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01/10/2009

Paris, église St-Gervais, 3 octobre : fête de la Création

la_gueule_ouverte_automne_03[1].jpg"Penser, écouter, prier, louer - Une journée pour célébrer la Création"

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+ un débat entre vous sur l'Eglise et l'écologie :


 

À la veille de la Saint-François d’Assise, dans cette année 2009 également marquée par le 800ème anniversaire de la fondation de l’ordre franciscain, les Fraternités monastiques de Jérusalem et l’abbaye de Sylvanès ont souhaité prendre l’initiative de cette fête de la Création. Pour réfléchir sur notre responsabilité commune face à la préservation de l’environnement ; pour célébrer la Création, œuvre de Dieu, à travers la musique, l’Écriture et la liturgie.

Programme :

14h30, table ronde : « L’homme est-il responsable de la Création ? », avec :

• Dominique Lang, Cahiers de Saint-Lambert                                

François Euvé, s.j., théologien

Paul Clavier, philosophe

• Patrice de Plunkett, auteur de L'Ecologie, de la Bible à nos jours

16h30, concert : La Création enchantée
Avec Juliette Grellety-Bosviel, interprétant, à l’orgue, le «Veni Creator» de Grigny, et :
Marcel Bardon, violoncelle
Florence Bellon, flûte (textes : M.-Ch. Descouard)
Nicolas Celoro, piano
18h00 : vêpres & messe de la Création

Chant des Vêpres de la Création avec les Fraternités de Jérusalem
Homélie de type patristique : Les dix grandes leçons de Genèse 1 et 2
par le P. Pierre-Marie Delfieux :
Le Décalogue de la Création

20h45 : Oratorio de la Création

Une œuvre magistrale, pour grand chœur et solistes, composée par le frère André Gouzes, o.p.,de l’abbaye de Sylvanès, sur un livret inspiré des textes de la Bible et de poèmes écrits par fr. Dominique Cerbelaud, o.p.

Veillée spirituelle avec le Chœur des chantres de l’Île de France et le Chœur Saint-Ambroise, 4 solistes et un piano, sous la direction de Jean-François Capony, de l’abbaye de Sylvanès.

 

Cette journée est organisée avec le concours (notamment) des Cahiers de Saint-Lambert, de Pax Christi, de RCF et de KTO.

 

18:55 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (16)

Commentaires

> Enfin ! Alleluia ! Et à quand le tiers-ordre de petits frères et petites soeurs de la Création, proposé par Bastaire ?

Écrit par : Зеленый, | 22/09/2009

LA FÊTE DE LA CREATION

> Précisons pour ceux qui sont loin de Paris que l'Oratorio de la Création sera retransmis en direct sur RCF et sur KTO.
Les Vêpres et la Messe seront également retransmis sur KTO.
Le dépliant de présentation peut être téléchargé sur : http://jerusalem.cef.fr/images/stories/pdf/20/22/jparis/03-10-09-fete-creation.pdf
- http://www.sylvanet.com/Oratorio-de-la-Creation-/p/4/104/2878/
- http://scholasaintmartin.free.fr/photos%20images/affiche/03-10-09-fete-creation.pdf
sites sur lesquels on trouvera tous les renseignements utiles.

Écrit par : Michel de Guibert, | 22/09/2009

CI-DESSOUS :

- cinq commentaires nés de la note sur le 24ème suicide de France Télécom
(sous laquelle ils figurent aussi), mais concernant plutôt l'écologie ;

- et les commentaires subséquents.


LES 5 PREMIERS COMMENTAIRES

> Les apologistes du capitalisme actuel vont-ils dire, là aussi, que M. Rouennais était un paresseux qui ne voulait pas travailler ? (Oui j'ai lu cela récemment et sur un site tout ce qu'il y a de bien pensant. Beurk).

Ecrit par : Ned, | 29.09.2009

> C'est Allègre qui a commis ça ?

Ecrit par : Mayana, | 29.09.2009

> Non, lui ne se moque que des cancéreux de l'amiante.

Ecrit par : Jussieu, | 29.09.2009

> Avant de crouler de rire devant les Mélanésiens submergés par la montée du Pacifique. (Quoi de plus marrant que de se noyer dans une mer qui ne pouvait pas monter puisque le réchauffement n'existe pas ?)

Ecrit par : killzepig | 29.09.2009

> Qui a dit que le réchauffement pouvait faire monter le niveau des mers ?

Ecrit par : Jeandenis | 29.09.2009

> C'est Jean-Paul II, dès 1990 :
" Les déchets industriels, les gaz produits par la combustion des carburants fossiles, la déforestation incontrôlée, l'usage de certains types de désherbants, de produits réfrigérants et de combustibles de propulsion, tout cela, on le sait, nuit à l'environnement. Il en résulte de multiples altérations météorologiques et atmosphériques dont les effets vont des atteintes à la santé jusqu'à l'immersion possible, dans l'avenir, des terres basses !"

Ecrit par : Amicie T. | 29.09.2009

Écrit par : Dialogue autour du climat et du pape, | 29/09/2009

> svp donnez la référence de ce texte étonnant de JP II.

Écrit par : Jeandenis, | 29/09/2009

> C'était le message de Jean-Paul II pour la Journée de la Paix, 1er janvier 1990 !
Je vous donne ce qui précédait l'extrait en question :
"Face à la dégradation générale de l'environnement, l'humanité se rend compte désormais que l'on ne peut continuer à utiliser les biens de la Terre comme par le passé.
On assiste ainsi à la formation d'une CONSCIENCE ECOLOGIQUE qu'il ne FAUT PAS FREINER mais FAVORISER, en sorte qu'elle se développe et mûrisse en trouvant dans des PROGRAMMES et des INITIATIVES concrets l'expression qui convient.
La destruction progressive de la couche d'ozone, et l'effet de serre qu'elle provoque, ont atteint désormais des dimensions critiques par suite du développement constant des industries, des grandes concentrations urbaines et de la consommation d'énergie..."

Écrit par : Amicie T. | 29/09/2009

> Alors ceux qui ricanent de l'alerte climatique et des climatologues ?

Écrit par : Beuzec, | 29/09/2009

> Eh ben ils ricanent du pape.

Écrit par : Amicie T., | 29/09/2009

> Dans ce domaine ils aiment mieux prendre leurs consignes chez Mme la révérende Becky Fischer. ("It's a war ! it's a war ! it's a war ! yeah !"). C'est leur problème.

Écrit par : G. Fawkes, | 29/09/2009

LE VATICAN DANS LA LUTTE CONTRE LE RECHAUFFEMENT

Du cardinal Raffaele Martino, président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, ce Message pour la Journée mondiale du Tourisme 2008 sur le thème « Le tourisme relève le défi du changement climatique » :

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" La Cité du Vatican est devenue le premier Etat souverain « à zéro émission» d'anhydride carbonique (C02) avec la création, en 2007, d'une zone boisée en territoire hongrois, lui appartenant. Ce plan, visant à régénérer la végétation, constitue un engagement écologique significatif vis-à-vis de notre planète, de la part de l'Eglise catholique dans son expression la plus haute. Un témoignage supplémentaire indiquant combien ce problème tient à cœur au Saint-Siège est fourni par le projet d'un équipement photovoltaïque à panneaux solaires qui procurera à la Cité du Vatican une quantité d'énergie quotidienne couvrant une partie importante de sa consommation totale. Il s'agit là de deux exemples concrets qui doivent faire réfléchir au difficile avenir écologique concernant les changements climatiques de la planète, au fléau de la déforestation et au phénomène du réchauffement du globe.

1. A cet égard, pour en venir à notre thème spécifique, précisément le tourisme est un des vecteurs des changements climatiques, dans la mesure où il contribue au processus du réchauffement de la Terre (cf. Discours du Secrétaire Général de l'OMT, mars 2007). En effet, considérant qu'actuellement 900 000 personnes se rendent en voyage touristique à l'étranger (et l'on prévoit qu'elles seront 1, 6 milliard en 2020), leurs déplacements, par avion, par mer et par terre, utilisent des carburants polluants et les hôtels qui les accueillent, avec des équipements à air conditionné, provoquent des émissions de gaz nocifs.

Certes, il ne s'agit pas seulement du tourisme, car de nombreuses autres activités entraînent la pollution, le réchauffement global et, en conséquence, un appauvrissement de l'atmosphère, avec des effets négatifs sur le climat et l'environnement. De fait, nous pouvons dire que nous nous trouvons face à une phase précaire et délicate de l'histoire de l'humanité, à un carrefour. Devant nous s'ouvrent les deux routes proverbiales du bien et du mal, comme nous l'enseigne la Bible (cf. Dt 30, 15 ; 1 Jn 3, 14).

Ainsi, le texte de la Genèse relatif à la création a certes été l'inspirateur de traités qui gouvernent le monde, mais il a pratiquement été oublié, comme le démontrent les décisions tardives des peuples pourtant les plus avancés en matière d'écologie globale, de même que les efforts timorés de ceux qui hésitent a ratifier certains protocoles internationaux tendant à la conservation de l'environnement et à la réduction d'émission d'anhydride carbonique.

Si, en revanche, nous écoutions la Parole de Dieu dans sa vérité, sa beauté et sa poésie (Gn 1, 1-31), l'univers nous apparaîtrait comme une offrande à conserver, un don, un « Eden » où tout se conjugue dans l'harmonie et dans la joie de vivre. La Terre est un jardin, un lieu où les créatures louent l'amour de Celui qui les a créées et où l'équilibre est la norme, dans l'extase précisément d'un jardin florissant où abondent les fruits, les arbres et la vie.

Mais là où régnait la beauté, contemplée par l'Auteur sacré inspiré, la porte, en régime de liberté sans vérité ni amour, demeure ouverte à l'horreur et au péché : l'équilibre a laissé la place au désordre ; la paix est attaquée par la violence, la torture et la guerre ; après la végétation luxuriante viennent sécheresse et catastrophes ; là où brillait la lumière qui alternait avec les ténèbres pour scander les temps du travail et du repos, nous trouvons l'excès, la confusion rythmée et le chaos ; là où régnait le dialogue de l'amour entre l'homme et la femme dans la paix des sens, dominent le péché, l'accusation d'Adam contre Eve, son épouse, l'inimitié, le crime fratricide, le déluge.

Le jardin est alors devenu un désert, les fleurs se sont fanées, l'eau a englouti et détruit ce qu'elle a trouvé sur son chemin diluvial grandissant, tandis que d'autres obstacles se sont élevés, les bombes ont formé des cratères, la contemplation s'est transformée en usurpation, le dialogue est devenu monologue de toute-puissance, les frères ont réduit leurs frères en esclavage et les peuples n'ont plus trouvé l'arbre de la vie dans le Jardin, car ils ont mangé du fruit de l'arbre du bien et du mal.

2. Mais quel est pour nous le chemin du bien écologique pour nous opposer au changement climatique néfaste, thème de notre Journée cette année ? Le grand défi semble consister à surmonter un certain narcissisme malsain, à combattre l'égoïsme et à regarder avec lucidité et honnêteté la terre qui risque d'être détruite. Nous ne voulons pas dire par-là que l'homme doit se laisser abattre par la déception ; au contraire, cela signifie qu'il doit assumer ses responsabilités aux niveaux individuel et collectif, pour recréer l'harmonie possible après le péché originel et faire en sorte que la planète suive son cycle vital, en l'aidant en cela. Concrètement, cela signifie ne pas contribuer davantage encore à l'augmentation du réchauffement global, par des actions humaines concertées ou inconscientes, porteuses d'une ruine prématurée. Le mal réside dans les structures ou les choses qui accélèrent la pollution, sans qu'on prenne garde à la voix intérieure de l'homme qui l'invite à se rendre compte des limites, sans évaluer les décisions à prendre dans un horizon de fraternité et de bienveillance miséricordieuse envers les générations à venir et le bien commun universel, dans une perspective d'avenir. Il n'est pas juste que les êtres humains provoquent la fin de la Terre et de la succession des générations par négligence ou à cause de décisions égoïstes et de consommation exaspérée, comme si les autres, ceux qui viendront après nous, ne comptaient pas. Il existe, en somme, un égoïsme face au futur qui se révèle dans le manque de pondération et de perspective, dans l'indolence et l'abandon.

3. Quel est alors l'appel qui jaillit ici, pour nous, pour la pastorale du tourisme, inspirés par le thème qui nous est proposé par l'Organisation Mondiale du Tourisme et que nous voulons accueillir ? C'est celui de cultiver l'éthique de la responsabilité, de la part de tous - et pour nous en particulier de la part des touristes. Ce type d'éthique implique aussi le respect du futur et des conditions écologiques et climatiques capables de le rendre possible.

Concrètement encore, nous souhaitons la contribution de tous, par conséquent des touristes aussi, dans le cycle de la Terre où nous vivons, afin que l'on prête attention aux comportements et aux actions concertées, qui nuisent le moins possible à la planète, au-delà des plaintes, bien que légitimes, portant sur le déséquilibre, les dommages et un éventuel naufrage.

Le touriste - au service duquel nous proposons une pastorale spécifique - par son attitude peut, en effet, contribuer à maintenir en vie la planète et à freiner l'escalade d'un changement climatique qui nous alarme. On peut donc choisir - il existe toujours deux voies devant nous - d'être touriste contre la terre ou en sa faveur, par exemple en marchant à pied, en préférant les hôtels et les lieux d'accueil plus en contact avec la nature, en emportant moins de bagage, afin que les moyens de transport émettent moins de quantité d'anhydride carbonique, en éliminant les déchets de façon appropriée, en consommant des repas plus « écologiques », en plantant des arbres pour neutraliser les effets polluants de nos voyages, en préférant les produits de l'artisanat local à d'autres plus coûteux et nocifs, en se servant de matériaux recyclables ou biodégradables, en respectant la législation locale et en mettant en valeur la culture du lieu que nous visitons.

Nous avons parlé concrètement, en osant présenter des propositions idéales, que peut-être tous ne partagent pas, et des solutions capables de moins nuire à la nature, en écoutant la voix de Celui qui frappe à la porte, et qui nous encourage à mettre en œuvre de nouvelles façons de faire du tourisme, le tourisme durable.

4. Dans cette logique « écologique », il est extrêmement important de revenir au sens de la limite, contre le progrès fou et à tout prix, en fuyant l'obsession de posséder et de consommer. Le sens de la limite se cultive aussi lorsque l'on reconnaît l'altérité entre semblables et la transcendance du Créateur par rapport à ses créatures. Il existe quand nous ne prenons pas la place de ceux qui sont à côté de nous et quand nous accordons aux autres les droits que nous réclamons pour nous. Cela signifie que nous nous ouvrons à la conscience de la fraternité sur une Terre qui est à tous et pour tous, aujourd'hui et demain.

Chaque être humain - et le chrétien davantage encore - doit répondre de la planète durable, de la qualité de notre terre, qui sera aussi celle des prochaines générations. Tous les touristes, de même que toute la communauté internationale, devraient donc respecter et encourager une culture « verte » respectueuse de l'environnement, caractérisée, pour nous chrétiens en particulier, par les valeurs éthiques, au-delà des valeurs morales. Le livre de la Genèse parle d'un commencement où Dieu place l'homme comme gardien de la terre, pour la faire fructifier. Nos frères musulmans voient en lui le « majordome » de Dieu.

Par ailleurs, quand l'homme oublie d'être un fidèle serviteur de Dieu et de la terre, celle-ci se rebelle et devient un désert qui menace la survie. Il faut donc construire des liens forts entre les diverses générations afin que l'avenir soit possible ; il faut développer une austérité joyeuse, en choisissant ce qui n'est pas transitoire ni périssable. Il est nécessaire de cultiver la charité envers la terre aussi, en désarmant la logique de la mort et en encourageant l'amour pour ce cher espace qui nous appartient à tous, dans la mémoire du don, dans la responsabilité de chaque instant et dans le service constant de la fraternité, notamment en vue de ceux qui viendront après nous. De la sorte, une culture du tourisme responsable se développera aussi à l'égard des changements climatiques.

Ce sont notre vœu et notre souhait, pour lesquels nous élevons notre prière en cette année de grâce 2008.

Renato Raffaele Cardinal Martino

Du Vatican, le 18 Juin 2008.

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Commentaire de Ludo - Chacun peut se situer par rapport à ce genre de textes du Magistère. Ils sont fréquents. Mais ceux qui les rejettent, pourquoi ils n'assument pas
leur rejet ? Pourquoi jamais un mot sur ces textes ?)

Écrit par : Ludo, | 29/09/2009

TF1 SUR CE SUJET

> Je me souviens d'un passage à la télévision de Maurice Olivari, envoyé spécial permanent de TF1 en Italie et au Vatican (apparemment, quand on est qualifié pour parler de l'Italie, on est également automatiquement qualifié pour parler de l'Eglise catholique, et vice-versa), je crois que c'était pendant la venue du Souverain Pontife à Paris en 2008. Le présentateur lui posa une question sur l'enseignement de Benoît XVI au sujet de l'environnement (qui avait déjà fait l'objet de reportages du JT de 20h sur le mode ironique : "Oh, c'est rigolo, le Pape fait installer des panneaux solaires au Vatican, lol". Réponse de M. Olivari (petit sourire en coin) : "Oui, hi, hi, hi, bon ben ça, c'est un gadget tout nouveau, juste pour se mettre dans l'air du temps, ça veut rien dire du tout, ha, ha, ha". Et on changea de sujet.
Ce n'est que très récemment que j'ai appris que Benoît XVI, sur ce sujet aussi, se plaçait en fait intégralement dans la continuité de son bien-aimé prédecesseur Jean-Paul II, qui avait évidemment été un précurseur en la matière.
Bien sûr, M. Olivari était déjà l'auteur de nombreux reportages lapidaires de 30 secondes sur le thème "Benoît XVI, méchant Pape conservateur", nous régala plus tard d'un reportage sur la levée des excommunications où il expliqua qu'"excommunié" signifie "voué aux flammes de l'enfer", et fait partie de la chaîne qui qualifia Mgr Williamson d'évêque "anglican" (je vous le jure) dans un reportage multi-rediffusé sur LCI, entre autres, donc il ne faut pas mettre la barre trop haut.
Jean

[ De PP à J. - Si vous voulez une information complète sur le catholicisme et l'écologie : je me permets de vous conseiller mon enquête "L'Ecologie, de la Bible à nos jours" (L'Oeuvre, 2008) - et, sur le plan spirituel, les livres de Jean et Hélène Bastaire.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Jean, | 29/09/2009

> ... Cette journée est organisée avec le concours aussi, pour être complet, des Fraternités Monastiques de Jérusalem, de l'Abbaye de Sylvanès, de l'hebdomadaire "Pèlerin" et du "Jour du Seigneur".

Écrit par : Michel de Guibert, | 30/09/2009

@Ludo :

> Bonjour, pourriez-vous m'indiquer s'il vous plait, où l'on peut trouver ce texte du cardinal Raffaele Martino : je ne l'ai pas trouvé sur Internet (ailleurs qu'ici, j'entends). J'aimerai en avoir le lien ou la référence d'édition "officielle", pour mieux le relayer, si cela ne vous ennuie pas. J'ai trouvé l'article de Zenit qui en parle, mais ils ne citent que des bribes du texte, disent que ce texte est disponible en plusieurs langues dont le français, mais je ne l'ai pas trouvé sur le site du Vatican (ou j'ai mal cherché).
Merci d'avance.

Écrit par : Pneumatis, | 01/10/2009

LE CARDINAL MARTINO ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE

VATICAN - Rome (Agence Fides) – « Le changement climatique est devenu une préoccupation prioritaire au plan global. C’est un problème qui nous concerne tous, nous qui vivons dans cette maison commune qu’est la terre. En effet, nous sommes tous responsables, à des titres divers, de la situation actuelle, et nous en subissons en même temps les conséquences ». C’est ce que déclare notamment la Lettre envoyée aux participants du Congrès de l’Eglise dans la cadre de la « Bourse Internationale du Tourisme (BIT), qui se tient à Milan ce 20 février sur le thème suivant : « Le tourisme fait face au problème du changement climatique ».
La Lettre est signée par le Président du Conseil Pontifical de la Pastorale pour les Migrants et les Personnes en Déplacement, le Cardinal Renato Raffaele Martino, et par l’Archevêque Secrétaire de ce Conseil, Mgr Agostino Marchetto.
La Lettre rappelle le Message du Dicastère, préparé à l’occasion de la Journée Mondiale du Tourisme de 2008, et souligne que le tourisme est une activité de l’homme « qui contribue au changement climatique, et qui souffre de ses effets. Avec l’émission de gaz nocifs par les moyens de transport (qui influent pour 5% sur le total mondial), avec la pratique de cimenter de manière incontrôlée des espaces naturels, et avec le gaspillage des ressources naturelles, le tourisme a un poids négatif important. De manière contemporaine, il en subit les conséquences. En effet, comme cela se produit pour l’agriculture, il dépend lui aussi amplement de la météorologie et de la climatologie, en dépendant et de la situation quotidienne du temps, et de l’évolution climatique sur une longue période ».
Il ne faut toutefois pas oublier que « l’industrie touristique apporte d’innombrables bienfaits à l’économie des Pays, favorise la création de postes de travail, le développement des infrastructures, la promotion de la culture, et la protection des régions naturelles. C’est donc une grande force pour combattre la pauvreté, et pour améliorer la qualité de la vie des individus et de populations entières ». Pour que le tourisme soit une force motrice authentique de croissance économique, la Lettre indique la nécessité qu’il réponde aux paramètres du respect écologique, exposés dans le Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise : « Les résultats des politiques et des projets touristiques ne seront positifs que s’ils sont accompagnés par une vision sociale et environnementale, de pair avec la vision économique. Ce sera donc une source continue de richesse s’il se développe sur la ligne d’un tourisme soutenable… Pour de nombreux Pays aux ressources limitées, le tourisme est une source première de revenu, et une proposition sérieuse de croissance économique, s’il respecte des stratégies soutenables, responsables et solidaires… Ce bénéfice possible peut vaciller face à la crise environnementale actuelle, et ce sont précisément les Pays les plus pauvres qui en subiront les conséquences les plus grande, sans être les principaux responsables des émissions nocives ».
La Lettre montre ensuite les conséquences du changement climatique sur l’expérience religieuse : « Le tourisme, en facilitant le contact de l’homme avec la nature, peut être ainsi une occasion pour connaître les richesses de la création, qui nous montrent la bonté infinie et la miséricorde infinie de son auteur… Mais aujourd’hui, la nature, modifiée par l’action de l’homme, ne reflète pas toujours le visage du Créateur. Trop souvent, la main humaine destructrice s’oppose au doigt du Créateur, représenté avec une grande vigueur dans la chapelle Sixtine. L’action humaine est à l’origine du changement climatique, dont les effets se manifestent surtout par l’élévation du niveau de la mer, et le retrait des lignes côtières, par la fréquence de pluies torrentielles, par des sécheresses plus longues et plus intenses, et par la désertification graduelle, par la diminution de la biodiversité, et par la réduction de la calotte polaire… Le jardin est devenu un désert ».
“Il est nécessaire, conclut la Lettre, de prendre les mesures d’urgence, et d’invertir la route », en adoptant « une conception correcte de l’environnement », qui considère la création comme « un cadeau de Dieu, pour tous, comme un patrimoine commun de l’humanité… un cadeau reçu, mais aussi à transmettre aux générations futures ». Pour cela « le progrès dans le domaine du tourisme, comme dans d’autres secteurs, doit reconnaître ses propres limites. Il est au service de la création et non pas vice versa ». Après avoir présenté plusieurs propositions ‘(« cultiver l’éthique de la responsabilité ; retourner au sens de la limite, en reconnaissant le caractère différent existant entre des semblables, et la transcendance du Créateur par rapport à ses créatures ; assumer sa responsabilité propre et personnelle de protection de la planète ; encourager une culture ‘verte’ ; développer la culture du tourisme responsable même vis-à-vis des changements climatiques »), la Lettre se termine par l’invitation à « récupérer la dimension spirituelle du rapport avec le monde créé, en ne le réduisant pas à un simple objet d’exploitation, mais en s’engageant à réaliser ce que l’on commence à définir un ‘tourisme intelligent’, c’est-à-dire éthique, ‘vert’, et de qualité, dans tous ses domaines ». (S.L.)
(Agence Fides, 20 février 2009)

Écrit par : Luça, | 01/10/2009

MEILLEUR MONDE

> Excellent. Surtout quand on pense que trois mois plus tôt, un pigiste de la même agence Fides, jeune ahuri du meilleur monde et lecteur in petto d'un quelconque "nationul.fr", s'était permis en interviewant le cardinal d'employer l'expression "soi-disant réchauffement climatique" !

Écrit par : Zaouia, | 01/10/2009

@ Pneumatis

> CONSEIL PONTIFICAL POUR LA PASTORALE DES MIGRANTS ET DES PERSONNES EN DÉPLACEMENT

Message pour la Journée Mondiale du Tourisme 2008 (27 septembre)

Thème : Le Tourisme relève le défi du changement climatique

Texte complet sur : http://www.fides.org/ita/vita_chiesa/2008/pcpmi_fra_230608.html

Écrit par : Michel de Guibert, | 01/10/2009

SUR MARX

> Il y a dans Marx de remarquables intuitions (auxquelles le cardinal Ratzinger a rendu un hommage que les bienpensants ne veulent même pas connaître). Par exemple la notion de "fétichisme de la marchandise", présente dans 'Le Capital' (1867) et dépeignant de façon prophétique la situation de 2009. Je souligne que le mot ''fétichisme'' pourrait sortir d'une encyclique...
Mais ce qui sépare Marx d'aujourd'hui, c'est la question de la "croissance". Comme le montra dans les années 1960 le groupe 'Socialisme ou Barbarie' (Castoriadis et Lefort), ''la pensée de Marx adhère à l'imaginaire capitaliste de la croissance indéfinie des forces productives''. Marxisme et capitalisme sont jumeaux en ce sens. Jamais la droite ne comprendra cela, pas même la droite prétendument chouanne mais dont la tête vide est remplie de slogans d'écoles de gestion.
Et pourtant c'est l'essentiel. C'est pourquoi les chrétiens sociaux découvrent aujourd'hui la critique de l'idéologie de la croissance, à travers l'écologie radicale (une saine écologie évidemment : pas le délire ultraminoritaire des écomisanthropes). L'écologie chrétienne et le christianisme social savent que :
la violence faite à l'humain et la violence faite à la terre sont jumelles, ainsi que la Bible le montre dès le livre de la Genèse (4, 11) ;
cette violence se traduit par la culture de mort autant que par le pillage des ressources de la planète ;
on n'en sortira qu'en rompant avec l'utopie de la croissance illimitée : mensonge dévorateur qui est vraiment l'Antéchrist.

Écrit par : Amicie T., | 01/10/2009

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