A Paris en 2014, attaquer une église vivante ne coûte rien... mais attaquer un musée de cire coûte 6004 euros

Une Femen condamnée pour avoir vandalisé... le musée Grévin :

 

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce matin Iana Jdanova, 26 ans, à 6004 euros (1500 euros d'amende, 3004 euros de réparation du préjudice matériel, 1000 euros au titre du préjudice moral et 500 euros de frais de procédure) pour avoir endommagé en juin une statue de cire du musée Grévin. Ce délit ayant été commis seins nus, le tribunal a ajouté « l'exhibition sexuelle » aux chefs de condamnation.

Bien entendu, Jdanova annonce qu'elle ira en appel, en cassation, devant la CEDH et pourquoi pas devant l'ONU, les droits élémentaires de l'humanité à briser des statues de cire étant bafoués par ce jugement.

Mais le point significatif n'est pas là : il tient dans la comparaison entre cette lourde condamnation et la relaxe (en septembre) des neuf Femen qui avaient attaqué Notre-Dame de Paris. Les deux sentences ayant été prononcées par le même tribunal, on peut en conclure qu'aux yeux des juges, en 2014, « l'exhibition sexuelle »  – et les dégradations matérielles – sont choquantes dans les musées mais pas dans les sanctuaires : ce qui peut démontrer, au choix, que l'Eglise s'est débarrassée de son image puritaine ; ou que les lieux sacrés de la morale sont désormais les musées ; ou que les juges parisiens sont complices de l'agression hitléro-bolchevique contre la vaillante Ukraine, patrie de Jdanova – puisque la statue de cire détruite était celle de Poutine.