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13/11/2008

Russie-Europe : la voie de l’équilibre

 

…et, pour l’Europe, de l’indépendance ?


  

Le président Dmitri Medvedev a estimé jeudi que la Russie et l'Union européenne vont pouvoir "parler d'une seule voix" au sommet de Washington (G20) sur la crise financière. Le président russe, qui s'exprimait devant un forum d'investisseurs à Cannes à la veille d'un sommet avec l'Union européenne, a souligné que sur la plupart des points, les positions de la Russie et l'Union européenne "coïncident" à quelques "nuances" près. "Je pense que nous allons parler d'une seule voix à Washington », a-t-il ajouté. Cette indication, assortie de la reprise des discussions euro-russes sur le nouvel accord de partenariat, est objectivement une bonne nouvelle : les Européens semblent entrapercevoir la voie d’une politique libérée des consignes américaines.

 

La vassalité devient obsolète – au vif regret de la plupart de nos journaux et de quelques nostalgiques de la guerre froide. Au vif regret aussi du gouvernement géorgien, dirigé par un agent non dissimulé de Washington… Le week-end dernier, sa ministre des Affaires étrangères, Eka Tkeshelashvili, a dénoncé la décision de reprendre les négociations entre l'Union européenne et la Russie. Elle y voit un "feu vert inconditionnel" qui ne poussera pas la Russie à se montrer "constructive" lors des négociations sur l'avenir de la Géorgie qui doivent reprendre à Genève le 18 novembre.

 

Sur la question géorgienne, le point de vue exprimé par Moscou recoupe le point de vue (non exprimé) de la plupart des capitales d’Europe : rien de constructif ne sera envisageable dans la région tant que Tbilissi sera au main de Saakachvili, vestige de la politique du président américain sortant ; politique qui cherchait toutes sortes de conflits avec la Russie. Cette entreprise de déstabilisation était irresponsable. Obama aura-t-il assez de lucidité pour s’en détacher ?  

 

 

 

 

19:48 Publié dans Europe | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

ABSURDE

> Je partage ce point de vue. On serait absurde de rester dans la mentalité du temps de la guerre froide avec l'URSS, et encore plus absurde de croire que la Russie d'aujourd'hui n'est que la continuation de l'URSS, ce qui serait faire fi de toutes les réalités. Il y a des limites au passéisme conservateur. Surtout quand il mène (comme ce fut le cas depuis dix ans) des européens à gober docilement la désinformation washingtonienne, conçue par les intérêts économiques purement américains (et encore, selon une vue étroite et paranoïaque de ceux-ci. Espérons que ça va changer mais sans trop y croire. Obama est un washingtonien comme les autres).

Écrit par : Bagasse | 14/11/2008

LA RUSSIE

> Je connais assez bien la Russie, pour y avoir vécu.
Certes on n'est plus au temps de la guerre froide et il faut essayer d'être à l'écoute de la Russie, et de changer notre regard sur elle, se démarquer des USA.
Mais hélas sur bien des points la Russie a pris la suite de l'URSS, et les Russes ont encore une volonté de puissance sur le monde, qu'il serait vain et dangereux d'ignorer.
Il existe une troisième voie entre guerre froide et angélisme. A nous de la frayer, avec la Russie.

Martine


[ De PP à M. - La géopolitique, c'est--dire la science politique du monde réel, n'est faite que de "volontés de puissance". L'art politique consiste à les composer, en créant des pôles d'alliances. La seule boussole est celle des intérêts respectifs. Où est l'intérêt de l'Europe occidentale ? Dans une sujétion aveugle aux intérêts états-uniens, qui ne sont pas les nôtres ? Ou dans un jeu européen indépendant, qu tienne la balance égale entre l'Ouest et l'Est - puisque la guerre froide n'existe plus et le monde bipolaire non plus ? ]

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Écrit par : Martine | 20/11/2008

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