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10/05/2007

"Nous sommes des animaux, MAIS on n'est pas des bêtes"

medium_41yebDcKSeL._SL250_1_.jpgDans le quotidien valaisan Le Nouvelliste (10 mai), sous la plume de Vincent Pellegrini :


 

 

 

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<<  Médor a du coeur

 

 

Le WWF a théâtralisé la semaine dernière sur la place de la Planta (à Sion, en Suisse) sa lutte en faveur du loup. Même les moutons ont tenu dans cette pièce le rôle des victimes consentantes ou feint d’être protégés par des chiens. Malgré ses dénégations, l’idéologie environnementaliste oppose le naturel (le loup) à ce qu’elle considère comme artificiel (les moutons et les bergers). Car l’écologie profonde donne la priorité non pas à l’homme mais à Gaïa, la grande déesse Terre.

 

Avec l’émergence de cette nouvelle religion, l’homme n’a plus une dignité supérieure à celle des animaux. Dans un livre d’entretiens paru récemment aux Presses de la Renaissance sous le titre Nous sommes des animaux mais on n’est pas des bêtes, le  journaliste Patrice de Plunkett et le philosophe Jean-Marie Meyer ont analysé quelques déclinaisons de ce phénomène.

 

Dans un spot TV, une jeune femme dit «je t’aime» à son chat en lui ouvrant une boîte de pâté gastronomique que la moitié de l’humanité ne pourrait pas se payer. Aux Etats-Unis, un grand nombre d’animaux d’appartement sont sous Prozac. Depuis peu, s’insinue en effet l’idée que les animaux sont des espèces d’humains, eux aussi dotés d’intelligence et qu’ils doivent donc bénéficier des droits de l’homme. Pas touche aux loups !

 

On efface la frontière qui sépare l’homme et l’animal parce qu’on ne sait plus ce qui fait le propre de l’homme. Celui-ci est réduit à sa dimension émotionnelle y compris dans les débats de société. L’intelligence est désormais présentée comme une notion relative et diffuse dans le règne animal. On ne veut plus admettre que l’homme est le seul animal raisonnable car il est seul capable de philosopher. La perception de la transcendance est pourtant réservée à l’espèce humaine. Notre époque vit décidément un gros problème d’anthropologie. Blaise Pascal disait: qui veut faire l’ange fait la bête. Aujourd’hui, les bêtes sont devenues des anges... >>

 

 

 

Commentaires

LEUR SUPPRIMER LE MOU ?

> Si tous les animaux doivent accéder aux droits fondamentaux, sur le même plan que les hommes, qu'attend -t-on pour les mettre au régime végétarien?
Combien de chats, de chiens et autres bêtes sont complices involontaires de crimes tous plus horribles les uns que les autres! Supprimons le mou! Je suis sûr que nos matous ne demandent qu'à développer leurs goûts insoupçonnés pour des plats tels que les spaghettis, le gratin dauphinois, la ratatouille et autres!
Quant aux bergers, ils n'ont à s'en prendre qu'à eux-mêmes! Ils n'ont aucun sens de la pédagogie. Si au lieu de crier au loup au loup, ils étaient venus les voir seuls à seuls pour leur proposer une part de leur gâteau ... Ce ne sont pas des bêtes, tout de même!

Écrit par : Blaise | 10/05/2007

CHIENS

> Au fond, l'attachement actuel aux animaux (particulièrement aux chiens, animal le moins aimé de la Bible -hormis dans le livre de Tobie -) n'est-il pas le signe que nous devenons nous-mêmes des chiens, des cyniques ?

Bertrand Leroy


[De PP à BL - Diogène le cynique voulait qu'on l'enterre "comme un chien" : donc il savait ne pas en être un ; Platon l'appelait "un Socrate furieux". En Grèce, l'amitié homme-chien remontait au moins à Homère (le le vieux chien qui meurt de joie en revoyant Ulysse)... Le délire d'aujourd'hui n'est pas l'attachement homme-chien, mais la confusion homme-animal ; c'est cela qui est nouveau et catastrophique, et que nous étudions dans notre livre, JM Meyer et moi.]

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Écrit par : Bertrand Leroye | 13/05/2007

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