L’abbé Pierre est inséparable de l’Eglise, rappelle le Vatican

Le message de la part de Benoît XVI est signé par le cardinal secrétaire d’Etat. Une nuance significative :

 

« Informé du décès de l’abbé Pierre, le Saint Père rend grâce pour son action en faveur des plus pauvres, par laquelle il a donné un témoignage de la charité qui nous vient du Christ… »  Benoît XVI confie le défunt « à la miséricorde divine » et « demande au Seigneur d’accueillir dans la paix de son royaume ce prêtre qui a toute sa vie lutté contre la misère ».   Le message ajoute :  «En gage de réconfort et d’espérance, Sa Sainteté vous envoie de grand cœur, ainsi  qu’à  la famille du défunt, aux membres des communautés d’Emmaüs et à toutes les personnes réunies pour la cérémonie d’adieu, la bénédiction apostolique.»

 

Deux points sont importants :

- ce texte est signé du cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, et non du pape en personne, ce qui souligne l’aspect institutionnel du message ;

- ledit message est adressé au président de la conférence épiscopale française, le cardinal Jean-Pierre Ricard. Sachant que les médias (cf Le Monde d’hier) tressent des couronnes à l’abbé Pierre pour n’avoir jamais travaillé avec les évêques, la leçon est claire :  Rome bénit le combat de l’abbé pour les pauvres, mais rappelle que l’Eglise tout entière mène ce combat.

C’est prendre le contrepied des médias, selon lesquels le « social » serait incompatible avec le « spirituel ».

Et c’est pour la courte honte de ceux qui, voudraient se faire passer pour des stars individuelles du « social ».  Jacques Gaillot, par exemple*. Qui tente un come back ces jours-ci…

 

_____

(*)  Celui-ci se fait appeler "l'évêque des pauvres" : plutôt désobligeant envers les autres évêques engagés dans l'aide aux exclus.