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09/11/2010

Non à la loi "d'euthanasie active" : signons la pétition

                                              www.fautpaspousser.org

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Résistons au matérialisme mercantile, dictature d'une économie qui se retourne contre l'humain !

Non au meurtre des malades et des vieillards, "remède" à la faillite de la Sécurité sociale !

Interpellons les politiciens qui  usinent ce projet !

16:24 Publié dans Société | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : euthanasie

Commentaires

SARKOZY

> On aimerait entendre l'avis du grand papiste Sarkozy sur ce projet de loi qui piétine les fondamentaux chrétiens. Rappelons que cette loi ne cherche pas du tout à "arrêter l'acharnement thérapeutique" (ça fait longtemps qu'il a cessé) : elle veut permettre d'envoyer ad patres les malades, avant même qu'ils soient "en phase terminale" ! Il suffira de décréter que vous êtes "en fin de vie" comme on dit maintenant, donc un poids pour l'économie capitaliste. Celle-ci ne se contente pas de supprimer les emplois, elle veut supprimer les gens. Au royaume du fric, l'humain est en trop.
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Écrit par : Nati / | 09/11/2010

LES YEUX OUVERTS

> La SFAP soutient le film Les Yeux Ouverts – sortie au cinéma le 3 novembre

Paris, le 3 novembre 2010

La Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs est heureuse de soutenir la sortie du film «LES YEUX OUVERTS» de Frédéric Chaudier à partir du 3 novembre, en salle dans toute la France.

Le thème abordé, celui de l’accompagnement et de la confrontation à la mort, est difficile et pourtant le regard que porte Frédéric Chaudier sur cette période particulière de la fin de vie est tendre, drôle et émouvant. Il s’agit d’une réalité à laquelle nous sommes ou serons tous confrontés, dans notre entourage ou pour nous-mêmes, et qui dépasse donc le monde des professionnels de santé.

La SFAP en soutenant ce film magnifique vous conseille d’aller le voir et d’inciter tous vos collègues, amis et famille à en faire autant. Plus vous serez nombreux à le voir plus sa diffusion national s’élargira. La SFAP compte sur vous. Voici la liste des salles qui diffusent pour l’instant ce film :

En novembre

■Mercredi 3 novembre à 20h00 au Cinéma St André des Arts (30, rue Saint-Andre-des-Arts Paris 6ème arrdt).

■Jeudi 4 novembre à Rouen – Cinéma Le Melville

■Vendredi 5 novembre à Besançon – Cinéma Plazza Victor Hugo

■Dimanche 7 novembre à Chambéry – Cinéma Astrée

■Lundi 8 novembre à Saint-Etienne – Cinéma le France

■Mardi 9 novembre à Grenoble – Cinéma Le Club

■Mercredi 10 novembre à Brest – Cinéma Le Studio

■Lundi 15 novembre à Dax – Cinéma Le Grand Club

■Mardi 16 novembre Saint-Sever – Cinéma Media 7

■Vendredi 19 novembre à Toulouse – Cinéma ABC

■Lundi 22 novembre à Lyon – Cinéma Le Coemedia

■Jeudi 25 novembre à Hyères à 17h – Cinéma Olbia

En décembre

■Vendredi 3 décembre à Bordeaux – Cinéma Utopia

■Samedi 4 décembre à Bourg en Bresse

■Mardi 14 décembre à Monaco – Au centre hospitalier Princesse Grace

Pour visionner la bande-annonce et consulter toutes les informations sur ce film (brochures, flyer, dossier de presse), rendez-vous sur le site de la SFAP [http://www.sfap.org/content/actualit%C3%A9s].

Dr Anne Richard

Présidente de la SFAP
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Écrit par : Blaise / | 09/11/2010

MARIE de HENNEZEL

> Marie de Hennezel à trouvé les mots justes, qui discréditent le recours à l'euthanasie; tout simplement en revenant au sujet, à l'expérience de la relation interpersonnelle :

"Les soins palliatifs et l'accompagnement peuvent, précisément parce que les soignants et ceux qui accompagnent ne sont pas dans le déni de la mort, ni dans une toute-puissance médicale, favoriser le travail du trépas. Le regard que l'on porte sur la valeur des derniers instants de la vie est essentiel. Il est une réponse à la souffrance générée par le sentiment de perte d'estime de soi, ou de sentiment d'inutilité qui conduit si souvent au désir de mourir avant le temps.
Nous savons à quel point les demandes d'euthanasie masquent une question angoissée posée à l'entourage sur le devenir de son identité et la valeur de sa vie : "Ai-je conservé, à tes yeux, ma qualité de personne?" C'est à cette question angoissée des patients que tentent de répondre ceux qui, par leur écoute, leur présence, et une certaine façon de prendre soin du corps, font "oeuvre de sépulture" (Pierre Fédida)."("Sens et valeur du temps qui précède la mort" in La fin de la vie, qui en décide?, p. 27)
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Écrit par : Blaise / | 09/11/2010

DELIRE MANAGERIAL

> La psychiatre Elisabeth Kübler-Ross, qui s’est consacrée à l’accompagnement des personnes en fin de vie a eu des mots très forts pour parler de son expérience professionnelle :

« Avant d’avoir commencé ce travail, je ne croyais pas vraiment à une survie. A présent, sans l’ombre d’un doute, je crois qu’il y a une vie après la mort. »

(Questions et réponses sur "Les derniers instants de la vie", Genève, Labor et Fides, 1977, p. 139)

Vouloir escamoter la mort, au point d’assassiner les gens, n’est-ce pas révélateur d’un certain matérialisme ultralibéral allergique à la transcendance? La « gestion » managériale de la mort, sous prétexte d’efficacité, permet d’échapper à bon compte à ce moment si particulier – et si précieux – de la fin de vie. Moment de recueillement intérieur, de réconciliation, et de passage de témoin.
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Écrit par : Blaise / | 09/11/2010

Le jugement d'Axel Kahn sur l'euthanasie :

> « Certaines pratiques assez fréquentes amènent en effet à envoyer ad patres un malade qui n’a rien demandé à personne et qui ne souffre pas. Il y a à cela deux raisons principales. Ce peut-être pour le médecin le désir de faire de la place ; ou bien, motivation plus psychologique, éviter d’avoir à supporter cette démonstration quotidienne de l’échec de son devoir de guérir, exorciser ce reproche encore vivant à son impuissance.
Il s’agit là d’un délit envers lequel nulle indulgence n’est de mise. Lorsqu’il est connu, il doit être jugé par la décision d’une puissance extérieure n’ayant aucune légitimité pour cela. Bien souvent, l’alibi de l’abrègement des douleurs d’un malade, discutable lorsque ce n’est pas ce dernier qui l’a demandé, ne tient même pas : nul besoin de tuer pour cela.
Il en va de cette pratique comme de cette contrainte économique qui serait un élément à prendre en compte, cette évidence que nous allons avoir à supporter un nombre croissant de personnes très âgées, souffrant d’Alzheimer par exemple, et qui justifierait de décider des conditions dans lesquelles on pourrait leur appliquer une euthanasie active.
La raison principale pour laquelle je me méfie comme de la peste d’une loi qui commencerait à préciser les exceptions à cette interdiction de l’homicide, c’est justement cela : je sais très bien quelle est l’extraordinaire susceptibilité de notre civilisation à l’évidence d’une loi économique qui, arguant de la contrainte, déciderait de la voie à suivre. Dès lors que l’on a précisé les conditions dans lesquelles il est possible de recourir à l’homicide volontaire pour des raisons telles l’extrême vieillesse, l’impotence, l’indignité, on comprend très bien en quoi, dans une logique productiviste, il est autrement plus commode et plus rentable de recourir à cette méthode plutôt que, par exemple, de mettre en place des pièces climatisées dans les maisons de retraite !
Bien évidemment, cette société-là, je n’en veux pas ! Nous vivons dans des pays fiers de leur culture scientifique et technologique, et riches, qui se donnent les moyens de pourvoir aux besoins des hommes à tous les âges de la vie et quel que soit leur état. Penser que cette richesse même imposerait le recours à l’euthanasie des inaptes soulève un vrai problème de société. Cette vision est à l’opposé des espoirs mis par nos pères, certes un peu naïvement, dans les perspectives d’un progrès humaniste. »

[HOUZIAUX Alain (dir.), "Doit-on légaliser l’euthanasie ?", Ivry-sur-Seine, Les Editions de l’Atelier, 2004, p. 110-112]
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Écrit par : Blaise / | 10/11/2010

LA SOUFFRANCE

> Dans une entrevue accordée le 27 janvier 2000 à www.genethique.org le Dr Lucien Israël dégonflait une vieille baudruche, celle de la souffrance intolérable :

« Le rôle du médecin est d’empêcher la douleur or il n’y a aucune douleur, aucune souffrance physique, que la médecine aujourd’hui ne puisse contrôler et apaiser. Je vous assure qu’une combinaison de soins locaux, de soins généraux et d’anti-dépresseurs permet au patient de ne pas souffrir, ce qui rend absolument incompréhensible et dangereuse la déclaration du CCNE [Comité Consultatif National d’Ethique]. Le problème vient plutôt du manque de formation des médecins en ces méthodes : nous employons en France 2 à 3 fois moins de dérivés morphiniques qu’en Grande-Bretagne. Les demandes d’euthanasie émanant de patients sont dues à des négligences, à des pratiques inadéquates de la part du corps médical. »

Les demandes sont donc proportionnelles aux déficiences plus ou moins graves dans la prise en charge physique et morale des personnes en fin de vie :

« Vous savez, en 35 ans d’exercice de cancérologie, sur des dizaines de milliers de malades, j’ai eu 1 seule demande de cet ordre. En fait l’immense majorité des personnes qui prônent l’euthanasie est bien-portante, et quelquefois appartient au corps médical ou à la famille...

« Une étude américaine montrait que quand des patients demandaient l’euthanasie, si on traitait leur douleur et leur dépression, ils cessaient de la demander. J’ai toujours observé chez mes patients que quand ils avaient l’impression fondée qu’ils étaient pris pour des êtres humains et qu’on leur donnait la meilleure chance possible, ils étaient partants pour poursuivre, le temps que ça durerait, à condition de ne pas souffrir et surtout d’exister pour l’équipe qui les a pris en charge. »

Cette prise en charge morale, le regard porté par les proches et le personnel soignant sur les malades est véritablement décisive pour ces derniers. A un point tel que l’alibi du « choix volontaire du suicide assisté » apparaît dans toute son absurdité :

« Attendre le "consentement" du malade est pervers, car il est facile d’induire cette demande de la part de quelqu’un qui se sent inutile ou gênant. Les patients qui n’ont pas été désespérés par des médecins indifférents et peu compatissants ne demandent pas qu’on les tue. Il leur reste d’ailleurs jusqu’à la fin un mince espoir que l’on n’a pas le droit de détruire sèchement.

« Les médecins hollandais proposent le "testament de vie" : ils suggèrent aux bien-portants de mettre dans leur portefeuille un papier disant qu’en cas de problème grave ils souhaitent l’euthanasie. C’est aussi une façon d’avoir le consentement. »


Pour lire l'entrevue complète :

http://www.genethique.org/doss_theme/dossiers/euthanasie/lucien_israel.htm
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Écrit par : Blaise / | 10/11/2010

APATHIE

> Je ne peux que rejoindre le constat de Patrice de Plunkett sur Radio Notre-Dame : si les partisans de l'euthanasie sont en train de gagner la bataille idéologique, la faute en revient aux chrétiens, qui n'ont pas fait grand chose pour s'y opposer. L'apathie générale contrastant avec le militantisme agressif d'une association comme l'ADMD est frappante. J'en fais le constat désolé année après année.
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Écrit par : Blaise / | 10/11/2010

UN "CHOIX" ?

> Dans son Dictionnaire de morale catholique, C. L. D., 1996, Mgr Jean-Louis Bruguès soulignait l’ambiguïté du « choix » d’en finir, inséparable de l’estime de soi chez le malade et du regard dévalorisant que portent sur lui ses proches :

« Ce que souhaite vraiment le malade ? S’agit-il d’un désir constant ou seulement transitoire ? Accéder à la requête du malade, en procédant à un acte d’euthanasie, revient à porter sur la vie le même regard dévalorisant qui est le sien. D’où viendrait que l’on eût le droit de le faire ? La société peut légitimement s’en inquiéter. Accepter l’euthanasie n’équivaut-il pas à renforcer la conviction selon laquelle certaines catégories de personnes ont perdu leur valeur et leur dignité ? On frappera d’indignité le grand vieillard, le malade contagieux, l’accidenté profondément traumatisé. On suscitera un effet d’entraînement. On créera une pression sociale qui risque d’aboutir à de véritables persécutions morales... »

En fait, qui décide? la personne, la famille, les soignants ... ou la société elle-même? l'euthanasie comme gestion des "ressources humaines" nous menace. La responsabilité n'incombera dès lors plus à certains acteurs; car la pratique de l'euthanasie sera devenue structurelle, intériorisée et soutenue par la pression sociale dont parlait Mgr Jean-Louis Bruguès.
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Écrit par : Blaise / | 10/11/2010

INEGALITAIRE

> Ce qui rend également inacceptable l'euthanasie, c'est qu'elle contribue à renforcer l'abime entre riches et pauvres. Ce que Robert Holcman explique avec clarté à partir de l'exemple des Pays-Bas :

« Non seulement la légalisation de l’euthanasie ne conduirait pas à placer faibles et forts, riches et pauvres, sur un pied d’égalité devant la mort, mais l’inégalité devant la fin de l’existence – statistiquement démontrée – permettrait aux plus nantis d’échapper à une fin de vie prématurée cependant que les plus vulnérables ne disposeraient pas du réseau, de l’information, de l’entregent nécessaires pour échapper à « l’évidence » d’un départ prématuré imposé par l’appréciation de la dégradation de leur état de santé. D’ailleurs, l’exemple des pays ayant légalisé l’euthanasie est là pour le démontrer : s’expatrier des Pays-Bas vers des maisons de retraite en Allemagne, où le risque d’être euthanasié est exclu, est le privilège de Néerlandais âgés dont les moyens financiers leur permettent cet investissement, les moins démunis n’en étant pas capables quand bien même ils pourraient également souhaiter bénéficier d’une fin de vie non menacée par une mort prématurée. Comme semblent le craindre ceux qui quittent leur pays. A l’opposé de ce qui est ainsi avancé sur le soi-disant caractère égalitaire de l’euthanasie, la magnification de la mort à l’œuvre dans nos sociétés mettrait sous pression la majorité silencieuse de ceux qui ne peuvent s’opposer à un discours dominant, tandis que les « privilégiés », justement, disposeraient seuls des moyens culturels et sociaux de s’en affranchir. Les moins armés socialement, les plus démunis, se verraient davantage exposés que les plus favorisés à l’incitation à une mort prématurée, incitation qui s’exercerait par le biais ambigu d’une promotion de la mort. » [Euthanasie, l’ultime injustice, Paris, L’Harmattan, 2010, p. 150]
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Écrit par : Blaise / | 11/11/2010

ULTIME INJUSTICE

> Dans une entrevue accordée au quotidien Sud-Ouest,mise en ligne le 31 octobre 2010, Robert Holcman revient sur l’objet de son livre ("Euthanasie, l’ultime injustice") :

http://www.sudouest.fr/2010/10/31/ce-serait-contraire-a-l-interet-collectif-226317-2780.php

« Ce que je démontre dans mon livre, c'est qu'une éventuelle légalisation de l'euthanasie frapperait prioritairement les plus pauvres et les plus vulnérables d'entre nous. Bénéficiant d'une espérance de vie moins longue, d'un temps plus court d'existence sans incapacité, ils se verraient mécaniquement davantage exposés à l'euthanasie, comme une ultime injustice au terme d'une existence déjà frappée par l'inégalité. »

Au lieu de voir dans l’euthanasie l’ultime conquête sociale, ainsi que l’y invite son intervieweur, Holcman « y vois plutôt la résurgence sous une forme moderne d'une pratique ancestrale caractéristique des économies de subsistance, qui incite au décès anticipé des moins productifs, comme chez les Inuits ou les Esquimaux. Ou comme ce que nous raconte le film japonais " La Ballade de Narayama". »

L'argument économique ne lui paraît pas très pertinent, dans la mesure où le développement des soins pallatifs est rémunérateur pour les hôpitaux. Par contre, « L'euthanasie peut devenir une demande sociale, avec des justifications économiques. Je crains qu'à l'inégalité née des conditions socioprofessionnelles s'ajoute une inégalité due à l'imprégnation culturelle des demandes de mort. Les plus démunis seraient plus perméables à cette demande émanant de la société. » Holcman remarque pertinemment : « Durkheim ayant démontré que le suicide individuel est aussi un phénomène collectif, on ne voit pas en quoi il en serait différent pour les demandes d'euthanasie. » La "dernière liberté" hypocritement défendue par François de Closets en prend un sacré coup!
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Écrit par : Blaise / | 11/11/2010

KESSEL ?

> Si je me souviens bien, on trouve dans "Le Lion" de Joseph Kessel un exemple d'euthanasie, typique d'une société de subsistance. Ce qui illustrerait les propos de Robert Holcman. Je peux néanmoins me tromper.
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Écrit par : Blaise / | 11/11/2010

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