Notre-Dame-des-Landes: Valls et Vinci pavoisent

 

Rejet par la justice des 17 recours déposés par les adversaires

du projet d'aéroport nantais supplémentaire :

 

M. Valls pavoise. Il s'était montré inflexible : par un sans doute imprévisible concours de circonstances, le tribunal administratif lui donne raison.

Le groupe Vinci pavoise aussi, pour des raisons plus tangibles.

M. Valls nous annonce que le chantier va s'ouvrir « dans un souci d'excellence environnementale » ; construire toujours plus d'aéroports est excellent sur le plan environnemental, et très cohérent avec la COP 21 dont l'Elysée nous parle avec tant d'affection.

Nous allons donc assister à la destruction de 1650 hectares de zones humides et d'une centaine d'espèces protégées, dans la plus excellente excellence environnementale.

A moins évidemment que la cour administrative d'appel de Nantes n'invalide la décision du tribunal ? Les associations plaignantes n'ont pas épuisé leurs voies de recours : autorisations de défrichement et de dérogations aux lois de protection de la faune, permis de construire, etc.

Quant aux zadistes, ils vont savoir de que bois se chauffent les notables. Il y a de la grenade dans l'air ! Le sénateur Retailleau (qui fait habituellement dans le souci d'excellence catholique-et-vendéenne) renchérit en fermeté sur M. Valls, et demande l'expulsion par la force de ceux qu'il appelle « les ayatollahs de la décroissance ». M. Retailleau devrait lire l'encyclique Laudato Si' : il y constaterait que le pape (encore un ayatollah ?) prône la décroissance des pays riches. Le pape prône aussi le respect des terroirs... M. Retailleau va rejoindre Jeb Bush au club des dévots qui ne veulent pas qu'on parle d'économie à la messe.