23/01/2016
Pour en finir avec le mot "réactionnaire"
C'est un mot-piège. Voici pourquoi :
Nous connaissons tous au moins un Somnambule : il rêve que « le réac » tient le haut du pavé aujourd'hui.
Ce qui revient à accepter une étiquette décernée par l'adversaire.
En effet, le mot « réactionnaire(s) » est une flèche lancée par le camp des « progressistes ». Autrefois, ceux qui étaient visés récusaient le mot. Aujourd'hui, ceux que l'élite parisienne traite de « réactionnaires » s'en affublent sans voir ce qu'il véhicule... D'où une certaine confusion qu'il faut dissiper.
Le mot « réactionnaire(s) » était lié dialectiquement à l'idée de « progressiste(s) », donc de « Progrès », dont il était l'antithèse. L'idée de Progrès était le produit des Lumières* et surtout du scientisme du XIXe siècle, lié au capitalisme libéral et à son jumeau-ennemi le progressisme marxien. Devenu slogan soviétique sous le stalinisme, « réactionnaire(s) » avait disparu de la scène en France depuis la fin de l'hégémonie culturelle communiste au tournant des années 1960. Il fait un retour-surprise depuis 2012, à travers la polémique officielle en faveur des « nouvelles valeurs de la République » : enfumage destiné à masquer le ralliement de la gauche-de-gouvernement au néolibéralisme. Le Progrès est désormais assimilé aux dénis de réalités produits par le néolibéralisme dans divers domaines : par exemple l'UE version free-market, ou les « nouvelles moeurs ». Sont désormais appelés « réactionnaires » ceux qui résistent à ces dénis de réalités, voire à un seul d'entre eux.
Les « progressistes » de 2016 (passés dans le camp du libéralisme transatlantique) reprennent ainsi le vieux combat conceptuel de Marx contre le « conservatisme » des classes moyennes :
<< Les "classes moyennes" [...] combattent la bourgeoisie parce qu'elle est une menace pour leur existence en tant que classes moyennes. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus, elles sont réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire... >> **
Cette affirmation du Manifeste de 1848 appelle deux commentaires :
a) elle qualifie de « réactionnaire » quelque chose qui ne l'est pas : le simple instinct de survie des classes moyennes, leur désir de se perpétuer dans l'avenir ;
b) la première révolution industrielle n'a pas engendré mécaniquement la révolution socialiste, comme le pronostiquait Marx ; les révolutions industrielles ultérieures ont entraîné la chute de l'utopie-dictature soviétique ; mais la « quatrième révolution industrielle » sous l'emprise du néolibéralisme (cf. message du pape à Davos) porte au paroxysme la déstabilisation universelle annoncée par le Manifeste de 1848 ! On vérifie ainsi – comme le notait Joseph Ratzinger – l'exactitude d'une certaine partie de l'analyse marxienne.
Et l'on découvre l'ambiguité du mot « réactionnaire » tel qu'il est utilisé en 2016 à Paris.
Ce que la polémique officielle de 2015-2016 appelle « réactionnaire » est un amalgame de trois attitudes, dont la troisième est sans rapport avec les deux autres :
1. la dénonciation (par des analystes non-conformistes) des effets de la société de marché sur la construction européenne ou les « nouvelles valeurs ». Ces effets n'étant pas des « progrès » au sens anthropologique du terme, on ne devrait pas traiter de « réactionnaires » ceux qui les dénoncent : d'où le haussement d'épaules de personnalités comme Régis Debray devant la labellisation « nouveau réac »...
2. D'autres attitudes qualifiées aujourd'hui de « réactionnaires » sont celles de l'écologie (la vraie) : la critique économique-écologique des OGM, ou celle des grands chantiers inutiles, ou le principe de précaution en général. Il s'agit de préserver l'avenir de la biosphère et des générations futures : c'est donc l'inverse d'une attitude « réactionnaire ». Mais pour une journaliste « progressiste » des premières années 2000, par exemple, « les faucheurs d’OGM menacent le progrès de la science au nom d’une vision conservatrice de l’agriculture »...
3. Un troisième groupe, en revanche, mérite le qualificatif de « réactionnaires » : ceux qui restent rivés subliminalement au rêve d'un retour au passé des Trente Glorieuses - ou à d'autres neiges d'antan.
Ce qui nous ramène au Somnambule : celui qui accepte l'étiquette « réac » et s'en pare. Comme dit le proverbe frison, « quand l'âne se sent en joie, il va danser sur la glace et se casse une jambe » ; le Somnambule ne comprend pas ce que contient le mot-amalgame « réactionnaire ». Ou bien il rêve complaisamment de l'attitude 3. Dans les deux cas il fait le jeu de l'adversaire... Car rabattre (ou laisser rabattre) les catégories 1 et 2 sur la catégorie 3, c'est précisément l'objectif de la polémique officielle autour des « nouveaux réacs » ! Satisfaire votre ennemi n'est pas un bon calcul.
Une certaine extrême droite participe de l'attitude 3, tout en s'en prenant à « l'islam » et à « la gauche » pour ne pas s'en prendre au problème principal : l'idole Argent***. Une complaisance profonde envers cette extrême droite, mais aussi envers Mammon, ne se cacherait-elle pas sous la posture des « réacs » ? Cette complaisance engendre notamment une religiosité qui prétend réduire l'Eglise au « spirituel », à l'esthétique, aux traditions - et à des anathèmes aussi solennels que vagues, n'engageant à rien de concret et tournant le dos aux implications sociales de l'Evangile. Sans parler de ceux qui voudraient faire de l'Eglise l'aumônerie de nouvelles guerres...
Si quelque chose est étranger à la démarche chrétienne, c'est bien l'idée de « réaction ». Ni la nostalgie, ni l'égotisme, ni la complaisance envers César et Mammon ne font partie de la foi : elles sont liées au vieil homme selon saint Paul, et la foi fait devenir homme nouveau ! Si l'on aime le Christ, on ne sympathise pas avec le Grand Inquisiteur des Frères Karamazov.
"Nous ne sommes pas de ceux qui retournent en arrière pour aller se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour être sauvés" (Hébreux 10:39).
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* Lire à ce sujet le poème de Voltaire Le mondain, à la gloire du matérialisme mercantile naissant.
** Manifeste du parti communiste. Marx voit le Progrès dans la déstabilisation des classes moyennes par la "bourgeoisie" actionnant "la roue de l'histoire" (censée produire, ensuite, la révolution socialiste).
*** Un autre extrême droite s'en prend à l'Argent ; celle-là constitue un problème idéologique différent.
13:03 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : réactionnaires
Commentaires
NOMMER
> D'accord, mais comment nommer - si tant est qu'on doive les nommer - ceux qui ne se reconnaissent ni dans la gauche-de-gouvernement, ni dans la droite libérale, pas plus que dans l’extrême-gauche béate ou la droite fasciste qui ne veut pas dire son nom ?
Sûrement pas "conservateurs", je ne vois pas grand-chose à conserver de la politique de ces dernières décennies...
Après tout, il faut peut-être s'habituer à pas entrer dans les clous,"chrétien" me suffit largement...
Philippe
[ PP à Ph. - D'autant qu'aujourd'hui, à entendre le pape, "chrétien" et "révolutionnaire" sont à peu près synonymes. ]
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Écrit par : Philippe / | 23/01/2016
BUSINESS
> L'attitude n° 3 : difficile par exemple de militer pour la défense des chrétiens d'Orient quand on a fait une bonne école de commerce et qu'on travaille dans le pétrole avec de fréquents voyages au Qatar ou en Arabie Saoudite. C'est le cas de jeunes pères de famille de droite que nous connaissons tous. Devant travailler pour nourrir leur famille, il se retrouvent en complète contradiction avec leur foi et leurs idéaux.
isabelle
[ PP à I.
- Vous avez pleinement raison de le signaler.
- Certains d'entre eux n'hésitent pas à en témoigner publiquement, et à critiquer le formatage ("en deçà du bien et du mal") reçu en écoles de commerce.
- Mais cette lucidité courageuse n'est pas partagée par d'autres : ce qui s'explique en partie par l'emprise mentale desdites écoles sur une certaine pastorale entre laïcs en France.
- Cf ma discussion serrée, sur Twitter hier, avec l'un d'entre eux qui me soutenait que dans ce milieu (français) la langue vernaculaire était... l'américain, que c'était très bien comme ça, et que parler français dans la pastorale reviendrait à "s'isoler".
- Parler français à des Français, en France, serait "s'isoler" ??? Voilà à quel état d'esprit aboutit la formation business-schools, y compris chez des catholiques. Le langage conditionne la pensée... A l'arrivée, on confond religion et marketing. ]
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Écrit par : isabelle / | 23/01/2016
TILLINAC
> Classeriez-vous Denis Tillinac dans la catégorie 3, lui qui a titré son fameux pamphlet : « Du bonheur d'être réac » (Équateurs, 2014) ? Je vous livre quelques extraits de sa conclusion :
« Le réac n’est pas rétro. Il ne croit pas au Progrès, avec l’aura majuscule héritée des Lumières (...), mais il ne crache pas sur des améliorations mesurables du sort des hommes. »
« Ennemi du dogmatisme et profondément désengagé, le réac n’est jamais sûr d’avoir tout à fait raison. (...) Ce qui adviendra à terme de l’univers mondialisé, on ne sait pas vraiment. Les matins où le soleil fait briller le givre on voit l’avenir avec le télescope de Teilhard; les soirs de pluie et de brouillard, avec celui de Pascal. Le vrai réac a toujours dans sa musette l’idée alternative à celle qu’il soutient, c’est son viatique pour éviter l’hémiplégie intellectuelle.»
« Réac je suis, puisqu’il faut bien un mot pour dire mon malaise, et celui-là a au moins le mérite de résumer une posture liée à une fringale de liberté. Cependant, il me trahit, presque autant que les mots droite ou conservateur. Sa brutalité me gêne aux entournures ; elle ne rend pas justice à mes ambivalences. (...) Réac je suis, à titre provisoire, en attendant qu’un mot plus fruité, plus nuancé, qualifie à la fois mon horreur du monde contemporain, mon amour du monde tout court et le bonheur fou dont la grâce m’a gratifié depuis mon parachutage sur cette planète. »
Personnellement, j'ai lu son opuscule comme un constat un brin désenchanté, certes (d'autant que dans cette même conclusion, il affirme que le "réac" est « profondément _désengagé_ »), mais ses portraits de la "réaction" (car ils sont multiples) m'ont paru terriblement justes, et je m'y suis reconnu plus d'une fois. Le ton mordant, jubilatoire par endroits me donne à croire que l'auteur n'est décidément pas du genre à aller se tirer une balle devant un maître-autel classé !
L'idée de "réaction", étrangère à la démarche chrétienne ? Oui, si elle équivaut à "réagir" tel un bête pendule de Newton. En cela, vous avez raison, revendiquer le terme insultant se ramène souvent à une bravade de gamin à la récré. Pas forcément Tillinac, qui est plus intelligent que cela, mais sous la plume d'autres chroniqueurs bien connus, de "droite" comme de "gauche" d'ailleurs – rappelez-vous cette une récente de Libé : "Oui, on est 'bien-pensants', et alors ?" Mais tant qu'à refuser des catégorisations, combien de temps les chrétiens se laisseront étiqueter – ou pire ! se définiront – "de droite" ou "de gauche" ? Le "fond de l'iceberg" d'un chrétien digne de ce nom n'est pas le plan d'occupation bicentenaire d'un hémicycle d'emperruqués, mais le Christ !
AC
[ PP à AC :
J'adhère à votre point de vue. J'ai une vieille amitié pour Tillinac, mais je ne ne partage pas (vous le devinez) sa vision du catholicisme : une vision qui ne dérange pas les anticathos puisqu'ils la jugent "muséographique"... ]
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Écrit par : Albert Christophe / | 23/01/2016
ANARCHISTES ?
> Et pourquoi pas "anarchistes" ?...
Nos amis de Limites nous font redécouvrir les racines de l'anarchisme chrétien et ouvrent des horizons à nos conceptions étriquées de la politique. Je vous recommande à cet égard leur opus 2 "Tous dans le même bateau" et leur site revuelimite.fr. Il me semble qu'en matière de gros mots, "anarchiste" n'est pas pire que "réac". Je me trompe ?...
PH94
[ PP à PH94
Je ne partage pas tout à fait ce point de vue pour plusieurs raisons :
- L'anarchisme chrétien est une belle idée mais historiquement non attestée en tant qu'anarchisme réel (sauf à baptiser "anarchistes" tous les inclassables, ce qui serait abusif) ;
- le tropisme de l'anarchisme réel tel qu'on l'a connu dans l'histoire, c'est précisément... l'illimité : individualisme illimité, sans-frontiérisme illimité, rejet de toute limitation institutionnelle (d'où le rejet de l'Etat), etc.- Cette présence de l'illimité dans l'anarchisme le fait d'ailleurs cousiner avec le libéralisme...
- Le concept d' "anarchisme chrétien" me fait donc le même effet que le concept de "libéralisme conservateur" : oxymores. ]
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Écrit par : PH94 / | 24/01/2016
"ANARCHISTES DE DROITE"
> On a parlé plusieurs fois d' "anarchistes de droite" au XXe siècle. Il s'agissait soit de retraités de la pire extrême droite (1945 : "il reste le drapeau noir et les copains"), soit de poseurs littéraires.
Je ne parle évidemment pas des insurgés chrétiens : aucun ne correspond à l'anarchisme au sens exact du mot. Bloy était un apocalyptique, Bernanos un poète du mythe royal, Chesterton un inclassable absolu, etc.
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Écrit par : alasbar / | 24/01/2016
LE TEMPS DE LA BASE
> Si anarchisme n'est pas le bon terme : insurrection chrétienne plutôt ? "soulèvement de la vie" (Maurice Clavel) ?
Celui qui met le doigt dessus c'est VF dans un autre fil de commentaires :
"Le temps de la base, des communautés qui vont se réorganiser est venu. Le temps de la foi et des réseaux spirituels est arrivé... La foi transmise d'homme à homme, la foi vécue et transpirée, voilà la seule solution. Le reste, homme politique, guide ou chef charismatique apportant l'espoir n'est que rêve voire cauchemar au regard de l'Histoire."
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Écrit par : Jean Sibilot / | 24/01/2016
ILLIMITÉ
> Slogan anar de 68 : "ce que nous voulons : TOUT !". L'illimité total.
Un chrétien ne pourrait dire ça que dans le Christ et de façon eschatologique, à propos des "cieux nouveaux" et de la "terre nouvelle".
Ce ne peut donc pas devenir drapeau d'une politique chrétienne même "anarchiste".
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Écrit par : Martins / | 24/01/2016
À TOUS
> je rappelle que ce fil de commentaires est censé tourner autour du problème du mot "réactionnaire(s)". Poser aussi la question du mot "anarchiste(s)" était logique, mais il ne faudrait pas perdre de vue le sujet principal - qui concerne la dérive ultradroitière d'une partie des catholiques français.
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Écrit par : PP / | 24/01/2016
DÉRIVE
> Je me demande, sans faire de la psycho de bazar, si une partie des cathos français ne dérive pas vers l'ultra-droite par simple frustration? Ils se pensaient au coeur de la droite, presque au pouvoir. Ils allaient sauver la France, la régénérer. Las, l'échec de la Manif pour tous puis les différentes trahison-manipulations dont ils furent les victimes les ont poussés vers la "radicalisation" (lol) dans l'espoir de retrouver une influence, un poids voir tous simplement une raison d'exister.
Je me demande s'il ne fonctionnent pas toujours avec le logiciel de la guerre froide: "nous sommes assiégés et nous sommes le camp du bien". Pas forcément athées pieux mais obnubilés par cette foutue "identité chrétienne" et ces damnées "racines chrétienne de la France", ils ne voient que la politique comme moyen d'action et rôle à jouer dans la société. Au IIIe ou IVe siècles, ils se seraient mouillés dans tous les complots d'empereurs au lieu de bâtir les monastères qui allaient sauver l'Europe. J'espère que tu as raison,Patrice, que les paroissiens ouvrent les yeux et leur coeur à laudato si et à l'Evangile. Là est l'espoir. Ré-évangélisons-nous d'abord et ensuite on pourra proposer des choses nouvelles.
Ah, Patrice, les semaines sociales du Bourbonnais ont fait venir en septembre Stanislas de Larminat pour faire une conférence sur l'écologie et Laudato si. Cela te dit de passer faire un tour dans le Bourbonnais pour rétablir les choses ?
VF
[ PP à VF :
- Assez d'accord avec ton hypothèse sur la cause de la dérive. S'y greffent d'autres causes, secondaires, liées à une idéologie nationale-catholique diffusée par un certain secteur du scoutisme et qui a formaté plusieurs générations (c'était d'ailleurs son objectif dès l'origine) ; celles-ci se sont trouvées disponibles pour la dérive à partir de la frustration de 2013 que tu analyses très bien.
- J'ignorais que les Semaines sociales étaient contre le pape et contre la conférence épiscopale (qui pactise avec "la culture de mort" en croyant au réchauffement climatique, a écrit à peu près Larminat !). A moins que les responsables des Semaines ne soient simplement rivés aux mythes des années 1990 ? Troisième et probable interprétation : les copinages-cousinages, opérationnels en milieu bcbg... ]
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Écrit par : VF / | 24/01/2016
LA DROITE SANS DIEU
> Ce qui caractérise les trois penseurs "à la mode", Zemmour, Onfray et Finkielkraut, c'est leur haine de Dieu (pour le second), ou leur indifférence à Dieu (pour le premier) teintée d'un désespoir digne des stoïques romains, mais peu digne de la foi chrétienne ; ou leur incapacité à croire, souvent fruit de leur histoire (père déporté, etc.), qui les fait envisager la foi chrétienne sous un angle esthétique et "culturel", absolument pas comme une armature morale.
Aujourd'hui, on appelle souvent, dans les médias courants," réactionnaire" un "progressiste" qui a la détestation des immigrés (souvent parce que perçus comme trop attachés aux traditions) et de l'Islam (cause de cela). C'est assez comique. Ces gens, les Onfray et les autres, qui tremblent pour leur petite caserne libertaire, sont à rire. Que la "droite" les ait en sympathie montre bien qu'elle n'a plus grand chose de chrétien.
A ce sujet, bel article de S. Lapaque dans "Le Point" : "La droite sans Dieu". A quelque "droite" chrétienne qu'on se réfère, Albert de Mun ou le MRP, cette absence se fait en effet douloureusement sentir.
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Écrit par : Maxime / | 25/01/2016
LES PROCÉDÉS DE 'LIBERTÉ POLITIQUE'
> A propos de réactionnaires, je me promenais sur l'une de leurs officines à savoir LP et j'ai eu la surprise de voir que vous PP étiez mis en avant en une à propos d'une analyse sur N. Sakozy !
Pourquoi ne citent ils pas aussi vos analyses sur les ravages du néolibéralisme ?
Tangui
[ PP à T. - Je leur ai envoyé une protestation. Emprunter une note d'un autre blog sans donner la source, et (pire) faire comme si c'était un article écrit pour eux, alors que je désapprouve radicalement la ligne bergogliophobe de leur patron ! Ils sont gonflés... ]
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Écrit par : Tangui / | 25/01/2016
TÉLESCOPE
> Il me semble qu'utiliser le "télescope de Teilhard", c'est assurément suivre le Christ. A travers cet instrument, je ne vois pas la vie en rose comme d'aucuns le prétendent, mais j'apprends à m'orienter, je prends confiance et je saisis la main qui m'est tendue, qui me relève et me tire en avant, au-delà de moi-même...
Oui, assurément, le chrétien digne de ce nom, celui qui cherche sincèrement et sans préjugés à suivre Jésus,ne supporte aucune étiquette,aucun moule, aucun système. Pleinement conscient de ses racines, il n'a que faire des idéologies; il a le regard braqué en avant, au loin. Dans cette indicible perspective, il n'apporte pas de solutions toutes faites, mais il offre sa présence en refusant les illusions et autres aliénations qui empêchent l'Homme d'apercevoir sa destination, la Personne de s'épanouir.
PlaB
[ PP à PlaB - Bravo et merci pour cette vue synthétique. ]
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Écrit par : Pierronne la Bretonne / | 25/01/2016
A PP :
> Ah, la FSE....j'ai pratiqué et, en dehors de quelques unités "FNisantes fachoïdes" régulièrement purgées, il y avait cette mystique génération Jean-Paul II qui allait régénérer le monde associée à ce culte de la nation. Beaucoup d'énergie, beaucoup d'enthousiasme, beaucoup d'esprit de classe (bcbg) mais si peu de charité et de miséricorde... Et quel pharisaïsme...
VF
PP à VF
- Une cheftaine FSE me disait il y a vingt ans : "Quand j'étais guide, l'ambiance dans l'unité était très bonne, mais ça se gâtait quand des hauts responsables venaient nous briefer...
Quant à l'esprit de classe, il a laissé des marques indélébiles dans la tête de certains purs produits FSE bien connus... Cf 2013, sur un site genre facebook de droite, , ce slogan tout faraud sous une photo : "ONLR en Morgan !" (la Morgan était l'une des voitures la plus chère du moment). Signé d'un ex-FSE.
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Écrit par : VF / | 25/01/2016
> N'oublions pas que la réaction c'est la force qui fait voler les avions...et en avant....pas en arrière.
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Écrit par : norbert lucas / | 26/01/2016
MORGAN
> Jolie voiture la Morgan, dommage qu'elle n'ait pas un vrai moteur. Perso, j'ai un faible irrationnel pour la Brought Supérior ss 100, la vrai, celle de T.E Lawrence. Mais cela restera un rêve et ma bonne vieille Guzzi continuera de me véhiculer un peu partout en France et ailleurs. Ceci dit, si un jour Dieu me donne l'argent pour me payer une SS 100, je pense que je ne le ferais jamais. trop de culpabilité par rapport à ce que je pourrais faire avec pour soulager ceux qui souffrent ou peinent sur cette Terre. Mais Seigneur, juste une fois faire un tour avec....;-)
A part ça, c'est vrai qu'il y a 25/30 ans, mes camarades FSE faisaient HEC ou les Arts et métiers en majorité (pas tous, je suis bien devenu prof...). Cela pestait contre le bolcho de l'E.N mais personne ne s'y engageait. Prof, un boulot de femme, le 2e emploi du couple parce que madame s'ennuie.
Et il est vrai qu'en unité, sur le terrain, globalement cela allait, mais la hiérarchie... des épidémies de barrettite aiguës causaient régulièrement des morts....(barrettite: maladie de tout chef qui montait au-dessus du poste de chef de troupe. Du nom de la petite barrette de tissu de couleur différente selon le "grade"et que l'on portait sur les épaules. Cela désigne les crises d'ambition terribles qui atteignaient beaucoup de chef et entrainaient toutes sortes de coups tordus, de mensonges, de calomnies et de haines entre cadres de la FSE pour monter le plus haut possible.)
VF
[ PP à VF - L'ex-cheftaine FSE dont je parle plus haut vient d'inscrire son fils chez... les louveteaux SUF. Instruite par l'expérience. ]
réponse au commentaire
Écrit par : VF / | 26/01/2016
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