10/08/2010
Le christianisme est l'inversion des valeurs
...aux antipodes du chacun-chez-soi :
En écho aux controverses récurrentes, relisons Matthieu 18, 1-14 : la parabole de l'enfant et celle de la brebis égarée.
Un moine écrit : "Le petit, l'enfant, apparaît comme le signe de cette inversion des valeurs dont le Christ est le principe. Celui qui est petit aux yeux du monde est infiniment grand... Mieux : le pécheur lui-même n'apparaît plus comme la bête à abattre, mais comme la brebis perdue, son péché est d'abord une pauvreté de plus, la plus triste, mais non pas un état définitif, un lieu d'isolement. En s'approchant de lui, le Bon Berger franchit une distance incomparablement grande... Jésus, parce qu'Il est le Fils, peut traverser encore cette invisible ligne de démarcation et rétablir la joie au lieu du morne constat du chacun-chez-soi."
Oui : le morne constat du chacun-chez-soi, du repli, de la rage désespérée. Aux antipodes de l'évangile...
-
12:44 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : christianisme, évangile, jésus-christ
Commentaires
GARDIENNAGE
> Très exact. Je suis choquée chaque fois (et c'est depuis longtemps, bien avant ma naissance) qu'on voit des gardiens de l'ordre établi se revendiquer du catholicisme. Le catholicisme n'a pas à faire du gardiennage. L'ordre établi se passe très bien du catholicisme, voire n'en a aucun besoin et n'a aucune amitié pour lui. Mais le catholicisme, lui, est subversif de tous les ordres établis, depuis l'époque de sa naissance ! Chaque fois qu'il a pactisé avec eux, il a péché. Exemples Louis XIV et tutti quanti.
______
Écrit par : Sylvie / | 10/08/2010
ENGAGEMENT
> On l'oublie trop souvent mais les Evangiles et l'Acte des Apotres est d'abord un appel à l'espérance et à l'engagement
______
Écrit par : romain blachier / | 11/08/2010
SUBVERSION ?
> Parler du retournement des valeurs et des comportements par l’Evangile, oui, parler de subversion de tous les ordres établis comme le fait Sylvie, attention ! La subversion de tout ordre, c’est ce que font nos gouvernants avorteurs, ce que proclament les médias les plus dépravés, car c’est ce dont a besoin la finance la plus arrogante. Dieu et Argent même combat ? Cela m’étonnerait !
______
Écrit par : Pierre Huet / | 11/08/2010
BADINGUET
> La manière dont le prince Louis Napoléon a utilisé le parti catholique pour mieux parvenir au pouvoir, prenant ensuite ses distances avec lui, devrait être un avertissement.
______
Écrit par : Blaise / | 11/08/2010
COMME SYLVIE
> Je pense comme Sylvie, le catholicisme est contre l'ordre établi (je ne suis pas bolchevique) . Il pousse à devenir l'Homme Nouveau que le Christ appelle au jour. L'ordre établi, lui, n'entraîne que la mise en place d'une classe qui domine et veut posséder le maximum. Qu'elle soit la bourgeoisie ou la nomenclatura, cela revient pareil au même.
Ce qui compte, ce n'est pas l'ordre mais l'Amour. Ceux qui veulent de l'ordre ne sont, au mieux, que de vulgaires bourgeois comptables et froids, au pire, que des salauds nombrilistes voulant créer leur propre paradis terrestre pur et parfait pour eux et leur progéniture.
______
Écrit par : vf / | 11/08/2010
A Sylvie plus particulièrement:
> sur les ordres à subvertir et ceux à consolider, lire un livre pertinent paru en 1998 chez Plon: "Ça donne envie de faire la révolution", de... Patrice de Plunkett.
______
Écrit par : Pierre Huet / | 11/08/2010
NUANCER
> Toute la question est de savoir de quels "ordres établis" on parle, établis par qui et pour quoi...
La subversion de l'ordre établi est aussi un des poncifs de l'idéologie ambiante, alors nuançons nos propos.
______
Écrit par : PMalo / | 12/08/2010
entendre
> Benoît XVI, dimanche 22 août : "Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue".
Sarko le catho l'entendra-t-il ?
______
Écrit par : JG | 23/08/2010
BERNANOS
> Avez-vous vu les réactions contre Gilles Bernanos, qui ne voulait pas que l'université d'été du FN se pare du nom du grand Georges ? "Toujours la grande peur des bien pensants", ironise quelqu'un. On lui conseille de lire ce que Bernanos écrivait contre l'extrême droite gauloise dans "Les grands cimetières sous la lune", par exemple. Ou dans "Le chemin de la Croix des âmes". Mais bon, faire une génuflexion devant Bernanos et "notre cher Péguy" (!!) est une coutune machinale des intégro-lepénistes, qui n'ont jamais lu Bernanos ni Péguy et qui croient qu'ils faisaient une triplette avec Maurras. Et qui croient que Maurras était chrétien.
______
Écrit par : Sur Bernanos / | 07/09/2010
Les commentaires sont fermés.