la hauteur de nos clochers), avec en amont des montages financiers juteux pour les initiateurs, plus qu'hasardeux pour les autres(notamment les agriculteurs à qui on promet en gros de doubler leur retraite....avec au bas du contrat rajouté discrètement des conditions...notamment de nombre de jours de vent par an!). Ce qui a marché très fort ici comme argument, c'était le suivant: si on ne les met pas chez vous (dans votre champ ou votre commune), ce sera chez le voisin, et vous aurez les nuisances sans avoir la manne...bref, le ressort de l'envie (et donc aussi de la division: il faudra du temps pour effacer les blessures parfois entre voisins, quand bien-même le projet a été retiré).
Rien à voir donc avec l'éolien individuel.
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Écrit par : Anne Josnin / | 30/05/2011
SEPARATION
> Merci à Zorglub et Anne Josnin pour leurs précisions. Comme quoi l'intervention de l'Etat n'a pas que des avantages.
A quand la séparation des Lobbies et de l'Etat ?
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Écrit par : Pierre Huet / | 31/05/2011
LE BETONNAGE
> Cette note contient beaucoup de choses, et je voudrais revenir sur un point, le bétonnage :
Ce n’est pas un mince paradoxe que simultanément le France se désindustrialise de façon dramatique, donc s’appauvrit et s’endette, et que les surfaces des zones commerciales et d’activité s’accroissent follement.
Une cause économique, plus large que la grande distribution qui en est un aspect, est le développement tentaculaire et totalitaire de la logistique : avoir tout, tout de suite, nécessite un réseau serré de « plateformes », ces immenses bâtiments disposant de dizaines de portes de chargement. L’informatique et l’efficacité du transport routier ont poussé cette croissance et cette centralisation à l’absurde : ainsi, des pièces de rechange automobiles fabriquées à Laval seront-elles livrées aux concessionnaires de la ville via les stock centraux des constructeurs à Cergy-Pontoise, Vesoul ou Stuttgart selon la marque de voiture ! Tout cela consomme des bâtiments, des autoroutes (sur certaines, le trafic est exclusivement du poids lourd, en raison aussi de l’échec collectif du système ferroviaire) bref, de l’espace et de l’énergie.
Une cause administrative en sont les instruments juridiques comme les Zones d’Aménagement Concertés qui permettent d’exproprier non seulement les emprises d’équipements publics, mais aussi de vastes espaces. Cela remonte à bien avant la décentralisation qui n’a fait que changer les signataires. On imagine le champ que cela offre aux prises d’intérêt. Ce n’est pas être ultra-libéral que de dire que comme pour les éoliennes, le mélange des intérêts privés et de la puissance publique n’a pas que des avantages.
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Écrit par : Pierre Huet / | 31/05/2011
pour Anne,
> bien vu pour le fait que le champs d'éolienne sont des "sites industriels" c'est vrai !
Il faut aussi parler des socles de béton énormes qu'il faut couler ds le sol sans oublier le bruit.
quant à la laideur, il ya toujours des gens pour trouver ça ... joli !
C'est toujours moins beau qu'un paysage du Cantal !
C'est en tant qu'écolo que je suis contre l'éolien industriel.
bravo pour vos résultats.
hélas si vous voyiez le sud du Massif Central ! et les sierras d'Espagne !
il faudrait fonder l'association "Don Quichotte" pr pourfendre l'éolien industriel
Des collègues allemands me disent ne pas comprendre que la France se lance là-dedans comme l'Allemagne l'a fait ds les années 70 avant d'en revenir, consternée.
pour VF : passé par hasard au Plessis Robinson ce "ouiquaine", j'ai découvert l'urbanisme qui y a été développé : du faux ancien, à façades variées, à taille humaine, avec de la verdure, des places, des rues, des commerces en bas de chaque immeuble...
Inutile de vous dire que bcp d'archi -jaloux - ricanent ( "pff c'est Dysneyland") sauf que les habitants sont contents !
oui c'est neuf, artificiel oui c'est vrai
Mais c'est humain
tapez "Plessis Robinson urbanisme " sur Gogol et vous verrez ce qui a été fait et peut-être ce à quoi cela a succédé ...
Ce que vous disait cet élu du PC me fait penser à l'assassinat de Stolypine.
Les nihilistes ont assassiné Stolypine ministre de Nicolas II, non car il faisait le malheur des pauvres mais justement parce qu'il améliorait leur situation, donc il les détournait de la révolution.
Si ce n'est pas pervers ça ...
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Écrit par : zorglub / | 01/06/2011
EOLIENNES
> Question : Avez-vous une source précise sur le déclassement possible du Mont Saint-Michel à cause d'éoliennes placées en face du site (et non pas sur le site) ?
Remarque : l'obsession anti-éolienne me tracasse un peu. Je ne suis pas sûr de bien comprendre les motivations de ceux qui s'y opposent d'un manière aussi farouche. De plus, quoi qu'il arrive, personne en semble demander qu'on en implante à tous les coins de rue...
J
[ De PP à J. - Je n'ai pas de document venant de l'Unesco, si c'est le sens de votre question : mais je me fais l'écho de ce qui se dit dans les milieux informés. Quant aux éoliennes, ce n'est pas la vox populi qui les demande : elles sont fourguées aux communes par les groupes industriels, dans des conditions plus que discutables. Enfin, les objecteurs sont sévères à leur sujet, notamment en ce qui concerne la filière en aval. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Jérôme / | 01/06/2011
LAIDEUR ET LIBERALISME
> A la fin des années 60, l’historien de l’art et de la photographie Yvan Christ publiait ses Métamorphoses, de Paris , de la Banlieue, de la Côte d’Azur etc ..L'inventaire de l’enlaidissement de la France, fait il y a quarante ans était déjà bien attristant. C’était aussi, à « la RTF » l’époque des 'Chef d’œuvres en péril' de Pierre de Lagarde et de 'La France défigurée' de Michel Péricard dont les constats aussi peu réjouissants ont, il est vrai, aidé à une prise de conscience.
L’époque était moins libérale, plus dirigiste. Mais s’il ne sont pas humbles les hommes ne sont pas sages et n’ont pas le goût de la beauté modeste, même s’ils sont administrateurs au lieu d’être banquiers.
PH
[ De PP à PH - Vous le dites très bien : l'époque était moins libérale. Ce qui défigure aujourd'hui la France vient directement du business. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Pierre Huet / | 01/06/2011
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