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31/03/2007

Le Vatican remet nos pendules à l’heure

medium__42095216_bertone_203ap_1_.2.jpgLiturgie, motu proprio, devoirs des évêques, mission des laïcs, attitude des médias…  Des déclarations importantes du cardinal Bertone à Jean Sévillia :


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Extraits de cet entretien avec Tarcisio Bertone, le "Premier ministre" de Benoît XVI :

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T.B. -  « Le pape a souvent expliqué que la réforme voulue par le concile Vatican II avait pour véritable objectif de remettre Dieu au centre de la liturgie et de permettre au peuple chrétien de comprendre le sens des grands rites. Vatican II désirait conserver la valeur intrinsèque de la liturgie, tout en permettant aux fidèles une participation à la célébration du sacrifice divin. Le Saint-Père demande donc aux évêques, aux prêtres et aux fidèles une véritable application des textes du concile. […]  Les erreurs ne sont pas dans les textes du concile, mais dans les comportements de ceux qui ont prétendu interpréter à leur propre guise la réforme liturgique de Vatican II. »

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Sur le projet de ‘motu proprio’ permettant un plus large usage de la messe tridentine :

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« La publication de ce motu proprio aura lieu, mais ce sera le pape lui-même qui expliquera ses motivations et le cadre de sa décision. Le souverain pontife donnera personnellement sa vision de l’utilisation de l’ancien missel au peuple chrétien, et en particulier aux évêques. »

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Sur l’attitude des médias :

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« J’observe une fixation de certains journalistes sur les thèmes moraux, comme l’avortement ou les unions homosexuelles, qui sont bien sûr des enjeux très importants mais qui ne résument absolument pas la pensée de l’Eglise. Ainsi, force est de constater le peu d’échos apporté par la presse aux activités sociales et caritatives des milliers d’organisations catholiques dans le monde. »

 

Sur les falsifications historiques comme le documentaire de Cameron (‘Le tombeau perdu de Jésus’) :

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« Les auteurs qui cherchent à semer la confusion […] profitent de l’ignorance religieuse. L’Eglise doit donc reprendre en main l’organisation de la catéchèse, renouveler la prédication de ses pasteurs, et dénoncer systématiquement les mensonges. Le Saint-Père résume parfaitement ce combat en expliquant que nous avons le devoir d’affirmer ensemble les raisons historiques, philosophiques et théologiques de la foi. »

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Commentaire  -  Dans cet entretien (Le Figaro Magazine du 31 mars), le cardinal Bertone met aussi l’accent, fortement, sur les signes positifs en train d’éclore dans les jeunes milieux catholiques européens. Quant aux citations ci-dessus, elles appellent à une mise au point : si les catholiques engagés veulent que les médias ne restent pas fixés sur « des questions qui ne résument absolument pas la pensée de l’Eglise », ils doivent mettre d’abord en lumière « l’action sociale et caritative ». Le faisons-nous assez ?

 

 

 

Commentaires

UNE FOI COHERENTE ?

> Pour mémoire : la messe "traditionnelle" est celle du pape... De plus, le pape célèbre la messe en latin selon les livres actuels. Enfin, pour Rome qui agit, il faut savoir que les "tradis" agissent beaucoup ... trop à Rome en empêchant la publication des livres liturgiques officiels de chant pour la liturgie des Heures selon les livres actuels. A tel point que pour la première fois c'est l'antiphonaire monastique qui sort avant l'antiphonaire romain !
Alors il faudrait avoir une foi droite et cohérente :
- ou bien on confesse une foi traditionnelle avec obéissance au pape sans discussion même sur le plan liturgique (donc messe en latin avec les livres actuels)
- ou bien on se fait sa propre sauce dans son coin (confession de la foi de l'Eglise mais liturgie latine selon les anciens livres ou à l'opposé confession de n'importe quoi et célébrations non liturgique en français).
Pour rappel : nier et refuser les livres actuels revient tout de même à nier l'autorité du Pppe, que l'on soit "tradi" ou "progro". Ce que les "tradis" ne veulent pas reconnaitre : ils ont exactement la même démarche que les "progro" concernant la liturgie. Ils refusent d'appliquer Vatican II et d'utiliser les livres donnés par le pape (en l'occurence Jean-Paul II pour la liturgie des Heures en 1984 et la messe en 2002). Ils recherchent avant tout à satisfaire leur sensibilité au lieu de mettre Dieu en premier !

B.

[De PP à B. - Attention tout de même : si le pape publie un motu proprio élargissant l'usage de la messe tridentine (comme le cardinal Bertone l'annonce nettement), ça veut dire que ce rite lui paraît avoir un rayonnement propre, compatible avec le rite général actuel.]

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Écrit par : Boris | 01/04/2007

PAS FACILE

> Plus haut, et au cours de l'émission à Radio Courtoisie du 30 mars, vous avez beaucoup critiqué (ou les deux autres intervenants) le comportement des fidèles au cours des diverses liturgies.
Ignorez-vous qu'ils subissent toutes sortes de contraintes ? Exemple: vous critiquez ceux qui ne s'agenouillent plus. Mais ... il n'y a plus de prie-Dieu - sauf parfois au premier rang. On a scrupule de s'y placer. si on n'est pas un pilier de bénitier.
Je vais vous en dire une autre: lors du mouvement de communion, beaucoup de gens s'esbignent. C'étaient pourtant ceux qui voulaient absolument vous serrer le plus vigoureusement la main en guise de "paix".
Tout est fait et continue d'être fait pour l'absence de silence et de recueillement.
Plus haut, quelqu'un critique les "tradis" ou "à moitié tradis". C'est mon cas, je regrette, je fais ce que je peux, je n'ai jamais rien décidé et je suis le troupeau, sinon je serais en rébellion perpétuelle. Selon les cas et les lieux, je tutoie ou vouvoie le Seigneur.
Assister à la Messe ici ou là n'est pas un long fleuve tranquille !

PCh

[De PP à PCh - La remarque sur les agenouillements n'a pas été formulée par moi. Mais je crois me souvenir qu'elle n'était pas éloignée de ce que vous dites : les comportements des fidèles sont le résultat de l'environnement...]

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Écrit par : Pois Chiche | 01/04/2007

NOTRE FOI

> Côté agenouillement, il y a hélas une réponse bien molle d'un de nos archevèques dans un dernier n° de FC. Cher "frère de malaise", Pois Chiche : St Augustin, il me semble-en tous cas une autorité non négligeable de l'Eglise, a écrit que l'homme n'est grand qu'à genoux.
Franchement devant Jésus-vrai Dieu-et-vrai homme qui se livre, à qui communie dans la foi(!), comme une nourriture, on ne voit pas quel attitude plus claire et plus respectueusement révérencieuse on peut avoir : l'infini de Dieu et de sa tendresse miséricordieuse s'enferme dans du fini et du transitoire. Quelle "stupeur" ! Qu'écrire......? Franchement il n'y a que le silence et une attitude d'hommage parfaitement intégrée à telle ou telle culture qui conviennent.
Quant aux divers "bricolages" ou plus explicitement manques de fidélité et d'obéissance aux rites(rit) et aux directives de Rome je les offre tant bien que mal avec le pauvre pécheur que je suis et tout ... lorsque la célébration de l'eucharistie est plus chargée de souffrances para(?)liturgiques que de joie profonde d' âme en prière.
>Un prêtre reste un prêtre : 'sacerdos in aeternum'
Le coeur de Jésus et de Marie[St Jean Eudes] est plus grand que n'importe lequel des nôtres et même plus grand que tous les coeurs réunis.
Notre foi est parfois mise à rude épreuve dans notre propre maison mais c'est aussi notre foi qui nous fait "vaincre le monde".
Cordialement à tous (et à vous aussi Patrice).

Écrit par : Gérald | 02/04/2007

ENVIRONNEMENT SACRE

> J'ai vu, il y a quelques semaines, un évêque distribuer la communion sous les deux espèces en suivant les indication de l'Eglise, c'est à dire en trempant lui même l'hostie. Puis voyant que sur les autres files on laissait les fidèles tremper eux même l'hostie il a changé sa pratique.
A l'inverse j'ai remarqué que souvent à la messe des fidèles changent leur comportement en fonction du nôtre. C'est le cas le plus souvent pour ce qui est du signe de la Croix.
Conséquence : essayons d'entrainer les fidèles à retrouver les "bonnes pratiques".

Écrit par : Jean Roulet | 03/04/2007

MOTU PROPRIO

> Il n'y a pas besoin de prie-Dieu pour se mettre à genoux...
Pour répondre à P.P. sur le motu proprio : ce document ne peut aller à l'encontre de Sacramentum Caritatis. Or l'Exhortation Apostolique est claire sur l'Ars Celebrandi. Le Motu Proprio, dont la rumeur commence à dater, se propose selon les mêmes rumeurs de donner des consignes sur l'application de l'Indult de 1984. De la même manière que l'avait fait Jean-Paul II en 1988 in "Ecclesia Dei Adflicta". Il 'agit toujours de l'Indult de 1984 : c'est à dire une autorisation exceptionnelle, limité dans le temps. Il en va de même pour la communion dans la main.
Alors, certes Benoît XVI veut montrer à tous que des fruits ont germé parmi ceux dont la sensibilité s'exprime par l'ancienne forme de la liturgie, mais il a dit très clairement dans la dernière exhortation que l'avenir de tous sera :
- dans l'application juste du Concile Vatican II (ce qui ne veut pas dire que les livres actuels sont éternels, les spécialistes considèrent les normes de 1965 comme plus fidèles que celle de 2002)
- dans la suppression de l'expression des sensibilités dans la liturgie par l'application des normes et des rubriques, comme cela s'est toujours fait (et comme le font les "tradis" vis à vis des anciennes normes)
- dans la compréhension de la liturgie et de la mystagogie (les mêmes experts parlent de seulement 3% de prêtres, tradis ou non, qui comprennent ce qu'ils font réellement dans les différents actes liturgiques). Mais là nous revenons déjà à Trente et à Vatican II : l'enseignement de la liturgie qui ne se fait toujours pas dans les séminaires !

B.

[De PP à B. - Le Motu Proprio est plus qu'une rumeur (le cardinal secrétaire d'Etat a confirmé qu'il serait publié). Quant à son contenu : c'est au pape d'en juger, pas à nous...]

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Écrit par : Boris | 04/04/2007

à Boris :

> Prêtre ou fidèle, nous sommes tous (et ensemble!) devant un mystère incommensurable(dans le sens le plus strict du mot et avec toutes ses harmoniques...) réactualisé dans le temps(de l'histoire des hommes et de Dieu) et aussi inscrit dans le temps.
"Père qu'ils soient Un en Nous..." Cela vaut pour le premier cercle des fidèles comme pour le dernier, et le plus sûr chemin est toujours l'obéissance filiale à l'Esprit Saint qui ne craint pas de passer par une femme en premier et par son Vicaire aujourd'hui.
Et c'est mon amour des trois blancheurs, amour pas toujours "au top" qui me fait écrire cela.
Cordialement.

Écrit par : Gérald | 04/04/2007

Pas facile, mais pas impossible!

> C'est vrai que ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver et de vivre sa foi aujourd'hui dans nos églises. A cela plusieurs raisons:
-On observe de grandes différences d'une église à l'autre.
-De très mauvaise habitudes (à mon avis) se sont mises en place, et il est difficile de modifier ce qui, aux yeux de tout le monde apparaît comme la norme:
ex. -Au début de la messe, tout le monde discute à qui mieux mieux, sous prétexte qu'on doit s'accueillir les uns les autres...C'est un brouhaha qui n'a rien de sacré, et qui semble oublier complètement le Maître des lieux!
- au moment de la consécration plus personne ne se met à genoux. "Notre Dieu nous veut debout!" nous ont souvent répété d'éminents théologiens. Alors pour ne pas paraître rétro, tout le monde reste debout.
-les temps de silence, il est vrai, sont plutôt rares!

Pourtant on constate un peu partout que la tendance est en train de s'inverser. Cela se fait petit à petit, en douceur, mais c'est un fait réel bien visible dans notre paroisse et aussi, je l'ai remarqué, dans d'autres paroisses.
Nous avons la chance d'avoir un prêtre priant et tout "intérieur". Les temps de silence (après l'homélie, après la communion...) s'allongent. Les bavardages du début de la messe diminuent...
Bien sûr peu de gens s'agenouillent, mais ce n'est pas interdit. Personnellement il m'est difficile de rester debout au moment si important de la consécration, alors tout naturellement j'utilise les prie-Dieu qui chez nous n'ont pas disparu...
Alors gardons courage. Il nous faut beaucoup prier, retrouver l'adoration, même si les adorateurs ne sont pas très nombreux. Cela porte à la longue de très beaux fruits. Il est absolument indispensable qu'il y ait des temps de silence pour permettre à la liturgie de respirer, et au souffle de l'Esprit Saint de passer.

F.C.

Écrit par : Francine Chollet | 10/04/2007

MOTU PROPRIO

> Cela est rassurant de lire: "La publication de ce motu proprio aura lieu, mais ce sera le pape lui-même qui expliquera ses motivations et le cadre de sa décision. Le souverain pontife donnera personnellement sa vision de l’utilisation de l’ancien missel au peuple chrétien, et en particulier aux évêques. » Car alors que nous attendions encore une fois le Motu Proprio, cette fois-ci pour le Jeudi Saint, il n'en est rien paru!
Ce Motu Proprio est un grand espoir pour ceux qui, comme moi, ont connu quelques courtes années, mais qui comptent beaucoup, l'ancien rite.
Pour faire court: étant une "recommençante", voilà sept ans je me rendis à la messe avec mon vieux missel de communiante daté de 1967 et qui faisait alors, la part belle au latin.
Je ne compris strictement rien! Je me suis sentie complètement étrangère, moi qui avait été élevée chez les sœurs jésuitines ! J’ai failli abandonner, mais comme je n’avais pas le choix d’aller ailleurs, j’ai dû tout rapprendre. Il est vrai que ça a été vite fait !
Mon missel est cependant resté mon livre de référence, quel dommage que les catholiques n'aient plus la richesse de ce livre à portée de main, avec toutes ses explications minutieuses sur chaque geste, chaque moment, chaque symbole? Suivre une messe son missel à la main! Quelle bonheur: tout suivre et tout comprendre, même en latin!
Et quelle richesse aussi dans le rite!
Comprenez-moi bien, il ne s'agit pas de nostalgie! Il s'agit de bonheur, de messes élaborées, de communion!

GL

[De PP à GL - Permettez-moi deux remarques : 1. mieux vaut faire confiance à Benoît XVI, et ne pas écouter les rumeurs militantes qui créent de faux suspenses ; 2. l'avenir de l'Eglise n'est pas suspendu à cette affaire...]

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Écrit par : Gentil Loup | 11/04/2007

"Bien sûr peu de gens s'agenouillent, mais ce n'est pas interdit."

> Enfin c'est tout comme : entre le Missel Romain qui stipule :
"43.
Ils s´agenouilleront pour la consécration, à moins que leur état de santé, l´exiguïté des lieux ou le grand nombre des assistants ou d´autres juste raisons ne s´y opposent. Ceux qui ne s'agenouillent pas pour la consécration feront une inclinaison profonde pendant que le prêtre fait la génuflexion après la consécration.

Toutefois, il appartient à la Conférence des évêques d´adapter les gestes et les attitudes décrits dans l' Ordinaire de la messe à la mentalité et aux justes traditions des peuples, selon la norme du droit. On veillera cependant à ce qu´ils correspondent au sens et au caractère des différentes parties de la célébration. Là où il est de coutume que le peuple demeure à genoux depuis la fin du Sanctus jusqu'à la fin de la prière eucharistique, il est louable de conserver cette coutume."

Or en France la tradition des peuples et de se mettre à genoux : il suffit de regarder les fidèles des livres de 1962 faire.

De plus, Benoît XVI dans son Exhortation Apostolique (donc qui a valeur d'obligation) dit :
"Le respect envers l'Eucharistie

65. Un signe convaincant que la catéchèse eucharistique est efficace chez les fidèles est certainement la croissance, en eux, du sens du mystère de Dieu présent parmi nous. Cela peut être vérifié à travers des manifestations spécifiques de respect envers l'Eucharistie, auxquelles le parcours mystagogique doit introduire les fidèles. (190) Je pense, d'une manière générale, à l'importance des gestes et des postures, comme le fait de s'agenouiller pendant les moments centraux de la prière eucharistique. En s'adaptant à la légitime diversité des signes qui sont posés dans le contexte des différentes cultures, que chacun vive et exprime la conscience de se trouver dans toute célébration devant la majesté infinie de Dieu, qui nous rejoint de manière humble dans les signes sacramentels."
Encore une fois, il est question de culture et la culture occidentale et française est la position à genoux comme le demande le Saint Père.

Que vouloir de plus ? Benoît XVI le dit dans "Sacramentum Caritatis" et Jean-Paul II a confirmé et complété en 2002 ce que Paul VI avait déjà promolgué en 1975 dans la PGMR !

Mais le vrai problème est le sens ecclésial : qui de nos jour se sent être dans l'Eglise dans le sens de s'oublier soi-même pour se donner totalement à l'Eglise à travers une vocation (sacerdoce, religion, mariage) ?
L'individu prime sur tout, même sur l'enseignement des papes.

Écrit par : Boris | 11/04/2007

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